vendredi 16 décembre 2016

avec le soir, viennent les larmes, mais au matin, les cris de joie - textes pour hier et ... j'en ai déjà rassemblé, j’en rassemblerai d’autres encore - textes pour aujourd'hui


Chers co-parcourants et destinataires de chaque jour, exceptionnellement hier aucun envoi : ma machine indisponible. Plein de voeux très chaleureux en ce début des vacances scolaires et donc familiales, et en cette dernière semaine avant Noël, si Noël - pour vous, ce qui est une grâce - a la signification d'une naissance, celle de l'humanité à son salut. En amitié et - au moins en pensée priante - en dialogue avec vous. Rendez grâces si vous avez reçu la foi et si elle est maintenue en vous. Puissions-nous tous être contagieux, soit d'attente, soit de certitudes, soit des deux.


Vendredi 16 Décembre 2016


22 heures 38 + Et hier matin défaillance de ma machine. Mais la grâce encore : sans clavier pendant plus de vingt quatre heures, ma rédaction une nouvelle fois interrompue, je suis resté tranquille. Lu à la file (en Bretagne : on dit « de rang ») hier soir nos textes, les recevant avec étonnement tant ils m’ont semblé accompagnant, me décrivant et me rappelant, consacrant le voyage que constitue ce travail à réaliser in extrêmis après trois ans de reprises et d’échecs. – Et j’ai crié vers toi, Seigneur, j’ai supplié mon Dieu. Tu as changé mon deuil en une danse, que sans fin, Seigneur, mon Dieu, je te rende grâce [1]. Réponse : je ferai comme au temps de Noé, quand j’ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m’irriter contre, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s'écartaient, si les colline s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, - dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse… Crie de joie, femme stérile, toi qui n’a pas enfanté. Image si vécue de la fécondité, de la famille… élargis l’espace de ta tente, déploie sans hésiter la toile de ta demeure, allonge tes cordages, renforces piquets..  Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce qu’on rejette la femme de sa jeunesse ? Le livre toujours de l’amour, et de l’amour conjugal ou maternel comme approche et expérience de la l’amour divin. Dieu nous choisit pour sa parabole. Et lisant cela hier soir, qui avais, sans pouvoir cependant écrire, autrement qu’un griffon sur mon carnet, ce que je n’ai pas fait, soulignant et numérotant dans mon fascicule ce à quoi je m’arrêtais et où je reconnaissais ma situation et la grâce. – Ensuite, ce que lu d’hier soir, j’allais vivre aujourd’hui (messe du vendredi matin en paroisse, nous sommes alors une dizaine, piété et ton juste de MLP : notre recteur, Michel LE PIVAIN), tandis que mon livre en projet devenu plus adéquatement une brochure (70 pages maximum ? d’ici jeudi prochain, le 22) se continuait mentalement selon un plan facile ; ce n’est que demain matin que je vais « reprendre la plume ». La hantise du témoignage, Jésus Lui-même, Dieu fait homme en est habité plus que tout autre saint ou prophète de nos temps ou avant Sa propre venue : la révélation de Dieu-même n’est pas brute ou donnée seulement en termes de définition ou d’identité, elle est donnée doublement en acte. Elle est révélation de notre Rédemption, Dieu apparaît et Se confirme à longueur de la Bible en sauveur. Ce ne sont que les premières pages de la Genèse et celles dernières de l’Apocalypse(à partir du XXIIème chapitre, la Jérusalem, parée comme une épouse), qui Le montrent créateur. Nous ne croyons ni en une idée, ni en une théorie, si splendides qu’elles soient, mais en Dieu prenant notre condition, la faisant aboutir, nous sauvant de nous-mêmes et nous accomplissant, en Son Fils. J’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean ; ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. Dieu par Son Fils entre dans nos modes d’intelligence de compréhension, de réception : le témoignage [2].  Rejointe et pris par l’Ecriture, notre époque aussi : l’étranger qui s’est attaché au Seigneur, qu’il n’aille pas dire : l » Seigneur va sûrement m’exclure de son peuple. » Les étrangers qui se sont attachés au Seigneur… je les conduirai à ma montagne sainte, je les comblerai de joie dans ma maison de prière… Celles, ceux – dans ma vie notamment, mais dans le monde entier et de siècle en siècle – qui cherche des repères mais les refusent tous… Le repère, c’est l’unité et de soi, de nous-mêmes avec nous-mêmes réconciliés parce que putativement déjà accomplis et plongés dans la vie éternelle, et avec la même force, la même puissance, la même effectivité, l’unité de soi avec tous et recevant l’unité de chacun, de tous avec nous-mêmes. Ton chemin sera connu sur toute la terre, ton salut, parmi toutes les nations. Et cette sainte d’aujourd’hui qu’aima à citer Jean Paul II : lorsqu'on a Dieu seul pour objectif, "toutes les oppositions s'aplanissent, toutes les difficultés se surmontent" (Positio, n. 86).

Ainsi soit-il… et d’ici peu « on » (les médias entrainant nos dirigeants et ceux-ci tâchant de correspondre à nous encore plus qu’aux événements dont l’analyse en causes et en effet est si faible) ne parlera plus d’Alep. Hier soir, l’apparition d’un Bachar asexuée comme une anguille, pas un trait sur un visage qui, pour moi, évoque, le serpent-conseil de Jean-Sans-Terre dans la version d’animation Walt-Disney de Robin des bois… Lisse comme de l’ivoire, l’insensibilité de ceux qui circonstanciellement mais enfermés dans leur seule logique, perpétrèrent la shoah. – Simplement, notre situation. En France, le patrimoine fondant comme la banquise en crise climatique : Areva, quatre ou cinq milliards de perte et Japonais et Chinois entrent au capital, comme l’eau dans les compartiments soi-disant étanches du Titanic, et la SNCF avec l’inamovible et calamiteux PEPY avec 35 milliards de perte tandis que notre rail sera totalement ouvert à la concurrence. Danse avec les stars, la finale, comme Kohlanta la semaine dernière, des épreuves, des commentaires particulièrement judicieux et insistant toujours sur la sincérité, l’implication  dans le jeu, le travail de ces amateurs devenus parfait : c’est ce dont sont incapables nos politiques, complètement anachronique, dans leur processus de candidature à notre élection présidentielle, au seul moment un peu « ludique » de notre vie nationale accablée par la perte de tout, y compris du sens et de l’espérance. VALLS hier soir dont les locaux « de campagne » sont visités par Quotidien… d’où vient l’argent de ces « meetings », pour ces locaux ? et quelle parole, quel dire par tout cela ? rien , me semble-t-il. L’Europe, comme chroniquement depuis 2005 (le ratage de la Constitution pour l’Europe) : sans voix, qu’une dispute ces jours-ci pour abolir la directive sur les « travailleurs déplacés ». Aux Etats-Unis, une administration c’est-à-dire un gouvernement, sans précédent, n’ayant de référence que la réussite financière dans « le privé » des ministres qui vont la composer, se met en place. Goldman Sachs, qui avait déjà eu, in extremis, ses appuis dans le gouvernement républicain de BUSH junior à l’automne de 2008, va ouvertement régner désormais. La FED anticipe : fini « l’argent facile ». Nous n’avons pas su être performant par beau temps : les taux négatifs et le pétrole à 40 dollars, qu’est-ce que cela va être maintenant que change le temps. On cherche des géants en France, en Europe, et pour le moment, on ne trouve pas. FF répond, d’une manière faisant écho à TRUMP et le légitimant (sauf que l’ours en France n’est pas tué) : AXA à Bercy, enfin la Sécurité sociale à la discrétion du privé, c’est-à-dire les prélèvements obligatoires et d’éventuelles pertes à la charge de l’Etat, donc de l’innombrable contribuable. Quel aboutissement, après quinze ou vingt ans d’attente et de salive…

Etal de livres au Monoprix tandis que Marguerite achète un c adeau pour l’anniversaire demain d’une amie : le Goncourt donné à Leïla SLIMANE : ce semble très simple. Un livre de cet étonnant François CHENG, la souveraineté d’un simple constat, et il écrit de l’âme. Le dernier d’ORMESSON (le guide des égarés) me semble bien lince, si ce doit être son dernier livre, et trop raisonneur s’il n’est que parmi d’autres encore à venir : le talent, la culture, la présence et en même temps une banalité tenant sans dite un vide de ce personnage : estimable, attachant et vide. Totalement XVIIIème siècle dans être ni TALLEYRAND commençant ni ROUSSEAU finissant. Les deux livres évidemmentmais que je ne peux lire qu’une fois terminée ma « brochure » : le recueil de DAVET et LHOMME, avec cette énigme, des propos banaux quand il ne s’agit pas des personnes, suicidaires quand il faut le portrait de ceux-là mêmes dont le concours était nécessaire… oui, pourquoi l’avoir publié, permis que ce soit publié, avant la fin du mandat ? livre nourrissant le pire des témoignages : le Président n’était donc pas au travail ni même à l’Elysée, ne recevait pas ses ministres….et l’autre qui semble chef d’œuvre et pourtant si naturel : les lettres d’amour de FM de 1964 à 1995… adressées à une femme qui, pour le moment, me semble banale. L’amour crée.


[1] - Isaïe LIV 1 à 10 ; psaume XXX ; évangile selon saint Luc VII 24 à 30

[2] - Isaïe LVI 1 à 8 passim ; psaume LXVII ; évangile selon saint Jean V 33 à 36

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