Chers co-parcourants et destinataires de chaque jour, exceptionnellement hier aucun envoi : ma machine indisponible. Plein de voeux très chaleureux en ce début des vacances scolaires et donc familiales, et en cette dernière semaine avant Noël, si Noël - pour vous, ce qui est une grâce - a la signification d'une naissance, celle de l'humanité à son salut. En amitié et - au moins en pensée priante - en dialogue avec vous. Rendez grâces si vous avez reçu la foi et si elle est maintenue en vous. Puissions-nous tous être contagieux, soit d'attente, soit de certitudes, soit des deux.
Vendredi 16 Décembre 2016
22 heures 38 + Et hier matin
défaillance de ma
machine. Mais la grâce encore : sans clavier pendant plus de
vingt quatre
heures, ma rédaction une nouvelle fois interrompue, je suis
resté tranquille.
Lu à la file (en Bretagne : on dit « de rang ») hier soir
nos
textes, les recevant avec étonnement tant ils m’ont semblé
accompagnant, me
décrivant et me rappelant, consacrant le voyage que
constitue ce travail à
réaliser in extrêmis après trois ans de reprises et
d’échecs. – Et
j’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai supplié
mon Dieu. Tu as changé mon deuil en une danse, que sans fin,
Seigneur, mon
Dieu, je te rende grâce [1]. Réponse : je ferai
comme au temps
de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la
terre : de
même, je jure de ne plus m’irriter contre, et de ne plus te
menacer. Même si
les montagnes s'écartaient, si les colline s’ébranlaient, ma
fidélité ne
s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas
ébranlée, - dit le
Seigneur, qui te montre sa tendresse… Crie de joie, femme
stérile, toi qui
n’a pas enfanté. Image
si vécue de la
fécondité, de la famille… élargis l’espace de ta tente,
déploie sans hésiter
la toile de ta demeure, allonge tes cordages, renforces
piquets.. Oui,
comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle.
Est-ce qu’on
rejette la femme de sa jeunesse ? Le
livre toujours de l’amour, et de l’amour conjugal ou
maternel comme approche et
expérience de la l’amour divin. Dieu nous choisit pour sa
parabole. Et lisant
cela hier soir, qui avais, sans pouvoir cependant écrire,
autrement qu’un griffon
sur mon carnet, ce que je n’ai pas fait, soulignant et
numérotant dans mon
fascicule ce à quoi je m’arrêtais et où je reconnaissais ma
situation et la
grâce. – Ensuite, ce que lu d’hier soir, j’allais vivre
aujourd’hui (messe du
vendredi matin en paroisse, nous sommes alors une dizaine,
piété et ton juste
de MLP : notre recteur, Michel LE PIVAIN), tandis que mon
livre en projet
devenu plus adéquatement une brochure (70 pages maximum ?
d’ici jeudi
prochain, le 22) se continuait mentalement selon un plan
facile ; ce n’est
que demain matin que je vais « reprendre la plume ». La
hantise du
témoignage, Jésus Lui-même, Dieu fait homme en est habité
plus que tout autre
saint ou prophète de nos temps ou avant Sa propre venue : la
révélation de
Dieu-même n’est pas brute ou donnée seulement en termes de
définition ou
d’identité, elle est donnée doublement en acte. Elle est
révélation de notre
Rédemption, Dieu apparaît et Se confirme à longueur de la
Bible en sauveur. Ce
ne sont que les premières pages de la Genèse et celles dernières de l’Apocalypse(à partir du XXIIème chapitre, la Jérusalem, parée
comme une épouse),
qui Le montrent créateur. Nous ne croyons ni en une idée, ni
en une théorie, si
splendides qu’elles soient, mais en Dieu prenant notre
condition, la faisant
aboutir, nous sauvant de nous-mêmes et nous accomplissant,
en Son Fils. J’ai
pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean ; ce sont
les œuvres
que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je
fais
témoignent que le Père m’a envoyé. Dieu
par Son Fils entre dans nos modes d’intelligence de
compréhension, de
réception : le témoignage [2].
Rejointe et pris par
l’Ecriture, notre époque
aussi : l’étranger qui s’est attaché au Seigneur, qu’il
n’aille pas
dire : l » Seigneur va sûrement m’exclure de son peuple. » Les
étrangers qui se sont attachés au Seigneur… je les conduirai à
ma montagne
sainte, je les comblerai de joie dans ma maison de prière… Celles, ceux – dans ma vie notamment, mais dans le
monde entier et de
siècle en siècle – qui cherche des repères mais les refusent
tous… Le repère,
c’est l’unité et de soi, de nous-mêmes avec nous-mêmes
réconciliés parce que
putativement déjà accomplis et plongés dans la vie
éternelle, et avec la même
force, la même puissance, la même effectivité, l’unité de
soi avec tous et
recevant l’unité de chacun, de tous avec nous-mêmes. Ton
chemin sera connu
sur toute la terre, ton salut, parmi toutes les nations. Et cette sainte d’aujourd’hui qu’aima à citer Jean
Paul II : lorsqu'on
a Dieu seul
pour objectif, "toutes les oppositions s'aplanissent, toutes
les
difficultés se surmontent" (Positio, n. 86).
Ainsi soit-il… et d’ici peu « on »
(les
médias entrainant nos dirigeants et ceux-ci tâchant de
correspondre à nous
encore plus qu’aux événements dont l’analyse en causes et en
effet est si faible)
ne parlera plus d’Alep. Hier soir, l’apparition d’un Bachar
asexuée comme une
anguille, pas un trait sur un visage qui, pour moi, évoque,
le serpent-conseil
de Jean-Sans-Terre dans la version d’animation Walt-Disney
de Robin des bois…
Lisse comme de l’ivoire,
l’insensibilité de ceux qui circonstanciellement mais
enfermés dans leur seule
logique, perpétrèrent la shoah. – Simplement, notre
situation. En France, le
patrimoine fondant comme la banquise en crise climatique : Areva, quatre ou cinq
milliards de perte et
Japonais et Chinois entrent au capital, comme l’eau dans les
compartiments
soi-disant étanches du Titanic, et la
SNCF avec l’inamovible et calamiteux PEPY avec 35 milliards
de perte tandis que
notre rail sera totalement ouvert à la concurrence. Danse avec les stars, la finale, comme
Kohlanta la semaine dernière, des
épreuves, des commentaires
particulièrement judicieux et insistant toujours sur la
sincérité,
l’implication dans
le jeu, le travail de
ces amateurs devenus parfait : c’est ce dont sont incapables
nos
politiques, complètement anachronique, dans leur processus
de candidature à
notre élection présidentielle, au seul moment un peu
« ludique » de
notre vie nationale accablée par la perte de tout, y compris
du sens et de
l’espérance. VALLS hier soir dont les locaux « de campagne »
sont
visités par Quotidien… d’où vient l’argent de
ces « meetings », pour
ces locaux ? et quelle parole, quel dire par tout cela ?
rien , me
semble-t-il. L’Europe, comme chroniquement depuis 2005 (le
ratage de la Constitution
pour l’Europe) :
sans voix, qu’une dispute ces jours-ci pour abolir la
directive sur les
« travailleurs déplacés ». Aux Etats-Unis, une
administration
c’est-à-dire un gouvernement, sans précédent, n’ayant de
référence que la
réussite financière dans « le privé » des ministres qui vont
la
composer, se met en place. Goldman Sachs,
qui avait déjà eu, in extremis, ses appuis dans le
gouvernement républicain de
BUSH junior à l’automne de 2008, va ouvertement régner
désormais. La FED
anticipe : fini « l’argent facile ». Nous n’avons pas su
être
performant par beau temps : les taux négatifs et le pétrole
à 40 dollars,
qu’est-ce que cela va être maintenant que change le temps.
On cherche des
géants en France, en Europe, et pour le moment, on ne trouve
pas. FF répond,
d’une manière faisant écho à TRUMP et le légitimant (sauf
que l’ours en France
n’est pas tué) : AXA à Bercy, enfin la Sécurité sociale à la
discrétion du
privé, c’est-à-dire les prélèvements obligatoires et
d’éventuelles pertes à la
charge de l’Etat, donc de l’innombrable contribuable. Quel
aboutissement, après
quinze ou vingt ans d’attente et de salive…
Etal de
livres au Monoprix tandis que Marguerite
achète un c adeau pour l’anniversaire demain d’une amie : le
Goncourt donné à
Leïla SLIMANE : ce semble très
simple. Un livre de cet étonnant François CHENG, la
souveraineté d’un simple
constat, et il écrit de
l’âme.
Le dernier d’ORMESSON (le guide des
égarés) me semble bien lince, si ce doit être son
dernier livre, et trop
raisonneur s’il n’est que parmi d’autres encore à venir : le
talent, la
culture, la présence et en même temps une banalité tenant
sans dite un vide de
ce personnage : estimable, attachant et vide. Totalement
XVIIIème siècle
dans être ni TALLEYRAND commençant ni ROUSSEAU finissant.
Les deux livres
évidemmentmais que je ne peux lire qu’une fois terminée ma
« brochure » :
le recueil de DAVET et LHOMME, avec cette énigme, des propos
banaux quand il ne
s’agit pas des personnes, suicidaires quand il faut le
portrait de ceux-là mêmes
dont le concours était nécessaire… oui, pourquoi l’avoir
publié, permis que ce
soit publié, avant la fin du mandat ? livre nourrissant le
pire des
témoignages : le Président n’était donc pas au travail ni
même à l’Elysée,
ne recevait pas ses ministres….et l’autre qui semble chef
d’œuvre et pourtant
si naturel : les lettres d’amour de FM de 1964 à 1995…
adressées à une
femme qui, pour le moment, me semble banale. L’amour crée.
[1]
- Isaïe LIV 1 à 10 ; psaume XXX ; évangile selon
saint Luc VII
24 à 30
[2]
- Isaïe LVI 1 à 8 passim ; psaume LXVII ; évangile
selon saint
Jean V 33 à 36
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