Prier avant
l’aube, le train pour ma chère femme et sajournée de lycée… pour moi, l’école de
notre fille, le garage, la messe matinale, la veste à reprendre de Jean le bon,
les instances, ls rangements, et bientôt la reprise de mon projet de livre, avec
l’urgence du suivant, être ans les temps, parvenir enfin à surgir…. l‘extrait
de Lumen fidei
confirme cette simple et courante expérience de Dieu dont témoigne,
personnellement et pastoralement, notre nouveau pape. Nous n’aurons pas la
souveraineté intellectuelle et physique de Pie XII, ni l’étendue du spectre
enseignant de Paul VI, ni les tropismes de Jean Paul II, ni les « percées » de
Benoît XVI malheureusement peu remarquées (son éloge et la nécessité d’eros, par exemple, dans sa première encyclique),
nous aurons « la base » au pouvoir, ce qui pour un Jésuite est paradoxal, si
l’on oublie le don des larmes et d’empathie qui était celui d’Ignace. On peut
passer alors du « despotisme éclairé » à quelque révolution populaire, amenant
l’Eglise à retrouver les racines de ses « hiérarchies », même si elles sont
« insttuées ». On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies
et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ; et il les
guérit. Des maladies et infirmités qui se voient, qui sont des troubles de
la relation à autrui autant qu’à soi. [1]
Les textes ne disent pas la raison de l’arrestation de Jean, mais l’événement
« déclenche » le ministère public du Christ. Le commencement est de même
substance que celui de Jean, la conversion, mais Jésus est itinérant et
hypeactif : parcourant toute la Galilée, il enseignait dans leurs
synagogues, proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume, guérisssait toute
maladie et toute infirmité dans le peuple. Thaumaturge, le Baptiste semble ne pas
l’avoir été. Le Royaume était implicite seulement. Après le Christ, il n’y a
plus d’annonce que de Celui-ci.De Dieu-même : voici son commandement, avoir
foi en son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autrs comme il nous l’a
commandé. Personne du Christ et impératif
d’amour sont nouveaux. Chemin, horizon, pratique quotidienne. Relation dans
laquelle Dieu vient à nous, mais suscite notre venue à Lui et surtout notre
confiance pour Lui amener le monde entier : on lui amena tous ceux qui
souffraient… de grandes foules le suivauent, venues autant dire de partout. Mystérieuse
Epiphanie, pas encore qualifiée, mais vécue par anticipation, selon les
Ecritures, selon la compassion divine, selon cette attraction qu’exerce Dieu
pour des créatures éperdues d’espérance et de fatigue.
Hier
soir
23 heures + Je sors des
limbes. Tous les facteurs d’une dépression et d’une récapitulation de ce que
nous vivons, de mes propres impuissances étaient réunis, je n’avais aucun moyen
d’échapper à cette aspiration morbide et notre séparation physique ajoutait à
tout ce poids de très mal-être. Le bonheur, ni l’amour ne sont une pente douce.
C‘est au quatrième soir après un troisième réveil aux mains entrecroisées ou
jointes pour le furtif de la tendresse que lentement la terre ferme de
l’espérance a réapparu. Il n’y avait plus à nager mais il y a à marcher. Il se
peut même que de grands retournements, à tous égards s’opèrent cette année. Je
n’arrivais plus même à écrire et le sommeil, la fatigue avaient raison de tout,
la tête tombant sur le clavier, les choses à faire pour l’entretien de la maison
ou parfaire les rangements m’étaient impossibles. Et puis, ce soir… Blog. politique repris [2], relations que je
voulais interrompre s’avèrent souhaitées et les morts qui m‘habitent, bipèdes si
humains, quadrupèdes si chers, m’entourent d’affection. Reprise du lycée pour ma
femme, une grande heure de français, grammaire, construction, dictionnaire avec
notre fille. Maturation et insistance de la vie. Marguerite me
récapitule tous les défauts que j’ai et qui agacent elle et ma femme… elle a
raison, les graians de sable qui démangent… je peux lui dire tellement qu’elle
m’apprend, elle me it merci, comme lorsque je la félicite pour le port d’un
vêtement… et puis il y a les videos qu’elle compose sur sa tablette inaugurée
avant-hier soir avec tant d’énervement d’elle et de moi pour entrer les codes de
la live-box et opérer la connexion, par chance plus que par logique de boîtes de
dialogue sans fond… créativité… son carnet de styliste, ses chorégraphies… Reste
le rapport à la vie, à la mort, mais la dépression et en sortir ne sont-ils pas
déjà cette expérience, le petit bain avant le grand… mais il y a des choses que
je suis le seul à pouvoir écrire, sinon transmettre (ceka est affaire de médias
et d’accueil dont je ne dispose pas et que je ne commande pas), me presser… si
Dieu veut bien me donner du temps. En ai-je tant perdu ou me fallait-il ce
chemin et ces éparpillements ? pour cependant faire gerbe. Et ce que nous vivons
à présent ne va-t-il pas nous ancrer autrement à ce que nous sommes et avons,
après que nous ayons tant chancelé, et nous êtes fait douter
mutuellement ?
Epiphanie, forte fête ! Je rêve, pour nos messes
paroissales, d’un homélie par le célébrant qui ne serait, de sa part que la
validation et la synthèse d’apports personnels qu’il aurait suscité de
l’assemblée, chacun et chacun librement, s’il le souhaite, si elle le souhaite,
exprimant ce que l’évangile lu mentalement lui « apporte » ou en quoi il ou elle
en est bouleversé. La « proclamation de la parole » serait alors une
consécration de ce que chacun reçoit. Combien le clergé « professionnel » de al
lecture, de l’xplication, de l'apologétique serait alors amené à se mettre en question et à
être lui aussi, lui surtout « interpellé ».
[1] - 1ère lettre de
Jean II 22 à IV 6 ; psaume II ; évangile selon saint Matthieu IV 12 à
25
[2] - Je fais « travailler »
notre fille de neuf ans : révision en français, conjugaisons, structure de la
phrase, nomenclature des mots, usage du dictionnaire. Ce qu’elle sait, elle l‘a
appris de ses maîtresse et maître. Les apprentissages ici dans cette Bretagne
âpre et endogamique, et dans la douce et pluraliste Alsace : de son maître de
six semaines, le dernier jour une initiation à la « grande musique » dont nous
ne mettons en CD pratiquement jamais rien : je ne peux écouter en faisant autre
chose, en travaillant notamment. Concerto de l’Empereur et IXème symphonie, et
quelque chose pour piano, ultra-connue, de Mozart. Elle dit très bien son
appréciation. – Ce qui me fait aller à ces cascades de réformes de l’éducation
depuis la « réforme Haby » en 1975. Et aussi à tout ce qui est réforme depuis
deux décennies, tandis que l’économie et la société se déglingue faute d’élan,
de cohésion, de perspective, et alors même que l’Etat est rongé par le doute que
les ambiances et les modes – coincidence : depuis la chute de l’Union soviétique
et la fin des émulations du communisme et de la guerre froide – lui ont
instillé, les dirigeants éphémères se succédant avec la conviction de fonder
pour l’éternité ne font plus que des réformes. Elles sont en réalité vécues
comme inexpérimentées, pas concertées, elles ne sont ni acceptables ni
acceptées, elles traduisent souvent une grande méconnaissance de la vie et de ce
qu’il se fait
en réalité et le plus souvent fort bien, elles méprisent
usagers qui n’en demandaient pas tant et opérateurs « de base ».
Triste !
Communication … le plus
grave dans la petite blague de FH pendant le dîner du CRIF n’est pas d’avoir
donné aux Algériens à se méprendre sur l’appréciation présidentielle de leur
pays (où il fut pourtant stagiaire en post-adolescence), mais de montrer ce qui
a été relevé surtout sur la toile en Afrique, reprenant le Canard et extrapolant, qu’il ne savait pas que le
ministre de l’Intérieur était déjà rentré d’Algérie. Crédibilité ? La
communication du général de Gaulle était rare, souveraine, indépendante des
médias qui n’étaient que support mais pas examinateurs, juges, experts des
questions posées à un impétrant mis en infériorité. Elle était autant immédiate
que porteuse d’un avenir et de projets qui n’étaient pas dits, mais dont a
posteriori on saurait qu’ils étaient déjà latents : la guerre d’Algérie, la
participation, la relation avec l’Amérique. Point par point, la communication
présidentielle actuelle est le contraire : elle ne fait ni l’événement, ni
la circonstance.
Loin de fortifier celui qui s’exprime, elle l’affaiblit le plus
souvent.
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