. . . dans le TGV Vannes
Paris-Montparnasse, 06 heures 48 + La nuit courte,
l’appareil anti-apnée, la grâce de réveils apaisés ces
matins-ci, la respiration de ma chère femme. Le quai, les
immeubles en fond de décor, le terrain vague en plusieurs
plans, les voies, le banc, une jeune femme pieds nus dans
des mocassins, une blondeur et un visage tranquilles,
anodins, répondant à mon salut, méditation assez universelle
pour que rien ne soit à échanger, respect du jour. –
Méditation sur la perte de soi des gauches et des droits en
France, leur artifice depuis une décennie, probablement une
obsolescence définitive de ces paysages binaires que
n’habitent plus rien ni personne. « La mystérieuse » Julie
GAYET à l’affiche, « son parcours, son influence, son
business », pas de titre sur la vraie question-affirmation :
en quoi elle nuit au pays, à nos institutions en s’étant
prêtée à une énième liaison avec un homme qui devrait se
consacrer et s’identifier à son mandat. Les yeux globuleux
de « NKM », ce qu’était celle-ci il y a vingt ans. Celle-ci
à qui je ne pardonne pas sa naissance en politique : le nom
de son père en porte d’entrée, et le vol d’une
circonscription, celle de l’excellent WILTZER. En tout, je
crois, on est sa naissance, elle ne vous quitte jamais, pas
forcément un déterminant, mais une identité. L’homme du 18
Juin. Seulement, en religion, en vie spirituelle,
l’observation ne vaut pas, la naissance survient à tout
moment, elle ne dépend pas de nous, n’est pas notre choix,
elle n’est pas source d’autisme, mais de relationnement :
Dieu nous crée, à tout instant. – Seconde méditation, ce que
je cherche à écrire depuis quatre-cinq mois… maintenant que
j’en ai vécu une, qu’est-ce que la vie ?... je ne le sais
pas, le chercher, le mettre au net, tandis que la mort, je
sais ce que c’est… le passage, peut-être étroit et
difficile, mais le passage vers la vie éternelle, la vie
éternelle, notre accomplissement total, notre universalité
de compréhension et de communion, nous en sommes pétris,
nous la connaissons par anticipation, par nostalgie, nous
pouvons même la décrire, elle nous meut au points que nous
l’espérons et la souhaitons. Elle n’est pas une révélation.
La révélation est qu’elle nous est promise, qu’elle est
certaine, qu’elle est notre destination. Et comment le
savoir et en être sûrs ? elle est le don de Dieu. Ce qu’il
m’arrive ces années-ci, ces jours-ci, comment l’ai-je
accepté ? quand j’ai compris que ce n’était pas l’autre mais
moi. Et pourquoi l’ai-je accepté ? parce que j’ai reçu en
même temps avec la même intensité de réalisme, que je suis
et serai, resrerai accompagné, secouru. Humainement,
spirituellement. Et le secours, l’accompagnement humains me
viennent eux aussi, eux d’abord de ce Dieu donnant et
garantissant la vie éternelle, scellant Sa création : nous,
tout.
Prier… le Dieu qui est le nôtre est le Dieu
des victoires, et les portes de la mort sont à Dieu, le
Seigneur. Jésus définissant la vie
dans un dialogue avec son Père devant témoins, ses
disciples…. ton Fils… donnera la vie éternelle à tous
ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est qu’ils
te connaissent, toi le seul vrai Dieu… Notre relationnement au
Christ ? la geste lente des disciples, pas seulement une
adhésion à la personne de leur Maître, mais une
reconnaissance de Son identité, et donc de Sa propre
relation à son Père. Nous sommes ce que nous connaissons. Ils
ont reconnu que tut ce que tu m’as donné vient de toi (notamment eux-mêmes :
les disciples), car je leur ai donné les paroles que tu
m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu
que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé. [1]Premier
testament de Paul, partant à tout risque à Jérusalem, s’y
faire accepter par les Apôtres tandis qu’il va passer pour
un traître et un renégat aux yeux de ceux à qui il avait
demandé l’ordre de mission d’éradiquer par tous moyens cette
foi, qui est maintenant la sienne : voici que je suis
contraint par l’Esprit Saint de me rendre à Jérusalem, sans
savoir ce qu’il va m’arriver là-bas. Adieu à ses fils, les
convertis. Le Christ et Ses adieux, ceux de Paul. Les larmes
de l’affection, de l’affectivité humaine, cette sorte de
mort par séparation, et cette constante, la conscience aussi
qui peut nous en être donnée, la constante du devoir
accompli par la grâce de Dieu, avec l’inspiration et la
force de l’Esprit Saint.
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