Mon incapacité à géger « mon » temps, le temps. Quinze
jours apparemment disponibles, dont je n’ai pas su faire de l’écirure ni des
remises en ordre, rangement, entrtine et autrs dans la maison. – Le pays qui
coule par incapacité de se gouverner, de débattre, avec le génie prêté à Byzance
où l’on discutait du sexe des anges quand les Ottomans prenaient la ville. Les preuves
d’existence (on dit : mobilisation, rassemblement) que groupe par groupe on se
cherche : les bonnets rouges, la manif. pour tous, le Front national, de date en
date… un surencombrement de la non-communication puisque personne n’écoute et
même en fratrie, il n’y a plus d’accusé de réception pour des vœux
d’anniversaire. Justement, celui du mariage de nos parents, début d’une nouvelle
génération familiale dont nous sommes maintenant une centaine à la composer,
mais chacun des couples issus de mes frères et sœurs st convaincu que les
ascendances ne commencent qu’à eux. Aux caisses de supermarché, lundi dernier,
j’ai interrogé : le 2-Décembre, çà vous dit quelque chose ? à personne, ni le
couronnement de Napoléon, ni Austerlitz, ni le coup d’Etat de Louis-Napoléon. –
AUSSARES a eu raison de publier son livre, il y a les hontes de la France, il
fallait un témoin et qui rapporte, il l’a été ce qui n’enlève à sa cécité morale
pour avoir lui-même etc… mais les cécités, peut-être pas à mort d’hommes et de
femmes, mais à mort d’un pays, elles grouillent et je les vois rien que par les
brièvetés d’analyse sur ce que nous devenons… MANDELA, comme GANDHI, le
fondateur sans successeur, mais l’utopie au moins s’est réalisée quelques
années. C’est le témoignage qu’il y a du meilleur – aussi – dans l’homme et que
l’intelligence la plus élevée n’est pas cynique mais audacieuse et finalement
aimante, en son tréfonds. – L’Eglise, dans son fonctionnement tellement clérical
encore… annonce du travail de relecture en commission de la doctrine sociale de
l’Eglise, mais attente du discours final du Pape plutôt que des résultats d‘une
profonde remise en œuvre collégiale, audacieuse, réaliste, pas langue de bois,
pas collection de citations et de références dont tous les libéralismes et
patronats chrétiens font leurs choux gras… les chrétiens et la politique… il y
eut Robert
SCHUMAN le réarmement moral, le document de l’épiscopat
français en 1972, et depuis… ou bien les leçons du passé : le triomphalisme des
tournés de conférence de l’Abbé JOUNEL, son missel ensuite, la réforme liturgique
assénée ainsi devant un auditoire du soir (pour moi, c’était à
Saint-Philippe-du-Roule) sans dialogues, ni questions. Un peu comme la réforme
des rythmes scolaires, une réforme à côté des sujets de fond. Celle-là à
l’époque donna l’intégrisme en réaction. Maintenant, l’extase d’une nouvelle
traduction pour la lecture à haute voix. Je pressens des « simplifications » et
des transpositions à outrance pour soi-disant faire mieux comprendre. Le génie
du christianisme, et d’ailleurs de tout le religieux, est que tout n’y est pas
clair ni soluble (le sucre dans le café), il y a du mystère, il y a à faire
effort. La Bible tentée il y a quinze ans par le compagnonnage d’un exégète et
d’un écrivain. Une curiosité intéressante, mais facultative. – La mise de
Sciences-Po. à l’anglo-saxonne et à la discrimination positive, résultat : le
déclassement pitoyable. Il st vrai que « de mon temps » il n’y avait pas de
classement et l’on n’était pas nombreux à l’OCDE qui n’avait succédé à l’OECE
que depuis 1960, le Japon était seul exogène, l’Australie et la Nouvelle-Zélande
singuliers et inexistants.
Prier… Attention ! que personne ne le sache. [1]
Comment comprendre cette recommandation
du Christ, fréquente après qu’il ait accompli le miracle demandé ? ce n’est pas
question de traduction… Croyez-vus que je peux faire cela ? Je comprends. Qui ne comprendrait et serait
alors mis en cause personnellement : la foi ne se définit pas par son contenu,
mais par la relation à une personne. Les esprits égarés découvriront
l’intelligence, et les récalcitrants accepteront qu’on les instruise. Dans la société idéale que les psaumes et
Isaïe, le proto-évangéliste, nous promettent, c’est aussi bien la coexistence
heureuse, le nourrisson et la vipère, le lionceau et le veau, que cette
ouverture de l’esprit. Ce mot de GIONO : l’âme de l’univers était comme un
rayon de soleil dans l’eau. Et ce matin,
dans le cafouillis de tout, dans les grandes peines, mais sans doute, ailleurs
ou autrement en chacun de nous, les grandes joies de l’espérance et aussi de la
grâce immédiate, et des retrouvailles : j'en suis sûr, je verrai les bontés
du Seigneur, sur la terre des vivants… habiter la maison du Seigneur tous les
jours de ma vie. En pleurs et dans l’inconnu, je prie. Et ceux
auxquels je pense, et celles que j’aime sont alors en moi. J’ai demandé une
chose au Seigneur, la seule que je cherche…
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