Dimanche de la Résurrection, Pâques - 20 Avril 2014
Nos
enfermements, le mien, la poursuite de mon livre idéal s’il était paru cet
automne, mais maintenant ? ma lecture de tout ce qu’il st arrivé dans ma
vie hors notre mariage et la venue de notre fille ? lecture du Monde, l’accord
de Genève et son implicite, reconnaissance de l’annexion russe de la Crimée, du
droit russe d’intervenir militairement chez ce qui n’a donc jamais cessé d’être
les satellites (la doctrine de la souveraineté limitée, toujours d’actualité,
pas de succession soviétique s’il s’agit des frontières, on revient à celle des
tsars, vive la Pologne !)… Aquilino MORELLE, le fruit permanent des
cooptations, des écuries et des machines de parti au point que c’est celle de
DSK qui continue, inusablement, de servir, le fournisseur de la Porsche fameuse
est conseiller intime à Matignon, la continuité du sans-gêne et des mœurs va
donc de soi, le pas-vu pas pris, mais parfois la lumière, le pays qu’on a
enfermé… et puis, dans le cercle des affections et du souvenir… Pâques, c’est l’air libre, le tombeau
ouvert, le linceul plié avec grand soin, d’une certaine manière le ménage fait…
Pâques, c’est notre respiration, c’est le vrai point de vue.
Prier… [1] le premier jour de la semaine, déjà à la chrétienne… Marie Madeleine, celle qui avait embaumé par prétérition, le parfum, les pieds du
Seigneur, les cheveux pour les essuyer et ses pleurs, se rend au tombeau de
grand matin, alors qu’il fait encore sombre. Elle voit qu la pierre a été
enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple,
celui que Jésus aimait. Les versions
varient selon les évangélistes, et sans doute les multiples apocryphes… pour
les uns, le tombeau s’ouvre alors que les femmes, plusieurs, sont là. Un ange ou
plusieurs. Les dialogues ou pas avec le Christ à cette première heure. Le fait
pour tous que le tombeau est vide. La foi de Jean n’a besoin d’aucune parole ou
manifestation du Ressuscité. Il vit et il crut. Qu’a-t-il vu ? exactement ce qu’a vu Pierre qu’il a laissé, par
égards de la jeunesse et aussi par respect d’une hiérarchie qu’a fortement
suggérée le Christ dans une ambiance où déjà les disciples reconnaissait leur
chef et porte-parole…Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il
entre dans le tombeau et il regarde le linceul resté là (ce dont Jean s’était aperçu, sans aller plus loin : en se
penchant, il voit que le linceul est resté là ; cependant il n’entre pas)… et le linge qui avait recouvert la
tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. Jean ne note pas le dialogue qu’évidemment
les deux disciples ont aussitôt. La relation n’est pas entre eux, mais avec le
Ressuscité, intime, quoique Celui-ci n’apparaisse pas. Tout est dans le visuel,
y compris ce qu’assemble et produit la foi : il vit et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n’avaient pas vu que, d’après l’Ecriture, il
fallait que Jésus ressuscite d’entre les morts. Paul nous associe, non à la foi des Apôtres, mais au retour du Christ,
qui est la simple mais décisive manifestation de la vie éternelle, dans
laquelle nous serons entrés. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors
vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire… Vous êtes morts avec le Christ, et votre vie
reste cachée avec lui en Dieu…Quant à la
revendication « pétrinienne », elle n’est pas prophétique, elle est
témoignage, actualité. Ils l’on fait mourir en le pendant au bois du
supplice. Et voici que Dieu l’a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de
se montrer, non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait
choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection
d’entre les morts. Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que
Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts. L’Eglise témoigne d’expérience, et cette expérience lui est donnée pour
l’évangélisation, pour la mission. Une Eglise des sacrements : manger,
boire, se faire pardonner. Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le
pardon de ses péchés. Prédilection du
Nouveau testament pour les centurions romains : bénéficiaires de plusieurs
miracles, l’un d’eux fait la première profession de foi chrétienne juste à la
mort du Sauveur, et c’est un autre qui reçoit Pierre et l’annonce de
l’universalité du salut. Acte de foi et intuition, désir se rejoignent et s’embrassent
pour cheminer vers le Christ, direction Emmaüs ou tout autre route sur laquelle
nous sommes rejoints, la vie n’est telle que par et pour la résurrection. Bien
fait presque accessoire puisque le décisif et notre nature native, aussi
originelle que la transgression d’Eve et d’Adam (préséance du féminin ans l’histoire
du salut, bouclée et redondante avec Marie) c’est bien d’être en Dieu. La
pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle. C’est là l’œuvre
du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
[1] - Actes des Apôtres X 34 à 43 passim ; psaume CXVII ; Paul aux
Colossiens III 1 à 4 ; évangile selon saint Jean XX 1 à 9
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