Prier… de toutes leurs angoisses, Dieu délivre
les justes. Strict
enseignement par Jésus à ses
disciples. Lu selon l’évangile et non en liturgie, le Notre
Père n’a que deux
affirmations : Dieu connaît nos besoins et y pourvoit, Son
pardon est
analogue à ce qu’Il nous demande à nous les uns par rapport
aux autres. Par
extension, nos pardons, notre amour sont des reflets de ce que
Dieu nous
prodigue. Votre Père sait ce dont vous avez besoin, avant
même que vous
l’ayez demandé (et aussi
plan de Dieu sur
nous, en quoi nous devons redoubler de confiance à proportion
de notre
dénuement et de nos impasses, de notre détresses). Mais si
vous ne
pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous pardonnera
pas vos fautes
[1].
Et le
dessein de Dieu, manifesté par l’efficacité de Sa parole, là
encore par
analogie avec l’ordre naturel : ainsi ma parole, qui sort
de ma
bouche, ne le reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce
qui me plaît,
sans avoir accompli sa mission.
Contraste total
avec le paysage mental que ces jours et heures-ci mettent en
nous. La vraie
toile de fond : l’approfondissement structurel des faiblesses
et malfaçons
des circuits de l’investissement (banques, spéculations,
bourses) que manifeste
la dépendance où nous sommes des cours du pétrole, en baisse
sans précédent pour
les producteurs ou en hausse peu supportable pour nous… les
malfaçons de la
mondialisation commerciale faisant de la Chine l’entrainement
puis la perte de
tous. Longtemps, la question de la paix ou de la guerre avait
été l’Allemagne de
notre point de vue, l’Union soviétique du point de vue
« occidental ».
Aujourd’hui, multiforme, c’est le problème posé par l’énormité
de la Chine à
tous égards, une Chine que nous ne connaissons pas, que ceux
et celles d’entre nous
qui y habitent depuis quelque temps quittent et ne semblent
pas admirer. Une
Chine certainement défigurée depuis des décennies par ses
régimes politiques. Nous
nous laissons au contraire abuser par des jeux de
marionnettes, sanglants et
dangereux il est vrai. L’alliance Bachar-POUTINE avec un
cynisme inouï, celui
des années 30 et 40 : un hôpital tenu par médecins sans
frontières, à
peine bombardé et l’action à peine condamnée unanimement (en
Occident, car que « pense »
la Chine et l’Amérique latine est loin et l’Afrique est
divisée entre un nord
passible de djihadisme et un midi qu’en France nous ne
connaissons guère)… que
Bachar proclame qu’un cessez-le-feu est inenvisageable,
autrement dit que l’on
va continuer ce genre de bombardements. L’alliance
Turquie-Arabie saoudite va
renforcer l’intégrisme à Ankara et empêcher le seul facteur
innovant possible :
l’émergence d’un puissant Kurdistan, naturellement allié à
l’Union européenne.
Avec l’Allemagne, fortement pénétrée par les immigrés turcs,
il faut imposer à
nos partenaires l’intégration de la Turquie à l’Europe (seule
antidote à des gouvernements
autoritaires et jouant de l’intégrisme comme POUTINE du
nationalisme) et cela à
la condition qu’elle s’ampute des Kurdes, comme d’ailleurs
l’Irak et l’Iran. Quant
à la Syrie, si nous abattons par tous moyens Bachar, ce lui
sera imposé. La
carte du Proche-Orient n’est pas viable. Et puis comme
chroniquement mais tout
peut toujours dégénérer : ambiance belligène en mer Egée,
l’obsession
hellénique d’une menace turque. – Je prends maintenant langue
par courriel avec
JMA à propos de la D.R.E.E. à reconstituer. L’accompagnement
de nos entreprises
à l’étranger, le commerce extérieur ne sont le métier ni du
Trésor ni du Quai d’Orsay.
Ces voyages présidentiels à l’étranger, sans osmose ni avec
les partenaires
officiels, ni avec le peuple dont le but devrait n’être que
connaissance
mutuelle et partage de vues et réflexes immédiats ou
ataviques, donc de la
politique au vrai sens du terme, sont pollués par la cohorte
des « grands
patrons » et par le mirage des « fabuleux contrats » porteurs
d’emplois…
Hier, accablant
: les « nouvelles ». Enquêtes et documents du jour-même. Les
carences du système sécuritaire face au terrorisme ne sont pas
affaire de
textes mais de ressources humaines. La commission d’enquête
sur le 13-Novembre.
Le délabrement de l’Etat : le palais de justice à Bobigny. La
relation du
gouvernement actuel déjà déplorable avec le peuple, cf. les
réformes régionales
sans consultation ou la lubie de réviser la Constitution à
quoi personne ne
croit et dont chacun déplore qu’elle fasse perdre du temps et
de l’attention…
déplorable avec sa majorité de gauche : une politique
ressentie comme un
démantèlement du droit du travail et une complaisance pour
l’exigence patronale
d’un total laisser-faire avec un salariat « variable
d’ajustement »…
l’est tout autant quand VALLS, grêle oiseau tombé du nid,
cheveux gras, visage
suant, regard maladivement perçant et aussi inquiétant pour un
équilibre
intérieur que celui de NS, met en garde le patronat qui ne
tient pas les
engagements du « pacte de responsabilité ». Réplique immédiate
du
MEDEF, un conditionnement des engagements de l’Etat serait
catastrophique (et
donc motiverait a posteriori le si peu de répondant patronal).
L’évidence est que l’emploi
ne se crée que s’il est nécessaire à l’entreprise. Mais tout
aussi évident :
une entreprise aujourd’hui ne trouve ses marchés et ses
innovations que dans
une ambiance participative, où tous sont confiants les uns
dans les autres,
travaillent pour l’outil commun et grâce à lui. La cupidité de
dirigeants sans
affectus pour l’entreprise que la libido du pouvoir. Les
erreurs stratégiques depuis
une vingtaine ou une trentaine d’années à la tête de nos
grandes entreprises, que
je juge à la base de notre actuelle décrépitude industrielle.
Prier pour
moi, quoique Dieu ait son dessein, et même si ce dessein n’est
ni particulier
ni à dénouement ici-bas, il y a notre réunion et notre
aboutissement à tous
dans la seule vie, et la seule réalité. Nous n’en vivons et
connaissons qu’une
si petite part… Prier pour celles et ceux que je porte en moi
puisqu’elles et
ils y sont venus. Et ce monde que d’année en année
j’inventorie et parcours
mentalement, avant d’y avoir itinéré dans ses formes
géographiques, ethniques
et nationales, et depuis… ce monde en carême et attente de
résurrection. De Pâques.
Le Seigneur regarde
les justes, il
écoute, attentif à leurs cris. Le Seigneur affronte les méchants
pour effacer
de la terre leur mémoire. Je
ne crois pas
aux châtiments ou en vengeances divines, nous n’existerions
plus à peine la Création
achevée. Seuls les animaux, les végétaux, les minéraux sont
dignes du dessein
initial. Mais je crois à l’espérance et à la liberté, toutes
deux séduction de
Dieu, Créateur et Sauveur. Il y a du travail pour Lui et pour
nous. Qui
regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Amen.
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