Présence
de notre fille : sa préparation d’Halloween, la reprise de son blog. et
notre bataille à trois pour retrouver l’accès à la page d’écriture, et
saoûlerie du passé, passé d’amour et de beauté physiques, incarnés par Gh. et
reflétés par notre couple, photos de nus au retardateur, noir et blanc :
vibrance de ce qui n’est plus que statuaire ou légitimité du jugement de cette
splendeur qui nous était conférée ? Je comprends qu’elle veuille ne plus
me faire aucun signe ni me revoir : dernier moment si grinçant et si peu
ressemblant au soleil de notre première exposition de couple, c’était à la mort
de ma mère dont elle a ri, pensant que celle-ci avait été notre empêchement,
l’empêchement c’était et en tout ce fut toujours moi, mon inconséquence et mon
immaturité. Seul rachat possible, seule fécondité à partir de ces
lointains : l’amour au présent, l’écoute en profondeur de celles
d‘aujourd’hui, ma femme et notre fille.Et puis celles et ceux dont j’ai la
charge et cette charge n’est ni un rachat ni une absolution, elle est la
nouvelle forme d’aimer et d’être aimé. Lettres de Béatrice, plus nombreuses que
dans mon souvenir, et d’une belle et très régulière écriture, mais un visage
vite alourdi bien avant ses vingt ans, quelques heures en quelques jours de
quelques mois. Elle m’a dépêché son fils selon internet sans me donner accès à
elle. Sagesse ? Sylvie prétextant des kilogs, se méprenant il y a quelques
années sur mon souhait de la
revoir. Et invoquant la prescription trentenaire… La femme a
la science du présent (sans être jamais sentencieuse, elle est acte plus encore
que générosité-plaisir d’être objet pour l’homme de regard, de pensée et de désir
pendant une époque de sa vie), elle sait se dater et nous donne tellement le
présent… mais elle porte l’enfant et l’enfant nous rappelle l’avenir. Le couple
ne trouve son équilibre qu’avec lui. Je vis depuis bientôt dix ans cet antidote
à tout, y compris au remords et au regret, et d’hier soir à ce matin, encore.. –
Le péché est plus un état qu’un acte, il n’est ni de chair, ni d’argent ni de
quoi que ce ssoit, il est de nous et probablement il est notre consentement à
cet état par inconsistance et par manque de réalisme : appeler et il
m’aurait été répondu, il me sera répondu. N’ai-je pas su vivre « sous le
regard de Dieu » , la vie et ses vitrines, les portes toutes ouvertes, et
aveuglé de bonheur immédiat et pratique, de désirs assouvis au jour le jour
m’ont fait pendant des années avancer inconscient ? Vanité et stérilité de
cett analyse-là. Ce qui vaut, c’est d’avancer. Dieu d’amour et de vérité, pour
la durée d’épreuve et de choix de Toi et de celles dont Tu m’as confié la
responsabilité, appelle-moi. Permets-moi de continuer de penser à celles dont
le souvenir, l’image et ce que j’ai manqué pour elles, ce qu’elles m’ont donné
d’elles, et transforme cette pensée en action de grâces et en prière pour leur
bonheur et l’autre communion qu’à partir de nos balbutiements, de nos sourires
et de nos trahisons, de nos incomplétudes, Tu sauras et Tu as voulu nous
donner. Grâce de la réconciliation avec tout et en tout, elle n’est qu’en Toi. Et
tout peut alors prendre un sens, je T’en prie et Tu m’en as donné la prescience
et la prière de demande.
Je ne réalise pas le bien que je
voudrais, mais je fais le mal que je ne voudrais pas. [1] Ces deux mystères… quel péché pouvait donc
bien commettre l’Apôtre des gentils, à s’épuiser dans son travail de
missionnaire tout en travaillant pour n’être à la charge de personne ? et
moi, pris par la nasse merveilleuse des penchants partagés avec d’autres, une
par une, penchants du corps, du cœur, de l’intelligence, n’étais-je que péché ?
Rigueur de l’apôtre qui me ferait entrer dans une sécession invivable
psychologiquement aujourd’hui si (quand, maintenant…) je relis ma vie selon son
analyse : au plus profond de moi-même, je prends plaisir à la loi de
Dieu. Mais dans tout mon corps, je découvre une autre loi, qui comnat contre la
loi que suit ma raison et m rend prisonnier de la loi du péché qui est dans mon
corps. Quel homme malheureux je suis ! Le
bonheur et la jouissance dont toutes les formes et moments, dont tous les
objets et élans ne sont qu’anticipation et élément pauvre et partiel de
l’éternité et de l’accomplissement… et pourtant que de lumière parfaite, que le
souvenir arrange souvent et défait parfois, dans ces moments qui furent… nous
appartenaient-ils ? leur appartenions-nous ? ils étaient toujours des
réponses, est-ce notre attente qui était imparfaite. Il est décisif que la Genèse et sa théologie du péché fassent commettre
celui-ci en couple, avec une dialectique et une psychologie aussi riche que
fine et à approfondir : les rôles, la peur, la prise de conscience
négative de la nudité, l’objet-même et sa parabole, la connaissance, la vie, le
discernement et pas du tout la gourmandise, la luxure, l’avarice, etc… Jamais je n’oublierai tes
préceptes : par eux tu me fais vivre. Je suis à toi : sauve-moi car
je cherche tes préceptes. Dieu qui sauve
et qui pardonne. Le jugement : à Lui seul, il appartient, la lecture de ma
vie, mes incapacités ou mes forces pour aimer, me donner et ne recevoir que ce
qu’il m’est donné, lui appartiennent. Toi, tu es bon, tu fais du bien :
apprends-moi tes commandements. Que j’aie pour consolation ton amour slon tes
promeses à ton serviteur ! Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai. Le drame de mon cher Michel T. de P., put-être
aussi celui qui est à reprendre son itinéraire des vœux à la forme immédiate de
la tendresse, l’ensevelissement de mon frère d’âme, alors, dans la solitude de
ses tentatives et de ses tâtons-exutoires. Que prière, ni jugement ni connaissance sur l’autre,
sur moi : l’aspect de la terre et du ciel, vous savz le juger, mais le
temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? Le temps qui est le lieu où notre vie peut être
d’amour ou de perdition, de distraction ou de dévotion. Seigneur, je prie pour
nous tous. – Sans doute, le monde « ne tourne pas rond », la société
écrase alors qu’elle a tout pour libérer le meilleur de chacun et donner chance
et assomption à chaque génération en chaque circonstance, mais à la racine, il
y a ce mystère de ce que Tu nous inspires en nos âmes et le mystère de ces
débats, de ces rencontres, de ces hasards, de ces pulsions dont hors Toi nous
savons si mal le bouquet et la belle gerbe à offrir…. Savoir lire autant notre
passé révolu et dont la valeur d’héritage, de contraainte ou de préparation
dépend de ce discernement et de cette mise en marche ou de cette persévérance
au présent. Alors l’aboutissement et le sens, la reprise, la rémission. Quel mystère
que nous ! quelle lumière simple que Dieu !
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