Hier
La messe en retard, j’y arrive – l’église qui nous a été très familière, à
Damgan – pour la
consécration. Plus
évidente encore que le ciboire brandi par Sébastien au-dessus de sa tête pour
l’emporter au tabernacle, Jupiter ? au-dessus de l’océan, tellement considérable
et lumineux qu’il fait une véritable allée luminescente Parabole du poêle : c’est la chaleur à
l’intérieur qui fait prendre les bûches que j’y mets, pas le contact des
flammes. Ambiance sans gestuelle.
Ce matin
Le
jour déjà là. L’universelle attente, l’Eglise pour tous, la prière pour tous
afin qu’elle devienne celle de tous. Abandonner enfin ces concepts et surtout
cs manières de peuple choisi, de détenteur du bon point de vue sinon de la vérité,
d’orgueilleux se complaisant dans de fausses humilités, et toutes nos idolâtries
dans le domaine religieux : mariolâtrie, papolâtrie. L’Avent nous remet d’aplomb,
nous n’attendons et nous ne pouvons savoir de Dieu et de la vie, des autres mêmes,
que Jésus Dieu fait homme. De déduction à faire que l’attente et à scruter que la présence. L’attente de
Dieu, Dieu nous attendant, est première. Notre propre attente n’est qu’une
réponse. Les incroyants, les distraits, les zéros et les nuls, les enveloppés de
tout et les démunis d’argent ou apparemment de cervelle, ceux qui ont perdu le
goût de vivre, ceux quise raccrochent au 1% de chance, ces petits enfants
croisant leur grand-père supermarché et s’arrangeant pour disparaître alors qu’il
est seul d’âme et de société, mendiant la conversation de la caissière et la
mienne, envahi par l’une de ses filles lui faisant couper ses arbres pour
nettoyer et vider du grenier ses affaires de plusieurs décennies pour faire de
la place ou parce que c’est inutile, alors qu’elle-même n’a rien à y mettre…
tous les cruels par inconscience, et je l’ai été, je m’en repends, le pardon
divin ne nous fait pas nous pardonner à nous-mêmes, nous sommes pires que Dieu
et les autres dans notre entrelacis d’irresponsables de nous-mêmes. Que tous
soient un, quelles que soient nos consciences, attitudes, foi ou certitudes ou
doutes quan à Dieu, à la vie et à l’amour, emportés tous dans l’attente de l’éternité
qui à chaque instant se promet, s’anticipe, se ressent. Partir tous ensemble en
attente, en Avent et prier…[1] Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est l‘heure où vous n’y
penserez pas, que le Fils de l’homme viendra… Jésus parlait à ses disciples de
sa venue… Il est pourtant sous leurs yeux
et à s’entretenir avec eux. Le mystère est aussi grand pour eux que pour nous. Non
pas présent et absnt, mais présent et à venir, né et mort à telles dates, passées
et bien passées aujourd’hui, à venir selon des scenarii inimaginables et
certainement pas cosmologiques, ceux-là même d’ailleurs inimaginables et
immensément lointains dans le temps pour notre échelle comme susceptible à
celle de notre planète de survenir à tout instant : les catastrophes
naturelles autant qu’historiques ne sont pas prévues malgré toutes nos
capacités, les révolutions arabes, Hitler, Tchernobyl, Fukushima, tout ne s’explique
qu’a posteriori. Seule, la Parousie, la venue du Christ en gloire et le « Jugement
dernier » qui ne sont pas non plus une ouverture d’une autre ère ou d’une
autre existence dite vie éternelle, s’expliquent a priori, tout simplement
parce que le Christ Lui-même nous la fait attendre, et qu’elle est autant
promise et logique que Son incarnation messianique avait été promise à nos ancêtres
dans la foi depuis Abraham, en termes de moins en moins voilés. Vous ne
connaissez ps le jour où votre Seigneur viendra. Ces questions d’époque et de date qui hantaient es disciples : c’est
quand ? Seigneur… sont oiseuses. L’important et l’immédiat pour moi, pour
nous, est Celui qui arrive : vengeur, terrible, nous enfonçant dans l’enfer
que parfois nos existences humaines en pleine détresse, en déception, en
dénuement nous font absolument pressentir sinon vivre ? ou bien
consolateur, bienveillant, fraternel… Qui est Dieu ? que sommes-nous pour
Lui ? puis-je compter sur Lui ? C’est la question. La réponse
est en conclusion de l’Avent. Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix
à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes
palais ! ». Jérusalem, le
monde, tes palais, nos rues. La nuit st bientôt finie, le jour est tout
proche. Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la lumière. Et l’immédiate
révélation est l’enseignement divin à nous bien conduire pour pouvoir Le
rencontrer au moment voulu (de Lui) et espéré (de nous). Il nous enseignera
ses chemins et nous suivrons ses sentiers.
[1] - Isaïe II 1 à 5 ; psaume CXXII ; Paul aux Romains XIII 11 à 14 ;
évangile selon saint Matthieu XXIV 37 à 44
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