Le fascicule de Prions en Eglise
pour le mois. Ces manières qui ont une soixantaine d‘années, incantatoires :
le choix d’images-photos, « suggestives », quelqu’un en chemin, une
croix en montagne, une église isolée, ou le détail d’un geste liturgique… soit…
mais le vrai visage du Christ et de l’Eglise, notre contemplation n’ont pas de
support que la disponibiité de notre âme, selon des sens que nous ne savons pas
nommer, à accueillir la totalité du mystère et à nous réjouir qu’il nous soit
donné sans cependant qu’il y ait à l’ouvrir ni à le percer.Etre simplement là.
Et dans le moment de notre vie, l’humiliation, l’échec, l’impasse – j’en vis – sont
des triomphes heureux de la connaissance de soi. Reconnaître mes dimensions
c’est aller à Dieu. Donc à la vie et à la paix. Et ans doute à la fécondité, mais autrement
que par moi seul. Je ne comprends pas que cela ne vaille pas en politique, nous
sommes en impasse, nos vingt-trente ans de dérives diverses à tous les points
de vue ont maintenant leur total : à la traîne d’une Europe elle-même
languide et ayant laissé tous ses repères initiaux. Nous avons un pouvoir innombrable
par les places et les mini-institutions qu’il génère ou qu’il pourvoit, qui
fait du texte et du colloque au lieu d’une politique économique dont il n’ a
plus aucun moyen : la panacée du pacte de responsabilité après celle du
choc de compétitivité ou des contrats de génération et avant de trouver le fil à couper le beurre
ou la formule de l’eau tiède. Cela ne nous apprend cependant rien sur
nous-mêmes : déserter ou se recroqueviller est la réponse ambiante, tandis
que vingt ans après es faits, l’enquête sur Karachi et les rétrocommissions
finançant un candidat à l’élection présidentielle, en est encore à l’ouverture
des dossiers.. La faute aux autres, la faute au temps, à l’époque, à la crise. Je vois autre
chose… je vois le ressaisissement des moyens, je vois la délibération à tous,
la décision populaire. Il y a de l’inspiration divine dans l’esprit collectif
que je crois souvent l’Esprit Saint, dans la foi et dans l’Histoire qui est
celle événementielle d’un pays, de l’humanité autant que celle de la Rédemption. Je crois aux saints, à
l’efficacité de la pureté en vie collective et en juste interrogation sur soi.
Je ne crois pas que l’Histoir ni celle propre à chacun soit régressive, encore
moins automatique… Le prophète Elie n’était qu’un homme comme nous ;
pourtant, lorsqu’il a prié avec insistance… et le ciel donna la pluie, et la
terre produisit sa récolte. Providentialisme,
illuminisme, bigoterie ? non, mais l’autre regard [1].
Cette prière inspirée par la foi sauvera
le malade [2] Les apôtres à bonne école puis inspirés par
le Paraclet ne sont pas des bonimenteurs ou des invocateurs. Ce sont des
témoins : ils disent le réel et invitent à y entrer, à s’y conformer. Reconaissez
vos péchés les uns devant les autres, et priez les uns pour les autres afin
d’être guéris, car la supplication du juste agit avec beaucoup de puissance. La guérison est celle de l’âme, le péril et
la dégénérescence sont la mise en cause de l’âme, nous le vivons au plan
national, je le vis chaque fois que j’ai comme repère mon projet et le rythme
que je croyais pouvoir maintenir, au lieu de souplement et définitivement m’en
remettre au projet et au rythme divins. Dieu en a pour chacun de nous. Et les
intercessions mutuelles, la prière de communion fraternelle et universelle. Celui
qui ramène un pécheur du chemin où il s’égarait se sauvera lui-même et couvrira
une multitude de péchés. Et dans notre
humanité et nos vies, le juste priant qui a puissance dans le cœur de Dieu … et
des hommes s’ils n’étaient aveugles ou endurcis… le chantage des
« intégristes » à la soi-disant prise d’otage des enfants par la
société ou les pouvoirs publics actuels… ce sont eux en fait qui mettent les
enfants en avant pour bloquer tout regard et toute réflexion. La vie
quotidienne de notre fille,, celle de son école et de ses amies, me donnent au
contraire toute confiance dans le ressort humain et dans la suite… On
présentait à Jésus des enfants pour les lui faire toucher, mais les disciples
les écartèrent vivement. Il y a une
quinzaine d’années, notre paroisse parisienne, elle de ma femme, l’homélie sur
ce texte, un enfant à peine né pleure dans son landau, lui et sa mère sont
expulsés par le prédicant. A la fin de la messe, je suis allé à ce dernier… celui
qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant n’y entrera
pas. Les questions d’un enfant ne sont
pas théoriques, elles lui tiennent à cœur, elles sont sa demande d’être dans la
réalité, et l’on y est en la comprenant, en se l’appropriant et en vivant
fraternellement d’elle et avec elle. Le Royaume est sans doute une terre et un
ici-bas réussis selon le dessein divin initial. Et comme ce retour au
commencement duvin éradique la mort, c’est la vie éternelle. Origines et fins
sont un unique état de nous et de la vie. Laissez les enfants venir à moi … d’instinct, ils
allaient donc au Christ et sans avoir à Le nommer, ils Le reconnaissaient. Ne
les empêchez pas, car le royaume de Dieu rst à ceux qui leur ressemblent. Ces deux constats : créés à la
ressemblance de Dieu, nous sommes capables du Royaume si nous ressemblons aux
enfants. Mets une garde à mes lèvres, Seigneur, veille au seuil de ma
bouche.
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