Vendredi 13 Décembre 2013
Notre
condition humaine… une statue 1900, soclée comme celle du Grand Siècle, jardin
des Tuileries, intitulé : misère
de l’homme, la misère. Je ‘nai mémorisé que le titre, repasserai
voir. Les « mendiants », rue Soufflot, avec un sac transparent de
plastique, genre boulanger, un type émet une musique étrange, inconnue, ni
belle ni laide. La pièce, il me dit : Roumanie. Une heure ou deux avant,
dans l’autobus pour revenir au Panthéon, une femme de mon âge ou davantage,
visage apaisant et intelligent, un livre. Un policier ? non, un roman,
FORD quelque chose entre Canada et Etats-Unis, on en a beaucoup parlé, facile
de diagnostiquer qu’elle le lit en anglais, est donc enseignante d’anglais,
sans doute agrégée, normalienne. Sa fille également enseignante, six ans à
notre lycé de Bicarest, qualité des enfants roumains, retour ici en ZUP,
désastre, problème de l’éducation en France… les parents et l’éducation en
famille. Dans le métro. à genoux, voilée mais sans ostentation, simple, une
femme sans doute très jeune, la pièce, des yeux inoubliables, grands, clairs,
pas la fausse biche ou l’orientale ou la… la simple vérité de la vie humaine.
Je vais porter ce regard longtemps. Bau visage d’un « clochard »
homme, slave sur ce qui n’est plus des banquettes ou bancs de métro, mais
vague accotement… cruauté d’avoir supprimé ces bancs pour empêcher, etc… Il y a
huit jours, notre petit Vanille, troisième fusillé et une empoisonnée, ainsi
que deux autres tentatives d’empoisonnement et une tentative de fusillade. Bêtise
pire que la cruauté, chasseur garant sa voiture au moins le vendredi matin, sur
un chemin public, à cinquante mètres de chz nous, en bordure de notre
territoire. La présence éventuelle de nos chiens le met hors de lui, fusil
chargé il a menacé à deux reprises ma chère femme. Impossible (jusqu’à présent,
en trois ans) d’arriver à le fare juger pour simplement lui confisquer son arme
et lui interdire à jamais son addiction…. Nos chiens en danger sur nos hectares
davantage que s’ils traversaient à Paris la place de l’Etoile ou celle de la
Concorde… La souffrance de ma femme, ce que ressentira notre fille et hier soir
la proposition, que j’ai ressentie monstrueuse, d’un yaourt à la vanille dans le
TGV de retour. Vanille, noble, beau, éperdu d’affectivité et d’affection
demandée/donnée mutuellement… Le museau qui fouille le bras pour en avoir plus…
Etre tiré à bout portant, les yeux dans les yeux et ramassé encore chaud. – Les
prix de l’immobilier à Paris viager ou à la vente : la massue,
l’apprendre, puis le considérer en années de vie pour payer alors certains
licenciant à tour de bras, « gagnent » en un an la rémunération de
plusieurs vies moyennes. Le mal-être pour ne pas dire plus des Français n’est
pas le « matraquage » fiscal, ressassé par la virginale opposition de
droite, mais le « prix » de la vie. Zéro quand il s’agit de nuire, faramineux
quand il s’agit de se nourrir, de se transporter, et surtout de se loger… Et
moi si fatigué en rentrant de Paris, que j’ai re-souhaité l’anniversaire de mon
frère et de ma sœur jumeaux en intitulant bien message : 12 Octobre,
quantième de leur naissance, mais en me croyant hier soir dans le train, à cett
date-là. Souvent en fin de soirée, je m’endors sur ce clavier à la japonaise,
assis sans m’effondrer mais endormi… avoir le réflexe d’aller se coucher ou de
s’endormir, je l’ai eu dans le train à l’aller et au retour… l’entourage du
Président à l’Elysée, la sympathie, la bonne volonté (je n’ai rien pour moi à
demander), mais à l’échelle ? plus personne ne l’est en France, à vue humaine,
parce que tout simplement les questions et les lacunes se sont accumulées comme
les ordures napolitaines… il faudrait Hercule aux écuries d’Augias ou le
Premier consul… nous en sommes capables. – Rachetant tout, à la suite du
sourire bleu d’hier soir, la femme de ménage à l’inépuisable et compétent
dévouement, origine maghrébine, mariée à un Alsacien (on comprend celui-ci…),
et le sourire gentil, enfantin, joyeux de ma belle-mère à ma venue et à mon
baiser au front, ma main à son épaule, si amaigrie. La rattraper, la retirer de
cette pente au gouffre..
Prier
humblement… A qui vais-je
comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur ls
places, qui en interpellent d’autres… [1] caricature si juste de notre propre
génération, de nos jeux politiques. Désastre et gaminerie. Le Chrost renvoie à
ce qui nous dépasse (heureusement). Mais la sagesse de Dieu se révèle juste
à travers ce qu’elle fait. Pas l’idée que
plus on en bave, plus on… Non, le chemin mystérieux, mais le chemin, du chemin.
Préécisément (comme presque toujours le mouvement de la pensée en prière est
rejoint par le texte du jour… combien de fois l’ai-je vécu avec toujours un
immense étonnement et de la gratitude, ce n’est pas d‘homme mais de Dieu, en
manière délicate, discrète et ténue) : Le Seigneur connaît le chemin
des justes, mais le chemin des méchants se perdra. … je suis le Seigneur ton Dieu, qui te donne
un enseignement salutaire, qui te guide
sur le chemin où tu marches. Amen…
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