Prière de demandes
Jésus, que ma confiance en Toi
demeure.
Selon l’Esprit Saint, Ton Esprit,
Seigneur Jésus, que demeure et grandisse sans cesse la confiance que Tu me
donnes, que Tu étayes sur la foi nativement reçue par ton tout jeune frère,
toujours débutant dans la prière, toujours débutant dans l’envie de Te
connaître et l’on ne Te connaût, ce qu’ont expérimenté Tes premiers disciples,
durant Ton habitation parmi nous, qu’en Te suivant.
Je Te demande bien plus que Salomon car
je n’ai pas le fort motif d’un peuple à gouverner, bien plus que Tu ne promis à
Abraham qui ne Te demandait rien mais dont Tu devinas le souhait, bien plus que
dans mon enfance avide de recevoir de l’amour et d’en donner, bien plus que
dans mon adolescence cherchant comment Te correspondre, T’annoncer, me
consacrer à Toi quand Tu n’étais, en réponse, que silence et encouragement – je
m’en rends compte rétrospectivement – à la confiance en Toi. Je Te demande bien
plus que l’espérance qui est encore tellement nous-mêmes dans nos vœux et notre
cécité, qui énonce et n’écoute pas, ne T’écoute pas et n’écoute que nous-mêmes. Je Te demande beaucoup plus qu’eux parce que j’ai conscience
d’être beaucoup moins qu’eux, et pourtant dans Ton amour, mon Dieu trois fois
saint, je sais valoir et porter autant qu’eux. Mystère ainsi de ms limites et
de ma petitesse, tel que Tu m’as créé et voulu, tel qu’en naissance Tu
m’appelles à la grande vérité de T’aimer et d’aller à Toi, toute ma vie, ma vie
restante et de plus en
plus.
Je Te demande les fécondités que Tu sais donner
à l’homme. Un autre enfant ? si Tu le veux mais par des voies forcément
mystérieuses, dans le présent de nos vies, vie de l’épouse que Tu m’as donnée,
vie de l’époux et amant que je suis, vieilli, vie et élan de la fille dont Tu
as béni la conception même si elle fut artificielle, mais la rencontre ne
l’était pas, elle était celle des fruits féminin et masculin que Tu as voulue
et instituée depuis notre création à tous, si bellement, histoire du désir, de
la beauté, des atavismes, de l’instinct et des biologies et physiologies dont
Tu as le secret ressort.
Les fécondités de l’intelligence, de la
communication et de l’écriture. L’énergie et la longévité qui seules me
concentreront et me maintiendront à l’ouvrage. Est-ce égoïste, païen de Te le
demander ? Est-ce négliger mon devoir et le temps de l’époux et du
père ? à dispenser à celles que Tu m’as données en premier champ de ma
responsabilité.
Apprends-moi, Seigneur, à être homme,
c’est-à-dire autant créature que créateur. Créateur sans orgueil car toute
puissance, tout talent, toute idée, tout thèmes sont de Toi. Créature car il
est doux de se savoir tellement regardé et entouré de Toi que tout aujourd’hui
Tu m’as donné d’éprouver cette confiance que je Te demandais, et qui m’a libéré
de l’angoisse, qu’en d’autres temps – spirituels, rythme de la vie que Tu me
donnes en vue de l’éternelle – j’aurai si douloureusement ressentie selon ce
qu’il nous arrive ces jours-ci.
Sans titre qu’exister selon ce qu Tu as
voulu, Seigneur, je Te demande enfin le bonheur et le salut de toutes celles,
tous ceux que je porte en moi car Tu les y as placés. Le triomphe sans
ostentation ni abus des causes que je soutiens, à quelque rang que ce soit et
par mes humbles moyens d’isolé. Seigneur, ni roi ni déplacé, ni même explicitement
appelé à une vocation ou à un état de vie particuliers, je Te demande de me
bénir tout entier, et avec moi comme avec tant d’autres, de bénir toutes
celles, tous ceux qui Te prient, Te cherchent et demandent, ils ne savent plus
même quoi ? parce que sans doute en langue de vie éternelle – celle dont
nous sommes déjà imprégnés et que Tu nous as promise – c’est de Toi qu’il
s’agit.
Salomon, Abraham. Le fils de l’adultère
et qui en commit tant. Le mari peureux. Tes serviteurs par la lucidité de la demande
du premier, par la confiance au long de toutes pérégrinations du second.
Donne-moi de recevoir leur exemple, puis de m’endormir cette nuit humaine et
plus tard – Tu sais quand – cette nuit surnaturelle que sera ma mort vers Toi,
sans plus rien demander, à l’exemple de Ta mère, comblée de grâces rien que
pour Toi.
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