Mercredi 21 Décembre 2016
Hier
19 heures 56 + L’attentat à Berlin
hier soir, les
précautions ostensibles à Strasbourg et à Paris, ces
habitudes prises si
inesthétiques et trop rituelles pour les responsables
politiques les plus
hauts : MERKEL, FH (le visage changeant de plus en plus,
tout en accent
circonflexe, la chemise et le veston mal portés
chroniquement depuis le début du
mandat), le pupitre et les drapeaux, même si le texte est
bon, mais en
l’occurrence MERKEL lit, bouleversée il est vrai quand on la
voit dans la nuit
ou dans cette église mutilée du Kufurstendam. – Je ne crois
pas à une
organisation générale et centralisée des attentats. Celui de
Berlin semble même
être une horrible mais géniale opportunité saisie par ? Sur
une autoroute,
chez nous ou partout, des morts soudainement et parfois
autant qu’en attentat.
Quelle tristesse… et nous sommes entre le néant européen,
quoiqu’une certaine
communion entre nous tous commence d’être sensible… et deux
monstres POUTINE et
TRUMP, l’un dont on ne sait où s’arrêtera sa prévisibilité
et l’autre dont on
ne sait ce que sera son imprévisibilité. On entrevoit
l’antidote pour
chacun : « barbarie », l’assassinat du très méritant
ambassadeur
du premier, mais vengeance des gens d’Alep qui ont subi par
centaines de milliers
cette barbarie… et le sursaut d’intelligence et de civisme
qui se discerne aux
Etats-Unis. La mûe, la novation j’en suis sûr sont en train
de se faire. Chez
nous, il est impossible que durent ces guignolades, tous
candidats ou candidats
à la candidature réunis. Notre inventaire est à faire, nous
avons à nous
réinstituer et à nous reconstituer.
Ce matin
07 heures 27 + Tombé de sommeil
pendant les dix petits
nègres. – Dialogues intenses avec Marguerite,
conduites et reconduites entre les invitations chez ses
amies. Eveillé dès quatre heures, pas une ligne vraiment
depuis
plusieurs jours et il ne m’en reste plus que deux. Des
années sans pouvoir
écrire ce que j’ai à écrire.
Stérilité, « vie
ratée », pas le temps de développer. Je ne peux totalement
m’ouvrir à ma
chère femme, ne pas surcharger sa désespérance mais aussi
son courage, de ma
propre désespérance.
Textes d’hier [1]et
d’aujourd’hui [2].
Les annonciations :
nos mères, celles de Samuel, de Samson , et les prières
exaucées. Celles pour notre
salut, Zacharie, Joseph, Marie, Elisabeth. Celle-ci
reconnaît tout, et chante,
dit tout pour nous de millénaire en millénaire depuis la
conception du Christ
et le dernier des prophètes, l’ultime Précurseur : le signe
pour Elisabeth
est que celui-ci, son fils, Jean le Baptiste, ait tout
reconnu, ait reconnu le
Fils de Dieu fait homme, chacun in utero encore : lorsque tes paroles de salutation
sont parvenues à mes
oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. C’est ainsi que la vieille cousine peut continuer le
Je vous salue,
Marie !, commencé par Gabriel, envoyé exprès du Puissant :
tu es bénie
entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est
béni. D’où m’est-il
donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Et ce don à chaque
instant nous est fait.
Echec et péché sont grâce, le fond du gouffre et de
l’impuissance et de la désespérance : combien je l’éprouve
depuis des années, des mois, des
semaines, des jours et ces heures-ci où ce que j’ai à
écrire, je ne parviens ni
mentalement ni physiquement à l’écrire… Tout est grâce,
assurait et répétait,
jusqu’au chevet de ma mère mourante qu’il venait
d’ « administrer »
le cher Père L., pourtant convaincu de pédophilie. Quoique
j’ai toujours peine
à y croire, l’ayant moi-même tant connu, fréquenté et aimé,
si tant est qu’enfant
sache ce qu’est aimer puisqu’il le vit, comme jamais les
adultes sauf grâce …mais
elle est fréquente, le couple, le prochain… de tout, du pire
et de nos
impasses, Dieu fait la vie. Le Cantique des cantiques, mon
initiation sexuelle…
uniquement, seulement, mais totalement ce qui a imprégné et
bâti toute ma vie « intime » :
la beauté, la contemplation de la beauté quand elle est
vivante et accourt. Il
parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute
belle, et
viens… que je vois ton
visage et que j’entende
ta voix ! C’est aussi
nous, et sans
doute surtout : nous, avec Dieu. Mais il nous faut le
signe : voici
que la Vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle
appellera Emmanuel,
c’est-à-dire : Dieu avec nous. Le
dernier-né et premier mort de mon cher aîné : Emmanuel, à
huit ans… et ces
jours-ci vingt-septième anniversaire de la mort de sa femme.
Nos vies et la
mort, nos vies et la vie. Seigneur, je crois. Seigneur,
augmente notre foi,
notre amour, protège celles et ceux que nous aimons et que
Tu nous confie. Et,
ces quarante-huit heures qu’il me reste encore, à peu près
libres, veuille
bénir, inspirer mon travail. Puisse-t-il aboutir s’il est Ta
volonté !
Amen. Nous attendons notre vie du Seigneur ; il est
pour nous un appui,
un bouclier. La joie de notre cœur vient de lui, notre
confiance est dans son
nom très saint. Amen,
ainsi soit-il !
[1]
- Isaïe VII 10 à 14 ; psaume XXIV ; évangile selon
saint Luc I
26 à 38
[2]
- Cantique des cantiques II 8 à 14 ; psaume XXXII ;
évangile
selon saint Luc I 39 à 45
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