Eveillé
vers cinq heures, j’ai respiré le moment, l’écoute de ma chère femme respirant,
le volume de son corps à ma main droite. Levés ensemble à six heures moins le
quart, le trajet aux phares et à la pleine lune pas encore basse, les tournants
en forêt après la jolie chapelle de Notre Dame de toutes grâces ou espérances
après Berric, la petite gare dont il nous était dit qu’elle sera refaite
complètement. – La vie conjugale, le couple sont une école de prière, non parce
que nous prions ensemble, Dieu dont nous avons chacun l’expérience, peu importe
que nous sachions l’échanger ou en parler, il me suffit d’entendre les voix de
qui j’aime à la messe dominicale ou de voir s’arrondir les épaules et s’incliner
ma femme quand, devant nous tous, peuple assemblé, se fait la consécration…
mais parce que l’amour conjugal donne la parabole et la manière d’être, le mode
d’emploi de notre propre présence à Dieu. Nulle parole, ni récit, comme dit le
psaume, mais la sensation forte de recevoir la confiance de l’autre, la
sensation forte de notre bien-être ensemble, de notre communion sans objet,
sans fin et aux origines que nous ne connaîtrons jamais même si la chronologie,
les images – quelques unes de sourire, de corps et de mots – se savent… quoique
l’un et l’autre, lisant le même livre, nous n’épelons pas les mêmes phrases. N’être
qu présent et ensemble avec Dieu.
Prier
aussi… explicitement. La proposition d’Eglise chaque jour. Comme il est beau de voir courir sur les montagnes le
messager qui annonce la paix, le messager de la Bonne Nouvelle, qui
annonce le salut [1]. Isaïe déjà les évangiles et encore le Cantique
des cantiques. Du monde, beaucoup de
monde autour de Jésus, pas seulement les foules selon les circonstances, les
lieux, mais en permanence, combien de disciples et combien de « saintes
femmes » ? Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore
soixante-douze…Jésus désigne appelle, envoie.
« Feuille de route », ce n’est pas nous qui nous missionnons. Priez
donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Les conseils en gerbe, sont détaillés, tous
de l’ordre de la dépendance aux événements, aux accueils, le missionnaire, le
témoin, tout chrétien s’épurent : n’emportez ni argent, ni sac, ni
sandales et ne vous attardez pas en salutations sur la route… restez dans cette
maison, mangeant et buvant ce que l’on vous servira… mangez ce qu’on vous
offrira… Quoi faire et quoi dire qui
propage la foi ? guérissez ls malades, et dites aux habitants : « Le
règne de Dieu st tout proche de vous ». Règne et disciples sont à domicile. Il est proche de ceux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’invoquent en vérité. –
Importante authentification par Paul de la fidélité de Luc. Luc qui interroge la Vierge Marie, Luc qui
sait être présent et relater des événements, c’est d’abord un acte de présence,
physique dans le moment, mental pour la mémoire. Chacun être
Luc pour le témoignage et la propagation. Précis, discret, effacé
personnellement, fidèle à ce que nous avons reçu et savons, par grâce et dont
la mémoire nous est donnée, à chanter.
[1] - Isaïe LII 7 ;
2ème lettre de Paul à Timothée IV 9 à 17 ; psaume CXLV ;
évangile selon saint Luc X 1 à 9
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