Ambiance
et échanges d’hier, dominés par l’image forte de l’urne funéraire, pas plus
volumineuse que le thermos pour soupe ou purée de mon enfance que nous ouvrait
Maman dans nos voyages de train, locomotive à vapeur, exactitude des horaires
tenus au chronomètre… l’émotion de Marguerite telle que son texte préparé
depuis quatre jours, il a fallu que ma chère femme le lise… les échanges
courriels pour tenter la conciliation dans ma belle-famille : le couple
naissant et l’arrivée du premier enfant font des deux si jeunes adultes que de
loin, les quinquagénaires, les croient encore adolescents, points de vue
antagonistes, les uns se croyant rois avec créance sur l’univers et les autres
levant la main pour l’objection de l’expérience. Résultat : néant d’amour
et de relation pour un moment qui peut durer… les textes sur l’Ukraine, aucun n’est
d’application pratique, sinon en toute immodestie ma proposition de bloquer les
accès terrestres à Kaliningrad depuis la Russie, afin qu’on se parle :
sujet, l’imprévu prévisible… mais ils démontrent soit nos flous stratégiques
sans compter l’impasse des armes nucléaires, soit des aberrations auxquelles
conduisent des parti-pris anachroniques… alors que les défis ne sont plus principalement
entre classes sociales et Etats, déjà évanescents dans des intelligences de
moins en moins structurées, curieuses, cultives, révoltées, scandalisées, et
surtout parce que tout se périme devant les bonds technologiques et surtout
leur double emprise, psychologique sur les individus, extension indéfinie de
leur consommation, l’ensemble tenu par très peu de groupes financiers et apatrides,
incontrôlables… et enfin… après la messe du soir pour laquelle une vingtaine de
« fidèles » semblent flotter dans une nef et devant un chœur pour
peut-être mille personnes et un chapitre d’une trentaine de clercs, cette
conversation posée et factuelle avec notre curé d’ici. Comment ne pas me sentir
obligé mentalement de réfléchir et si possible de l’écrire – alors que j’ai mes
projets sont sur le métier, que ma femme et notre fille ont besoin de ma
présence, donc de « mon » temps – oui, entre l’Inquisition et le
stalinisme, dans l’absence effondrante des partis politiques en France, dans le
redoutable manque à gagner du défaut contemporain en France d’autorités
morales instituées dans l’Eglise et dans l’Etat, il y a à montrer et proposer
tranquillement des clés d’analyse, de synthèse pour un redépart serein et
consensuel, il y a à dire et montrer sur les relations humaines et le secret de
leur réussite, le secret de ce qui nous comble et peut nous emmener. Ces
phrases murmurantes du Grand Meaulnes ou de GIONO ou ce dire simple et décisif
de Moïse : le bonheur qui n’est
pas loin… l’âme de l’univers était comme un rayon de soleil dans l’eau.. choisis donc la vie… et ce livre de mon cher René ANDRIEU : du bonheur et rien d’autre…
Prier
de confiance et de reconnaissance pour l’amour humain reçu à profusion depuis
le début de mon existence terrestre et pour la foi, la vie d’âme, les
structures spirituelles, religieuses, scripturaures reçues de mes parents de
chair, de mes chers Jésuites et ensuite de tant de clers et de circonstances… douce et magnifique cohorte de l’homme au
monde… le Seigneur sera toujours ton
guide. En plein désert, il te comblera et te rendra vigueur. Tu seras comme un
jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais. Tu rebâtiras
les ruines anciennes, tu restaureras les fondations séculaires. [1] Cachet divin : je suis venu appeler
non pas les justes, mais les pécheurs, pour qu’ils se convertissent. La vocation de Lévi donne une des clés de ce
mouvement de conversion, pas tant notre effort ni même une prise de conscience,
mais la réponse spontanée, immédiate, totale à un appel, comme si cet appel
était attendu de toujours… Il lui dit : « Suis-moi ». Abandonnant
tout, l’homme se leva et se mit à le suivre. Mathieu disait-il chaque matin et chaque soir, à l’instar du psalmiste :
prends pitié de moi, Seigneur, toi que j’appelle chaque jour. Et ajoutait-il, déjà exaucé en son for
intime : Seigneur, réjouis ton serviteur : vers toi, j’élève mon âme.
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