Prier… tous les arrogants, tous ceux qui commettent
l’impiété, seront de la paille… ils sont comme la paille balayée par le vent…
Mais pour qui craignez mon Nom, le Soleil de justice se lèvera : il
apportera la guérison dans son rayonnement. Malachie III 13 à 20 ; psaume I ;
évangile selon saint Luc XI 5 à 13. Textes mettant mal à l’aise. Ai-je
vraiment assez demandé, assez prié : ce que je souhaitais, je ne l’ai pas « eu »
parce que je n’insistais pas ? Un vœu : toujours pas accompli, alors
que j’avais été exaucé. Et ce dont j’avais besoin, tellement que je ne l’articulais
plus, le guettais sans l’espérais, il m’a été donné et il m’est maintenu. Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous
trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande, reçoit ;
celui qui cherche, trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre. Ce manichéisme, ce clivage bons/méchants :
tout qu’il entreprend réussira, tel n’est pas le sort des méchants… au
jugement, les méchants ne se lèveront pas, ni les pécheurs, au rassemblement
des justes. Sans doute, une exhortation à
ne pas les envier : Servir Dieu n’a pas de sens… Nous en venons à
déclarer heureux les arrogants ; même ceux qui font le mal sont prospères ;
même s’ils mettent Dieu à l’épreuve, ils s’en tirent ! … L’enseignement est cependant autre, il porte
sur la relation de Dieu à nous, nous qui Le prions, attendons tout de Lui, nous
qui demandons, moi qui demande : je serai indulgent envers eux, comme
un homme est indulgent envers le fils qui le sert fidèlement… Si donc vous qui
êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le
Seigneur donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! Cette demande-là… vous verrez de nouveau
qu’il y a une différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert
Dieu et celui qui refuse de le servir. Cette
différence-là, peu importe, elle ne me scandalise pas si le « méchant »,
qui a sans doute son génie et son parcours propres, souvent explicables, est
gratifié selon toute apparence. Peut-être même est-il un juste, et je ne le
sais pas et il ne le sait pas. Ce discernement et cette relation de chacun à chacun,
je ne peux que prier non pour l’obtenir mais pour qu’à travers le monde, il
révèle nos nouvelles voies et que tous, « bon » et « méchants »
soyons dans la nasse au moment où elle se relèvera. La nasse du bonheur, la
nasse des retrouvailles de la Création, du Créature et de chacun de nous, ses
créatures, tout être vivant, animé qui se plaît dans la loi du Seigneur et
murmure sa loi jour et nuit. Perfection
de comportement des animaux : cette araignée, un moment dérangée et
déplacée, que ma femme remarque, peut-être dangereuse ? oui, mais elle
fait une si jolie toile ! Affectivité et affection de nos chiens. Le
problème actuel de l’Eglise, en nous autant qu’en ses pasteurs, est bien de n’être
pas à la hauteur, à la ressemblance de ce qu’elle est censée annoncer, prêcher.
Rien que commencer toute homélie par une profession d’indignité personnelle
grandirait le prêcheur. Dieu fait homme : je suis doux et humble de cœur, et de laver les pieds de ses disciples à
quelques heures de Sa propre mort…
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