lundi 4 avril 2016

je suis venu pour faire ta volonté - textes du jour

Lundi 4 Avril 2016

 
Ce couple de Russes du Kazakhstan persécutés du côté de Djambyl… mon cher Olivier B. m’avait associé à leur défense… toutes étapes de procédures étaient franchies, chaque fois négativement, et miracle qu’il vient de me téléphoner : ils ont trouvé du travail et vont être régularisés.
Prier… [1] le dialogue entre le roi de l’époque, Acaz, et Isaïe. Malentendu complet puisque le descendant direct de David refuse de demander un signe car cela équivaudrait à mettre Dieu au défi. Nos logiques sont à côté quand il s’agit de Dieu. Je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve… En fait, il s’attribue un rôle et une puissance qu’il n’a pas en propre. Il ne vous suffit pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu ! Le signe est quand même donné. Jésus Lui-même se donnant à Dieu, son Père, puisqu’il ne peut y avoir d’offrande plus parfaite. Dans le fait et dans le mouvement. Et que Dieu refuse toute autre. Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Attitude de Marie, tout autant : Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. – La leçon chaque fois des saints dont la vie nous est proposée, mémoire ou fête, en exemple. De cet évêque des premiers temps de l’Eglise en Espagne, Benoît XVI tire la quintessence, j’en ressens spécialement une destination personnelle : Je considère qu'il s'agit là de la synthèse d'une vie qui recherche la contemplation de Dieu, le dialogue avec Dieu dans la prière et dans la lecture de l'Ecriture Sainte, ainsi que l'action au service de la communauté humaine et du prochain. Et de ce pieux prêtre italien entre XIXème et XXème siècles, je reçois la ressemblance physique, tel qu’aujourd’hui je suis devenu en apparence.
Actualité. Ces plébiscités qui chutent ou chuteront : Brésil, Afrique du sud, Birmanie, quelle que soit l’inauguration triomphale. Les paradis fiscaux : deux façons de s’enrichir. Ne pas payer d’impôts, spéculer. La dialectique la plus dangereuse : pas du tout les échéances britannique du 24 Juin ou néerlandaise après-demain, mais cet assaut généralisé contre l’Etat (la conversation entre deux directeurs au FMI sur la mise à quia de la Grèce). J’en ai écrit hier soir à JPJ [2]. Ne pas comprendre cette dialectique visant principalement le risque démocratique, c’est en être complice : nos dirigeants actuels. – Les grands d’hier : GENSCHER, son entente parfaite avec DUMAS a sauvé l’équilibre européen, fait taire l’éventuelle résurgence de l’antagonisme franco-allemand, et réancré l’Allemagne là où elle doit l’être. Je le courielle à notre propre ancien ministre, que j’ai estimé et dont j’ai été estimé, sans que FM ait forcé quoi que ce soit [3].
Lyon… la pédophilie… ce n’est pas évidemment « l’affaire Barbarin » selon le titre abusif du Monde mais devenant tristement courant, mais la responsabilité, pas tant ancienne qu’immédiate, des prêtres prédateurs et au minimum imprudents, inconscients. Inconscients et pourtant coupables de ce qu’ils faisaient. Mais aujourd’hui est pire. Ils blessent profondément l’Eglise et leur évêque qui a hérité d’eux, et n’esty pour rien dans leur formation ou leur absence de formation. Il serait bien qu’ils forment un « collectif » et tout simplement disent – bien sûr – leurs regrets aux victimes et à l’Eglise qui les a protégés, à grands risques, et leur a accordé plusieurs chances, mais surtout ce qu’est la relation d’un prêtre à son évêque, à ce père spirituel, disent ce qu’un prêtre en attend et les limites humaines qui peuvent se rencontrer. Qu’ils témoignent donc de la difficulté en Eglise d’être évêque et père. Oui, c’est ce qu’il faut et – à leur initiative – le débat porterait enfin sur le vrai sujet. - Spirituellement et dans la prière de chacun, en cette fête de l'Annonciation, se redécouvre ce qu'est le corps :l'offrande que Jésus Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.  Que peut faire, donner de plus, un humain, un vivant que donner son corps. Faire du corps et de la chair un instrument de prédation, un e dramatique occasion de nier la liberté et de soi et d'autrui, un refus de la priorité de l'autre dans chacune de nos vies, est proprement monstrueux.


[1] - Isaïe VII 10 à 14 & VIII 10 ; psaume XL ; lettre aux Hébreux X 4 à 10 ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

[2] - la disparition des Etats - Le 03/04/2016 22:16, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
avez-vous connaissance de ce qui circule à propos du FMI et du sort de la Grèce ? Vous savez qu'à plusieurs reprises, les gouvernements grecs successifs - notamment depuis l'élection du Président - ont spécialement espéré en nous.
Pour moi, cf. le MEDEF en assemblée générale il y a quinze ans, la vraie dialectique des conflits contemporains, c'est le dépérissement de l'Etat dans les pays dits libéraux et démocratiques. L'Etat seul outil du bien commun, seule institution actionnée par le suffrage universel, et dernier gêneur pour les adeptes de la force et du profit.
Bonne fin de soirée. Voeux.

[3] - mort à Wachtberg-Pech le 31 mars dernier : votre ami, votre partenaire au grand sens du mot
Le 04/04/2016 15:55, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Bien cher grand ministre, cher ami, Monsieur le Président,
je partage votre deuil et votre tristesse depuis le 31 Mars. Vous et Genscher, vous avez vraiment sauvé bien plus que l'amitié franco-allemande et même la relation quotidienne du Président avec le Chancelier. Vous avez permis que l'Europe vive sereinement la "réunification" de 1989-1992. Qu'ensuite et après vous, après vous deux... se soient multipliées les erreurs stratégiques, surtout de notre part, signifie bien combien vous avez été décisif et nécessaire, alors.
Je vous adresse par prochain courriel une petite liste de biographies récemment parues en Allemagne, ainsi que le titre d'un remarquable essai très documenté, également d'un auteur allemand, sur la manière dont la France a accepté la réunification,  avec infiniment moins de réticences et de craintes qu'il n'a été dit ou cru à l'époque.
J'associe à votre amitié d'homme à homme, le souvenir de votre père martyr. Son sacrifice n'aura pas été vain puisqu'il vous a donné la hauteur de vues qu'il fallait.
Chaleureusement et fidèlement.

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