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heures 27 + Voulu à la suite de l’émission HBM-DG sur France 5, et
après avoir dit ma pensée à Marielle CHARBONNEL et à Jean-Noël JEANNENEY, noter
aussi mon émotion et son pourquoi, mais je me suis endormi devant mon clavier
et n’ai pas sauvegardé les deux pages auxquelles j’étais quand même parvenu, et
qui étaient bonnes. Bref désarroi. Et évidemment pas avancé mon livre…. Grâce,
sans doute : j’y trouve une bien meilleure matière à réflexion pour le
dernier chapitre de mon registre 2. Et leçon, que je transcrirai
d’ailleurs : la gratuité de tout, l’acceptation que les choses ne se
fassent ni même n’aboutissent (apparemment) pas comme je le projetais. Leçon de
vie et chemin de la détente physique et mentale. Une autre continuité est
possible.
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heures 26 + Les apparitions du Christ (ce n’est plus la vie commune, ensemble,
pérégrinante et parfois périlleuse, souvent épuisante avec la pression des
foules et des détracteurs) sont très différentes les unes des autres. J’emmène
à Val-Thorens, si je le retrouve le petit livre du Père DANIELOU. Et aussi la
théologie de la chair de Michel HENRY, selon la Résurrection. Envoi
en mission, identité donnée selon des signes qui varient. Ici, une pêche
miraculeuse avec cet avant-propos étonnant, les disciples obéissent d’eux-mêmes
aux ordres d’un inconnu dont Jean n’a l’intuition qu’ensuite [1], devant le miracle.
C’est toujours : il vit et il
crut… Le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « c’est le
Seigneur ! ». La réaction de
Pierre est celle, toute physique, de l’amour, c’est le transport d’amour … que
n’a jamais Jean ; il est vrai que c’est lui le narrateur, mais tout en
étant fils du tonnerre, c’est l’homme
de la vie intérieure, c’est plus encore l’homme discret et délicat, c’est enfin
l’évident confident de Pierre. Quand y aura-t-il un pape, puisque le nom
composé est possible depuis 1978, un pape Jean Pierre ?
J’en rêve depuis longtemps. Et c’est lui qui dirige ainsi Pierre vers le Seigneur ;
ils ne disent plus le Maître. Aucun des disciples n’osait lui
demander : « Qui es-tu ? ». Ils savaient que c’était le
Seigneur. Contexte et rencontre : le
travail, la nourriture, Jésus pourvoit à la récolte et distribue lui-même. Les
enfants auriez-vous un peu de poisson ? – Non. – Jetez le filet à droite
de la barque, et vous trouverez. – Apportez donc de ce poisson que vous venez
de prendre. Les mêmes ingrédients que
pour la foule, à la suite de l’enseignement « sur la montagne », pain
et poisson. Singulièrement, Jésus avait déjà le nécessaire. En débarquant
sur le rivage, ils voient un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du
pain. Mais il met à contribution les
siens qui donnent donc de leur pêche. Miracle accessoire ? le filet ne se
rompt pas. – Le témoignage des apôtres n’est pas une prédication, c’est une
annonce. Ce n’est pas un savoir-vivre, une sagesse, une recommandation de
comportement, quand il y en a, c’est une déduction, ce n’est pas le fond.
L’enjeu n’est pas anodin, c’est le salut, la guérison. De chacun,
du monde. C’est grâce au nom de Jésus le Nazaréen, crucifié par vous,
ressuscité par Dieu, c’est grâce à lui que cet homme se trouve là devant vous,
guéri. Ce Jésus, il est la pierre que vous avez rejetée, vous les bâtisseurs,
et il est devenu la pierre d‘angle. En dehors de lui, il n’y a pas de salut. Et
son Nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver. Ce n’est pas un discours d’exclusion et de monopole,
c’est simplement la réalité dite par ces gens telle qu’ils l’ont constatée,
comprise, qu’ils en sont inspirés. La suite tient à la liberté, à
l’intelligence spirituelle de chacun, à la grâce qui donne cette liberté et
cette compréhension. Notre relation à Dieu est par Jésus Christ, et cette
relation est double, nous sommes les bourreaux du Dieu fait homme, nous sommes
les miraculés du Ressuscité. – A cette troisième apparition, des disciples pas
anodins : Thomas, père de la foi, et Nathanaël le parfait israëlite :
il est de Cana, est-ce sa parentèle qui invite Marie, son fils et les disciples
de Celui-ci aux noces qui deviendront fameuses ? « Venez déjeuner »…
Jésus s’approche, prend le pain et le leur donne, ainsi que le poisson.
L’émotion,
la sensibilité, les adultes les prennent pour le domaine et la manière des
enfants de recevoir : les tout-petits. Les évangiles de la Résurrection. Erreur,
c’est l’adulte qui est émotif, vulnérable, en manque inavoué mais constant d’une
tendresse dont il garde la nostalgie, d’une immédiateté de compassion et d’élévation
au bien-être, tandis que l’enfant – leçon répétée de notre fille – est positif,
concret, logique aussi : les faits sont premiers, et c’est seulement à
partir d’eux et non a priori que s’élaborent l’explication, la compréhension. Pour
le moment, toujours les mêmes questions-constat. Dieu parle notre langue, le
contemporain ? alors pourquoi je ne l’entends pas, et je ne l’entendrai
jamais… Chemin autre probablement, mais les évangiles répondent en indication
précise du chemin. Jésus a l’initiative en temps, lieu et geste. Je n’ai pas
souvenir d’enfance d’une émotion attendrie à la pensée du « petit Jésus ».
En revanche, Dieu a toujours été à ma taille, à la fois Lui-même et mon
compagnon d’âge, le contemporain de tout ce que je vis, et de tout ce que je
vois les autres vivre. De plain-pied. La continuité de ma vie est là. Pourquoi,
pas de fille pour Dieu ? toujours un homme, le fils ? réponses avec
la Vierge, avec l’Eglise, mais Marguerite ne le vit pas et interroge fondamentalement.
Il n’y a pas que du spirituel dans le
spirituel et le religieux. Venez
déjeuner.
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