07
heures 36 + Journée débordante hier… je n’en reconstitue le fil qu’avec peine,
habité comme je l’ai été par celles et ceux que j’entends et à qui je crois
pouvoir donner la main. – Un grand livre d’une femme dont je découvre la
bibliographie mais qui ne m’avait pas marqué quand elle fut au gouvernement
naguère : Elisabeth DUFOURCQ et son mode d’emploi, avisé et chaleureux, du
pape actuel [1].
Ces grandes dames, à l’instar de Geneviève ANTHONIOZ- de GAULLE ou de Germaine
TILLION, nos Catherine de Sienne d’aujourd’hui. Ces fondatrices aussi qu’évoque
l’Eglise à notre messe du jour.
13
heures 18 + Messe du matin, voix tendre de MLP quand il importe dans notre
église villageoise un fragment d’office monastique. Nouvelle contravention et
un second point ôté à Edith pour un nouvel excès de vitesse, une dizaine de
kmhs autour de Nantes. Scène justifiée mais durable : 90 euros f.. en
l’air. Faire bien davantage attention. Je trouve cependant que ces sanctions
sont excessives. – Tourné en rond avec les B..., Myriam aussi butée
qu’épuisée. Je déclare forfait et n’ai ni les moyens psychologiques et nerveux
ni la « formation » d’un psy. pour un accompagnement qui aurait des
chances d’aboutir. Le Denis L. rencontré avant-hier à la conférence de Lytta
BASSET qu’il avait organisée pour Echange
& Partage, ne tient pas à la présence
de tiers aux réunions d’endeuillés. Je marque simplement ma disponibilité, mais
ne regrette pas, tant j’ai à faire.
14
heures 17 + Prier… [2]
21
heures 58 + Je n’y suis que maintenant, fatigué mais avec la certitude que la
vie continue, qu’elle gagne et gagnera même après moi, que j’en ai fait
partie, que j’en fais encore partie, malgré cette envie grandissante de ne plus
rien faire, ou plutôt de ne plus culpabiliser de ne rien faire, de ne plus
projeter de faire du plus pratique au plus considérable… rester tranquillement
à lire à longueur de journée, marcher puisqu’il le faut, que c’est recommandé,
que je m’alourdis… Hermann HESSE, ce soir [3]… je m’épuise
d’empathie, entrant dans l’âme et la
vie d’autres qui m’y appellent bien plus fort encore que si c’était mon
initiative de seulement demander accueil. Je le consulte pour des questions de
procédures judiciaires et de prescription, et à mon évocation de la
soirée-conférence d’avant-hier Lytta BASSET) il dit sa fille, vingt ans, tuée
en moto. Une moto considérable neuve, qu’il lui avait interdit de conduire,
même d’essayer sans quelques leçons nouvelles au préalable, moto financée par
sa femme et la mère de celle-ci. Statistique : dix ans en général pour se
remettre affectivement et financièrement d’un divorce. Le Monde,
l’éditorial… en page 25, l’affaire de la dénomination nouvelle de l’U.M.P. à
l’instigation insistante et victorieuse de NC : les Républicains, la
justice laisse passer. Je comptais y aller, une centaine de particuliers et
plusieurs partis s’y sont immédiatement collés, déboutés ou reportés aux
calendes grecques. Imaginer le débat français entre ceux qui se sont mesurés l’un à l’autre, il y aura
cinq ans quand ils recommenceront. Je n’y arrive pas. Autre éditorial, raciste
et flou, sur l’anniversaire du referendum français à propos du projet de
Constitution pour l’Europe. Arnaud LEPARMENTIER argumente que « la
monnaie unique est devenue un poison sucré qui a permis aux pays du sud de ne
pas se réformer » Le leit-motiv
gouvernemental depuis 2012. sans que jamais soit défini ce qu’est une réforme.
Si c’est diminuer de moitié les circonscriptions régionales sans consultation,
transformer la SNCF en compagnie d’autocar (la desserte à venir de
Clermont-Ferrand à Monpellier ou de Nantes à Brest), c’est minable. La réalité,
c’est de supprimer toute dimension sociale, toute dimension qui ne serait pas
dans la ligne de la rentabilité. Alors même que les économies, surtout celles
qui stagnent, , ne comptent plus les entreprises et banques dégageant des
marges très supérieures aux déficits sociaux : chez nous. Lassitude devant tant
de cynisme, les adversaires de 2012 et de 2017 : pas le moindre débat sur
notre situation et sur ses issues. C’est effarant d’artifice et de cécité, cela
me pèse de plus en plus tant l’alternative me semble évidente mais qu’aucune
personne publique ne fait discerner ni n’impose.
La
tombe de ma mère la mienne, les roses
blanches et rouges. Pour la fête es mères, le rosier de 2007 fournit chaque
année davantage de fleurs, chacune ayant ces deux couleurs, des tâches de sang
sur la neige ou sur la robe des martyrs. Marguerite saluant mécaniquement et
avec le sourire, la tombe de sa grand-mère, comme cela se fait si
répétitivement en Extrême-Orient, mais elle a choisi spontanément de venir m’aider :
fête des mères. – Les textes proposés pour ce jour sont disparates et décalés
par rapport à nous. Il n’y a plus aujourd’hii de mémoire collective, tout es
indiviuel, sans précédent ni racines. Nous ne nous souvenons que
du contemporain… leurs oeuvres
de justice n’ont pas oubliées… leur descendance subsistera toujours, jamais
leur gloire ne sera effacée. Aussi peu
convaincante, l’anecdote du figuier desséché : Jésus l’avait maudit,
pourtant ce n’était pas la saison des figues. Puriste peut-être et fondée sur une tradition presque millénaire :
les marchands du Temple, que Jésus chasse. Je m’assimile mieux ce soir à ces mouvements
et pérégrinations : comme c’était déjà le soir, il sortit pour aller à
Béthanie avec les Douze… quand le soir
tomba, Jésus et ses disciples s’en allèrent hors de la ville
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