Aujourd’hui,
simple et libre, s’il plaît à Dieu ne m’y maintenir. Lectio divina à présent,
journal du septuagénaire, « lettre » à notre fille et reprise de mon
livre « double ». J’ai hâte d’y être et plus encore de l’avoir bouclé,
le régal sera le second « registre » le vécu et la solution des deux
énigmes, pourquoi FH aurait-il changé et comment le vécu de ce moi à la
troisième personne du singulier aux prises avec des troisièmes personnes au
féminin pluriel peut-il le rencontrer, comment les deux histoires, le souhaité
et le fait, même réinterprété peuvent-ils avoir du commun ?
Dans
l’âme et le cœur tandis que je monte à l’autel du matin… notre petite fille
entre ses deux écoles d’Alsace aujourd’hui, dernier jour, et de Bretagne à la
rentrée du second trimestre, écartelée et dolente, mais sachant se rattacher
aux personnes, ses enseignants là et là… le sourire de ma belle-mère au récit
de mes dialogues avec le cadet de ses fils et des reproches de sa fille si
souvent lassée de ma volubilité, épouse et belle-famille si pudiques et
réservées de communication et de confidence à n’en pas connaître peut-être la
langue mais il faut très peu pour qu’ils en aient l’élan… ce voisin de chambre
de mon cher beau-père mourant sans en avertir… notre adorable petit chien,
rescapé en début d‘année de sa fugue du chenil hivernal, fusillé il y a juste
quinze jours par un quidam dont la réputation à en écouter la postière est tout
à fait amène ce que confirme sa maisonnette au jardin et à la façade nettes,
Dr. Jekyll et Mr. Hyde puisque, c’est avéré, il a déjà menacé de son arme non
pliée ma chère femme, qu’il tire le harde, espèce protégée, et nos chiens,
espèce familière sans défense ni défiance… ces visages de parents et d’enseignants
hier pour notre réunion de classe en cours moyen en vue de la semaine à la
neige, Pyrénées et ses ours en documentaire, car en chair et en vie… les morts
qui me peuplent de leur amour mutuel, des religieux et mes chers parents, de plus en plus mes
ascendants sur plusieurs générations… notre pays tricolore et fleurdelysé et l’évidente
relève des personnes et des recrutements dont atteste ce remarquable CFDT de
Florange venant à conduite la liste aux européennes pour le grand Est… les
joies de l’intelligence, parfois dangereuses et vénéneuses quand elles sont
substituées par l’orgueil insidieux, premier chemin de l’autisme spirituel et
affectif… et la prière de confiance dont je suis si peu capable, que je l’énonce
ou pas, toujours à reprendre et à supplier… autel du matin… cette gynécologue à
Nantes et nos dialogues pour une seconde procréation médicale assistée devenue
impossible, et l’avortement que je nous ai imposé l’été de 1976 par manque de
foi et par des raisons et des peurs me subjuguant loin de Dieu et de Son Esprit
de force et de lumière… je confesse à Dieu, tout-puissant…
Prier
ainsi et dans l’imprévu de ce chemin proposé par Dieu, qui semble bien
commencer très factuellement ces temps-ci, tant les carrefours apparemment décisifs
se présentent tous en même temps et forcent ma visite. Demande pour toi un signe venant du Seigneur tn Dieu, demande-le
au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. [1] Enigme ? en refusant de prier selon l’indication
d’Isaïe, Acaz déplait à Dieu, pourtant sa protestation n’est-elle pas légitime ?
Non, je n’en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l’épreuve. Dieu aiame que notre foi Le mette à l’épreuve.
Seigneur, si tu le veux, tu le peux… Crois-tu que je puisse faire cela ?
Oui, Seigneur. – Qu’il te soit fait selon ta foi. Yahvé veut associer le roi temporel de son peuple à la gestation du
salut, de l’éternité. Rien dans la Création ni la Rédemption qui ne soit
participation de l’homme souhaitée par Dieu. Mais faute de nous, quand même
tout arrive : eh bien ! le Seigneur lui-même vous donnera un
signe… Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera
Emmanuel, c’est-à- dire : Dieu-avec-nous. Emmanuel, mon adoraable neveu, dernier né de mon vénérable aîné, mort
accidentellement, « bêtement » à ses huit ans, ayant prophétisé son
sort terrestre quatre mois auparavant : je ne veux pas qu’on marche sur ma
tombe, je veux des cailloux blancs. Emmanuelle d’H. « la beauté du diable »,
subjuguante et plus qu’intelligente que peut-être je fis hésiter, ses dix-huit
ans prostitués outre-Atlantique à tarif trimestriel, sa lettre manuscrit à l’encre
verte, je ne suis pas celle que vous croyez, tandis que sa jumelle à peine
moins belle continuait, hôtel particulier familial entre « petit train de
ceinture » et avenue Mozart à Paris, la vie d’une étudiante sage et
débutante du début des années 70, d’une France dont les Français sont descendus
en marche, au premier ralentissement. Emmanuel prophétisé pour Acaz et pour
nous, il saura rejeter le mal et choisir le bien, ce discernement qu’Eve a cru acquérir par elle-même, par un geste
rituel, un fruit et la transgression d’une consigne ou banale ou mystérieuse,
elle crut à la banalité et – pire – à l’anthropomorphie de son Créateur, jaloux
par avance de sa créature. J’ai joué le rôle du diable dans une saynète médiévale
à mes treize ans : à ta figure, à ton beau corps, bien conviendrait
cette aventure, puis deux ans plus tard,
Méphisto. Qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu
saint ? L’homme au cœur pur, aux mains innocentes, qui ne livre pas son âme
aux idoles… Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? – Rien
n’est impossible à Dieu l’exemple d’Elisabeth
après Sara et après Anne de l’Ancienne Alliance – Voici la servante du
Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. La phrase sacramentelle que reprendra, en la transposant, le Christ à
chacun des miracles qu’accomplît sur Son ordre la foi humaine. L’ange
Gabriel fut envoyé par Dieu… l’ange entra chez elle et dit… l’ange lui dit
alors … l’ange lui répondit… alors l’ange la quitta. Seigneur,
bénissez-moi, bénissez tous ceux, toutes celles que vous me donnez d’accueillir
en moi et d’abord notre fille et Votre fille, sa mère, ma femme.
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