Lundi 25 Mai 2015
Chants très disséminés,
lieu et
successivité, les oiseaux. Touffeur de notre environnement
végétal,
quatre-cinq ans sans y avoir travaillé, ni même replanté ou
transplanté,
rosiers, pousses de chênes. Dix-huit mois de retard dans la
série de mes notes
d’histoire politique immédiate et réfléchie entamée en
Novembre 2006. Les
« tapuscrits » à mettre au point pour la Mauritanie, dont la
matière
attend depuis trois-quatre ans. Notre inertie, mon inertie… Le
pays qu’on
déglingue. Par ma chère sœur, j’apprends que la Coface va
perdre les procédures
régaliennes de soutien des entreprises exportatrices. Après la
suppression de
mon administration d‘origine, bi-centenaire, la Direction des
relations
économiques extérieures (consulats spécialisés dès le
Directoire et à statut
diplomatique), après l’entrisme du Quai d’Orsay doublant puis
remplaçant de
facto les directions régionales du Commerce extérieur (notre
ambassadeur à
Nouakchott en Champagne-Ardennes), ce serait maintenant à la
Banque publique
d’investissement dont on attend toujours le moindre
« exploit » pour
le « redressement productif » et quelque lien avec les
mirifiques
plans de 2012 et de cet automne, totalisant à eux deux près de
500 milliards
d’euros, de gérer ces procédures. Cet assemblage n’a qu’une
fin, discerner
encore plus précisément la dépense publique, la prérogative de
l’Etat, l’outil
du bien commun national pour le supprimer ou le transférer au
« privé ». PROGLIO, négociateur de nos secrets nucléaires
civils
pour leur transfert à la Chine, passe maintenant au service
des Russes
rejoignant, sans doute en très petit, l’ancien Chancelier
SCHRÖDER. Si ce
mercenariat aboutissait à une nouvelle Rome et à un véritable
ordre mondial… En
face, les martyrs de la Résistance en France : commentaire de
l’un d’eux
ou testament recueilli par un proche, un fils, célébrer ? non
pas seulement
ou secondairement. Mais continuer ! Sur la Cinq, hier soir,
l’épopée de
BROSSOLETTE, la discussion très intéressante en psychologie et
probablement en
fait, des relations de l’homme du 18-Juin avec l’intérieur du
pays, les
rivalités, celle de BROSSOLETTE avec MOULIN, la défiance
qu’inspirent des
désobéissances à répétition mais que fonde, semble-t-il, un
véritable génie
d’intelligence, d’intuition politique et d’organisation. Et le
daech… échappant
à toute étreinte et à toute stratégie, monstre jumeau de la
spéculation et du
système financier mondial, en ce que chacun, étant d’une tout
autre nature que
les Etats, échappent totalement, pour notre malheur, à
ceux-ci… Nos temps
sont barbares. En regard, les deux
dons de l’Eglise, les missionnaires et martyrs, ainsi ces
obscurs en Birmanie,
dans les années 50, toutes contemporaines donc et sous
protectorat britannique,
l’événement de la Pentecôte, célébré hier et dont nous vivons
depuis deux
mille ans, même si d’année en année, la pratique religieuse
chez nous
s’anéantit. Il y a dix jours, des premières communions, de la
fête et du rite,
de la famille assemblée. Hier, Marguerite seule enfant, avec
Fleur, qui elle
n’est pas scolarisée ici…
Temps gris, presque tiède, tranquillité des oiseaux, somnolence de nos chiens, sommeil encore de mes aimées. Tout commence maintenant, le travail et auparavant la prière. Celle-ci fondée sur les textes de la messe du jour. [1]Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? ». Jésus va prendre son temps, il retarde donc son départ et détaille, mot par mot, sa réponse. « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul ». La piste est ouverte mais n’est pas battue. La suite est une récitation du catéchisme, les commandements. L’autre ne se rebiffe pas, il confesse, il est limpide, transparent, ouvert : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse ». Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Réplique appréciée par le Christ, une qualité humaine que Celui-ci reconnaît ?Non, davantage : l’ouverture, la disponibilité, non sans mérite. La vertu sans affection, la perfection sans la relation à Dieu : c’est par construction, culture et religion mosaïques, le seul itinéraire proposé à l’époque. Jésus fonce. Une seule chose te manque. Mais avec une ultime précaution de présentation, passer du matériel au relationnel : Une seule chose te manque…un trésor au ciel. Ce serauit déjà beaucoup. Puis, viens et suis-moi. Le dépouillement n’est pas une discipline en soi, fermée, une morale, voire un art de vivre par émancipation ou indifférence s’il est possible – question des sagesses, sophrologie et autres propositions d’isolement – il ne vaut que comme préalable, que comme une sorte de mise en tenue. Le voyage pour la sortie d’Egypte, la Pâque mangée à la hâte. A croire que Jésus va attendre sur place que l’ensemble des opérations de vente et de distribution soit achevé. « Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Voici un homme torturé à vie… mais l’issue est là, cependant. Jésus ne méconnaît pas la difficulté du sacrifice, de tout abandon affectif ou financier. Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu : car tout est possible à Dieu. Or, le travail, la toute-puissance de Dieu va s’affecter à nous. Personne n’est bon, sinon Dieu seul… tout est possible à Dieu. Paroles fortes, mais pas décisives pour les comportements ni du « jeune homme riche » ni même pour les disciples. Ce qui, ce matin, me pénètre, c’est – insistance de Marc, insistance de son maître : Pierre – c’est le regard du Christ. Jésus posa son regard sur lui… Alors Jésus regarda autour de lui… Jésus les regarde… Une vocation, une rencontre, c’est notre expérience humaine, ce peut être notre expérience spirituelle, ce le fut parfois si je le mémorise seulement en prise de conscience. C’est l’expérience du sacrement dit aujourd’hui de la réconciliation. Pénétrés par le regard de Dieu. Qu’elle est grande, la miséricorde du Seigneur, qu’il est grand, son pardon pour ceux qui se convertissent. Cet homme qui accourait s’est présenté lui-même à ce regard. La confession d’un parfait ne produit rien. Dialogue du psalmiste, du publicain au seuil du Temple… je t’ai fait connaître ma faute, je n’ai pas caché mes torts… Et toi, tu as enlevé l’offense de ma faute. Ainsi chacun des tiens te priera aux heures décisives… Tu es un refuge pour moi, mon abri dans la détresse. Oui.
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