Samedi Saint 19 Avril 2014
Et pourtant…
ce matin. La Vierge Marie,
le péché. Immaculée Conception soit, pour recevoir son Seigneur et son Dieu en
son sein. Mais ‘y a-t-il pas encore plus convaincant, en conséquence autant de
Dieu que de la liberté et de la piété de cette jeune fille. Née sans le péché
originel, péché qui nous limite nativement, elle a, comblée de grâces, pris
garde de jamais pécher, elle a su ne pas pécher, parce qu’elle a été
constamment et tout entière tournée vers Dieu. D’une certaine manière, elle a
constamment conçu le Sauveur, l’Enfant-Dieu, répondant par toute sa vie humaine
à chaque seconde à la grâce qui l’avait préservée du péché dès sa propre
conception. Veillée pascale à laquelle nous n’assistons pas : économiser
mes aimées. Nous sommes dans la situation de Marie, depuis le calvaire, celui
de son Fils, le sien aussi, à attendre, à ne pas être là au moment précis de la
Résurrection, de la sortie du tombeau… Malgré les incertitudes, malgré
l’épreuve qu’elle vient de vivre, quelle est alors la foi, quelle est l’attente
de Marie. Les textes ne le disent pas, seule notre piété put répondre, sans imagination,
mais simplement parce que nous sommes, à un degré infiniment moindre, mais nous
sommes dans la situation de Marie…Cherchant le Magnificat, je
« tombe » bien avant sur les Lamentations, Jérusalem l’antithèse [1]. Elle est devenue
chose impure, tous ceux qui l’honoraient la méprisent : ils ont vu sa
nudité. Elle, elle gémit et se détourne.
Sa souillure colle aux pans de sa robe, elle ne songeait pas à cette fin, elle
st tombée si bas… Vous tous qui passez
par le chemin, regardez et voyez s’il est une douleur pareille à la douleur qui
me tourmente, dont Yahvé m’a frappée au jour de sa brûlante colère… Le joug de
mes péchés pèse sur moi, sa main les a tresséss. Leur joug est sur mon cou, il
fait fléchir ma force. Le Seigneur m’a mise à leur merci, je ne puis plus
tenir… Le Seigneur a foulé au pressoir la vierge, fille de Juda. La prière constat est aussi le mode de la Vierge Marie. sans
doute le Magnificat a été avant elle le chant d’Anne, mère de Samuel, sans
doute est-il imprégné des psaumes et des prophètes, mais ce que chante Marie, c’est
l’accomplissement des promesses faites à Abraham, accomplissement par elle !
de joie qu’en Dieu et qu’à cause de Lui. Mon âme exalte le Seigneur, et mon
esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur. L’Immaculée Conception ne l’est que parce quelle aussi, elle surtout a
été sauvée, mais sauvée d’une manière si exceptionnelle : totale, conçue
sans péché. Elle est témoin d’elle-même, et par là témoin de l’oeuvre de Dieu
en elle. N’est-ce que la sainteté ? n’est-ce que la grâce insigne de
servir d’instrument au Seigneur Dieu. Le Tout-Puissant a fait pour moi de
grandes choses. La prière n’est pas oubli
de soi, elle part de nous, elle jaillit de nous, elle nous offre. Elle est d’une
manière signée, elle n’est pas anonyme ce qui donne force à la suite, à l’observation
d’un bouleversement social et psychologique total : il a renversé les
puissants de leurs trône et élevé les humbles. Il a rassasié de biens les
affamés et renvoyé les riches les mains vides. Un Dieu contrasté : sa miséricorde s’étend d‘âge en âge sur
ceux qui le craignent… mais qui, aussi, a
dispersé les hommes au coeur superbe. Israël
preuve, par lui-même et par son histoire, de l’essentiel attribut de Dieu :
sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent… il a porté
secours à Israël son serviteur, se souvenant de sa miséricorde [2]… Dialogue ou opposition, portail nord de la
cathédrale d Strasbourg, l’Eglise et la Synagogue. Et voici
que je reçois en conclusion d’une discussion sur la politique dans son pays d’origine,
« ma » chère Mauritanie, les vœux d’un Français musulman [3].
L’évangile de
cette nuit, simplement factuel [4]avec cependant un
parallèle possible avec l’Annonciation et aussi avec Noël, l’ange, les anges
(Luc et Jean en distingue deux, Marc note comme Matthieu). La pierre du tombeau
est ainsi roulée, semble-t-il en présence des « saintes femmes » tandis
que la garde tombe d’épouvante en léthargie. Celles-ci, en nombre, ne dirent
rien qui ait pu être rapporté. Signe aussi bien de l’ange que du Christ
ressuscité : soyez sans crainte.
Les femmes et Jean font la même observation
des lieux et de l’endroit précis où reposa Jésus. Le salut de l’Annonciation,
le salut au Saint-Sépulcre. Jésus vint à leur rencontre… les saintes femmes. Et pour les « pélerins
d’Emmaüs », Jésus en personne s’approcha et fit route avec eux. La foi, l’apparition, l’immédiate mission.
Jésus désormais distant, les apôtres vont apprendre à pérégriner sans Lui. Mais
ce sera pour aller à sa rencontre.
[1] - Lamentations I 9 à 14 passim
[2] - évangile selon saint Luc I 46 à 55
Sent: Saturday, April 19, 2014 8:59 PM
Subject: Bonnes fêtes de Pâques aux chrétiens
et aux enfants d’Abraham
Vendredi, l’agneau ne
s’est pas substitué au fils d’Abraham ; mais c’est le même effroi devant
la perspective de mort, même difficulté de compréhension du mystère, même souffrance; mais aussi la même confiance et
totalité de foi.
Samedi, attente et prières, qui se poursuivent
encore pour tous les enfants d’Abraham.
Dimanche, consolation
trouvée par les chrétiens ; espérance toujours attendue par tous.
Lundi et pour toujours : Jésus vivant aimé
ou estimé de tous.
Bonnes fêtes de Pâques aux chrétiens et aux
enfants d’Abraham
bonne fête à vous Bertrand ainsi que votre famille
[4] - Matthieu XXVIII 1 à 10
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