Samedi 6 Février 2016
Eveillé vers trois-quatre heures comme chroniquement depuis
plusieurs mois, ce qui n’est pas agréable, mais je parviens à me rendormir,
circuit de la « pensée » à travers la tête, le crâne pour y chercher
le sommeil, sensation fréquente de ce voyage fictif mais qui doit correspondre
à la physiologie. – Enfin Dieu ! et ce moment explicite avec Lui sans Le
rechercher : Il est là de présence constante et dans ces minutes par Sa
parole, parole écrite mais parole. Dialogue à reprendre et réfléchir avec notre
fille : Jésus a-t-Il existé ? Dieu existe-t-Il ? alors que les
dieux de l’Olympe (elle ne dit pas encore comme cela, mais évoque la semi-liste
qu’elle s’est déjà constituée par la classe et les videos de l’Antiquité. Toute
la question de la transmission : la catéchèse et la pastorale au collège…
les homélies dominicales… ne semblent pas des contributions. Même
problématique, mes enseignements et les étudiants dont je me sens responsable à
YNOV : comment faire et comment être ? Dès 1969, comment
transmettre et faire comprendre l’exceptionnel legs de pratique et de morale
politiques que nous donna de GAULLE pendant trente ans ? Enfin, comment
soutenir et accompagner celle que j’aime pour qu’elle ré-aime la vie et qu’aimer
notre couple, notre fille, moi son choisi soit pour elle réellement un moteur
de bonheur. – Hier journée accablante psychologiquement tant j’ai eu à donner
malgré que j’avais peu dormi et que j’ai accumulé des déboires pratiques
(l’oubli de mon cable d’alimentation pour projeter au mur ad hoc ce que je
prépare sur ordinateur) et aussi des malentendus pour les horaires – Nantes me
passionne par son impossibilité urbaine, trop polycentrique mais sa réussite
exceptionnelle en immobilier : la couleur, le matériau et le parti pris
d’exploiter les friches du passé commercial et semi-industriel.
Oui,
Dieu ! secours, compagnon, réalité, certitude reçue de lui que la totalité
de vie, de LA vie dont nous avons un bel acompte dès cet instant présent par
les merveilles de chacun de nos parcours quand nous les lisons bien,
quotidiennement en opportunité et en rencontre, rétrospectivement en ce qu’il
nous a été donné… que la totalité, l’aboutissement nous les recevrons, et tous,
et tout le créé, le moindre arbre, ils me sont de plus en plus chers et
dialogants, nos animaux chéris… et que de martyres : notre attitude envers
les animaux, les défrichements inutiles (ces camions chargés de poulets ou de
porcs, ces billes de bois empilés). Végétarien ? une option forte, nous
pouvons avoir les substituts au goût et à la texture. Le végétal, un compagnon
et non une victime. Nos techniques de maintenant permettent de fabriquer
autrement. Nous avons été créés géniaux et potentiellement croyants. Notre
personnalité tient à notre liberté, de l’usage que nous vivons de celle-ci
dépend vraiment notre place dans le monde sans critère de mode ou même de
regard des autres, mais notre conscience : l’œil et Caïn. Hérode et le
Baptiste. Hier donc ce que je n’ai pu prier textuellement, que le chapelet sur
la route, machinalement mais (quand même). Eloge de David, parce qu’il a été mis à part entre les fils d’Israël [1]. Sans doute les
victoires militaires, sans doute aussi la liturgie : il a donné de
l’éclat aux fêtes, il a donné une parfaite splendeur aux solennités, pour que
le saint nom du Seigneur soit célébré, et que les chants retentissent dans le
sanctuaire dès le matin, mais
essentiellement, dans tout ce qu’il a fait, il a célébré la louange du
Saint, du Très-Haut, en proclamant sa gloire. De tout son cœur, il a chanté les
psaumes, il a aimé son Créateur. Exactement
le charisme de la communauté que voulait fonder notre cher et ineffable Frère
Claude, bénédictin, moine de Kergonan. Le témoignage le plus accompli
humainement est bien sûr le martyre : fidélité aimant au Christ et une
parfaite imitation de la mort de notre Dieu et Sauveur, Jésus, le Fils de Dieu
fait homme. Le gage de notre éternité est là. Chaque jour, non seulement
l’Ecriture, mais ce que l’Esprit fait de nous à longueur des siècles et de
l’histoire de l’Eglise, ces saints, ces martyrs, ces radicaux, ces consacrés, ces
puissants de la liberté humaine. J’aime lire ces quelques lignes évoquant
chacun, parfois avec des maladresses de présentation qui datent, mais l’esprit,
l’Esprit est là. Au revers, la conscience du pécheur : Hérode avait
peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le
protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir. Le
bonheur de cheminer en conscience, d’être réconcilié avec soi, donc avec Dieu
et avec le monde, potentiellement avec tout et tous. Le problème de ce prince
est sa faiblesse : entre un saint, certainement passionnant d’expérience
humaine et de sens de Dieu, donc de l’autre, et une perverse… Sainte Agathe que
son juge romain tenta de pervertir et corrompre en la mettant « en
stage » de débauche chez une professionnelle…
Et,
maintenant [2]
ce qui devrait être la lecture inaugurale d’un mandat présidentiel chez nous…
la prière du jeune Salomon : Seigneur,
mon Dieu, c’est toi qui m’as fait roi, moi, ton serviteur, à la place de David,
mon père ; or, je suis un tout jeune homme, ne sachant comment se
comporter, ne sachant comment se comporter, et me voilà au milieu du peuple que
tu as élu ; c’est un peuple nombreux, si nombreux qu’on ne peut ni
l’évaluer ni le compter. Donne à ton serviteur un cœur attentif pour qu’il
sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; sans cela,
comment gouverner ton peuple, qui est si important ? La réponse divine : je te donne un cœur intelligent et sage…
je te donne même ce que tu n’as pas demandé, la richesse et la gloire… Quant à Jésus, Il est pris aux entrailles
par la foule humaine, par Ses contemporains : en débarquant, Jésus vit
une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient
comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. Ainsi soit-il pour moi, mes aimées, pour
chacun de ceux avec qui je veux partager ce moment-ci et pour notre pays, ses
« chefs » et tout candidat à la chefferie.
[1] - Ben Sirac XLVII 2 à 11 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Marc VI 14 à 29
[2] - 1er livre des Rois III 4 à 13 ; psaume CXIX ;
évangile selon saint Marc VI 30 à 34
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire