Jean-Théophane Vénard, fils
d'un maître d'école, naît à Saint-Loup-sur-Thouet (Deux-Sèvres), le 21
novembre 1829.
Il
fit ses études classiques au collège de Doué-la-Fontaine, puis sa philosophie
au petit séminaire de Montmorillon. Il entra au grand séminaire de Poitiers
en 1848, reçut le sous-diaconat en décembre 1850 et demanda aussitôt après à
entrer au séminaire des Missions Étrangères de Paris, où il arriva le 3 mars
1851. Sa vocation missionnaire remontait à l'enfance : il la trouva, à l'âge
de neuf ans en lisant la notice sur la vie et la mort de Jean-Charles Cornay.
À
Paris, Théophane fut dirigé par M. Barran, qui lui enseigna la voie d'enfance
spirituelle.
Ordonné
prêtre le 5 juin 1852, le jeune missionnaire s'embarqua le 19 septembre
suivant, à destination de la Chine, car là Propagande avait demandé à la
Société des Missions Étrangères de prendre la charge d'un nouveau territoire.
Ce projet ayant été ajourné, Jean-Théophane, après un an et demi d'attente à
Hong-Kong, fut envoyé au Tonkin, où il arriva en juillet 1854.
Après
avoir étudié la langue dans deux chrétientés, il fut chassé par la
persécution et se réfugia à But-Dong, où il tomba dangereusement malade.
En
1857, on lui confia la direction d'un district et, malgré une santé toujours
chancelante, il traduisit la Concordance des Évangiles de l'abbé Migne, les
Actes des Apôtres, les Épîtres et l'Apocalypse.
Les
persécutions le contraignirent à une vie clandestine et incroyablement
pénible dans d'obscures cachettes. Son évêque l'avait nommé supérieur du
séminaire, mais la persécution ne lui permit pas d'exercer ces fonctions.
Dénoncé,
il fut arrêté à Ke-Beo, le 30 novembre 1860, enfermé dans une cage et conduit
à Hanoï où il fut décapité le 2 février 1861.
Dès 1864, l'abbé Eusèbe
Vénard, frère du martyr, publiait un ouvrage intitulé : Vie et correspondance
de J. Théophane Vénard, qui a connu quatorze éditions. Sainte Thérèse de
l'Enfant-Jésus lut cet ouvrage, en fut très touchée et vécut dès lors dans
une véritable intimité spirituelle avec le jeune martyr.
Théophane Vénard écrivait
admirablement. Ses lettres si belles, manifestant la paix de son âme, et,
d'autre part, la vénération que lui a manifestée sainte Thérèse de
l'Enfant-Jésus en ont fait le martyr le plus populaire de la Société des
Missions Étrangères.
Jean-Théophane Vénard a été béatifié
en 1909, par Saint Pie X (Giuseppe
Melchiorre Sarto, 1903-1914), avec plusieurs chrétiens du Tonkin, de
Cochinchine ou de Chine.
Il a été canonisé, le 19 juin 1988, par saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła,
1978-2005) avec cent-seize autres martyrs vietnamiens
Source principale : missel.free.fr (« Rév. x gpm »). |
SAN GIOVANNI TEOFANE VENARD SACERDOTE E MARTIRE / A
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