De près et
vécus, les soins et les dispositifs pour les malades définitifs ou pour la fin
de vie, les lacunes concrètes : toilette pas faite, les paramètres que
sont température et tension matin et soir, ne sont pas tenus, le verre d’eau à
portée de main gauche pour mon beau-père, toujours oublié, et ainsi de suite,
clé d’entrée chez mes beaux-parents pour les personnels : perdue… et ainsi
de suite Généralement, c’est une sorte d’encadrement, non disciplinaire ou
gestionnaire et comptable mais professionnel, attentif, vigilant accompagnant
autant les soignants que les soignés, qui manque… Notre pays dont l’économie
tourne en ce vase clos : soins à la personne et les multiples boîtes à
soupe des « résidences » aux organisations de soins et de matériel
médicaux à domicile = recyclage des retraites…et nos réengagements militaires
en Afrique, en quasi-solitude de fait, comme jamais depuis la conquête coloniale
qui était au moins à notre compte, deux morts dès le cinquième jour. La
décolonisation n’a pas été ratée, au moins là, mais c’est la construction qui
l’a été et nous n’avons pas su l’accompagner, l’évaluer. Nous avons été formels
en tant qu’administrations, ce qui n’avait été jamais la manière et la présence
de celles que nous avions auparavant sur place. Nous avons corrompu avec de
mauvais modèles institutionnels et une cupidité diabolique dès que la
vulnérabilité et la vénalité des régnants sont apparus. C’était à nous d’être
impitoyables et précis avec nos ressortissants. Deux remèdes n’ont pas été
utilisés à fond, mais il n’est pas trop tard pour les mettre en œuvre : un
corps diplomatique au sens large de l’ensemble de nos personnels d’Etat qui soit
d’une empathie et d’une pénétration amicale exceptionnelles dans les pays
d’accueil et d’affectation, une « déferlante » de jeunes coopérants,
garçons et filles, insoupçonnables d’intéressement financier personnel ou de
« nostalgie coloniale ». Ce qui suppose un tout autre recrutement et
une toute autre manière de « noter » nos personnels d’autorité à
l’étranger, et surtout dans cet étranger qui nous est si proche, qu’est
l’Afrique. Ce qui suppose aussi l’établissement d’un service national universel
garçons et filles, sans aucun sursis ni dispense, avec un temps militaire et un
temps de coopération au développement en Afrique. Si les Européens s’y joignent,
ce peut être véritablement un flot emportant tout, l’essentiel étant la
transmission d’une autre vision, totalement désintéressée de la part de ceux
qui la porteront, de ce que sont le bien commun, les institutions et les
mentalités qui y contribuent.
Mes
intentions de prière sont celles-là ce matin. Intensément. La contre-foirade de
nos institutions de fin de vie, très probablement le déglinguement à terme de
l’ensemble de notre système médicalo-hospitalier traité par Malthus. Et nos
amis si chaleureux et tellement en prises avec toutes les réalités très
pratiques de la vie, tout en gardant tellement du cœur… prier. Oui, venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du
fardeau, et moi je vous procurerai le repos… [1] Incommensurabilité de Celui qui s’adresse à
nous ainsi, car Jésus, Dieu fait homme, du seul fait que Dieu partage ainsi
notre propre condition humaine, jusques dans le plus intime, prouve ce qui
était dire, promesse jusqu’à Lui, ce qui est aléatoire et dépendant dans tout
ce qui est ou promis, en tous genres depuis Lui et qui ne serait pas Lui. Il
ne faiblit pas, il ne se lasse pas… ceux qui mettent leur espérance dans le
Seigneur, trouvent des forces nouvelles ; ils prennent leur essor comme
des aigles, ils courent sans se lasser, ils avancent sans se fatiguer… Prenez
sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos. Ce n’est pas
un repos quelconque pas, c’est un repos en Dieu, un repos encore plus d’âme que
de physique et de biologie, c’est un repos choisi, en connaissance de cause, un
repos entouré puisqu’il se fait par le Christ. C’est l’effet de notre mouvement
vers Dieu. Celui qui déploie toute l’armée des étoiles, et les appelle
chacune par son nom. Si grande est sa force, et telle est sa puissance qu’il
n’en manque pas une. … Il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie.
Nous sommes au défi de
« réussir » nos vies personnelles pour vraiment être efficients
auprès de celles et ceux que nous aimons, au défi d’améliorer ntre monde en
notre époque, et le moyen, l’orientation, le compagnon nous sont proposés à
longueur de notre histoire personnelle et de celle de l’humanité. Nous sommes
responsables du vivant. Lourd ? mon joug est facile à porter, et mon
fardeau, léger. Le poids du fardeau, c’est parce que nous le portons comme s’il
n’est que le nôtre et à jamais : la désespérance, le manque de foi nous
conduisent à être imptoyables envers nous-mêmes dans le secret de nos psychés
dérangés de culpabilité ou de distraction, ce qui est analogue vis-à-vis de
Dieu. Les bras qui tombent ou le poing tendu sont des mouvements identiques :
désespérance parce que nous ne comptons que sur nous-mêmes. Or, il y a la
surprise de l’autre, la surprise de Dieu : mon joug est facile à
porter… je suis doux et humble de cœur.
Dieu fait homme. Dieu, notre Créateur, ayant constaté notre ratage : le
mauvais emploi de notre liberté… , se met à notre place (Rédempteur) et nous
donne l’exemple de la liberté et du discernement enfin justes. La contrainte
qui pèse sur nous a été le péché. Le refus. La défiance surtout. Eve, c’est la
défiance envers le commandement divin. Adam ? c’est Eve, ils ne font
qu’un. A creuser, dans l’ « aventure » du péché. Rôle majeur
d’Eve et rôle majeur de Marie, rôles en retrait d’Adam et de Joseph, et
pourtant…
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