Notre fille
me tirant d’un second sommeil par un SMS. La voici déjà en cours. Ici, c’est la
pluie à ne pas sortir qu’on soit chien ou chèvre. Le désordre mondial :
les monarchies pétrolières allant vers la faillite, des expatriés dans un
royaume ou un émirat que je n’ai pas mémorisé ne sont plus payés de puis cinq
mois. La boussole chinoise si imprudemment consacrée donne la folie à tous, les
capitaux s’en évadent mais où vont-ils. L’Europe se défait de plus en plus
vite. Hier soir, la Belgique par peur d’une contagion
« calaisienne », est le septième pays à violer les accords de
Schengen. Le désordre français: toujours du papier, jamais de relance, et il
est probable que le déluge de textes de plus en plus provocants comme s’il
s’agissait de tester la tolérance des élus socialistes et la foule anonyme des
Français, augmentera à mesure qu’approchera l’élection. VALLS, Matamore sans
silhouette : j'irai jusqu'au bout ! et quelques minutes après au même bulletin
télévisé : le gouvernement prêt à tous amendements, le code du travail, libérer
licenciement pour forcer l'embauche... mais de politique économique et
d'investissement proprement national : rien. Un énième candidat à droite ne
parlant que de sa nouveauté, encore plus à droite que son propre camp : LE
MAIRE. Et le Front National, proche de la victoire comme il le fut en 1998, se
divise… Quant à moi, gérer le temps qui m’est donné et que je ne peux savoir
qu’au jour le jour, ce qui suffit. Hier, j’ai perdu six heures en échanges sur
cette école nantaise qui désespère ses étudiants faute d’une direction
d’expérience pédagogique, tandis qu’elle n’a d’ambition que commerciale. J’ai
tant à faire et me suis engagé surtout vis-à-vis de moi-même. Alors que mes
aimées attendent bien plus de moi. Et la
misère partout, la nouvelle et terrible endémie, la dizaine de millions
infectés au Brésil, le vaccin au point pas avant un an… les grilles, barbelés,
barrages autour de l’Europe et en son sein, les enfants, les adolescents
séparés des parents de part et d’autre de la Manche. Un Afghanistan,
pulvérulent depuis plus de quinze ans. Ô Seigneur… ô nous ! les nantis à
la nuque grasse que caricature l’Ancien Testament, aux signes extérieurs de
richesse et de suffisance que caricature le Christ. Et les lettres et démarches
que j’ai promis de faire et que je tarde à accomplir, alors qu’elles sont
vitales pour autrui qui m’a fait confiance, me fait confiance mais attend…
Prier…
l’intercession du Christ, toi,
Seigneur, fais attention à moi, écoute ce que disent mes adversaires. Comment
peut-on rendre le mal pour le bien ? Ils ont creusé une fosse pour me
perdre. Souviens-toi que je me suis tenu en ta présence pour te parler en leur
faveur, pour détourner d’eux ta colère. [1] Inconscience des disciples, notre
inconscience. A Jésus prophétisant Sa passion, Sa mort et – comme à chacune de
ces annonces – Sa résurrection, que réclamons-nous ? du confort, des
places, de l’honneur. Sans doute, avons-nous quelque mérite que reconnaît le
Seigneur. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? – Nous le
pouvons - Ma coupe vous la boirez ;
quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder…
Vous en savez pas ce que vous demandez… Ce
n’est pas Dieu qui parle, mais bien l’homme qu’est Jésus, sachant Son destin
mais ne disposant ne rien que ce que son Père accorde à Lui et à nous, Ses
frères. L’évocation d’une prédestination ? il y a ceux pour qui cela
est préparé par mon Père, sans doute,
oui… le Soldat inconnu, le pauvre Lazare – lui, identifié, tandis que le riche
ne l’est pas. Le pauvre muet et l’opulent dialoguant mais trop tard. Leçon
simple : l’exemple du Christ-même : le Fils de l’homme n’est pas
venu pour être servi, mais pour servir… et
quel service ! et donner sa vie en rançon pour la multitude. Tension des textes aujourd’hui, les
adversaires et notre attitude : la vie est un drame, notre salut s’y joue,
même s’il y a toute miséricorde. L’isolement parmi les hommes, que chacun
éprouve un jour ou l’autre mais l’intimité toujours loisible avec Dieu, Dieu
seul… j’entends les calomnies de la foule : de tous côtés c’est
l’épouvante. Ils ont tenu conseil contre moi, ils s’accordent pour m’ôter la
vie. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon
Dieu ! » .
Des prouesses
de « piété », ce Dominicain, Constant SERVOLI, contemporain de Jeanne
d’Arc et de Louis XI chez nous, récitant le psautier entier quand il avait une
grâce à demander : elle ne lui était jamais refusée, et l’office des
défunts chaque jour. Cette amie chaleureuse, s’étant donné comme une mission de
paroisse virtuelle et ordonnant le Rosaire, puis maintenant des méditations de
carême, chaque deux jours (je lui dois une récitation – il est vrai bien
souvent machinale – du chapelet quand je fais mes trajets de Nantes et retour,
et presque chaque fois que je prends le volant)… le mérite, au moins
psychologique, d’empêcher la dispersion et la transformation de notre
« château intérieur » en garenne à lapins… ce à quoi nous consentons
si souvent. – Je suis soucieux de nos élèves de Nantes, tentant de trouver la
suite de leur parcours après cette forme de propédeutiques que nous leur
donnons. L’école n’y suffit pas et ne s’est pas organisée pour les débouchés,
seulement pour le ramassage d’une clientèle bien repérée. Organiser en équipe
enseignante la prise en charge psychologique et notre caution intellectuelle.
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