L’âme débordante de ce que je
vis, la passivité est éducative, un autre rapport avec
le temps, avec la chronologie d’une vie, l’expérience
renouvelée de la rencontre avec une femme, quelle
qu’elle soit, produisant paysage et récit. L’âme
débordante de ce qu’il m’est dit par une octogénaire,
amoureuse et mariée depuis soixante-huit ans, dit de son
homme – expression – et de ce qu’il était et au fond de
ce qu’il était d’évidence, tout en l’aimant. Une mort en
ambulance, la tête se tenant seule mais aussi entre les
mains de l’épouse, puis tombant. Les papillonnages et
les amours de cette vie, et le bloc total de la fidélité
à sens unique. Pourtant l’amour de même essence, dont
l’une a tout su et dont l’autre n’a rien cherché que
l’éventualité et l’évanescence de la sensation. Choc non
de ce que j’apprends et qui est devenu récitatif, mais
de la confiance et de la communion. La mort fait la
disponibiliuté d’autrui et nous donne enfin de prier
pour lui. – Prier… j’ai écrit pour Patrick S. le
contexte historique et politique des apparitions de
Fatima… lui demander le fichier. Les apparitions
« tombaient » bien, elles ont servi jusqu’aux débuts de
SALAZAR. Je ne savais pas que Sœur Lucie en avait eu
d’autres, mais « en privé », en 1926-1928. Prier car
peut-être vais-je savoir l’heure… Prier car peut-être
m’est donnée, selon ce que je vis, une indication plus
impérieuse et précise de ce que je dois faire et être.
Indication d’amour pour moi, à partager avec qui j’aime
et surtout qui m’aime. Visages de ma chère femme et de
notre fille. Formes humaines de l’amour et de la
sollicitude. Formes divines de l’amour [1].
Tout ce que
possède le Père est à moi. Le mystère trinitaire
n’est révélé que pour nous, nous tous les créés, et il
l’est par la révélation de la personne qu’est l’Esprit
Saint et par son « mode opératoire » : ce qu’il
dira ne viendra pas de lui-même… il recevra ce qui vient
de moi pour vous le faire connaître. L’Esprit Saint,
parole du Verbe. Et nous-mêmes enseignés par le Christ,
sans comprendre ni « mémoriser » accédons pleinement à
cet enseignement par l’Esprit Saint. – Pierre de touche,
la résurrection du Christ : Dieu l’accrédité auprès
de tous en le ressuscitant d’entre les morts. Ingéniosité et
sérénité du prédicateur, Paul, debout au milieu de
l’Aréopage, mes
promenades canines de 1982 à 1984, la Pnyx, Filopapou,
les aurores de mes matins d’alors, les aurores de
l’Eglise en Europe, la Grèce paulinienne de Philippes à
Corinthe. C’est ainsi que Paul, se retirant du
milieu d’eux, s’en alla. Cependant, quelques hommes (et femmes…cf.
Damaris et pas seulement Denys l’aréopagite) s’attachèrent
à lui et devinrent croyants. Prier, que ma vie,
celle qu’il m’a été donné pour exercer une vraie
responsabilité de moi-même et des autres, selon ce qui
me dépasse mais m’est proposé et suggéré, soit vraiment
prière et travail. Produit évident : l’amour que je
reçois bien plus encore que celui que je donne : tous
les jeunes gens et jeunes filles, les vieillards comme les
enfants… louange de tous ses fidèles. Je ne veux,
espère et demande pour nous tous et pour moi, grâce à
tous, que l'amour, sa profusion et sa garantie de vie et
de vie éternelle.
Hier, chez Denise B., sur la table de Francis, un recueil de René CHAR : Mourir, c’est passer à travers le chas de l’aiguille, après de multiples feuillaisons.Il faut aller à travers la mort, pour émerger devant la vie, dans l’état de modestie souveraine. René CHAR, Le nu perdu Mais c'est notre fille qui m'apprend la vie, car tout est naissance et commencement. Les suites et la suite sont indifférentes puisque nous sommes aimés et voulus de Dieu. Tous, et tous ensemble. Amen.
Hier, chez Denise B., sur la table de Francis, un recueil de René CHAR : Mourir, c’est passer à travers le chas de l’aiguille, après de multiples feuillaisons.Il faut aller à travers la mort, pour émerger devant la vie, dans l’état de modestie souveraine. René CHAR, Le nu perdu Mais c'est notre fille qui m'apprend la vie, car tout est naissance et commencement. Les suites et la suite sont indifférentes puisque nous sommes aimés et voulus de Dieu. Tous, et tous ensemble. Amen.
[1]
- Actes des Apôtres XVII
15 à 22 & XVIII 1 ; psaume CXLVIII ; évangile
selon saint Jean XVI 12 à 15
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