Dimanche de la Trinité & fête des mères . 31 Mai 2015
Prier…
[1] il a plu, deux oiseaux
de part et d’autre de la maison, chants et rythmes très différents, cela
fait
deux volumes, leurs pépiements et le silence produit par les végétaux
lours d’eau.
Hier soir, le vent venait presque en tempête. Nous étions donc au palais
des
arts de notre petit chef-lieu, son histoire, des remparts, des
générations, un
bout de France et sur scène, quatre garçonnets dont deux vraiment
attachants et
que nous connaissons bien la dizaine d’années comme notre fille : Henri,
le
petit NOUREEV, et Tom, le gavroche pour hi-pop, leur joie, leur aisance
d’être
en procession, en scène, leur relatives solitude et rareté leur donnant
le rôle
du pivot, du centre, de la salutation des pages et servants d’antan, la
démarche masculine semble toujours plus appliquée, tandis que la jeune
fille,
souple et précise, produit la pose achevée, tenue…. Peut-être cinquante
tableaux,
classique en ouverture, magnifique, sans doute l'art le plus accompli
parce que multiple et fusionnel de tous les genres à la fois, puisqu’il
y a projet, dessin, musique, rythme, contemplation, exhibition, groupe,
personnalité. La personnalité se voulant à l’unisson. La volonté des
unissons
et de fidèlement dire le récit chorégraphique, l’enchantement multiple,
nous
étions heureux, les deux amies de Marguerite, la fille de notre vieil ami, l’éclat doux et
silencieux, attentif, d’or blanc de ma chère femme. Cette centaine et plus de
filles jeunes ou très jeunes ou déjà presque femmes et cependant la sensualité
n’était qu’une douceur et pas un défi ni une immersion. J’ai été heureux. A la
sortie, le regard des parents guettant cherchant leurs enfants, une femme au
visage très sculptural, mieux que belle, un regard qui était autant anxiété qu’attention,
le bonheur ne viendrait ou ne viendra que… quand… elle était manifestement
seule, en bleu foncé, ses yeux étaient intenses, bleu sombre aussi. Presque
chaque fois, à l’UCK ou à deux reprises ce soir, cette adolescente à la
silhouette Picasso, un peu lourde et le visage à l’avenant, couleur de cheveux
indécise mais claire : elle aussi mieux que belle, présente et nous
communiquons du regard, je la félicite à l’entrainement comme à l’exécution, je
la reçois maîtrisée, faisant effort, contente d’être en elle-même et de ce
corps dont elle use si bien. C’est de ce genre d’échange qu’on s’assure que s’il
y avait étreinte, elle serait complète, aisée, magnifique, contemplative,
intimement gracieuse et mutuellement reconnaissante.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des
doutes. Grâce étonnante de notre foi, à
chacun, aujourd’hui, quelle soit de naissance ou de recherche, de
gratification, effet d’une conversion de Dieu vers nous, ou simplement de soin
divin et quotidien en nous… tandis que celle des Apôtres, précisément ( !)
parce qu’ils voyaient et entendaient le Verbe de Dieu, doutèrent jusqu’à la
Pentecôte, au point que leur Maître leur donna mission de pourvoir à leur
propre succession, par la multitude qu’ils atteindraient, tels qu’ils étaient
encore… Allez ! De toutes les nations faites des disciples. La formule du baptême, le signe de notre
croix sont là à l’instant du départ, donnés par le Fils de l’homme : baptisez-les
au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Ce n’est pas un ajout médiéval,
une parole en surplis brodé pour les processions du XIXème siècle… c’est dit. Comment
faire se transcender les Apôtres ? Tout pouvoir m’a été donné au ciel
et sur la terre. Et quel viatique en
chemin ? Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du
monde…. Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils. Vous n’avez pas
reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur… c’est
donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants
de Dieu. Les Pères commentent le dogme trinitaire,
spécialement fêté aujourd’hui en juste coïncidence, cette année, avec la fête
des mères. La maternité de Dieu ? Thérèse de Lisieux, sa remarquable et
fondatrice intuition que les sexes se fondent et sont chacun en Dieu, comme
tous âges et époques de nos vies et de nos fois. Filiation, engendrement, création
et accomplissement ne sont que des aspects. L’essentiel est la relation de ce
Dieu avec nous. Le psalmiste le dit mieux que tout et tous. Le Seigneur a
fait les cieux par sa parole, l’univers, par le souffle de sa bouche. Il parla
et ce qu’il dit, exista ; il commanda, et ce qu’il dit survint… depuis le
jour où Dieu créa l’homme sur la terre, d’un bout du monde à l’autre, est-il
arrivé quelque chose d’aussi grand, a-t-on jamais connu rien de pareil ? Est-il
un peuple qui ait entendu comme toi la voix de Dieu … est-il un dieu qui ait
entrepris de se choisir une nation, de venir la prendre au milieu d’une autre… les prédilections, les histoires saintes, la
lecture de nos vies quels qu’en soient les drames, encore avant-hier,
inopinément, le récit terrible d’une sorte de prédestination, la statuaire s’animant
de cette préparation à la course antique qui enleva les deux jeunes gens et
pour celui que je consultais, nos affaires, en cours, sa fille interdite de
moto. mais financée par sa mère et sa grand-mère, sa fille à qui il commande de
reprendre des leçons tant est lourde et nouvelle à manier, maintenir, tenir sa
nouvelle machine qu’elle n’a pas encore fait tourner. Elle le fait et se tue.
Elle avait vingt ans, c’était il y a un peu plus de vingt ans. … Tu
garderas les décrets et les commandements du Seigneur que je te donne aujourd’hui,
afin d’avoir, toi et tes fils, bonheur et longue vie sur la terre que te donne
le Seigneur ton Dieu, tous les jours… apprenez-leur à observer tout ce que je
vous ai commandé.
[1] - Deutéronome IV 32 à 40 ; psaume XXXIII ; Paul aux Romains VIII
14 à 17 ; évangile selon saint Matthieu XXVIII 16 à 20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire