lundi 5 décembre 2016

saint Sabas, Abbé . 439 + 531





Sabas, né près de Césarée, en Cappadoce, de parents nobles et pieux, fut mis, à l'âge de cinq ans, sous la tutelle d'un oncle fort méchant ; il s'enfuit et se réfugia dans un couvent. C'était la Providence qui avait conduit ses pas ; il embrassa généreusement toutes les saintes rigueurs de la vie monastique. Dix ans plus tard, le désir de visiter les lieux sanctifiés par la vie mortelle du Sauveur le conduisit à Jérusalem. Ayant fait son pèlerinage, il résolut de se fixer au milieu des célèbres anachorètes de la Palestine et vécut jusqu'à l'âge de trente ans sous la direction du saint solitaire Théoctiste. Mais il lui semblait que Dieu demandait de lui davantage, et, croyant n'avoir encore rien fait, il s'enfonça dans la solitude voisine pour y vivre avec Dieu seul.

Renfermé dans une petite grotte, il y passait cinq jours de la semaine sans prendre aucune nourriture, uniquement appliqué à la prière, au chant des psaumes et au travail manuel. Chaque samedi, il apportait au monastère qu'il avait habité tous les paniers qu'il avait tressés, passait le dimanche avec ses frères et revenait à son ermitage. Plus tard, il se retira sur les bords du Jourdain, où le démon le tourmenta par des spectres horribles, des hurlements affreux, des menaces, des coups, et surtout des apparitions séduisantes. Le saint, armé de la prière, remporta autant de victoires qu'il eut à livrer de combats, jusqu'à décourager son redoutable ennemi.

Sabas, toujours poussé par le désir d'une solitude de plus en plus profonde, se retira sur des rochers abrupts ; il y établit, pour monter et pour descendre, un gros câble à nœuds qui lui servait de rampe. Il lui fallait aller chercher de l'eau à deux lieues de là et la monter sur ses épaules. Sa nourriture consistait uniquement en racines sauvages ; mais, en revanche Dieu nourrissait son âme de l'abondance de ses consolations.

Sabas fut découvert par la vue de la corde qui pendait du rocher, et dès lors sa solitude se changea en affluence énorme de pèlerins qui venaient lui demander communication des biens célestes dont il était rempli. Beaucoup demeuraient ses disciples, et il groupa dans la vallée un grand nombre de petites cellules pour les recevoir. De grands saints, attirés par la renommée de ses vertus, vinrent eux-mêmes le visiter. Il s'arrachait parfois à sa solitude, quand la gloire de Dieu le demandait, et plusieurs fois la cour de Constantinople fut édifiée de ses vertus.
SAN SABA ARCHIMANDRITA ABATE /




©Evangelizo.org



 

wikipédia à jour au 29 juin 2016

Sabas le Sanctifié

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Reliques de saint Sabas au monastère Saint-Sabas
Icône de saint Sabas (avec sa laure en fond)
Sabas le Sanctifié est né en Cappadoce, dans le bourg de Mutalask, près de Césarée de Cappadoce, en 439 et mort le 5 décembre 532. Vénéré en tant que saint, il est fêté le 5 décembre.

Biographie

Très jeune, il entre au monastère de Flaviana non loin de son village natal. À dix-sept ans, il obtient la bénédiction du supérieur pour accomplir un pèlerinage à Jérusalem. Parvenu en terre sainte, il va trouver Euthyme le Grand et lui demande de le recevoir comme disciple. Mais Euthyme, qui n'avait pas coutume de recevoir de jeunes moines, le recommanda à Théoctiste.
Lorsque Théoctiste mourut, Sabas alla mener une vie de solitaire dans les environs du monastère. À l'approche du Grand Carême, Euthyme venait le chercher et le conduisait avec lui dans un désert où les deux moines restaient dans les jeûnes et la prière jusqu'au dimanche des Rameaux. À la mort d'Euthyme, Sabas se retira plus loin dans le désert. Au bout de quatre années passées dans une extrême solitude, il vint, conduit par un ange, s'installer dans une grotte qui dominait les gorges du Cédron. Au bout de cinq années passées seul dans ces lieux inhospitaliers, Sabas estima le moment venu pour accepter de s'entourer de novices. Ses disciples devinrent rapidement nombreux : ainsi naquit la laure ou monastère de saint Sabas.
À l'âge de 53 ans, Sabas est ordonné prêtre.
Sabas organisa sa communauté en la répartissant en trois sites : la laure, le monastère de Castellion qu'il avait fondé dans les parages pour les moines expérimentés et un troisième monastère pour les novices. Quant aux tout jeunes moines encore imberbes, il les envoyait au monastère de Théodose le Cénobiarque. Le patriarche Saluste de Jérusalem avait en effet nommé Sabas et Théodose archimandrites, c’est-à-dire responsables de plusieurs monastères. Les deux saints avaient pour mission de mettre de l'ordre dans le monachisme de Palestine qui était alors profondément affecté par les controverses entre orthodoxes et monophysites. L'un avait reçu la charge de superviser les moines cénobites, l'autre, Sabas, en tant qu'« exarque des solitaires » devait veiller sur les moines qui vivaient isolés ou en laure.
En 512, Sabas fait partie d'une délégation monastique palestinienne qui est envoyée auprès de l'empereur Anastase pour tenter de le convaincre de renoncer au monophysisme, d'embrasser la foi de Chalcédoine et d'alléger les impôts de l'Église de Jérusalem. Il est mort dans sa laure, âgé de 94 ans, le dimanche 5 décembre 532.
La laure de Sabas est appelée « Grande Laure », c'est pourquoi celle d'Athanase, au mont Athos, est appelée exactement non pas « Grande Laure » mais « la plus Grande Laure ». La laure de saint Sabas est devenue un monastère cénobitique. Elle a eu une importance capitale dans l'histoire du monachisme et de l'Église orthodoxe. C'est là que fut élaboré le typikon (qui fixe le déroulement des célébrations liturgiques) et composé de nombreux hymnes. C'est là que vécurent Jean Damascène, Côme de Maïouma et André de Crète.
Le tombeau de Sabas est toujours très vénéré, en particulier par les couples qui prient pour avoir des enfants.

Bibliographie

Dernière modification de cette page le 29 juin 2016, à 10:04.

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