Mardi 11 Mars 2014
Les
Vosges et le jour…
Prier…. [1] la loi de réciprocité
fréquente chez le Christ, mais au premier degré. Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père
céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous
non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. Abondance d’avertissements du genre. Appui également sur la loi en
vigueur mais pour y ajouter dans le sens de davantage de responsabilités. Le Notre
Père, tel que donné par le Christ,
contient cette recommandation, mais pour constater que nous en avons tenu
compte : remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises
nous-mêmes à ceux qui nous devaient. Ambiance
sereine que celle de notre prière, de notre adresse fondamentale à Dieu.
Relation filiale, reconnaissance d’identité, et la chaine des demandes a sa
satisfaction garantie puisque le début de celles-ci concerne la puisance-même
de Dieu. Les suivantes, notre subsistance matérielle, nos relations à Dieu et
aux autres, sont donc marquées du même cachet : la toute-puissance de Celui
auquel nous nous adressons, et notre assurance a été d’emblée introduite par
cette relation filiale. Le Christ l’avait en plus souligné en
psychologie : votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que
vous l’ayez demandé. Sécurité totale.
Elle m’est, chaque jour, spécialement le matin,
de plus en
plus donnée. Ensuite, la course de la journée et la pente vers la nuit ensemble
– à trois avec Marguerite dans le très grand lit de mes beaux-parents, quand
nous sommes ensemble à Strasbourg – réduit questions et éventuelles angoisses.
Les réflexes… le Je vous salue, Marie ! quand nous nous sommes séparés et il n’y a donc pas eu de vide… hier,
la tension de nos communications d’avocat et c’est Edith qui conclut que nous
laissions aller… Ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent
qu’à force de paroles, ils seront exaucés. La
sollicitude de Jésus pour les siens, dont nous sommes, et que tous, de
génération en génération, d’une civilisation à l’autre, sont appelés à
rejoindre, est telle que les paroles-mêmes de notre prière de vie nous sont
données, complètes. Et toute-puissantes. Déjà une participation à la vie
trinitaire, quoique le Christ ne l’introduise pas par une phrase du
genre : faites comme moi. D’ailleurs, Jésus (contrairement au cher Paul…)
ne se donne jamais en exemple. .Mais cette parole donnée pour qu’elle soit
notre propre prière, parce qu’elle vient de Dieu, du Fils de Dieu fait homme, est
caractérisée par son efficacité, sa fécondité les plus tangibles : elle
devient volonté divine. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au
ciel. Exégèse ? ainsi ou de même
qu’au ciel ? ou bien : sur terre tout autant qu’au ciel ? La
pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir
abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, pour donner la
semence au semeur et le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort
de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce que je
veux, sans avoir accompli sa mission. Toujours
ce mouvement circulaire mais qui n’est fermé qu’en apparence et selon nos
représentations tel qu’est fait notre mental, car dans ses autres dimensions,
il ramasse et englobe tout l’existant, tout le créé, tout le virtuel, tout le
possible. Amour trinitaire, intégration de l’humanité prise dans et par ce
mouvement, chacune de nos vies en reçoit dialectique, sécurité,
accomplissement.
Dans
le Notre Père, Dieu s’explicite et nous donne à vérifier, exprimer et demander notre
relation à Lui, dans ses termes à Lui.
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