témoin des apparitions de Notre-Dame de Guadalupe
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uan Diego Cuauhtlatoazin (l'aigle qui parle) naît en 1474 à
Cuautlitlán, devenu aujourd’hui un quartier de Mexico.
On
sait peu de choses de Juan Diego avant sa conversion. La tradition, diverses
sources archéologiques et iconographiques, ainsi que le « Nican Mopohua », le document le
plus important et le plus ancien au sujet des événements de Guadalupe (écrit en
Náhuatl en caractères latins par l’auteur indigène Antonio Valeriano en 1556),
rapportent certaines informations sur sa vie et les apparitions.
Membre
du peuple de Chichimeca, un des peuples les plus avancés sur le plan
culturel de la vallée d’Anáhuac, il se distinguait par son talent.
À
50 ans, il fut baptisé par un des premiers missionnaires franciscains,
le P. Pierre da Gand.
Alors
qu’il se rendait à la messe, le matin du 9 décembre 1531, la Sainte Vierge lui
apparut sur la colline de Tepeyac, qui se situe dans la banlieue actuelle de
Mexico. Elle le pria de demander à son évêque de faire construire en son nom un
sanctuaire à Tepeyac. Elle fit la promesse que ceux qui y invoqueraient son nom
recevraient de nombreuses grâces. L’évêque, qui ne croyait pas Juan Diego,
réclama un signe prouvant la véracité de l’apparition.
Le
12 décembre, Juan Diego retourna à Tepeyac. Là, la Sainte Mère lui demanda de
monter sur la colline et de ramasser les fleurs épanouies qu’il verrait. Il
obéit, et bien que ce fût l’hiver, il trouva des roses florissantes. Ayant
ramassé les fleurs, il les apporta à Notre-Dame qui les plaça dans son manteau
avec délicatesse et lui dit de les donner à l’évêque comme preuve.
Quand
il ouvrit son manteau devant l’évêque, les fleurs tombèrent à terre et une
image de la Sainte Vierge et de l’apparition de Tepeyac resta imprégnée sur
l'étoffe.
Avec
la permission de l’évêque, Juan Diego vécut le reste de sa vie en ermite dans
une cabane proche de la chapelle où l’image miraculeuse avait été placée pour
être vénérée. Il s’occupa de la chapelle et des premiers pèlerins qui vinrent y
prier la Mère de Jésus.
Juan
Diego reçut une grâce bien plus profonde que celle extérieure d’avoir
été choisi comme le messager de Notre Dame. Il reçut la grâce
de l’illumination intérieure, et à partir de ce moment, il commença une vie de
prière, de vertu et d’amour sans limite pour Dieu et son prochain.
Il
meurt en 1548 et fut enterré dans la première chapelle dédiée à la Vierge de
Guadalupe.
Juan Diego a été béatifié le 6 mai 1990 en la basilique
Sainte Marie de Guadalupe à Mexico et
canonisé le 31 juillet 2002, par saint Jean Paul II (Karol Józef
Wojtyła, 1978-2005), lors de sa 5ème visite pastorale au Mexique.
L’image miraculeuse, qui est
gardée dans la basilique de Notre Dame de Guadalupe, décrit une femme revêtue
de l’habit local et ayant les traits d'une indigène. Elle est portée par un
ange dont les ailes rappellent l’un des plus grands dieux de la religion
traditionnelle locale. La Lune est sous ses pieds et son manteau bleu est
recouvert d’étoiles dorées. La ceinture noire à sa taille signifie qu´elle est
enceinte.
Le sanctuaire de Notre-Dame de
Guadalupe est, après la basilique Saint-Pierre du Vatican le lieu de culte
catholique qui attire le plus de pèlerins. Les jours de plus grande affluence
sont ceux qui précèdent et suivent la fête de la Vierge de Guadalupe le 12
décembre où près de 9 millions de fidèles et de touristes assistent aux
festivités et viennent vénérer la relique de Juan Diego.
Pour approfondir, lire : >>> Cérémonie de canonisation
©Evangelizo.org
wikipédia à jour au 5 décembre 2016
Juan Diego Cuauhtlatoatzin
Juan
Diego Cuauhtlatoatzin
Statue Juan Diego dans l'église San Juan Bautista, Coyoacán, DF
Biographie
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Naissance
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Décès
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Autres informations
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Étape de
canonisation
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Sommaire
Histoire
Selon la tradition, il est né en 1474 dans l'État de Mexico, à Cuautitlán, une ville aztèque à 20 km au nord de Tenochtitlan (aujourd'hui Mexico). Le nom donné à sa naissance - Cuauhtlatohuac - signifie « aigle parlant », en langue nahuatl.Lors de l'arrivée des conquistadors espagnols et de la chute de l'empire aztèque, il se convertit au catholicisme vers 1524 ou 1525 et prend le nom de Juan Diego. Il se retire alors dans une mission catholique de frères franciscains à Tolpetlac.
Au pied de la Colline de Tepeyac.
Lors d'une promenade le 12
décembre 1531,
une vision de la Vierge
Marie lui serait apparu sur la colline de Tepeyac, et lui aurait parlé en
langue nahuatl.
Elle lui aurait alors demandé de construire une église en ce lieu. Juan Diego va en parler à un évêque
espagnol, Juan de Zumárraga, mais celui-ci ne le croit pas,
et lui demande un signe probant de la demande mariale. La Vierge Marie apparaît
alors une deuxième fois à Juan Diego et l'invite à aller cueillir les roses sur
la colline (alors qu'on était en plein hiver). Juan Diego trouve les roses et
les présente à l'évêque. Lorsque celles-ci tombent de la tunique, une icône de la
Vierge reste imprimée sur le tissu. L'évêque est alors convaincu de
l'authenticité de la démarche du religieux amérindien.Une église (Notre-Dame de Guadalupe) est édifiée, et cette vision mystique de Juan Diego favorise le mouvement de conversions religieuses au catholicisme, encouragé par les missionnaires espagnols.
Juan Diego meurt à Mexico, le 30 mai 1548, à l'âge de 74 ans. Il est béatifié en 1990 et canonisé en 2002 par le pape Jean-Paul II.
Aujourd'hui, Notre-Dame de Guadalupe est considérée comme la sainte patronne du Mexique et est toujours vénérée par de nombreux catholiques au Mexique et en Amérique latine. Le lieu des apparitions mariales est un centre de pèlerinage très fréquenté.
Historicité du personnage
L'historicité de Juan Diego soulève un débat historiographique car aucune mention historique concernant ce personnage ne remonte avant 1648 (date à laquelle le prêtre Miguel Sánchez (en) écrit dans son ouvrage théologique Imagen de la Virgen María quelques phrases sur la vie de Juan Diego dans un ermitage, depuis ses apparitions jusqu'à sa mort) et que les documents sont le plus souvent de seconde main1. De nombreux historiens restent ainsi sceptiques quant à l'existence de Juan Diego2.Sur le mont Tepcyac, lieu de pélerinage et sanctuaire de Tonantzin-Cihuacoatl, il s'est probablement opéré le syncrétisme entre ces grandes divinités de l'ancien Mexique et la plus grande sainte du christianisme, la Vierge Marie, mais il reste difficile de démêler les ambiguïtés de l'apparition de Notre-Dame de Guadalupe et de retracer la complexité historique de l'évangélisation du Mexique3.
Les plus importantes documents approuvés par l'Église Catholique lors du procès en canonisation de Juan Diego sont :
- Le Nican mopohua, le récit des apparitions écrit en náhuatl, la langue parlée par les indiens de la vallée de l’Anahuac (Mexico) écrit vers 1545-15484 par Antonio Valeriano (en). Élève brillant du Collège de Santa Cruz de Tlatelolco, où il apprit l’espagnol et le latin, il fut nommé professeur à 21 ans, puis vice-recteur du collège et informateur de l'historien Fray Bernardino de Sahagún. Son texte fut publié pour la première fois en 1649. Une des copies originales de l'époque de ce très précieux document se trouve à la Bibliothèque Publique de New York5, et a fait l’objet d’une multitude d’études par un grand nombre d’historiens.
- Les témoignages recueillis lors des informations juridiques de 1666 (en)6.
Le Pape Jean-Paul II déclare Juan Diego bienheureux le 9 avril 1990 et le canonise le 31 juillet 2002 à l'occasion de son voyage au Mexique, malgré la réticence d'une partie du clergé mexicain (notamment de l'évêque Guillermo Schulenburg (en) de la basilique Notre-Dame-de-Guadalupe de Mexico) qui considère que l'existence historique du nouveau saint est infondée. Le secrétaire de la conférence des évêques mexicains déclara même alors : « Juan Diego Cuauhtlatoatzin a-t-il existé ou pas? A-t-il fait des miracles? L'important, c'est que notre peuple mexicain croit en la vierge de Guadalupe. C'est peut-être cela le plus grand des miracles ! »7,8
Juan Diego devient ainsi le premier saint amérindien de l'Église catholique, fêté le 12 décembre, et cette canonisation augmente la popularité de la Vierge de Guadalupe dont l’image est omniprésente dans les foyers, les taxis, commerces et lieux publics du Mexique. Le maire de la municipalité indienne de Tatahuicapan, peu favorable à la démarche religieuse, a senti le besoin de préciser : « la canonisation de JDC n'a rien à voir avec la reconnaissance de nos droits et de notre culture. Pour le gouvernement, ce n'est que de la publicité. »7
Notes
- (en) Maxwell E. Johnson, The Virgin of Guadalupe, Rowman & Littlefield, 2002, p. 36
- Stafford Poole, Did Juan Diego Exist? Questions on the eve of canonization [archive], Commonweal Foundation, 2002
- Stafford Poole, Our Lady of Guadalupe. The Origins and Sources of a Mexican National Symbol, 1531-1797, University of Arizona Press, 1995, p. 319
- (en) Eduardo CHAVÉZ, Carl ANDESRON,, Our Lady of Guadalupe, Mother of the Civilization of Love,, Ney York,, Doubleday Religion,, 2009, p. 171
- Collection Lennox, Section de Manuscrits, Monuments Guadalupéen
- (es) GONZÁLEZ FERNÁNDEZ Fidel, CHÁVEZ SÁNCHEZ Eduardo y GUERRERO ROSADO José Luis,, El encuentro de la Virgen de Guadalupe y Juan Diego, México, Porrúa, 2001
- « Humaniste », l'Eglise ? [archive], Monde nouveau, 2004, p. 15-17.
- John Allen Jr, Maybe he isn’t real but he’s almost a saint [archive], National Catholic Reporter, 25 janvier 2002.
Bibliographie
Stafford Poole, The Guadalupan Controversies in Mexico, Stanford, Stanford University Press, 2006. (ISBN 978-0-8047-5252-7).
ernière
modification de cette page le 5 décembre 2016, à 15:46.
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