Avec mon cher camarade d'enfance studieuse chez les Jésuites, échange hier, à la suite de ma circulaire quotidienne
Le 21/12/2016 à 11:01, D. a écrit :
Un
petit viatique
« l’habitude
du désespoir est pire que le désespoir lui-même » (Les
conquérants)
« démerdez-vous
pour être heureux. Les autres ont besoin de notre bonheur « (
Michel
Jaouen – s.j – le Bel Espoir et le père Maucorps – qui nous a
mariés il y a
cinquante ans)
mon
credo :
« et l’on peut même imaginer Sisyphe heureux « (Camus)
bonne
journée
Le 21/12/2016 à 14:26, B. a
écrit :
Bravo.
Merci. J'ai beaucoup aimé le Père Maucorps, sans l'avoir
vraiment fréquenté ni
connu. Mais toi ? Ginette ? Le Bel Espoir : le bateau pour détacher des
jeunes drogués ou
alccoliques de leur addiction ?
Et quoique prière et travail (marchant bien maintenant) m'aient re-cueilli, ce que tu me donnes me fait aussi réfléchir ; confirmation de ce que j'ai ressenti fortement ces vingt dernières années pourtant très difficiles à tous égards : finances, argent surtout, non retour à l'emploi quel qu'il soit... le décisif du bonheur, c'est l'unité intérieure. Merci.
Fraternellement.
Et quoique prière et travail (marchant bien maintenant) m'aient re-cueilli, ce que tu me donnes me fait aussi réfléchir ; confirmation de ce que j'ai ressenti fortement ces vingt dernières années pourtant très difficiles à tous égards : finances, argent surtout, non retour à l'emploi quel qu'il soit... le décisif du bonheur, c'est l'unité intérieure. Merci.
Fraternellement.
Ce matin
Beaucoup avancé hier, je travaille
comme si je
préparais « en loge » une leçon d’agrégation : la pendule, la
documentation, penser et consulter, aapprendre des
confirmations encore
davantage de la pertinence de ce que mémoire et circonstance
ont structuré en
moi, depuis mon adolescence et mon attachement à DG, à la
geste qu’il nous fit
vivre pendant son second exercice du pouvoir (1958-1969). En
cette affaire
écrire n’est pas inspiration mais travail. Je ne tiens donc
pas la date que je
m’étais donnée, mais je terminerai et bien d’ici la fin de
l’année. Je veux ce
livre, par défi vis-à-vis de moi-même et de toutes celles et
ceux qui me
sachant écrivant, ne voient jamais rien d’édité. Ma rentrée en
édition et ma
recherche d’espaces éditoriaux réguliers dans la presse
écrite, en dépendent. Evidemment
et immédiatement, ce texte est indispensable pour la suite de
mon projet. J’aurai
fait le point, comme je le fis en 1981. Ce que je travaille et
dis depuis dix
ans, n’est évoqué par personne dans cette campagne, dont les
thèmes sont
convenus, mécaniques et pauvres – alors que c’est la cohérence
et l’avenir qui
se jouent en ces termes, au lieu que nous soyons à subir les
marchés, la Chine,
la Russie et l’aléa américain, et tandis qu’il n’y a pas plus
d’Europe que si
rien n’avait été tenté et mis en place depuis 70 ans… GOETHE :
l’admiration est la
plus belle faculté de l’homme. En regard de la pauvreté
de nos politiques
(leurs décennies pour parvenir, et une fois arrivés : rien à
dire, c’est aujourd’hui
« assourdissant »,et même ne rien faire, cf. JC), ces saints,
ces
fondatrices, ces martyrs : exemplaires ce Jésuite [1]et
cette religieuse,
déclarée patronne des immigrants. L’Angleterre des suites
d’Henri VIII, la
guerre d’Espagne, la résistance aux arrivées coloniales, notre
Révolution à la chute du roi... l’Eglise, les prêtres
et missionnaires, hommes et femmes dérangent l’ordre établi et
la culture ambiante,
ou d’affreuses contraintes politiques : les démocraties
populaires pendant quarante ans, et ce qu'avant ou depuis,
en Russie, en Chine, que nous ne savons guère.
Aujourd’hui ? l’Eglise dérange-t-elle ? vraiment. C'est-à-dire
: nous... La popularité,
souvent mondiale, de la plupart de nos papes cache
malheureusement notre
pauvreté missionnaire qui n’est plus d’aller au loin, mais
d’enfoncer ici. Le
rapport au financier et au social ne peut être seulement du
texte, que
d’ailleurs les responsables des injustices croissantes dans
nos sociétés,
savent s’approprier : l’ancien PDG d’AXA, poulain de BEBEAR,
promis aux
Finances par FF…
Prier… le
Seigneur fait mourir et vivre ; il fait descendre à l’abîme et
en ramène [2]. Les versions successives
du Magnificat :
Anne puis Marie, l’attente de l’une
(son fils Samuel) et … de Marie : rien, elle vivait selon le
Seigneur, ni
plus ni moins, mais choisie, immaculée dès sa conception, cela
sans le savoir.
Elle n’attendait rien, elle accepte tout sans savoir
complètement car la
prophétie de l’ange à elle-même et à Joseph est telle quant au
destin de ce
fils, déjà exceptionnel de conception, dépasse l’entendement
humain. Les
cantiques de ces deux femmes sont tout bonnement la
contemplation béatifique,
laudative d’un ordre social et d’une prédilection divine sans
pareil. Marie y
ajoutera le sens de l’Histoire, c’est-à-dire l’aboutissement
de la foi reçue d’Abraham,
et aujourd’hui des Apôtres. Et cet aboutissement donnant
structure et sens à
nos vies personnelles, individuelles autant qu’à la marche de
toute la création :
c’est la Rédemption, c’est la Vie éternelle, et après-demain
c’est Noël. L’une :
mon cœur exulte à cause du Seigneur ; mon front s’est relevé
grâce à
mon Dieu !Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche : oui, je me
réjouis
de ton salut. L’autre,
Marie, qui n’a
aucun ennemi, n’attendait et ne demandait rien, toute de
silence, de foi,
nullement surhumaine, fiancée et tranquille : mais choisie,
c’est ce qu’elle
entend, c’est ce qu’elle reçoit. Mon âme exalte le
Seigneur, exulte mon
esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble
servante :
désormais tous les âges me diront bienheureuse… Il relève Israël
son serviteur,
il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères,
en gaveur d’Abraham
et de sa descendance à jamais. L’exultation devant le
changement du cours
et des disparités sociales - ces
deux
femmes ont le sens du collectif et de la justice – est
analogue : l’arc
des forets est brisé, mais le faible se revêt de vigueur. Les
plus comblés s’embauchent
pour du pain, et les affamés se reposent… (Anne)
Déployant la force de son bras, il disperse le superbes, il
renverse les
puissants de leurs trônes, iol léève les humbles. Il comble de
bien les
affamés, renvoie les riches les mains vides. Chacune, d’un destin personnel réussi, accompli, fait
une mission
universelle, témoignant de Dieu, de notre Dieu.. Témoignant
d’expérience
intime, témoignant d’une analyse sociale inspirée de la geste
divine. Anne se
fait reconnaître du prêtre qui l’avait prise, pendant qu’elle
priait, pour une
ivrogne. Marie court chez sa cousine l’aider et l’assister,
nullement pour
raconter ni encore moins se faire exalter, mais elle est
aussitôt reconnue,
pour ce qu’elle est : la mère du Seigneur et Sauveur. Elle qui
ne demande,
ne demandait rien. Et ensuite, seulement une fois à Cana : ils
n’ont
plus de vin. Elle connaît
alors son Divin
Fils : faites tout ce qu’Il vous dira, alors qu’à ses douze
ans, Jésus
restait inconnu de ses parents : ne saviez-vous pas que
je dois être
aux affaires de mon Père ? Depuis,
elle est médiatrice de toutes grâces selon notre foi, mais pas
assez selon ma
prière personnelle. Que celle-ci me soit donnée, s’il plaît à
Dieu.
[1]
- wikipédia donne d’abord le fils Thomas du
président sortant, lui
attribuant un rôle familial entre ses parents à « la
séparation
difficile », puis un chanteur britannique, et des acteurs…
il faut
spécifier que celui dont nous commémorons l’apostolat et le
martyre est Jésuite
et fut béatifié par Pie XI – la terrible Angleterre des
XVIème et XVIIème
siècles – celle aussi, dramatiquement vécue dans certaines
de ses régions, au
temps de « la dame de fer »
[2]
- 1er Samuel I 24 à 38 ; cantique 1er
Samuel
II 1 à 8 passim ; évangile selon saint Luc I 46 à 56
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