Nuit encore totale, vent qui chemine sans notes ni aspérité, pleuviotis.
Prier… ce matin, l’âme glacée pour tant de « raisons » et corps sans
l’entourement de la chaleur, de la douceur lisse et blanche, de la réunion de
tous les temps : passé, présent, futur quand il s’agit de chair à tout âge
et de ses mémoires et de ses anticipations. Les désirs
égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse… ô saint Jean que je vins révérer dans votre
grotte de Patmos, vous savez ce qu’est l’amour, et sa joie, distinguez dans
votre enseignement ce qui est d’enfant de Dieu selon notre belle nature créée
et ce qui est retenue des dons de Dieu, de ce Dieu fait homme que vous avez
connu. Quant à l‘argent, il y avait quand même une bourse entre vous tous,
autour du Seigneur, puisque Judas le détournait. [1] – J’ai une envie de
dételer, morbide… tandis que dans la
Sainte-Famille, tout semble enfin bien se passer après tant de péripéties de
cette mystérieuse conception à ces successions d’événements extraordinaires ou tragiques,
repos… lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du
Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant
grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était
sur lui. Prier pour cette tranquillité d’âme,
cette régularité apaisante de tout… La prophétesse Anne,
l’âge de PETAIN commençant Vichy… elle proclamait les louanges de Dieu et
parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Notre contre-destin au regard d’existences
vouées à la reproduction de génération en génération d’une effrayante
monotonie, vouées à la mort quotidienne et soi-disant finale dès que s’empoussièrent
les gemmes de la joie des attentes et des projets, de l’amour manifesté, c’est
bien la vie en Dieu et par Lui. L’enfant qui est centre, sa présentation au Temple,
sa tranquille « petite enfance ». N’ayez pas l’amour du monde, ni
de ce qui est dans le monde… or, le monde avec ses désirs est en train de disparaître.
Nos désirs, mes désirs, pas du tout la
prédation, ou plus du tout, mais simplement outre-passer enfin nos limites,
enfin l’accomplissement, la totalité pour lesquels nous sommes faits, nous le
savons, le sentons, le vivons à crier… mais celui qui fait la volonté de
Dieu demeure pour toujours, c’est bien pourquoi
la vieille Anne
proclamait les louanges de Dieu… s’approchant d’eux à ce moment… elle a reconnu la Sainte Famille. Fasse
le Seigneur que je m’approche aussi, avec celles et ceux que j’aime. Amen.
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