Il est fêté le 30 septembre au martyrologe romain, le 3 octobre chez les Jésuites et le 10 octobre
dans l'ancien calendrier.
François de
Borgia (en
espagnol : Francisco de Borja y Trastámara), duc de Gandie, grand d'Espagne,
naît à Gandie, dans le royaume de Valence (Espagne), le 28 octobre 1510. Il
était le fils de Juan Borgia, le 3e duc de Gandie, et de Jeanne d'Aragon,
fille d'Alphonse d'Aragon (1470-1520) ; François était aussi
arrière-petit-fils du pape Alexandre VI.
À peine put-il articuler quelques mots, que sa pieuse mère lui apprit
à prononcer les noms sacrés de Jésus et de Marie. Âgé de cinq ans, il
retenait avec une merveilleuse mémoire les sermons, le ton, les gestes des
prédicateurs, et les répétait dans sa famille avec une onction touchante.
Bien que sa jeunesse se passât dans le monde, à la cour de Charles-Quint, et
dans le métier des armes, sa vie fut très pure et toute chrétienne ; il
tenait même peu aux honneurs auxquels l'avaient appelé son grand nom et ses
mérites.
À vingt-huit ans, la vue du cadavre défiguré de l'impératrice
Isabelle le frappa tellement, qu'il se dit à lui-même : « François, voilà ce que tu seras
bientôt... À quoi te serviront les grandeurs de la terre ?... »
Toutefois, cédant aux instances de l'empereur, qui le fit son premier
conseiller, il ne quitta le monde qu'à la mort de son épouse, Éléonore de
Castro. Il avait trente-six ans ; encore dut-il passer quatre ans dans
le siècle, afin de pourvoir aux besoins de ses huit enfants.
François de Borgia fut digne de son maître saint Ignace ; tout
son éloge est dans ce mot. L'humilité fut la vertu dominante de ce prince
revêtu de la livrée des pauvres du Christ. À plusieurs reprises, le pape
voulut le nommer cardinal ; une première fois il se déroba par la
fuite ; une autre fois, saint Ignace conjura le danger.
Plus l'humble religieux s'abaissait, plus les honneurs le
cherchaient. Celui qui signait toutes ses lettres de ces mots :
François, pécheur ; celui qui ne lisait qu'à genoux les lettres de ses
supérieurs, devint le troisième général de la Compagnie de Jésus.
François
de Borgia meurt à Rome, à l’âge de 62 ans, le 30 septembre 1572 et sera
canonisé en 1671 par le pape Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676).
©Evangelizo.org |
mercredi 30 septembre 2015
saint François de Borgia, prêtre de la Compagnie de Jésus . 1510 + 1572
saint Jérôme de Stridon (Croatie), Père de l'Église, auteur de la « Vulgate » . 347 + 419/420
Jérôme, en latin : Eusebius
Sophronius Hieronymus Stridonensis,
naît à Stridon (actuelle Croatie) vers 347 dans une famille
chrétienne, qui lui assura une formation soignée, l'envoyant également à Rome
pour perfectionner ses études. Dès sa jeunesse, il ressentit l'attrait de la
vie dans le monde (cf. Ep 22, 7), mais en lui prévalurent le désir et
l'intérêt pour la religion chrétienne. Après avoir reçu le Baptême vers 366,
il s'orienta vers la vie ascétique et, s'étant rendu à Aquilée, il s'inséra
dans un groupe de fervents chrétiens, qu'il définit comme un « chœur de bienheureux »
(Chron. ad ann. 374) réuni autour de l'Évêque Valérien. Il partit ensuite
pour l'Orient et vécut en ermite dans le désert de Calcide, au sud d'Alep
(cf. Ep 14, 10), se consacrant sérieusement aux études. Il perfectionna sa
connaissance du grec, commença l'étude de l'hébreu (cf. Ep 125, 12),
transcrivit des codex et des œuvres patristiques (cf. Ep 5, 2). La
méditation, la solitude, le contact avec la Parole de Dieu firent mûrir sa
sensibilité chrétienne. Il sentit de manière plus aiguë le poids de ses
expériences de jeunesse (cf. Ep 22, 7), et il ressentit vivement l'opposition
entre la mentalité païenne et la vie chrétienne: une opposition rendue
célèbre par la « vision »
dramatique et vivante, dont il nous a laissé le récit. Dans celle-ci, il lui
sembla être flagellé devant Dieu, car « cicéronien et non chrétien »
(cf. Ep 22, 30).
|
En 382, il partit s'installer à Rome : là, le Pape Damase, connaissant
sa réputation d'ascète et sa compétence d'érudit, l'engagea comme secrétaire et
conseiller; il l'encouragea à entreprendre une nouvelle traduction latine des
textes bibliques pour des raisons pastorales et culturelles. Quelques personnes
de l'aristocratie romaine, en particulier des nobles dames comme Paola,
Marcella, Asella, Lea et d'autres, souhaitant s'engager sur la voie de la
perfection chrétienne et approfondir leur connaissance de la Parole de Dieu, le
choisirent comme guide spirituel et maître dans l'approche méthodique des
textes sacrés. Ces nobles dames apprirent également le grec et l'hébreu.
Après la mort du Pape Damase, Jérôme quitta Rome en 385 et entreprit un
pèlerinage, tout d'abord en Terre Sainte, témoin silencieux de la vie terrestre
du Christ, puis en Égypte, terre d'élection de nombreux moines (cf. Contra
Rufinum 3, 22; Ep 108, 6-14). En 386, il s'arrêta à Bethléem, où, grâce à la
générosité de la noble dame Paola, furent construits un monastère masculin, un
monastère féminin et un hospice pour les pèlerins qui se rendaient en Terre
Sainte, « pensant que Marie
et Joseph n'avaient pas trouvé où faire halte » (Ep 108, 14).
Il resta à Bethléem jusqu'à sa mort, en continuant à exercer une intense
activité : il commenta la Parole de Dieu ; défendit la foi, s'opposant avec
vigueur à différentes hérésies ; il exhorta les moines à la perfection ; il
enseigna la culture classique et chrétienne à de jeunes élèves ; il accueillit
avec une âme pastorale les pèlerins qui visitaient la Terre Sainte. Il
s'éteignit dans sa cellule, près de la grotte de la Nativité, le 30 septembre
419/420.
Pour approfondir, lire les Catéchèses du Pape Benoît XVI :
>>> Saint Jérôme (1)
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
>>> Saint Jérôme (2)
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).
BENOÎT
XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi
7 novembre 2007
Chers frères et soeurs!
Nous porterons aujourd'hui
notre attention sur saint Jérôme, un Père de l'Eglise qui a placé la Bible au
centre de sa vie: il l'a traduite en langue latine, il l'a commentée dans
ses œuvres, et il s'est surtout engagé à la vivre concrètement au cours de sa
longue existence terrestre, malgré le célèbre caractère difficile et fougueux
qu'il avait reçu de la nature.
Jérôme naquit à Stridon vers
347 dans une famille chrétienne, qui lui assura une formation soignée,
l'envoyant également à Rome pour perfectionner ses études. Dès sa jeunesse, il
ressentit l'attrait de la vie dans le monde (cf. Ep 22, 7), mais en lui
prévalurent le désir et l'intérêt pour la religion chrétienne. Après avoir reçu
le Baptême vers 366, il s'orienta vers la vie ascétique et, s'étant rendu à
Aquilée, il s'inséra dans un groupe de fervents chrétiens, qu'il définit comme
un "chœur de bienheureux" (Chron. ad ann. 374) réuni autour de
l'Evêque Valérien. Il partit ensuite pour l'Orient et vécut en ermite dans le
désert de Calcide, au sud d'Alep (cf. Ep 14, 10), se consacrant
sérieusement aux études. Il perfectionna sa connaissance du grec, commença l'étude
de l'hébreu (cf. Ep 125, 12), transcrivit des codex et des œuvres patristiques
(cf. Ep 5, 2). La méditation, la solitude, le contact avec la Parole de
Dieu firent mûrir sa sensibilité chrétienne. Il sentit de manière plus aiguë le
poids de ses expériences de jeunesse (cf. Ep 22, 7), et il ressentit vivement
l'opposition entre la mentalité païenne et la vie chrétienne: une
opposition rendue célèbre par la "vision" dramatique et vivante, dont
il nous a laissé le récit. Dans celle-ci, il lui sembla être flagellé devant
Dieu, car "cicéronien et non chrétien" (cf. Ep 22, 30).
En 382, il partit s'installer
à Rome: là, le Pape Damase, connaissant sa réputation d'ascète et sa
compétence d'érudit, l'engagea comme secrétaire et conseiller; il l'encouragea à
entreprendre une nouvelle traduction latine des textes bibliques pour des
raisons pastorales et culturelles. Quelques personnes de l'aristocratie
romaine, en particulier des nobles dames comme Paola, Marcella, Asella, Lea et
d'autres, souhaitant s'engager sur la voie de la perfection chrétienne et
approfondir leur connaissance de la Parole de Dieu, le choisirent comme guide
spirituel et maître dans l'approche méthodique des textes sacrés. Ces nobles
dames apprirent également le grec et l'hébreu.
Après la mort du Pape Damase,
Jérôme quitta Rome en 385 et entreprit un pèlerinage, tout d'abord en Terre
Sainte, témoin silencieux de la vie terrestre du Christ, puis en Egypte, terre
d'élection de nombreux moines (cf. Contra Rufinum 3, 22; Ep 108, 6-14). En 386,
il s'arrêta à Bethléem, où, grâce à la générosité de la noble dame Paola,
furent construits un monastère masculin, un monastère féminin et un hospice
pour les pèlerins qui se rendaient en Terre Sainte, "pensant que Marie et
Joseph n'avaient pas trouvé où faire halte" (Ep 108, 14). Il resta à
Bethléem jusqu'à sa mort, en continuant à exercer une intense activité:
il commenta la Parole de Dieu; défendit la foi, s'opposant avec vigueur à
différentes hérésies; il exhorta les moines à la perfection; il enseigna la
culture classique et chrétienne à de jeunes élèves; il accueillit avec une âme
pastorale les pèlerins qui visitaient la Terre Sainte. Il s'éteignit dans sa
cellule, près de la grotte de la Nativité, le 30 septembre 419/420.
Sa grande culture littéraire
et sa vaste érudition permirent à Jérôme la révision et la traduction de
nombreux textes bibliques: un travail précieux pour l'Eglise latine et
pour la culture occidentale. Sur la base des textes originaux en grec et en
hébreu et grâce à la confrontation avec les versions précédentes, il effectua
la révision des quatre Evangiles en langue latine, puis du Psautier et d'une
grande partie de l'Ancien Testament. En tenant compte de l'original hébreu et
grec, des Septante et de la version grecque classique de l'Ancien Testament
remontant à l'époque pré-chrétienne, et des précédentes versions latines,
Jérôme, ensuite assisté par d'autres collaborateurs, put offrir une
meilleure traduction: elle constitue ce qu'on appelle la
"Vulgate", le texte "officiel" de l'Eglise latine, qui a
été reconnu comme tel par le Concile de Trente et qui, après la récente
révision, demeure le texte "officiel" de l'Eglise de langue latine.
Il est intéressant de souligner les critères auxquels ce grand bibliste s'est tenu
dans son œuvre de traducteur. Il le révèle lui-même quand il affirme respecter
jusqu'à l'ordre des mots dans les Saintes Ecritures, car dans celles-ci,
dit-il, "l'ordre des mots est aussi un mystère" (Ep 57, 5),
c'est-à-dire une révélation. Il réaffirme en outre la nécessité d'avoir recours
aux textes originaux: "S'il devait surgir une discussion entre les
Latins sur le Nouveau Testament, en raison des leçons discordantes des
manuscrits, ayons recours à l'original, c'est-à-dire au texte grec, langue dans
laquelle a été écrit le Nouveau Pacte. De la même manière pour l'Ancien
Testament, s'il existe des divergences entre les textes grecs et latins, nous
devons faire appel au texte original, l'hébreu; de manière à ce que nous
puissions retrouver tout ce qui naît de la source dans les ruisseaux" (Ep
106, 2). En outre, Jérôme commenta également de nombreux textes bibliques. Il
pensait que les commentaires devaient offrir de nombreuses opinions, "de
manière à ce que le lecteur avisé, après avoir lu les différentes explications
et après avoir connu de nombreuses opinions - à accepter ou à refuser -, juge
celle qui était la plus crédible et, comme un expert en monnaies, refuse la
fausse monnaie" (Contra Rufinum 1, 16).
Il réfuta avec énergie et
vigueur les hérétiques qui contestaient la tradition et la foi de l'Eglise. Il
démontra également l'importance et la validité de la littérature chrétienne,
devenue une véritable culture désormais digne d'être comparée avec la
littérature classique: il le fit en composant le De viris illustribus,
une œuvre dans laquelle Jérôme présente les biographies de plus d'une centaine
d'auteurs chrétiens. Il écrivit également des biographies de moines, illustrant
à côté d'autres itinéraires spirituels également l'idéal monastique; en outre,
il traduisit diverses œuvres d'auteurs grecs. Enfin, dans le fameux
Epistolario, un chef-d'œuvre de la littérature latine, Jérôme apparaît avec ses
caractéristiques d'homme cultivé, d'ascète et de guide des âmes.
Que pouvons-nous apprendre de
saint Jérôme? Je pense en particulier ceci: aimer la Parole de Dieu dans
l'Ecriture Sainte. Saint Jérôme dit: "Ignorer les Ecritures, c'est
ignorer le Christ". C'est pourquoi, il est très important que chaque
chrétien vive en contact et en dialogue personnel avec la Parole de Dieu qui
nous a été donnée dans l'Ecriture Sainte. Notre dialogue avec elle doit
toujours revêtir deux dimensions: d'une part, il doit être un dialogue
réellement personnel, car Dieu parle avec chacun de nous à travers l'Ecriture
Sainte et possède un message pour chacun. Nous devons lire l'Ecriture Sainte
non pas comme une parole du passé, mais comme une Parole de Dieu qui s'adresse
également à nous et nous efforcer de comprendre ce que le Seigneur veut nous
dire. Mais pour ne pas tomber dans l'individualisme, nous devons tenir compte
du fait que la Parole de Dieu nous est donnée précisément pour construire la
communion, pour nous unir dans la vérité de notre chemin vers Dieu. C'est
pourquoi, tout en étant une Parole personnelle, elle est également une Parole
qui construit une communauté, qui construit l'Eglise. Nous devons donc la lire
en communion avec l'Eglise vivante. Le lieu privilégié de la lecture et de
l'écoute de la Parole de Dieu est la liturgie, dans laquelle, en célébrant la
parole et en rendant présent dans le Sacrement le Corps du Christ, nous
réalisons la parole dans notre vie et la rendons présente parmi nous. Nous ne
devons jamais oublier que la Parole de Dieu transcende les
temps. Les opinions humaines vont et viennent. Ce qui est très moderne
aujourd'hui sera très vieux demain. La Parole de Dieu, au contraire, est une
Parole de vie éternelle, elle porte en elle l'éternité, ce qui vaut pour
toujours. En portant en nous la Parole de Dieu, nous portons donc en nous
l'éternel, la vie éternelle.
Et ainsi, je conclus par une
parole de saint Jérôme à saint Paulin de Nola. Dans celle-ci, le grand exégète
exprime précisément cette réalité, c'est-à-dire que dans la
Parole de Dieu, nous recevons l'éternité, la vie éternelle. Saint Jérôme
dit: "Cherchons à apprendre sur la terre les vérités dont la
consistance persistera également au ciel" (Ep 53, 10).
*
* *
Je salue cordialement les
personnes de langue française, particulièrement les pèlerins de la diaconie du
Var et les jeunes. À la suite de saint Jérôme, je vous invite à lire et à
méditer la Parole de Dieu, qui nous est donnée dans la Bible. Faites-en tous
les jours votre nourriture spirituelle ! Que Dieu vous bénisse et vous garde
dans l’espérance !
BENOÎT
XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi
14 novembre 2007
Chers frères et sœurs,
Nous poursuivons aujourd'hui
la présentation de la figure de saint Jérôme. Comme nous l'avons dit mercredi
dernier, il consacra sa vie à l'étude de la Bible, au point d'être reconnu par
l'un de mes prédécesseurs, le Pape Benoît XV, comme "docteur éminent dans
l'interprétation des Saintes Ecritures". Jérôme soulignait la joie et
l'importance de se familiariser avec les textes bibliques: "Ne te
semble-t-il pas habiter - déjà ici, sur terre - dans le royaume des cieux,
lorsqu'on vit parmi ces textes, lorsqu'on les médite, lorsqu'on ne connaît ni
ne recherche rien d'autre?" (Ep 53, 10). En réalité, dialoguer avec Dieu,
avec sa Parole, est dans un certain sens une présence du Ciel, c'est-à-dire une
présence de Dieu. S'approcher des textes bibliques, surtout du Nouveau
Testament, est essentiel pour le croyant, car "ignorer l'Ecriture, c'est
ignorer le Christ". C'est à lui qu'appartient cette phrase célèbre, également
citée par le Concile Vatican II dans la Constitution Dei Verbum (n. 25).
Réellement
"amoureux" de la Parole de Dieu, il se demandait: "Comment
pourrait-on vivre sans la science des Ecritures, à travers lesquelles on
apprend à connaître le Christ lui-même, qui est la vie des croyants" (Ep
30, 7). La Bible, instrument "avec lequel Dieu parle chaque jour aux
fidèles" (Ep 133, 13), devient ainsi un encouragement et la source de la
vie chrétienne pour toutes les situations et pour chaque personne. Lire
l'Ecriture signifie converser avec Dieu: "Si tu pries - écrit-il à
une noble jeune fille de Rome -, tu parles avec l'Epoux; si tu lis, c'est Lui
qui te parle" (Ep 22, 25). L'étude et la méditation de l'Ecriture rendent
l'homme sage et serein (cf. In Eph., prol.). Assurément, pour pénétrer toujours
plus profondément la Parole de Dieu, une application constante et progressive
est nécessaire. Jérôme recommandait ainsi au prêtre Népotien: "Lis
avec une grande fréquence les divines Ecritures; ou mieux, que le Livre Saint
reste toujours entre tes mains. Apprends-là ce que tu dois enseigner" (Ep
52, 7). Il donnait les conseils suivants à la matrone romaine Leta pour
l'éducation chrétienne de sa fille: "Assure-toi qu'elle étudie
chaque jour un passage de l'Ecriture... Qu'à la prière elle fasse suivre la
lecture, et à la lecture la prière... Au lieu des bijoux et des vêtements de
soie, qu'elle aime les Livres divins" (Ep 107, 9.12). Avec la méditation
et la science des Ecritures se "conserve l'équilibre de l'âme" (Ad
Eph., prol.). Seul un profond esprit de prière et l'assistance de l'Esprit
Saint peuvent nous introduire à la compréhension de la Bible:
"Dans l'interprétation des Saintes Ecritures, nous avons toujours besoin
de l'assistance de l'Esprit Saint" (In Mich. 1, 1, 10, 15).
Un amour passionné pour les
Ecritures imprégna donc toute la vie de Jérôme, un amour qu'il chercha toujours
à susciter également chez les fidèles. Il recommandait à l'une de ses filles
spirituelles: "Aime l'Ecriture Sainte et la sagesse t'aimera;
aime-la tendrement, et celle-ci te préservera; honore-la et tu recevras ses
caresses. Qu'elle soit pour toi comme tes colliers et tes boucles
d'oreille" (Ep 130, 20). Et encore: "Aime la science de
l'Ecriture, et tu n'aimeras pas les vices de la chair" (Ep 125, 11).
Pour Jérôme, un critère de
méthode fondamental dans l'interprétation des Ecritures était l'harmonie avec
le magistère de l'Eglise. Nous ne pouvons jamais lire l'Ecriture seuls. Nous
trouvons trop de portes fermées et nous glissons facilement dans l'erreur. La
Bible a été écrite par le Peuple de Dieu et pour le Peuple de Dieu, sous
l'inspiration de l'Esprit Saint. Ce n'est que dans cette communion avec le
Peuple de Dieu que nous pouvons réellement entrer avec le "nous" au
centre de la vérité que Dieu lui-même veut nous dire. Pour lui, une
interprétation authentique de la Bible devait toujours être en harmonieuse
concordance avec la foi de l'Eglise catholique. Il ne s'agit pas d'une exigence
imposée à ce Livre de l'extérieur; le Livre est précisément la voix du Peuple
de Dieu en pèlerinage et ce n'est que dans la foi de ce Peuple que nous sommes,
pour ainsi dire, dans la juste tonalité pour comprendre l'Ecriture Sainte. Il
admonestait donc: "Reste fermement attaché à la doctrine traditionnelle
qui t'a été enseignée, afin que tu puisses exhorter selon la saine doctrine et
réfuter ceux qui la contredisent" (Ep 52, 7). En particulier, étant donné
que Jésus Christ a fondé son Eglise sur Pierre, chaque chrétien - concluait-il
- doit être en communion "avec la Chaire de saint Pierre. Je sais que sur
cette pierre l'Eglise est édifiée" (Ep 15, 2). Par conséquent, et de façon
directe, il déclarait: "Je suis avec quiconque est uni à la Chaire
de saint Pierre" (Ep 16).
Jérôme ne néglige pas, bien
sûr, l'aspect éthique. Il rappelle au contraire souvent le devoir d'accorder sa
propre vie avec la Parole divine et ce n'est qu'en la vivant que nous trouvons
également la capacité de la comprendre. Cette cohérence est indispensable pour
chaque chrétien, et en particulier pour le prédicateur, afin que ses actions,
si elles étaient discordantes par rapport au discours, ne le mettent pas dans
l'embarras. Ainsi exhorte-t-il le prêtre Népotien: "Que tes actions
ne démentent pas tes paroles, afin que, lorsque tu prêches à l'église, il
n'arrive pas que quelqu'un commente en son for intérieur: "Pourquoi
n'agis-tu pas précisément ainsi?" Cela est vraiment plaisant de voir ce
maître qui, le ventre plein, disserte sur le jeûne; même un voleur peut blâmer
l'avarice; mais chez le prêtre du Christ, l'esprit et la parole doivent
s'accorder" (Ep 52, 7). Dans une autre lettre, Jérôme réaffirme:
"Même si elle possède une doctrine splendide, la personne qui se sent
condamnée par sa propre conscience se sent honteuse" (Ep 127, 4). Toujours
sur le thème de la cohérence, il observe: l'Evangile doit se traduire par
des attitudes de charité véritable, car en chaque être humain, la Personne même
du Christ est présente. En s'adressant, par exemple, au prêtre Paulin (qui
devint ensuite Evêque de Nola et saint), Jérôme le conseillait ainsi:
"Le véritable temple du Christ est l'âme du fidèle: orne-le, ce
sanctuaire, embellis-le, dépose en lui tes offrandes et reçois le Christ. Dans
quel but revêtir les murs de pierres précieuses, si le Christ meurt de faim
dans la personne d'un pauvre?" (Ep 58, 7). Jérôme concrétise: il
faut "vêtir le Christ chez les pauvres, lui rendre visite chez les
personnes qui souffrent, le nourrir chez les affamés, le loger chez les sans-abris"
(Ep 130, 14). L'amour pour le Christ, nourri par l'étude et la méditation, nous
fait surmonter chaque difficulté: "Aimons nous aussi Jésus Christ,
recherchons toujours l'union avec lui: alors, même ce qui est difficile
nous semblera facile" (Ep 22, 40).
Jérôme, défini par Prospère
d'Aquitaine comme un "modèle de conduite et maître du genre humain"
(Carmen de ingratis, 57), nous a également laissé un enseignement riche et
varié sur l'ascétisme chrétien. Il rappelle qu'un courageux engagement vers la
perfection demande une vigilance constante, de fréquentes mortifications,
toutefois avec modération et prudence, un travail intellectuel ou manuel assidu
pour éviter l'oisiveté (cf. Epp 125, 11 et 130, 15), et surtout l'obéissance à
Dieu: "Rien... ne plaît autant à Dieu que l'obéissance..., qui est
la plus excellente et l'unique vertu" (Hom. de oboedientia: CCL
78,552). La pratique des pèlerinages peut également appartenir au chemin
ascétique. Jérôme donna en particulier une impulsion à ceux en Terre Sainte, où
les pèlerins étaient accueillis et logés dans des édifices élevés à côté du
monastère de Bethléem, grâce à la générosité de la noble dame Paule, fille
spirituelle de Jérôme (cf. Ep 108, 14).
Enfin, on ne peut pas oublier
la contribution apportée par Jérôme dans le domaine de la pédagogie chrétienne
(cf. Epp 107 et 128). Il se propose de former "une âme qui doit devenir le
temple du Seigneur" (Ep 107, 4), une "pierre très précieuse" aux
yeux de Dieu (Ep 107, 13). Avec une profonde intuition, il conseille de la préserver
du mal et des occasions de pécher, d'exclure les amitiés équivoques ou
débauchées (cf. Ep 107, 4 et 8-9; cf. également Ep 128, 3-4). Il exhorte
surtout les parents pour qu'ils créent un environnement
serein et joyeux autour des enfants, pour qu'ils les incitent
à l'étude et au travail, également par la louange et l'émulation (cf. Epp 107,
4 et 128, 1), qu'ils les encouragent à surmonter les difficultés, qu'ils
favorisent entre eux les bonnes habitudes et qu'ils les préservent d'en prendre
de mauvaises car - et il cite là une phrase de Publilius Syrus entendue à
l'école - "difficilement tu réussiras à te corriger de ces choses dont tu
prends tranquillement l'habitude" (Ep 107, 8). Les parents sont les
principaux éducateurs des enfants, les premiers maîtres de vie. Avec une grande
clarté, Jérôme, s'adressant à la mère d'une jeune fille et mentionnant ensuite
le père, admoneste, comme exprimant une exigence fondamentale de chaque
créature humaine qui commence son existence: "Qu'elle trouve en toi
sa maîtresse, et que sa jeunesse inexpérimentée regarde vers toi avec
émerveillement. Que ni en toi, ni en son père elle ne voie jamais d'attitudes
qui la conduisent au péché, si elles devaient être imitées. Rappelez-vous
que... vous pouvez davantage l'éduquer par l'exemple que par la parole"
(Ep 107, 9). Parmi les principales intuitions de Jérôme comme pédagogue, on
doit souligner l'importance attribuée à une éducation saine et complète dès la
prime enfance, la responsabilité particulière reconnue aux parents, l'urgence
d'une sérieuse formation morale et religieuse, l'exigence de l'étude pour une
formation humaine plus complète. En outre, un aspect assez négligé à l'époque
antique, mais considéré comme vital par notre auteur, est la promotion de la
femme, à laquelle il reconnaît le droit à une formation complète:
humaine, scolaire, religieuse, professionnelle. Et nous voyons précisément
aujourd'hui que l'éducation de la personnalité dans son intégralité,
l'éducation à la responsabilité devant Dieu et devant l'homme, est la véritable
condition de tout progrès, de toute paix, de toute réconciliation et
d'exclusion de la violence. L'éducation devant Dieu et devant l'homme:
c'est l'Ecriture Sainte qui nous indique la direction de l'éducation et ainsi,
du véritable humanisme.
Nous ne pouvons pas conclure
ces rapides annotations sur cet éminent Père de l'Eglise sans mentionner la
contribution efficace qu'il apporta à la préservation d'éléments positifs et
valables des antiques cultures juive, grecque et romaine au sein de la
civilisation chrétienne naissante. Jérôme a reconnu et assimilé les valeurs
artistiques, la richesse des sentiments et l'harmonie des images présentes chez
les classiques, qui éduquent le cœur et l'imagination à de nobles sentiments.
Il a en particulier placé au centre de sa vie et de son activité la Parole de
Dieu, qui indique à l'homme les chemins de la vie, et lui révèle les secrets de
la sainteté. Nous ne pouvons que lui être profondément reconnaissants pour tout
cela, précisément dans le monde d'aujourd'hui.
* * *
Je suis heureux de saluer les
francophones, notamment les jeunes prêtres de Belley-Ars, avec leur Évêque, Mgr
Bagnard. J’adresse un salut tout particulier aux pèlerins de France venus avec
les reliques de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte-Face,
accompagnés par Mgr Pican, Évêque de Bayeux et Lisieux. Nous nous souvenons
qu’il y a cent vingt ans, la petite Thérèse est venue rencontrer le Pape Léon
XIII, pour lui demander la permission d’entrer au Carmel malgré son jeune âge.
Il y a quatre-vingt ans, le Pape Pie XI la proclamait Patronne des Missions et,
en 1997, le Pape Jean-Paul II la déclarait Docteur de l’Église. Après
cette audience, j’aurai la joie de prier devant ses reliques, comme de nombreux
fidèles peuvent le faire pendant toute la semaine dans différentes églises de
Rome. Sainte Thérèse aurait voulu apprendre les langues bibliques pour mieux
lire l’Écriture. À sa suite et à l’exemple de saint Jérôme, puissiez-vous
prendre du temps pour lire la Bible de manière régulière. En devenant familiers
de la Parole de Dieu, vous y rencontrerez le Christ pour demeurer en intimité
avec lui. Avec ma Bénédiction apostolique.
©
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SAN GIROLAMO (O
GEROLAMO) SACERDOTE E DOTTORE DELLA CHIESA / -o Grolamo-v
le roi me l’accorda, car la main bienfaisante de mon Dieu était sur moi - textes du jour
Mercredi 30 Septembre 2015
06 heures 39 . . . 07 heures 34 + Le lever de ma chère
femme,les tartines qu’elle me prépare, l’échange de nos téléphones portables,
sa prise de route vers cette formation à l’académie de Nantes, et ensuite « de
mon côté » les textes du jour à collationner, les admirables « vulgarisations »
ou catéchèses données par Benoît XVI pendant tout son pontificat (regarder
comment cela commença, fut introduit et jusqu’à quand et où il continua) :
évidence que nous avons à faire là à un docteur de l’Eglise, et qu’il importera
très vite de le proclamer. Jean Paul II autant introverti, homme de prière (le
rosaire, son silence et son immobilité dans la chapelle privée du Pape tandis
que nous entrions pour sa « messe privée » au très petit matin, ce
que je vécus en Février 1995) qu’homme de l’universalité, tout entier projeté
par un charisme physique et politique rare tandis que Benoît est homme de
science, que Paul avait été homme de souffrance et d’empathie avec toutes les
contradictions de l’Eglise post-conciliaire et que François tente la novation intime
de cette Eglise et son ouverture à la misère et aux scandales contemporains. Eux,
ou un saint (jésuite) comme François de Borgia, témoignent de ce qu’est l’Eglise
au plan le plus temporel de la biographie et des « carrières » tandis
que la politique, les prises de parole et les discours bâclés des candidats à
la candidature ou au plus « niveau » de l’Etat, les parcours : « blanchiment »,
voire exaltation de François PEROL, comparution devant les tribunaux de Claude
GUEANT, va-tout de Nicolas SARKOZY, chroniquement mis hors de cause pour des
turpitudes d’une diversité extraordinaire… sont atterrants.
Vie quotidienne, ces moments chaque matin, mes
lectures à quinze-dix-huit ans dans mon « antre » boulevard
Beauséjour, puis à Nouakchott ou à Keur-Moussa (la fondation de Solesmes au Sénégal) :
l’évangile de Jean sous un baobab, plus tard, dans la grotte de Patmos, l’Apocalypse
de Jean. A propos de saint Jérôme, Benoît XVI : Nous ne pouvons pas conclure ces rapides annotations
sur cet éminent Père de l'Eglise sans mentionner la contribution efficace qu'il
apporta à la préservation d'éléments positifs et valables des antiques cultures
juive, grecque et romaine au sein de la civilisation chrétienne naissante. Jérôme
a reconnu et assimilé les valeurs artistiques, la richesse des sentiments et
l'harmonie des images présentes chez les classiques, qui éduquent le cœur et
l'imagination à de nobles sentiments. Il a en particulier placé au centre de sa
vie et de son activité la Parole de Dieu, qui indique à l'homme les chemins de
la vie, et lui révèle les secrets de la sainteté. Nous ne pouvons que lui être
profondément reconnaissants pour tout cela, précisément dans le monde
d'aujourd'hui. … À sa suite et à
l’exemple de saint Jérôme, puissiez-vous prendre du temps pour lire la Bible de
manière régulière. En devenant familiers de la Parole de Dieu, vous y
rencontrerez le Christ pour demeurer en intimité avec lui. [1]
Prier, de rumeur que le vent, très lentement des
couleurs aux arbres, pas encore au ciel.
Marguerite arrive en étude, petit
déjeuner pris et ma femme roule sur l’autoroute qui nous est familière, les
éoliennes à mi-parcours, le lever du soleil. Tous ceux déjà levers, ceux qui
souffrent de cœur ou de corps, les prisonniers dans le monde entier, les torturés,
les massacrés, les marches, tâtons et parcours de chacun. Les renards ont
des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas
d’endroit ou reposer la tête [2]. Si, sur le coussin à l’arrière de la barque
tandis que s’est élevée la tempête. Si, à même la pierre d’un tombeau neuf. Si,
dans Son enfance en Egypte ou à Nazareth, sur le sein de Sa mère. L’échanson d’Artaxerxès…
et le dessein divin à travers les péripéties humaines, la reconstruction de
Jérusalem permise par les successeurs de Nabuchodonosor : le roi me l’accorda,
car la main bienfaisante de mon Dieu était sur moi. – Premiers chants des oiseaux pour ce nouveau jour. – Nos routes…
fonction d’un appel. Je te suivrai partout où tu iras. Le Christ biaise, effectivement, il va mais n’a pas de domicile fixe. Il
dit à un autre : « Suis-moi ». Qui demande des délais, et un troisième aussi… le texte ne dit pas s’ils
obtempèrent. Nous avons, tous, chacun notre vocation particulière, surtout si
nous ne l’identifions pas dans notre vie à ses commencements de liberté et de
discernement. Je l’ai intensément vécu tandis qu’aujourd’hui répond aux
interrogations et aux vœux de mon adolescence. Seigneur, permets-moi d’aller
d’abord enterrer mon père… Je te suivrai, Seigneur, mais laisse-moi d’abord
faire mes adieux aux gens de ma maison… Le Christ : toi, pars, et annonce
le règne de Dieu. Amen. – Prier sans plus
rien dire, lire, écrire. Que …remercier et entendre la chaleur divine. Tout
homme, toute femme, tout vivant de quelque époque ou espèce, en est capable à
sa manière, je le crois, et le vit plus souvent qu’il n’en a conscience ou que
les tiers l’imaginent. – Toutes rencontres depuis la journée d’obsèques, le
spectacle de NORMAN, le pique-nique paroissial, la messe à
Saint-François-Xavier, tous trois ensemble en fin de matinée hier, et le moment à la chapelle saint-Michel de
Brangolo en toute fin de journée. Quand tous vous serez réunis en mon nom… le banal peut bien déborder… de même qu’en profane,
bruyant ou désaccordé même, il y a l’interstice du divin et d’un regard qui
cherche et obtient celui de l’autre.
mardi 29 septembre 2015
bienheureux Charles de Blois, duc de Bretagne 1319 + 1364
C harles naît à Blois, en 1319, de Guy Ier de Châtillon, comte de Blois et de
Marguerite de Valois, sœur de Philippe de Valois.
Il fut baron de Mayenne, seigneur de Guise et, par mariage, comte baillistre
de Penthièvre, et duc baillistre de Bretagne.
À Paris le 4 juin 1337, Charles de Blois épouse Jeanne de Penthièvre,
dite Jeanne la Boiteuse, fille de Guy de Penthièvre, nièce du duc Jean III de
Bretagne et petite-fille d'Arthur II de Bretagne. Les conditions du mariage
prévoient que Charles de Blois prendra le nom et les armes de Bretagne et
qu'il succèdera au duc Jean III, qui n'avait pas d'enfants
Le duc Jean III n'ayant pas voulu clarifier sa succession de son
vivant, sa mort en 1341 déclenche entre les compétiteurs une guerre sanglante
qui dure vingt-trois ans : la guerre de Succession de Bretagne.
Par l'arrêt de Conflans,
le roi Philippe VI reconnaît son neveu Charles de Blois duc baillistre de
Bretagne et reçoit son hommage. La plupart des seigneurs et des barons lui
prêtent foi et hommage, comme à l'héritier présomptif de leur souverain, mais
Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III, prétend aussi hériter de son
duché.
En octobre 1341, Charles de Blois marche à la suite de Jean, duc de
Normandie et héritier présomptif de la couronne de France, pour soutenir ses
prétentions sur le duché de Bretagne contre Jean de Montfort. En 1344, il
prend Quimper.
Le 18 juin 1347, il est fait prisonnier par les Anglais lors de la
bataille de La Roche-Derrien. Alors qu'il est enfermé dans la Tour de
Londres, Jeanne de Penthièvre continue la guerre contre Jeanne de Flandre,
l'épouse du comte de Montfort.
Il est libéré le 10 août 1356, après neuf ans de captivité dont la majeure partie en Angleterre, après s'être engagé à verser une rançon de 700 000 florins d'or, rançon en partie payée avant que sa mort au combat n'y mette terme. Malgré quelques moments de répit, cette guerre durait depuis plus de vingt ans ; elle n'avait pas compté, dit-on, moins de quinze cents batailles et de huit cents assauts ; elle avait été marquée, de côté et d'autre, par des succès et des revers ; il était dans les desseins de Dieu que le bienheureux duc n'en vît pas la fin sur cette terre.
Le 29 septembre 1364, les partisans du duc de Montfort, qui
comptaient dans leurs rangs une multitude d'Anglais, sous la conduite de
Chandos, étaient en présence des troupes de Charles de Blois, dans les
environs d'Auray.
Une dernière tentative de conciliation ayant échoué, on en vint aux mains.
La mêlée fut terrible. Du côté de Charles, Bertrand du Guesclin, à la
tête des chevaliers bretons, fit des prodiges de valeur, mais Chandos s'était
acharné sur le corps de troupes que dirigeait en personne le duc de Bretagne.
Bientôt, Charles fut tellement resserré par ses ennemis qu'on n'eut plus de doute sur l'issue de la journée. Un soldat anglais, ayant réussi à faire sauter son casque, lui enfonça son épée dans la gorge
.
Le duc tomba baigné dans son sang. Son chapelain, qui ne l'avait pas quitté, se pencha vers lui, l'exhorta à pardonner à tous ses ennemis, lui renouvelant de son côté la grâce de l'absolution ; « Ah ! Seigneur Dieu ! », murmura le mourant, et il expira.
Du fait de sa piété sans faille et ses neuf années d'emprisonnement à
Londres, le 14 décembre 1904, saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) a solennellement reconnu que le culte du
bienheureux Charles de Blois s'était maintenu à travers les siècles.
Pour un approfondissement biographique :
>>> Le bienheureux Charles de Blois (Bretagne) Sources principales : infobretagne.com/charles ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »). |
archanges - selon Google
https://fr.wikipedia .org en ligne 29 septembre 2015
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Le mot archange vient du grec ἀρχάγγελος / arkhángelos composé de ἀρχι- / du grec arkhè qui veut dire à la fois « commandement » et « commencement » (c'est, en quelque sorte la « tête ») et de ἄγγελος / ángelos « messager ».
Sommaire
Dans la Bible
Dans l'Ancien Testament, il n'y a pas d'angéologie organisée, pas de hiérarchie céleste. Dans ces textes anciens, la vision des anges est avant tout un ensemble d'expressions et d'images parlant des relations que Dieu noue avec les hommes au moyens d'anges. Il n'existe donc pas d'archange à proprement parler1.Le Nouveau Testament mentionne un « chef des anges » : Michel (Jd 1,9). Le terme n'est par ailleurs employé, toujours au singulier, qu'en une autre occurrence (1Th 4,16).
Dans la tradition
Les archanges connus par leurs noms sont :- Michel, prince de la milice céleste, est mentionné dans le livre de Daniel de la Bible hébraïque pour le judaïsme, dans l'Apocalypse du Nouveau Testament pour le christianisme et dans le Coran pour l'islam (sourate 2 verset 98) ;
- Raphaël, protecteur des voyageurs mentionné dans le livre de Tobie dans la Bible ;
- Gabriel, messager céleste, apparaît dans le judaïsme, le christianisme et l'islam (Djibril ou Jebril).
Selon les satanistes, Lucifer et Belzébuth, avant leur chute, étaient également des archanges. On parlait de Lucifer Archange et de Belzébuth Archange, Lucifer étant le frère de Saint Michel dans les premiers temps. Aujourd'hui, Lucifer et Belzébuth incarnent les deux visages du diable (Lucifer en est le visage violent et haineux, Belzébuth la face perverse et incestueuse).[réf. nécessaire] En guise de rétribution face à la rébellion de Lucifer, Michel est autorisé à agir sans la permission de Dieu. Il est le seul à avoir ce pouvoir.[réf. nécessaire]
Il existe deux expressions pour désigner un archange :
- « l'archange saint Michel », comme dans la phrase « L'archange saint Michel a terrassé le dragon. »
- « saint Michel archange », comme dans la phrase « Saint Michel archange, priez pour nous. »
Le grand théoricien de la hiérarchie céleste reste le Pseudo-Denys l'Aréopagite, dans sa Hiérarchie céleste (vers 490).
L'Un
|
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HIÉRARCHIE
CÉLESTE |
|
HIÉRARCHIE
ECCLÉSIASTIQUE |
|
« Qu'il y ait des anges, beaucoup de pages de la Sainte Écriture l'attestent... Mais il faut savoir que le mot « ange » désigne leur fonction : messager. Et on appelle « archanges » ceux qui annoncent les plus grands événements. C'est ainsi que l'archange Gabriel a été envoyé à la Vierge Marie. Pour ce ministère, pour annoncer le plus grand de tous les événements, l'Incarnation du Verbe de Dieu, il s'imposait d'envoyer un ange du plus haut rang.
Pareillement, lorsqu'il s'agit de déployer une puissance extraordinaire, c'est Michel qui est envoyé. En effet, son action comme son nom, qui veut dire : « Qui est comme Dieu », font comprendre aux hommes que nul ne peut faire ce qu'il appartient à Dieu seul de réaliser. L'antique Ennemi, le diable, qui a désiré par orgueil de se faire semblable à Dieu, disait : « J'escaladerai les cieux ; au-dessus des étoiles j'érigerai mon trône ; je serai semblable au Très Haut » (Is 14,13). Mais l'Apocalypse nous dit qu'à la fin des temps, lorsqu'il sera laissé à sa propre force, avant d'être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l'archange Michel : « Il y eut un combat dans le ciel : Michel et ses anges combattirent contre le Dragon. Et le Dragon lui aussi combattait avec ses anges ; mais il n'eut pas le dessus ; il fut précipité en bas » (Ap 12,7).
À la Vierge Marie, c'est donc Gabriel, dont le nom signifie « Force de Dieu », qui a été envoyé. Ne venait-il pas annoncer celui qui a voulu se manifester dans une condition humble, pour triompher de l'orgueil du démon ? C'est donc par la « Force de Dieu » que devait être annoncé celui qui venait comme « le Dieu des armées, le vaillant des combats » (Ps 23,8). Quant à l'archange Raphaël, son nom signifie « Dieu guérit ». En effet, c'est lui qui a délivré de la cécité les yeux de Tobie, (Tb 11,17), méritant d'être appelé « Dieu guérit ». »
Cependant, dans le Nouveau Testament, aucun « archange » n'est mentionné en dehors de Michel, et ce, toujours au singulier (1 Thessaloniciens 4,16 et Jude 9). De plus en vertu de l'autorité attribuée à cet archange (terme signifiant « ange en chef »), il sera comme le bras de Jésus-Christ lors de son retour dans la gloire (voir Apocalypse 12,7; 19,14-16; 1pierre 3,22...). (MT). L'Ancien Testament, de son côté, évoque l'existence d'autres archanges que Michel (qui y est désigné comme l'un des « premiers » ou « principaux » princes - Daniel 10,13), mais n'identifie par ailleurs aucun des autres « Premiers Princes » qu'implique indubitablement la tournure de la phrase.
Kabbale
La tradition de la Kabbale hermétique associe un archange à chaque Sephira2 :Les autres archanges
Selon la religion et la tradition, il est parfois fait mention d'autres archanges. L'Apocalypse (8,2) parle de « sept anges qui se tiennent devant Dieu » sans préciser toutefois leur rang. La tradition orthodoxe fait aussi mention de sept archanges. Les noms qui reviennent le plus couramment sont : Uriel, Barachiel Sealtiel et Chamuel. La tradition juive compte encore plus d'archanges et ajoute : Zadkiel, Jophiel, Haniel. En Éthiopie, les archanges sont au nombre de sept. Ce sont : Mikâ’él (Michel), Gabre’él (Gabriel), Rufâ’él (Raphaël), ‘Urâ’él (Uriel), Râgu’él (Raguël), Suryâl (ou Saryal) et Fânu’él3.Seuls les noms de Michel, Gabriel et Raphaël, sont mentionnés dans la Bible.
Le Livre apocryphe d'Hénoch cite les archanges à plusieurs reprises
« Alors Michel, Ouriel (ou
Sariel), Raphaël et Gabriel jetèrent leurs regards vers le sanctuaire
céleste. »4
« Voici les noms des anges
des puissances : »
« Ouriel (ou Uriel),
l'un des saints anges, est préposé au monde et au tartare. »
« Raphaël, l'un des saints anges, est préposé aux
esprits des humains. »
« Ragouël, (ou Raguel)
l'un des saints anges, châtie le monde des luminaires. »
« Michel, l'un des saints anges, est préposé aux
hommes de bien et au peuple. »
« Sariel (ou Saraquiel), l'un des saints
anges, est préposé aux esprits qui pèchent contre l'esprit »
« Gabriel, l'un des saints anges, est préposé au
paradis, aux dragons et aux chérubins. »
On trouve aussi pour eux : Barachiel, Jéhudiel
et Seatiel[réf. nécessaire].Samaël et Lucifer sont parfois aussi considérés comme des archanges.[réf. nécessaire]
Azraël, traditionnellement connu comme l'ange de la mort est considéré comme un archange dans la tradition coranique, ainsi que Uriel dans la tradition orientale.
La distinction entre ange et archange n'est pas toujours clairement précisée.
Le suffixe ël relatif à Dieu est toujours utilisé pour désigner un ange ou un archange.
On cite aussi souvent (à tort) Ézéchiel, qui n'est pas un ange mais un prophète.
Notes et références
- ↑ Georges Tavard, Les anges, Paris, Cerf, coll. « Histoire des dogmes » (no 12), 1971, 247 p. (notice BnF no FRBNF35294949), p. 11 & 19
- ↑ La Cabale Mystique - Dion Fortune - Éditions Adyar - 1996.
- ↑ Cf. Rempart de la Croix, (Ms. Abbadie 162, fol. 23 r°a et fol. 29 r°a), in : Déborah Lifchitz, Textes éthiopiens magico-religieux, Travaux et mémoires de l’Institut d’ethnologie XXXVIII, Paris 1940, Institut d’ethnologie, p. 102-103 et 126-127. I Hénoch, traduction d’André Caquot, in : La Bible, Écrits intertestamentaires, sous la direction d’André Dupont-Sommer et Marc Philonenko, « Bibliothèque de la Pléiade », Paris 1987, Éditions Gallimard. Ce texte est conservé principalement en éthiopien ancien. Raphaël est parfois remplacé par Sadâkâ’él (nom rendu ailleurs par Sadâkyâl, Sâqu’él, Saraqi’él ou Araqi’él) et parfois dédoublé en Salâtyâl, comme dans la prière Rempart de la Croix. Fânu’él est aussi le nom d’un des vingt-quatre prêtres célestes de l’Apocalypse selon A. Z. Aeškoly, « Les Noms magiques dans les apocryphes chrétiens des Éthiopiens », Journal asiatique, t. 220, janvier-mars 1932, p. 109. Salathiel est le nom du narrateur de IV Esdras (III, 1 et note p. 1399) ; il est donné comme le père ou l’oncle de Zorobabel. Suryâl alterne dans les mss. de I Hénoch avec Uriel.
- ↑ I Hénoch IX, 1.
- ↑ I Hénoch XX.
www.croire.com groupe Bayard . 29 Septembre 2015
Qui sont les saints archanges ?
Les archanges Gabriel, Michel et Raphaël nous sont connus par
la Bible. Ils sont présentés comme des envoyés célestes, parfois sous formes
humaines, pour délivrer un message de Dieu.Publié le 29 septembre 2014.
Les archanges, nous dit Saint Grégoire, sont plus que des anges
"ils annoncent les plus grands mystères". En effet chacun de ces
trois archanges a eu une mission tout a fait extraordinaire.
Gabriel : "Dieu s'est montré fort"
C'est l'archange Gabriel qui intervient pour annoncer la venue
du Messie et le salut des hommes. Il apparaît au prophète Daniel (Dn, 8, 16), à
Zacharie et à la Vierge Marie (Lc 1, 11-38). "Le sixième mois, l'ange
Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à
une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph de la maison de David..."
Michel : "qui est comme Dieu"
Michel apparaît dans le livre de Daniel (10, 13-21) et plus
encore dans l'Apocalypse de Jean comme vainques des démons. L’Église en a fait
son protecteur et son culte est très ancien.
"Alors, il y eut une bataille dans le ciel : Michel et
ses anges combattirent le Dragon. Et le Dragon riposta, avec ses Anges, mais
ils eurent le dessous et ils furent chassés du ciel." (Ap, 12, 7)
Raphaël : "Dieu guérit"
C'est dans le Livre de Tobie que l'on rencontre l'ange Raphaël.
Il n'a pas l'aspect de l'ange qui visitera Marie.
C'est un homme comme un autre, qui prend Tobie sous sa protection, le guérit de
sa cécité, lui procurera de l'argent et délivrera Sarra de ses démons. Raphaël
est un ange bienveillant qui, partout où il passe, porte un regard plein de
bonté sur la souffrance des hommes.
C'est à la fin de son périple avec Tobie qu'il se dévoilera : "J'ai
été envoyé pour éprouver ta foi et Dieu m'envoya en même temps pour te guérir,
ainsi que ta belle-fille Sarra. Je suis Raphaël, l'un des 7 Anges qui se
tiennent toujours prêtes à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur".
Livre de Tobie, 12, 13.
posez vos questions / répondez
comment resentir la présence de notre ANGE GARDIEN?
Nous avons tous un ange gardien, mais comment savoir
s'il nous empêche d'aller sur le droit chemin, car personne nous parle,
personne nous fait un signe bon ou mauvais afin de suivre le bon chemin de vie
que DIEU TOUT PUISSANT nous a destiné?
De : pnlope |
00:41 - 19 juillet 2015
>
réagir 2 réponses
o
Bonjour Vous pouvez lire sur croire.com :
http://www.croire.com/Definitions/Mots-de-la-foi/Anges/Les-anges-existent-ils
Evelyne,croire
De : croire |
10:13 - 03 août 2015
o
Les anges nous "parlent" à travers
notre conscience (qui a été donné par Dieu pour discerner le bien du mal) et
par nos pensés. Du coup, il s'ensuit plusieurs choses : 1/ Le Christ étant la
vie et la tête de l’Église, celui qui suit l'avis de l’Église sur un sujet ne
saurait se tromper. 2/ La conscience doit être éduquée pour tendre réellement
vers le bien de Dieu. Cela se fait en méditant la bible et la vie des Saints.
3/ Comme les anges nous parlent aussi par des pensés, il faut apprendre à faire
silence dans son cœur pour les laisser émerger. La prière (et surtout celle à
l'Esprit Saint) nous y aide beaucoup. Bon courage en tout cas !!!
De : Belloc |
18:18 - 30 juillet 2015
Qui était Métatron?
Métatron est le seul archange que Dieu est envoyé
sur terre. Mais quand ? Métatron est-il Jésus ? A t'il été envoyé pour l'homme
au moment où il ne croyait en rien ? A t'il insufflé la religion à l'Homme ?
Lui a t'il donné de l'espoir ? Qui est vraiment Métatron ?
De : synobis3494 |
12:34 - 04 juillet 2015
>
réagir 1 réponses
o
Seuls 3 anges sont reconnus par l'Eglise
catholique: - St Michel, St Gabriel, St Raphael. Tous les autres noms d'anges
ne peuvent être retenus ou priés. Comme Jésus est le Christ, le messie, le Fils
de Dieu, aucun être vivant ne peut être au dessus de Lui, même un ange
(Philippiens 2,9)
De : Belloc |
18:25 - 30 juillet 2015
www.spiritualite-chrétienne.com
en ligne 29 Septembre 2015
Tiré du grec arkhé ("
commandement ") et aggelos (" messager ") dont nous avons fait
" ange ", ce terme signifie " chef parmi les anges ".
Il n'est fait mention dans les livres canoniques de la Sainte Ecriture que des seuls Raphaël (livre de Tobie), Gabriel (Daniel 8,1-26 et 9,21-27, Jérémie 25,12 et 29,10, et N.T. en Luc 1,11-38) et Michaël (Daniel 10,13 et 12,1-3, N.T. Jude 9, et Apocalypse 12,7-9).
La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les " sept Anges qui se tiennent devant Dieu " (Apocalypse 8,2), comme le déclare d'ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie : " Je suis Raphaël, l'un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur " (Tobie 12,15).
Ce nombre conventionnel de sept est à rapprocher de celui des sept esprits (dont Ahura-Mazda préside le groupe) vénérés par les Parsis, zélateurs de Zarathoustra (ou Zoroastre), esprits qui mènent dans le domaine céleste la lutte éternelle contre le mal.
Il ne peut être complété que par le recours aux textes apocryphes : principalement dans Esdras 3 ou 4 (datant du I° siècle après J.-C.) et dans le Livre d'Hénoch, mais également par les récits rabiniques de moindre autorité, où se trouvent cités les " archanges Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel ".
Le Livre d'Hénoch
Il n'est fait mention dans les livres canoniques de la Sainte Ecriture que des seuls Raphaël (livre de Tobie), Gabriel (Daniel 8,1-26 et 9,21-27, Jérémie 25,12 et 29,10, et N.T. en Luc 1,11-38) et Michaël (Daniel 10,13 et 12,1-3, N.T. Jude 9, et Apocalypse 12,7-9).
La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les " sept Anges qui se tiennent devant Dieu " (Apocalypse 8,2), comme le déclare d'ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie : " Je suis Raphaël, l'un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur " (Tobie 12,15).
Ce nombre conventionnel de sept est à rapprocher de celui des sept esprits (dont Ahura-Mazda préside le groupe) vénérés par les Parsis, zélateurs de Zarathoustra (ou Zoroastre), esprits qui mènent dans le domaine céleste la lutte éternelle contre le mal.
Il ne peut être complété que par le recours aux textes apocryphes : principalement dans Esdras 3 ou 4 (datant du I° siècle après J.-C.) et dans le Livre d'Hénoch, mais également par les récits rabiniques de moindre autorité, où se trouvent cités les " archanges Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel ".
Le Livre d'Hénoch
Le Livre d'Hénoch, apocryphe
célèbre d'après l'Exil, dans une section datant probablement du II° siècle av.
J.-C., fixe ainsi le nom et la fonction des Archanges, selon un procédé qui
consiste à joindre le suffixe " El " (la divinité) à une racine désignant
la fonction ou la qualité angélique.
Voici le passage en question :
" Voici les noms des saints Anges qui veillent :
Uriel (ou Ouriel), l'un des saints Anges, celui du monde et du tartare ;
Raphaël, l'un des saints Anges, celui des âmes des hommes ;
Raguel (ou Ragouel), l'un des saints Anges, qui tire vengeance du monde des luminaires ;
Michaël (ou Mikaël, ou Michel), l'un des saints Anges, préposé aux meilleurs des hommes, à la garde du peuple ;
Saraqiel (ou Sariel), l'un des saints Anges, préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les Esprits ;
Gabriel, l'un des saints Anges, préposé au paradis, aux dragons et aux Chérubins ;
Remiel, l'un des saints anges, que Dieu a préposé sur les ressuscités.
Ces Archanges ce sont les sept noms ".
Livre d'Hénoch, traduit sur le texte éthiopien, chap. 20, 1-8, Paris, Letouzey et Ainé, 1906.
Dans ce même Livre, un autre Archange figure dans la liste des " Quatre Anges du Seigneur des Esprits ", Phanuel :
"… Après cela je demandai à l'Ange de paix qui marchait avec moi et me montrait tout ce qui est caché : " Quels sont ces quatre visages, que j'ai vus et dont j'ai entendu et écrit la parole ? " Et il me dit : " Le premier est le miséricordieux et le très patient Michaël ; le second qui est préposé à toutes les maladies et à toutes les blessures des enfants des hommes, est Raphaël ; le troisième, qui est préposé à toute force, est Gabriel ; et le quatrième, qui préside au repentir, pour l'espoir de ceux qui hériteront la vie éternelle, son nom est Phanuel. " Ce sont là les quatre Anges du Seigneur des Esprits, et les quatre voix que j'ai entendues en ces jours."
Livre d'Hénoch, chap. 40, op. cité
A noter que l'on trouve également en ce Livre d'Hénoch les anges des quatre saisons, l'ange en forme de soleil, l'ange préposé aux choses cachées, l'ange chargé d'apaiser les dissensions entre les chérubins, mais également les anges gardiens des soixante-dix nations, les quinze mille anges diurnes et huit mille anges nocturnes attelés au char solaire… et bien d'autres encore.
Signification des noms et fonctions des Archanges
Traditionnellement on attribue aux Archanges certaines " spécialités " :
Michaël " Qui est comme Dieu " maintient Satan vaincu en enfer.
Gabriel " Dieu s'est montré fort " est le messager divin par excellence.
Raphaël " Dieu guérit " apporte tout spécialement l'aide de Dieu à l'homme.
Bibliographie : Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, Paris, 1989, Collection Bouquins, Ed. Robert Laffont
Voici le passage en question :
" Voici les noms des saints Anges qui veillent :
Uriel (ou Ouriel), l'un des saints Anges, celui du monde et du tartare ;
Raphaël, l'un des saints Anges, celui des âmes des hommes ;
Raguel (ou Ragouel), l'un des saints Anges, qui tire vengeance du monde des luminaires ;
Michaël (ou Mikaël, ou Michel), l'un des saints Anges, préposé aux meilleurs des hommes, à la garde du peuple ;
Saraqiel (ou Sariel), l'un des saints Anges, préposé aux esprits des enfants des hommes qui pèchent contre les Esprits ;
Gabriel, l'un des saints Anges, préposé au paradis, aux dragons et aux Chérubins ;
Remiel, l'un des saints anges, que Dieu a préposé sur les ressuscités.
Ces Archanges ce sont les sept noms ".
Livre d'Hénoch, traduit sur le texte éthiopien, chap. 20, 1-8, Paris, Letouzey et Ainé, 1906.
Dans ce même Livre, un autre Archange figure dans la liste des " Quatre Anges du Seigneur des Esprits ", Phanuel :
"… Après cela je demandai à l'Ange de paix qui marchait avec moi et me montrait tout ce qui est caché : " Quels sont ces quatre visages, que j'ai vus et dont j'ai entendu et écrit la parole ? " Et il me dit : " Le premier est le miséricordieux et le très patient Michaël ; le second qui est préposé à toutes les maladies et à toutes les blessures des enfants des hommes, est Raphaël ; le troisième, qui est préposé à toute force, est Gabriel ; et le quatrième, qui préside au repentir, pour l'espoir de ceux qui hériteront la vie éternelle, son nom est Phanuel. " Ce sont là les quatre Anges du Seigneur des Esprits, et les quatre voix que j'ai entendues en ces jours."
Livre d'Hénoch, chap. 40, op. cité
A noter que l'on trouve également en ce Livre d'Hénoch les anges des quatre saisons, l'ange en forme de soleil, l'ange préposé aux choses cachées, l'ange chargé d'apaiser les dissensions entre les chérubins, mais également les anges gardiens des soixante-dix nations, les quinze mille anges diurnes et huit mille anges nocturnes attelés au char solaire… et bien d'autres encore.
Signification des noms et fonctions des Archanges
Traditionnellement on attribue aux Archanges certaines " spécialités " :
Michaël " Qui est comme Dieu " maintient Satan vaincu en enfer.
Gabriel " Dieu s'est montré fort " est le messager divin par excellence.
Raphaël " Dieu guérit " apporte tout spécialement l'aide de Dieu à l'homme.
Bibliographie : Dictionnaire de la Bible, André-Marie Gérard, Paris, 1989, Collection Bouquins, Ed. Robert Laffont
Seuls trois d'entre eux ont
révélé leur nom : Michel, Gabriel et Raphaël. Il faut se
mettre en garde contre ceux qui prennent la liberté d'en désigner d'autres avec
précision, comme l'avait fait un certain Adelbert ; celui-ci, en 745, à la
demande de Saint Boniface, fut condamné dans un synode par le pape Zacharie,
pour avoir inventé une prière aux anges Uriel, Raguel, Tubuel, Inéas, Tubuas,
Saloac, Simiel, considérés par cette assemblée comme des démons.
Françoise Bouchard, "Les grands miracles de la dévotion", Ed. Résiac, 1996.
Nous trouvons en effet dans le "Dictionnaire portatif des Conciles" (Paris, Veuve Didot, 1767) les lignes suivantes :
"Rome, l'an 745, 25 Octobre, sous le Pape Zacharie, assisté de sept évêques, de dix-sept Prêtres et du Clergé de Rome. On y déposa Adelbert et Clement du Sacerdoce, avec anathème. On y condamna au feu les écrits du premier comme impies et insensés."
La prière composée par Adelbert était ainsi rédigée : "Je vous adresse mes voix et mes supplications, ange Uriel, ange Raguël, ange Tubuel, ange Michel, ange Inias, ange Tubuas, ange Sabaoc, ange Simiel..."
L'abbé Th. Laval précise, dans son ouvrage "Le Monde invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges" (Bruxelles, 1909) :
"On a essayé de donner des noms aux quatre autres [archanges]. Le sens de ces noms : Barachiel, qui signifie Bénédiction de Dieu, - Jéhudiel, Louange de Dieu, - Uriel, Feu de Dieu, - Sealtiel, Prière de Dieu, est irréprochable. Cependant ils ont été réprouvés au Concile de Rome de 745 parce qu'étant d'une valeur toute conjecturale, ils ne peuvent être assimilés aux trois noms donnés par le texte sacré. L'on peut représenter les sept archanges et les honorer ensemble d'un culte spécial ; mais l'on doit alors s'abstenir de désigner par aucun nom ceux d'entre eux qui ne nous sont pas spécialement connus." (Chap. XII)
Plus tard, en 789, le Concile d'Aix-la-Chapelle confirmera la décision du Concile de Rome en interdisant de fabriquer des noms d'anges en dehors de Michel, Gabriel et Raphaël.
Beaucoup plus récemment, en 2001, le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie (Les Saints Anges, point 217) a rappelé de façon semblable :
"Il faut aussi réprouver l'usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Ecriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël." (*)
Voilà qui est clair, et devrait donner à réfléchir à tous ceux qui aujourd'hui prétendent pouvoir donner un nom à tous les Saints Anges Gardiens !
Françoise Bouchard, "Les grands miracles de la dévotion", Ed. Résiac, 1996.
Nous trouvons en effet dans le "Dictionnaire portatif des Conciles" (Paris, Veuve Didot, 1767) les lignes suivantes :
"Rome, l'an 745, 25 Octobre, sous le Pape Zacharie, assisté de sept évêques, de dix-sept Prêtres et du Clergé de Rome. On y déposa Adelbert et Clement du Sacerdoce, avec anathème. On y condamna au feu les écrits du premier comme impies et insensés."
La prière composée par Adelbert était ainsi rédigée : "Je vous adresse mes voix et mes supplications, ange Uriel, ange Raguël, ange Tubuel, ange Michel, ange Inias, ange Tubuas, ange Sabaoc, ange Simiel..."
L'abbé Th. Laval précise, dans son ouvrage "Le Monde invisible ou Traité dogmatique et ascétique des Anges" (Bruxelles, 1909) :
"On a essayé de donner des noms aux quatre autres [archanges]. Le sens de ces noms : Barachiel, qui signifie Bénédiction de Dieu, - Jéhudiel, Louange de Dieu, - Uriel, Feu de Dieu, - Sealtiel, Prière de Dieu, est irréprochable. Cependant ils ont été réprouvés au Concile de Rome de 745 parce qu'étant d'une valeur toute conjecturale, ils ne peuvent être assimilés aux trois noms donnés par le texte sacré. L'on peut représenter les sept archanges et les honorer ensemble d'un culte spécial ; mais l'on doit alors s'abstenir de désigner par aucun nom ceux d'entre eux qui ne nous sont pas spécialement connus." (Chap. XII)
Plus tard, en 789, le Concile d'Aix-la-Chapelle confirmera la décision du Concile de Rome en interdisant de fabriquer des noms d'anges en dehors de Michel, Gabriel et Raphaël.
Beaucoup plus récemment, en 2001, le Directoire sur la Piété populaire et la Liturgie (Les Saints Anges, point 217) a rappelé de façon semblable :
"Il faut aussi réprouver l'usage de donner aux anges des noms particuliers, que la Sainte Ecriture ignore, hormis ceux de Michel, Gabriel et Raphaël." (*)
Voilà qui est clair, et devrait donner à réfléchir à tous ceux qui aujourd'hui prétendent pouvoir donner un nom à tous les Saints Anges Gardiens !
www.ascensionplanetaire.com
en ligne 29 Septembre 2015
Archanges
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Premier Rayon
Rayn Bleu Foi, Protection, Dieu |
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Deuxième Rayon
Rayon Jaune Sagesse, Illumination, Constance |
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Troisième Rayon
Rayon Rose - Rayon Rubis Amour, Adoration, Gratitude |
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Quatrième Rayon
Rayon Blanc Flamme de la Résurrection Pureté, Harmonie, Équilibre |
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Cinquième Rayon
Rayon Vert Vérité, Guérison, Science |
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Sixième Rayon Rayon Pourpre
et D'or Rayon Rubis Paix, Soins, Service
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Septième Rayon
Rayon Violet Liberté, Pitié, Transmutation |
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www.ciels.fr
en ligne 29 Septembre 2015
Calculez votre archange protecteur à partir de votre date de naissance et de votre prénom de baptême. Les Anges se dénombrent par myriades de myriades... Autrement dit, Ils sont innombrables. Chacun de nous a un Ange gardien et son nom est le reflet spirituel de notre propre nom. Mais ici au C.I.E.L.S, lorsque nous parlons de l’Ange qui nous protège,
nous faisons en fait référence à dix Anges, qui
sont en réalité les Archanges, Chefs des Hiérarchies Célestes. En effet, les 72
anges déduits du Grand Arbre Séphirothique sont certes plus connus, mais ils
correspondent plus à des pratiques magiques et ésotériques qu’à une véritable
réalité d’ordre spirituelle et religieuse.
CALCULEZ VOTRE ARCHANGE
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Pour savoir quel est votre Archange protecteur,
deux éléments vous sont nécessaires : votre date de naissance et votre prénom de baptême. |
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Tous les champs sont obligatoires.
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JJ
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MM
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AAAA
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Votre date de
naissance :
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Votre prénom :
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A noter que si la personne n'a pas été baptisée
ou si elle ne connait pas avec exactitude sa date de naissance, alors il faut prendre obligatoirement MIKAEL comme Archange protecteur. |
Les Divins Archanges sont :
ARIEL - BARACHIEL - GABRIEL - JEHUDIEL - MEBAËL - MEHAËL - MIKAËL - NIKAËL - RAPHAËL - SEHALTIEL
Ainsi, si Ariel est votre Archange Protecteur, c’est que vous vous rattachez à la hiérarchie d’Ariel, en ayant les spécificités de cet Archange. C’est un peu comme si, étant né au mois de juillet par exemple, vous auriez les caractéristiques du signe astrologique du Lion. Cependant, cette « signature angélique » ne vous est pas donnée uniquement par votre naissance. Elle est aussi le fruit de vos parents. Ainsi, pour calculer le nom de l’Archange auquel vous appartenez, il a été pris en compte ces deux critères, en utilisant les règles de la Kabbale judéo-chrétienne.
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