Hier
soir
21
heures 56 + Marguerite revenue, n’arrive pas à dormir, a dû pleurer : à son tour
elle apprend à se débrouiller avec la vie, et à la faire sienne. Expérience de
cette journée, l’amour est alliance et solidarité pour ce qui est couple… en
famille il est rémission, retour à l’attention mutuelle… l’affectivité invente
ou alourdit, la réalité est toujours une surprise… je la vis en ce moment,
l’enfance a tant de réserves.
Ce
matin
06 heures 36 + Qui sommes-nous ? qui
suis-je surtout pour juger, évaluer un autre, avoir même quelque droit à la
curiosité de qui il est ? est-il son ouvr ? ou l’est-il de Dieu ? mystère de
l’autre d’une grandur et d’une intensité analogue à celle de notre amour en
couple qui nous dépasse tellement et dont les rebonds, apparemment constants,
sont chaque fois différents comme si la vie état l’occasion chaque trouvée – par
lui, l’amour, plutôt que par nous si contingents, si vulnérables, si
désespérants l’un pour l’autre. Et il y a l’enfant… et au loin ceux qui meurent.
Et habitavit in nobis…
et le texte continue du même souffle, et ous avons vu sa gloire, malgré
nous ? ou parce que nous fûmes, nous devenons habités. – Lecture précieuse de
mon cher Max Christian [1]
reçue hier soir.
Prier…[2] ce jour-là, ils jeûneront. Et puis il y aura le « pain de vie », il y
aura l’Eucharistie. La relation qui dut faire beaucoup question entre Jésus et
son Précurseur. Les contemporains y reviennent en questions multiples…
Jean-Baptiste s’en explique d’emblée, Jésus continue. Le Christ quoique prédit
et attendu pendant nos siècles, et maintenant dans chacune de nos vies, est une
nouveauté radicale, pas de synchrétisme, ni de mélange. Personne ne
raccommode un vieux vêtements avec une pièce d’étoffe neuve… personne ne met du
vin nouveau dans de vieilles outres… autrement la pièce neuve tire sur le vieux
tissu et le déchire davantage… autrement la fermentation fait éclater les
outres, et l’on perd à la fois le vin et les outres. Le fond des comparaisons et paraboles
données par Jésus, aucune ne vient de son métier, de son expérience
professionnelle dans la milieu familial, le bois, la croix… Le peuple autant que le roi
qu’il a voulu sont punis de leur comportement : la révolte st un péché comme
le rcours à ladivination. Qu’avait donc
fait Saül ? qu’a donc fait Achaz en refusant, selon lui, de mettre Dieu à
l’épreuve en lui demandant un signe. Pourqun t’es-tu jeté sur le butin,
as-tu fait ce qui st mal aux yeux du Seigneur ? - Mais j’ai obéi au Seigneur, je suis allé où
il m’envoyait… dans le butin, l peuple a
choisi le meilleur de ce qui était voué à l’extermination, petit et gros bétail,
pour l’offrir au Seigneur. Réponse aussi
forte que circnstanciellement énigmatique : est-ce que le Seigneur aime les
holocaustes et les sacrifices autant que l’obéissance à sa parole ? Mystère de notre relation à Dieu. Ce n’est
pas nous qui la décidons, ni qui la menons, encore moins qui en connaissons
normes, valeur, authenticité. Nous en éprouvons les bienfaits, le vrai est là.
Qu’as-tu à réciter mes lois, à garder mon alliance à la bouche, toi qui
n’aimes pas les reproches et rejettes loin de toi mes paroles.
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Sunday, January 19, 2014 10:05 PM
Subject: Re: je ne le connaissais pas -
textes du jour
Je crois en effet comme vous que
Iohhanân le baptiseur connaissait assez peu son cousin ou petit-cousin Iéchoua'.
Il n'habitaient pas dans la même région. Iohhanân avait déjà des disciples alors
qu'Iéchoua' était encore seul et ne commencera à s'entourer de compagnons que le
lendemain. Iohhanân découvre vraiment par l'annonce divine qui lui est faite
lors du baptème d'Iéchoua' la véritable nature de celui-ci, divine et humaine.
Si l'on compare les récits
évangéliques du baptème du messie Iéchoua', l'on constate que le rôle annoncé
par Iohhanân pour le fils de Dieu est un rôle vengeur (déjà la cognée se trouve
à la racine des arbres ... il tient dans sa main la pelle à vanner ..... dans le
feu qui ne s'éteint pas) assez peu conforme à ce que sera le message
christique. Cela infirme l'idée d'une pieuse connivence entre eux
deux.
Iohhanân était le fils unique d'un
prêtre ou kohen et donc kohen lui-même puisque la fonction était héréditaire et
que l'onction semble n'avoir été obligatoire que pour les grands-prêtres. Cela
me donne à réfléchir. Il n'est pas impossible d'imaginer que Miriâm, mère du
messie Iéchoua' et parente de la mère d'Iohhanân, ait été elle aussi de famille
sacerdotale ou à tout le moins lévitique, tribu assez
endogame.
Je change de sujet. Je constate que
les structures familiales musulmanes sont en fait beaucoup plus solides que
celles issues du christianisme rectifié par les lumières. Je veux dire que la
répudiation, bien que formellement plus aisée puisque par déclaration verbale
devant notaires (les adoul), est d'une pratique beaucoup moins courante que le
divorce occidental. Cela est dû au réalisme musulman qui, justifiant
l'exclusivité masculine de la répudiation par l'obligation de paiement d'une dot
par le mari à sa femme préalablement à la consommation du mariage, a
astucieusement introduit une efficace dissuasion pécuniaire au caprice masculin.
La dot, loin d'être symbolique, négociée âprement qu'elle est par le père de la
fille avec le fiancé, peut atteindre plusieurs années du revenu de ce dernier.
Pendant le mariage, il entretient seul le ménage (qui devient vite une famille
nombreuse) sans pouvoir exiger de contribution pécuniaire de son épouse. S'il
répudie celle-ci, elle s'en va avec sa dot, libre de remarier, et lui n'a plus
qu'à mettre des sous de côté pour doter une nouvelle épouse. En somme, le mari
paie par avance la prestation compensatoire que le juge prononce chez nous
seulement lors du divorce. Pour cette même raison, la polygamie urbaine est
rarissime et la bigamie très peu courante : le mari doit en outre entretenir ses
épouses dans des logis distincts et en toute égalité de traitement. Je n'ai
connu qu'un cas lors de mes années au Maroc : un riche agriculteur devenu d'âge
très mûr s'est doté d'une seconde épouse jeune ; la dot a consisté en un fonds
de commerce de vêtements en ville nouvelle. J'ajoute que la loi marocaine
prévoyait alors la possibilité d'inclure dans le contrat de mariage, à la
demande de la fiancée, une clause obligeant le mari à la répudier avant de
conclure un second mariage et même une clause permettant à une épouse d'obliger
discrétionnairement son mari à la répudier en lui remboursant la dot et les
intérêts. J'ai également été témoin d'un cas où, le mari ayant battu son épouse,
le père de celle-ci a conduit cet homme de force devant les adoul pour qu'il
prononce la répudiation et il a obéi. Le législateur musulman a été réaliste et
a créé les conditions d'une vraie proportionnalité des droits et des devoirs. Ce
régime est plus protecteur, pour la femme, que le pacs. Le mariage chrétien,
monogame et indissoluble, demeure un sacrement réservé aux couples capables
d'amour et de discipline morale sous le regard de Dieu. Ce problème mériterait
un débat public qui serait d'une autre hauteur que celui concernant les minables
rustines actuelles.
Fraternellement.
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