Ces
deux dérangements de la pensée politique en ce moment : 1° l’ultra droite
ou la manif.pour tous, selon qu’on en est ou qu’on la commente, mouvement dont
il va très vite se savoir s’il peut etre politique mais dont l’essence et le
succès sont de transcender les domaines, clivages et thèmes des partis en
prétendant détenir une vérité en morale et avoir le droit légitime, du seul
fait de cette vérité, de l’imposer à l’ensemble du pays, citoyens et
institutions, 2° en relations internationales, la Syrie puis l’Ukraine. Les
dictateurs que sont Bachar et POUTINE sont pour certains des faiseurs de paix
en conformité absolue avec le droit international : ils sont justifiés
pour la Syrie parce qu’ils défendent on ne sait trop quoi mais contre les « islamistes »
(qui ont relayé les communistes des années 1920-1970 comme « bête noire »)
et pour l’annexion de la Crimée à la Russie parce que ce serait l’Occident, l’Union
européenne, les néo-nazis qui auraient indûment pris le pouvoir par la force et
la rue à Kiev. Dans les deux cas, même s’il y a quelques éléments de réalité,
je ne vois qu’aberration tenant soit à des hantises et obsessions : l’Islam,
le sexe, également incompris par ces adversaires, soit à des systèmes
idéologiques : la haine de toute gauche, la haine de l’Amérique. Rien qu’à
placer ensemble ces deux aberrations actuelles, on voit bien que l’alliance est
hétéroclite, que c’est une sorte de déstructuration mentale, en tout cas de
désarmement intellectuel. Cela n’a pu n’être que par défaut des structures et
des animations habituelles, par défaut des politiques, désormais tous
fantoches tandis que la réalité d’une sphère financière englobant et
commandant toutes les autres périme la cité et réduit à l’inefficacité le
civisme. Je reconnais que le gouvernement actuel aurait pu ne pas provoquer ni
conduire aussi mal ces débats sur la société et sur la bio-éthique, qui ne s’imposaient
pas en calendrier. Je reconnais que le régime de Kiev, quel que soit le
détenteur ou la détentrice du pouvoir est vérolé depuis l’indépendance, et que
les frontières et appartenances sont douteuses, puisque leur tracé n’était que
théorique sous les tzars puis le régime communiste, l’autorité pesant sur tous
était la même et univoque.
Prier…
[1] prière et foi font la
clarté, l’urgence nous y éveille. Le drame que vit Esther. Prière d’intercession
par excellence, le fardeau du monde, la solitude ressentie, la responsabilité
non de l’emporter ou de sauver un monde, un peuple, mais celle de tout remettre
à Dieu de ce poids terrible : celui de l’humanité, de notre humanité. J’y
entre tout à fait ce matin, dans la « peau » d’Esther. Délivre-nous par ta main, viens me secourir car je suis
seule, et je n’ai que toi, Seigneur, toi qui connais tout. Prière très théologique : la demande précède la profssion de foi
et de confiance, la situation psychologique dramatique n’est évoquée qu’à l’appui
de la demande, elle est rend logique la démarche de foi et Celui à qui elle est
adressée est paré, non d’une force ou d’une compassion qui seraient naturelles
en la circonstance, mais d’une connaissance supérieure. Esther en effet a
suggéré à son Dieu le miracle à opérer : quand je serai en pérsence de
ce lion, change son cœur et qu’il se mette à détester celui qui nous combat, qu’il
le détruise avec tous ses partisans. Et
contrairement à l’ « argument » d’Hérodiade jouant de la sensualité
du roi, Esther ne va jouer qu d’un langage harmonieux , celui que Dieu va lui inspirer. Comme dans
tout l’Ancien Testament et ses principaux héros, la foi d’Esther se fonde sur
une mémoire de la fidélité et de l’efficience de Dieu dans le passé :tu
as fait pour eux tout ce qu tu avais promis. L’Ancien Testament est une école de lecture de nos vies, d’apprentissage
de l’examen de conscience non pour y ressasser un péché que nous ne nous
pardonnons pas et qui psychologiquemment, mentalement nous tue, mais pour y
voir l’œuvre déjà accomplie par Dieu et se continuant en nous. Jésus,
souvent contre toute évidence, affirme l’efficacité de la foi quand elle est
prière et demande… celui qui cherche trouve ; et pour celui qui
frappe, la porte s’ouvrira. Rappel énième
de la clause de réciprocité : tout ce que vous voudriez que les autres
fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi. Cela vaut en société, mais cela vaut dans notre relation à Dieu.
Exauce-nous,
change-nous Seigneur, alors le monde et la société retrouveront naturel, joie même.
Beauté, car l’œuvre humaine suprême et voulue par le Créateur, n’est-ce pas
notre société, elle-même matériau à tous égards de ce qui est appelé, en
Eglise, à consttiuer le Corps mystique…
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