Prier… pas de
pire souffrance que de voir et ressentir l’autre aimée souffrir. La vision
idyllique selon Isaïe : résultat de la justice. Œuvre de l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de
discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de
crainte du Seigneur [1] Un esprit conféré par le baptême, Jésus et
Jean-Baptiste (ils ne s’étaient donc auparavant rencontrés qu’in utero chacun ?
relations entre les deux cousins de leur naissance à quelques mois près, Jean
Baptiste échappant au massacre des saints Innocents, jusqu’à leur ministère d’un
genre tout différent, et l’un précédant et annonçant l’autre cela a-t-il
été médité et commenté à partir d’aucun texte mais d’une logique de ceux que
nous avons au commencement et à la fin de ces deux vies parallèles, ayant
pourtant le même sens dans la dialectique de notre Rédemption) : celui
qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui
retirer ses sandales. Lui vous baptisera ans l’Esprit de saint et le feu. L’eau du baptême, l’eau du côté de Jésus, l’eau
du déluge, le feu de la Pentecôte, le feu du buisson ardent et peut-être du châtiment
de Sodome et de Gomorrhe. Apostrophe du Baptiste, écho anticipée de celle du
Christ aux fils d’Abraham : n’allez pas dire en vous-mêmes : « Nous
avons Abraham pour père » ; car, je vous le dis, avec les pierres que
voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. Relations entre nous et ceux-ci : Si le Christ s'est fait le serviteur des Juifs, c'est en
raison de la fidélité de Dieu, pour garantir les promesses faites à nos pères ;
mais, je vous le déclare, c'est en raison de la miséricorde de Dieu que les
nations païennes peuvent lui rendre gloire La fidélité de Dieu et Sa miséricorde vont l’universalité
du salut, elles sont la même force pour nous prendre, nous accueillir, nous accompagner
chacun, d’où que nous venions à la vie et à la foi, et quelle que soit la
circonstance de notre existence. Ressentie heureuse ou vécue malheureuse.
Ces deux
textes reçus à quelques heures de distance, l’un en commentaire des Apôtres, l’autre
en Islam. La coincidence de thèmes et de regards-explication-vie de notre
condition charnelle est éblouissante. Le religieux est au cœur de l’être
humaine. Vient ensuite le chemin d’une foi, d’une adhésion, en fait les
formulations d’une recherche, laquelle, selon les civilisations est reçu de la
société, de l’histoire ou par grâce individuelle. Rien à voir avec le « relativisme »
dont la définition me manque mais dont la diabolisation est en recrudescence. Il
me semble qu’il y a dans l’autre une richesse nous faisant mieux réaliser et
vivre celle qui nous a été donnée.
A tous,
prendre la souffrance de tous, et demander le miracle, même le plus concret et
immédiat : notre chien perdu depuis près de quarante-huit heures, une fin
de vie qui eût pu être autre et plus lointaine, la souffrance de qui j’aime,
fouaillée intimement e à mort par ces deux drames. Il délivrera le pauvre qui appelle et le
malheureux sans recours. Il aura souci du faible et du pauvre, du pauvre dont
il sauve la vie Je ne demande
de salut que le bonheur de qui j’aime. Ainsi soit-il.
[1] - Isaïe XI 1 à 10 ; psaume LXXII ; Paul aux Romains XV 4 à 9 ;
évangile selon saint Matthieu III 1 à 12
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