mardi 31 janvier 2017
saint Jean (Giovanni) Bosco = Don Bosco . 1815 + 1888
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wikipédia à jour au 16 janvier 2017
Jean Bosco
Saint Jean Bosco
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Ordre religieux
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Saint patron
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apprentis, imprimeurs, prestidigitateurs
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Il a voué sa vie à l'éducation des jeunes enfants issus de milieux défavorisés et a fondé, en 1859, la Société de Saint François de Sales, plus connue sous le nom de congrégation des salésiens. L'Église catholique romaine l'a déclaré saint en 1934, sous le nom de saint Jean Bosco. Il est fêté le 31 janvier. C'est le saint patron des éditeurs, des apprentis et des prestidigitateurs.
Sommaire
- 1 Biographie
- 2 Les salésiens et les salésiennes
- 3 Son rayonnement
- 4 Hommages
- 5 Films sur Jean Bosco
- 6 Notes et références
- 7 Annexes
Biographie
La ferme familiale aux Becchi.
Enfance
Jean Bosco est né le 16 août 1815 aux Becchi, un hameau de petites fermes près de Castelnuovo d'Asti (maintenant Castelnuovo Don Bosco), au Piémont. Ses parents sont des paysans pauvres et sa mère devint veuve avec trois enfants en 1817.Son caractère et ses qualités lui donnent une grande influence sur les enfants de son âge, qu'il entraîne avec lui vers les divertissements et la prière. Doté d'une mémoire extraordinaire et d'une intelligence hors du commun, il s’ingénie à répéter à ses amis les sermons qu'il a entendus à l'église. Ce sont là les premiers signes de sa vocation apostolique. Sa carrière sacerdotale fut extraordinairement féconde.
Formation et ordination
Armoiries des salésiens de saint
Jean Bosco.
Comme sa famille était très pauvre, il fit ses études avec l'aide de
bienfaiteurs et avec l'argent qu'il avait gagné en travaillant, comme serveur
dans un café ou comme palefrenier. Pendant ses études, il en a profité pour apprendre
les différents métiers de ceux qui le logeaient, C'est ainsi qu'il fut tour à
tour apprenti cordonnier, apprenti forgeron, apprenti menuisier. Sans le
savoir, il se préparait à fonder différentes écoles de métiers à l'intention de
ses futurs élèves. Ordonné prêtre en juin 1841, il se consacra
aux jeunes pauvres et abandonnés des quartiers populaires de Turin, notamment aux
jeunes ouvriers. On l'appelle « Don
Bosco ».Ému par les misères matérielles et spirituelles de cette jeunesse abandonnée, il décida de les réunir tous les dimanches, pour les instruire et les éduquer, tout en leur procurant des divertissements. Plusieurs de ces jeunes étaient errants, sans ressource ni famille. Beaucoup d'entre eux avaient connu la prison, souvent accusés d'avoir volé pour pouvoir se nourrir. Saint Joseph Cafasso (1811-1860), son ancien professeur de théologie morale et conseiller, au début de sa carrière sacerdotale, aussi aumônier des prisons de Turin, l'avait sensibilisé à cette dure réalité. Les premiers contacts de Don Bosco en faveur des jeunes ne furent pas faciles. Plusieurs d'entre eux, farouches et agressifs, comprenaient mal l'intérêt qu'un prêtre pouvait leur porter, eux qui étaient abandonnés, désillusionnés et rejetés de partout. Leurs premières réactions furent souvent des injures. Certains citoyens bien pensants le soupçonnaient de rassembler des jeunes délinquants et désœuvrés pour fomenter des manifestations et des désordres, voire une révolution. Aussi fut-il expulsé de bien des endroits avec ses jeunes, jugés bruyants et dérangeants par les citoyens et la ville de Turin, avant de pouvoir s'établir définitivement dans le quartier de Valdocco, en banlieue de Turin. Deux chanoines jugèrent même que ses projets étaient la manifestation de la folie des grandeurs et tentèrent de le faire interner. La perception de la population et des autorités de la ville changea à la suite du dévouement que déployèrent certains de ces jeunes « voyous », dirigés par Don Bosco au cours de l'épidémie de choléra qui sévit à Turin dans les années 1854-1855. Miraculeusement, aucun de ces jeunes infirmiers ne fut contaminé. Il devint alors évident qu'il fallait prendre au sérieux les activités de Don Bosco et de ses jeunes garçons.
Établissement de l'oratoire Saint-François-de-Sales
Sans autre ressource que son ardent désir d'aider cette jeunesse, confrontée à un profond sentiment de désespérance, de lui redonner l'estime de soi, de prendre conscience de sa valeur et de son importance et de la possibilité de s'insérer dans la société et d'y jouer un rôle, il ouvrit, avec l'aide de sa mère, Marguerite Occhiena, qui l'avait accompagné à Turin, un refuge, offrant le toit et le couvert aux plus déshérités. Ce furent les débuts de l'oratoire Saint-François-de-Sales, dans le Valdocco, dont les activités s'élargiront sans cesse : cours du soir en 1844, foyer d'apprentis en 1847, école secondaire et camps de vacances (1848), cours professionnels. Il rédigea plusieurs manuels scolaires à l'intention de ses jeunes élèves. Il publia aussi une revue mensuelle, les Lectures catholiques, dont le tirage atteignit 18 000 copies, chiffre énorme pour l'époque (1853), Les retombées et l'influence des idées diffusées dans ces publications furent telles que certains adversaires attentèrent même à sa vie, Don Bosco fait état dans ses Mémoires de l'apparition d'un énorme chien gris, Modèle:Le Grigio, apparaissant mystérieusement, on ne sut jamais d'où, mais toujours au bon moment, doux et patient avec les enfants de son patronage, mais féroce envers les agresseurs.Don Bosco développa l'idée, assez nouvelle pour l'époque, que l'éducation intellectuelle et professionnelle permet d'empêcher la délinquance. Pour cela, il faut que le pédagogue soit ferme avec les jeunes, tout en étant bienveillant et faisant confiance en attendant de chacun, le meilleur (amorevolezza en italien). À ce titre, Don Bosco figure parmi les grands éducateurs et pédagogues du XIXe siècle1.
Les salésiens et les salésiennes
Photographie de Jean Bosco à Turin vers 1865.
Pour assurer le développement de son action, il s'entoura de prêtres
éducateurs avec lesquels il fonda, le 26 janvier
1854, la Société de
saint François de Sales (dont les membres sont
couramment appelés « salésiens »), ayant pour mission l'éducation des
enfants défavorisés. Elle sera approuvée en 1869 par Pie IX.En 1872, avec Marie-Dominique Mazzarello, Jean Bosco fonda l'Institut des filles de Marie-Auxiliatrice (ou salésiennes). En 1876, il a fait approuver une manière de tiers-ordre, la Pieuse Union des coopérateurs salésiens.
Il est fondateur de maisons d'accueil pour étudiants, de foyers pour jeunes ouvriers et de séminaires pour vocations tardives. Son activité au service de la jeunesse des milieux populaires, les résultats qu'il obtient auprès d'elle dans les divers domaines de la formation générale, professionnelle, religieuse et ses recherches pédagogiques, sont bientôt connus à travers l'Europe, où les fondations d'instituts se multiplient.
Son rayonnement
Statue de Don Bosco à Taiwan.
Don Bosco a œuvré dans le nord de l'Italie, région
profondément anticléricale à l'époque. Victor-Emmanuel II rêvait de créer
l'unité italienne qui mettra fin aux États pontificaux. Pourtant, Don Bosco réussit à
maintenir de bonnes relations à la fois auprès du pape Pie IX, des
dirigeants politiques, entre autres le marquis Michele Benso de Cavour, père de Cavour,
le roi Victor-Emmanuel, et le premier ministre du Royaume d'Italie, Urbano
Rattazzi, qui s'était pourtant attaqué aux privilèges des congrégations religieuses.Rattazzi fut l'un de ceux qui suggéra à Don Bosco de fonder l'ordre des Salésiens, pour continuer son œuvre, dont il reconnaissait l'utilité et la nécessité, et pour laquelle il avait beaucoup de considération. Il lui a d'ailleurs suggéré une formule juridique pour le statut des membres de sa congrégation pour que les gouvernements anticléricaux ne s'y opposent pas : « une association de citoyens libres poursuivant un objectif commun dans l'intérêt de la société ». Cette formule confère aux salésiens le statut de citoyens aux yeux de l'État et de religieux aux yeux de l'Église, le vœu de pauvreté des salésiens est différent de celui qui est prononcé dans d'autres ordres religieux. Les salésiens ne font pas vœu de pauvreté proprement dit, mais s'engagent à laisser l'usufruit des biens qu'ils pourraient posséder à la société salésienne. Ils conservent la liberté de tester.
Don Bosco a su s'entourer de personnes compétentes et dévouées, provenant de toutes les couches de la société. Il a aussi assuré la relève nécessaire à la pérennité de son œuvre en formant, en instruisant et entraînant à cette fin les jeunes les plus prometteurs qu'il avait accueillis. Une grande partie des premiers salésiens sont des jeunes que Don Bosco avait accueillis en sa maison. Le bienheureux Michel Rua, qui fut son premier successeur, Jean Cagliero qui partit en 1875 pour établir les premières missions salésiennes en Amérique du Sud, avant de devenir cardinal en 1915, et Joseph Buzzetti qui fréquenta l'oratoire dès l'âge de dix ans et s'y dévoua pendant toute sa vie dans les fonctions les plus diverses, illustrent bien ce fait. Don Bosco a été aussi l'un des premiers à concevoir des contrats de travail pour protéger les droits et la santé des jeunes dont il s'occupait et qui étaient souvent exploités par les industries et le monde de la construction. Il est ainsi devenu un des précurseurs du droit et des normes du travail. Au début de la révolution industrielle, Turin était une ville en plein développement, avec les problèmes sociaux que cela comportait.
La basilique Don Bosco à Asti, dans le nord de
l'Italie.
Toute la population de cette région lui a voué respect et vénération,
reconnaissante de l'œuvre accomplie. On lui a attribué des miracles, le don
de lire dans les consciences et de prédire l'avenir, ce qui expliquerait en
partie sa popularité immense et les triomphes qu'il remporta dans ses voyages
en France (1883) et en Espagne (1886).Mais on a, depuis lors, insisté sur ses qualités exceptionnelles d'éducateur. À l'exception d'un Traité sur la méthode préventive en éducation écrit en 18762 et publié le 12 mars 1877 lors de l'inauguration solennelle du nouveau siège de l’œuvre 3, il n'a pas laissé d'exposés didactiques, sa pédagogie se comprenant à partir de son action. Il faisait de l'éducation une affaire de confiance affectueuse et vigilante qui devait s'exprimer dans la joie et il admettait dans ses groupements une liberté si étonnante pour l'époque qu'on l'a souvent passée sous silence. Une de ses maximes était : « Prévenir et non réprimer ».
Don Bosco fut un précurseur et promoteur de nombreuses idées nouvelles, avec les risques que cela comporte. Il fut souvent confronté à des différends avec des personnes dont il attendait de l'assistance et de l'encouragement. L'une des plus grandes épreuves que Don Bosco a vécue en ce sens, fut le désaccord avec son archevêque, Mgr Lorenzo Gastaldi. Pourtant, Don Bosco et Monseigneur Gastaldi avaient d'abord été de grands amis. La mère de Mgr Gastaldi vint pendant plusieurs années aider Marguerite, mère de Don Bosco, à assurer l'entretien des vêtements des jeunes accueillis à l'oratoire et assumer l'entretien des vêtements et la propreté des jeunes protégés. Don Bosco avait appuyé, en 1871, la nomination de Mgr Gastaldi au siège archiépiscopal de Turin. Si Mgr Gastaldi avait été un personnage discutable, on pourrait peut-être hausser les épaules, mais il fut par ailleurs un grand archevêque.
Avant d'être élevé à l'épiscopat, il avait été en mission pendant quelques années en Angleterre, à l'époque du mouvement d'Oxford, qui marqua la renaissance du catholicisme en Angleterre. La source du désaccord entre Don Bosco et lui a résidé dans le recrutement et la formation du clergé. Quand Mgr Gastaldi arriva au siège archiépiscopal de Turin, il constata que le recrutement des prêtres du diocèse de Turin était insuffisant et il comptait sur Don Bosco pour activer ce recrutement. Mais Don Bosco projetait le développement de la nouvelle société salésienne, à laquelle plusieurs nouveaux séminaristes, qui avaient quitté le séminaire diocésain, choisirent d'adhérer plutôt que de joindre le clergé diocésain. D'autre part, Mgr Gastaldi et Don Bosco n'avaient pas la même conception de la formation des prêtres, et ces questions interpelaient sa conscience d'archevêque. S'il se destinait à l'éducation des jeunes, Don Bosco préconisait une formation précoce sur le terrain, tout en poursuivant les études théologiques et philosophiques conduisant au sacerdoce. L'archevêque considérait plutôt que la formation théologique et sacerdotale devait être plus complète et avoir lieu dans des séminaires ou des noviciats, milieux plus propices à l'étude et au recueillement. Selon lui, l'implication auprès des jeunes devait avoir lieu plus tard seulement.
De plus, la congrégation des salésiens avait été approuvée par le Saint-Siège avec, selon Mgr Gastaldi, plusieurs dérogations et privilèges exceptionnels dans les circonstances, Don Bosco échappait alors d'une certaine façon à la juridiction de son archevêque. Les relations se compliquèrent quand des écrits anonymes, erronément attribués à Don Bosco ou à son entourage, vilipendèrent l'archevêque Gastaldi. De là un conflit qui dura plusieurs années, et qui ne prit vraiment fin qu'avec la mort subite de l'archevêque, en 1883. Les relations de Don Bosco furent beaucoup plus faciles avec le successeur de Mgr Gastaldi, le cardinal Gaetano Alimonda, qui, dès son intronisation, reconnut le bien-fondé des méthodes et de la pensée de Don Bosco. Mentionnons qu'avant sa nomination comme archevêque de Turin, le cardinal Alimonda avait été recteur du séminaire de Gênes pendant plusieurs années. Il était donc compétent pour évaluer les modes de formation des salésiens qui se destinaient au sacerdoce. Quand Don Bosco mourut en 1888, ce fut le cardinal Alimonda qui célébra les funérailles et prononça l'oraison funèbre. Près de cent mille personnes assistèrent à ces funérailles, de près ou de loin.
Ce différend avec Monseigneur Gastaldi suscita des questionnements qui firent l'objet d'examens approfondis lors du procès en canonisation. À certains moments, les salésiens craignirent que ces controverses, soulevées par des témoins contemporains et par le promoteur de la foi (dit l'avocat du diable), lors du procès en canonisation ne le fissent échouer. En effet, au début du XXe siècle, certaines personnes influentes se souvenaient encore de ce litige et approuvaient plutôt l'attitude et les opinions de Mgr Gastaldi. Toutefois, le pape Pie XI qui avait connu Don Bosco et avait visité son œuvre à Turin-Valdocco alors qu'il était jeune prêtre, également professeur de théologie au grand séminaire de Milan et conservateur de la bibliothèque ambroisienne de Milan, favorisa la béatification et la canonisation, lesquelles eurent lieu respectivement en 1929 et le jour de Pâques, le 1er avril 1934, jour de clôture de l'Année sainte. La fête de Don Bosco est fixée au 31 janvier, date anniversaire de sa mort.
En 1958, Pie XII le proclame patron des apprentis.
Au 1er janvier 2004, on comptait 16 692 salésiens et 523 novices répartis dans 1 871 maisons, ainsi que 15 855 salésiennes et 414 novices dans 1 564 maisons.
Hommages
À Rome, la basilique San Giovanni Bosco fut construite dans les années 1950 en hommage et le quartier Don Bosco qui l'entoure est renommé en son honneur.Une école primaire porte son nom à l'Île Maurice : Saint Jean Bosco R. C. A. School, cette école se situe dans la ville de Curepipe à l'arrière de la basilique de Sainte-Hélène.
Des écoles secondaires portent son nom en Europe et en Afrique (notamment au Maroc dans la ville de Kenitra), mais la Belgique est la seule à organiser une compétition sportive : InterBosco. En Amérique du Sud, plusieurs fondations portent son nom et œuvrent dans le même but que Don Bosco.
Don Bosco est l'un des patrons de Brasilia, la capitale du Brésil, en raison d'une « prophétie » effectuée à la suite de l'un de ses rêves dans lequel il avait vu la création d'une cité prospère située au bord d'un lac entre les 15e et 20e parallèles de l'hémisphère sud.
Le groupe Scout de France, 14e Strasbourg, implanté à Neudorf (Strasbourg) porte le nom de groupe Jean Bosco.
À Paris, l'église Saint-Jean-Bosco renferme des reliques du saint4.
À Sherbrooke au Canada, dans la province de Québec, une rue est nommée en l'honneur de don Bosco. Il y a également, sur cette même rue, un collège d'enseignement secondaire privé nommé Le Salésien5.
À Saint-Charles-Borromée, au Canada, le centre récréatif et le parc qui l'entoure porte son nom. Le centre est d'ailleurs situé sur le chemin Jean-Bosco.
À Saint-Macaire-en-Mauges, le collège privé de la commune porte le nom de collège Jean Bosco.
À Marseille, la Fondation Don Bosco propose un lycée technologique et un lycée professionnel.
À Saint-Cyr-sur-Mer, il existe un collège primaire Don Bosco.
À Nice, la Fondation Don Bosco propose un collège privé, un CFA, un lycée général et technologique et un lycée professionnel. Une place porte aussi son nom.
À Landser (Haut-Rhin, Alsace), existe un établissement privé « Don Bosco Landser » (école, collège et lycée général) suivant la façon de penser de Don Bosco. Les mots d'ordre y sont : « Partage et confiance en la jeunesse ».
À Chambéry, en Savoie, la Fondation du Bocage, sous tutelle de la fondation salésienne gère un lycée professionnel, un centre de formation continue, un centre de vacances et une maison d'enfance. Une école privée porte son nom et une église lui est consacrée6.
À Antananarivo au Madagascar, radio Don Bosco émet sur 93,4 MF, où siège dans le quartier d'Ivato l'administration de la communauté Salésienne Malgache.
À Gières en Isère, une école primaire et un collège sont également nommés Don Bosco.
À Campo Grande au Brésil, une université salésienne est nommée Universidade Catolica Don Bosco.
À Gand en Belgique, on trouve le lycée technique Don Bosco.
A Kénitra au Maroc il existe une école primaire et un collège nommés Don Bosco.
A Meylan en Isère, une église porte son nom.
A Marlieux, l'école primaire et le collège privé de la commune porte le nom de Saint Jean Bosco.
A Mayenne7, l'ensemble scolaire privé porte le nom de Don Bosco.
A Mulhouse, une paroisse consacrée en 1955 porte son nom ; elle est administrée par des Pères salésiens depuis l'origine.
Le Campobosco est un camp catholique organisé avec des jeunes, par les salésiens de Don Bosco. Ces rencontres forment des jeunes, qui y apprennent la vie telle que les salésiens la voient. Cette rencontre est organisée dans différents pays (France, Espagne, etc).
À partir de juin 2010, les reliques de Don Bosco sont emmenées en pèlerinage dans cent trente pays du monde, en préparation du bicentenaire de sa naissance qui a eu lieu en 20158.
Films sur Jean Bosco
- Don Bosco, 1988, réalisé par Leandro Castellani, avec Ben Gazzara dans le rôle de Don Bosco9,10.
- Don Bosco (mini série, 2004) : réalisé par : Lodovico Gasparini et avec Flavio Insinna dans le rôle de Don Bosco 11,12.
- Saint Jean Bosco (dessin-animé, 2012) : réalisé par : Jean-Michel Irsch 13,14.
Notes et références
- ↑ Jean Bosco est évoqué par Philippe Meirieu dans Pédagogie, le devoir de résister, ESF, 2008.
- ↑ On trouve le texte sur « La Méthode préventive dans l'éducation de la jeunesse » dans F. Desramaut, Saint Jean Bosco, textes pédagogiques, Namur, Éd. du soleil levant, 1958, p. 143-153 ((it) en ligne [archive]).
- ↑ (it) Morand Wirth, Da Don Bosco ai nostri giorni p. 175, note 14.
- ↑ [Dictionnaire des Rues de Paris, Les Éditions de minuit, 1997]
- ↑ [Les reliques de Don Bosco en pèlerinage dans 130 pays, Ag. Zenit, 28/07/2010].
- ↑ Éditorial du Président du Bocage, 12/06/2013 [archive]
- ↑ « accueil | Ensemble scolaire Don Bosco » [archive], sur ensemble-scolaire-donbosco.fr (consulté le 14 novembre 2015)
- ↑ Les reliques de Don Bosco en pèlerinage dans 130 pays, Ag. Zenit, 28/07/2010 [archive]
- ↑ Allociné sur le film Don Bosco [archive]
- ↑ Notice de la cinémathèque française sur Ben Gazzara [archive]
- ↑ Fiche Wikipédia italienne de la série Don Bosco
- ↑ Fiche Wikipédia de Flavio Insinna, acteur qui joua le rôle de Don Bosco
- ↑ Saint Jean Bosco [archive]
- ↑ Fiche sur Regnum Productions [archive]
Annexes
Bibliographie
- Joris-Karl Huysmans, Don Bosco, École typographique de Don Bosco, 1902.
- Jean Bosco, souvenirs autobiographiques (1815-1855), Apostolat des éditions et Éditions paulines, 1978.
- Augustin Auffray, Le Bienheureux Don Bosco, Lyon, Emmanuel Vitte, 1929.
- Jean de La Varende, Don Bosco, Paris, Fayard, 1951.
- Henri Bosco, Saint Jean Bosco, Gallimard, 1959.
- Madeleine Bosco et Henri Bosco, La Vie extraordinaire de saint Jean Bosco, Éd. Casterman, 1961, illustré par René Follet.
- Teresio Bosco (it), Don Bosco, une biographie nouvelle, Paris, Éditions Don Bosco, 1987.
- Père Francis Desramaut s.d.b. , Don Bosco en son temps (1815-1888), Turin, Éd. Società Éditrice Internazionale, 1996.
- Jijé, La Vie prodigieuse et héroïque de Don Bosco, bande dessinée.
- Water Nigg, Don Bosco, un saint de tous les temps, éditions paulines et apostolat des Éditions 1981, (édition française, traduite de l'allemand ; édition originale "Don Bosco Verlag") Walter Nigg était un pasteur luthérien).
- Abbé Gaston Courtois, illustrations de Robert Rigot, Saint Jean Bosco, Éd. Fleurus, collection « Belles histoires et belles vies », no 10.
Articles connexes
- Salésien
- Castelnuovo Don Bosco (près de Turin), basilique San Giovanni Bosco (Rome)
- Dominique Savio
- Michele Rua
- Giovanni Cagliero
- Auguste Czartoryski
- Marie-Dominique Mazzarello
- Marguerite Occhiena
- Joseph Kowalski
- Liste d'ordres religieux catholiques
- Église Notre-Dame-Auxiliatrice de Nice
Dernière
modification de cette page le 16 janvier 2017, à 15:20.
saint François-Xavier-Marie Bianchi . 1743 + 1815
prêtre barnabite
« Apôtre de Naples »
Né
le 2 décembre 1743 à Arpino dans le Latium, François-Xavier-Marie Bianchi
fait preuve d'une intelligence précoce et manifeste une grande pureté. Entré
chez les Barnabites (Ordre de Clercs réguliers de Saint-Paul), qui avaient
été ses maîtres, il est nommé professeur à Naples, mais il préfère cependant
le ministère de la confession et de la direction spirituelle.
Aimant
le silence et la vie en cellule, il accepte par obéissance des charges
pastorales dont il s'acquitte en apôtre du Christ ; il y récolte de nombreux
fruits dus à l'exemple de sa sainte vie et au soutien du Seigneur qui le
comble de charismes et de grâces extraordinaires.
Les
jambes couvertes de plaies, il passait de longues heures au confessionnal et
après des années de patiente souffrance, il meurt le 31 janvier 1815.
Francesco Saverio Maria Bianchi fut
béatifié le 22 janvier 1893, par Léon XIII (Vincenzo Gioacchino Pecci, 1878-1903), et canonisé le 21 octobre 1951, par le Vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli,
1939-1958).
|
www.nouvl.evangelisation.free.fr
François-Xavier-Marie
Bianchi naquit à Arpino en Campanie le 2 décembre 1743. « Élevé dans
l'aisance — explique le Pape Pie XII —, avec une solide
instruction et une culture de choix, a tout ce qui peut rendre un jeune homme aimable
et agéable, et son innocence lui aurait gagné l'affection universelle si, en
revanche, elle ne lui avait attiré le sarcasme et l'hostilité de personnes,
dont la mauvaise conduite et les propos malhonnêtes offensaient sa conscience
délicate. Ce fut pour ainsi dire un miracle qu'il ait passé indemne à travers
cette fournaise. Déjà son cœur est à Dieu, résolu à se donner à Lui »
Mais
cela ne va pas sans quelques difficultés, comme le souligne Pie XII dans
l’homélie de la canonisation : « il ne se libère, que
progressivement, lentement, de l'attachement trop naturel à sa famille, aux
études profanes, aux diverses petites satisfactions innocentes, en contraste
avec la mortification religieuse totale, vers laquelle il tendra graduellement,
mais sans pause, jusqu'à ce que la main divine le dépouille complètement de
tout ce qui pouvait encore rester en lui de sensible dans les plus saintes
affections. Il avance courageusement et Dieu l'aide, en le purifiant dans le
creuset de la souffrance : souffrance du corps, de l'esprit et du cœur, mais
souffrance acceptée, aimée, embrassée ».
« Malgré
l'opposition de ses parents, et en dépit de grandes difficultés matérielles, il
réussit, éclairé par une céleste lumière et nanti du secours de Dieu, à vaincre
et à surmonter tous les obstacles. Il entra finalement dans l'Institut des
Clercs Réguliers de Saint-Paul et il mena dès lors une vie plus angélique
qu'humaine ».
C’est
là que va se développer sa spiritualité, son désir indomptable de marcher
résolument vers Dieu. En effet, comme le souligne Pie XII, « sa
soumission aux règles de cet Institut religieux était toujours prompte, active
et joyeuse : il refrénait durement et foulait aux pieds les convoitises et les
plaisirs du corps afin de donner plus de facilité à son âme de s'élever aux
choses d'en-haut ; il se livrait volontairement et de grand coeur aux
macérations corporelles et, ce qui est le plus important, il était si
étroitement et si continuellement uni à Dieu qu'il n'avait pas de plus ardent
désir ni de plus grande joie que de passer à genoux devant le tabernacle de
longues mais très douces heures dans l'adoration ».
François-Xavier
est un contemplatif, une âme avide de Dieu : « il l'aime d'un
amour surnaturel — c’est toujours S. S. Pie XII qui
affirme —, mais la chère habitude du silence et de la solitude est
devenue en lui comme une seconde nature. Il ne faut pas qu'elle devienne à son
tour comme une nouvelle inclination, sainte en elle-même, mais plus ou moins
docile aux attraits des goûts sensibles. Et c'est ainsi que la divine
Providence, par l'intermédiaire de ses Supérieurs religieux, l'applique aux
charges les plus variées et les plus difficiles ».
« Professeur,
conférencier, Supérieur de ses frères en religion, partout il est l'homme de
Dieu, l'apôtre du Christ ». (…) Il se distingua à Naples au service des œuvres de
charité où il déploya un zèle surnaturel très remarquable.
Et,
bien entendu, « la renommée de sa sainteté s'étendit tellement que tant
les plus humbles que les personnages les plus élevés en dignité venaient
nombreux vers lui pour lui ouvrir leur conscience et recevoir de lui des
directions, des exemples et des encouragements pour bien vivre. Il n'est donc
pas étonnant qu'on lui ait donné ce titre honorifique « d'homme de
conseil » ni qu'il ait pu, avec la grâce de Dieu, opérer tant de
conversions, pousser et diriger dans les voies de la perfection chrétienne avec
tant de sagesse ceux qui étaient déjà entrés dans le chemin de la vertu ».
Il
avait ce charisme très particulier : « Il faisait sentir Dieu,
même quand il n'en parlait pas, tellement il possédait l'art de faire tourner
au profit spirituel jusqu'aux discussions sur des matières profanes. Son
apostolat commence discrètement à s'exercer dans un domaine restreint, mais
tout en force et en profondeur ; c'est l'apostolat de la direction spirituelle
des âmes de choix, dans le confessionnal et au moyen de la correspondance
épistolaire ; cependant, bientôt le nombre de ceux qui accourent à lui augmente
de telle sorte que certains doivent se contenter d'entrevoir, au moins
rapidement, son visage de saint.
Le
Seigneur appuie son action par des grâces extraordinaires, par les charismes
des prodiges et des prophéties. En réalité, son union avec Dieu, ses
souffrances héroïquement aimées ont fait de lui l'apôtre de Naples, que
certains n'ont pas hésité à comparer à saint Alphonse de Liguori ».
Il
mourut le 31 janvier 1815 à la suite d'une pénible maladie qu'il supporta avec
un courage exemplaire durant de nombreuses années.
Le
Bienheureux avait été béatifié par Léon XIII le 22 janvier 1893.
Sa
Sainteté Pie XII le canonisa le 20 octobre 1951.
Alphonse Rocha
en particulier du péché qui nous entrave si bien - textes du jour
Mardi 31 Janvier 2017
05
heures 18 + Eveillé depuis juste avant quatre heures. Il me
faut avoir envoyé
mon texte d’ici neuf heures, pour tannant mon correspondant,
j’obtienne de lui
la mise en marche de l’édition avant qu’il ne s’absente pour
dix jours. Je ne
ferai pas – pour cet envoi – tous les [1]portraits
que je prévoyais, je m’arrête
à MJ et me place sous son patronage. Aboutir : livre,
signatures,
campagne, suites… toutes. Je reprends brièvement 1 et 2,
« finis »
ANDRIEU et « fais » MJ. Puis… barka…
06
heures 19 + Cela marche bien, réintroduit le chapitre 2,
terminé René ANDRIEU [2],
je viens à MJ, je
travaille tranquillement sous inspiration.
07
heures 35 + Repris le tout début du livre, et maintenant je
conclus avec MJ [3].
Dans une heure ou à
peine plus, ce doit être « parti ».
09
heures 35 + Parti. Alea jacta est. Tout le reste va
s’ensuivre, dans un sens ou
dans un autre. Suractivité mais entourement et portage, ou
préparation sereine
mais continue : livres pouvant accrocher un prix et livres
de devoir et
tribut, pendant les cinq ans à venir.
… à l’hôpital
Chubert, couloir de la
radiologie, prise de courant et chauffage… 13 heures 35 + La messe
en retard au
collège de notre fille, nous arrivons pour le Canon, un
prêtre âgé
concélèbre : venu exposer l’Islam aux terminales. Marguerite
à la droite
du directeur, calme. J’aime entendre ma chère femme réciter
prières ou répons.
Re réaliser que transmettre autant que possible la foi peut
sauver la
nôtre : si celle qui m’a été donnée de naissance, fléchissait, notre
fille et ma femme me
ranimeraient.
Edith
se passionne pour les FF, surtout Pénélope, en larmes,
détruite, les images de
dimanche. Après la Revue des deux
mondes en fin de semaine
dernière, c’est
aujourd’hui le bureau du député de Paris Vième qui est
perquisitionnée. Se
juge-t-il perdu ? il fait savoir qu’il ne se rend pas à
l’invitation
générale des candidats par la Fondation Abbé Pierre :
commentairedu
rapport annuel sur le mal-logement : 148.000 SDF dont 35.000
mineurs,
témoignage bouleversant d’une jeune Rom, hors la rue
maintenant et en
apprentissage de la coiffure et des soins d’esthétique, elle
revient sur les
lieux de son calvaire pendant toute son enfance, la station
RATP, je ne retiens
pas le nom. – Michel SAPIN encore plus intéressant que
d’habitude : il
commente les chiffres de 2016, à peine 1,1% de croissance.
Il fait
réfléchir : une forte croissance s’il en revenait une ne
serait pas
forcément créatrice d’emplois (il ne vise pas
particulièrement l’économie numérique)
et un équilibre peut être trouvé, entre 1,5% et 2% : emploi
et équilibre
budgétaire. – Amérique du nord… ces six meurtres, un type
d’extrême-droite
passionément anti-Islam, cela se passe à Québec ? veillée
aux bougies hier
soir, témoignages, évidente émotion, union nationale
certaine, TRUDEAU junior,
très junior, semble remarquable, il assure en direct parmi
les bougies que les
musulmans sont canadiens
à part entière,
d’ailleurs ceux d’entre eux qui sont interrogés ont l’accent
caractéristique…
TRUMP, tollé international après son « décret » interdisant
le
territoire américain aux ressortissants de six Etats
arabes : limogeage de
la ministre de la Justice doutant de la légalité de cette
décision. Nomination
du neuvième membre de la Cour suprême, une extrêmiste
patentée. Je ne crois pas
à la durée, encore moins à la pérennité de ces
« déctricotages ». La
première étape va vite venir : Theresa MAY ne peut entamer
les procédures
du Brexit
qu’approuvée par les
Communes. Sans rien connaître de la composition actuelle de
celles-ci, je doute
qu’il y ait une majorité anti-Europe. Aussi sa visite à
TRUMP et leur concertation,
ne lui porteront pas chance.
Prier…
davantage que la conscience de la grâce ces derniers jours
pour ce travail
d’écriture, c’est celle, vive, que j’ai confiance. Sans
raison, sans analyse,
confiance d’être aidé et voulu. Fichier de mon livre,
adressé à neuf heures et
demi, restent une centaine de notes de bas de page. En
m’aidant de wikipédia, même
quand un point ou une biographie me sont familiers, je vais
plus vite que je ne
l’aurais fait avant ces « moteurs de recherche » et surtout
ce qu’il
y a dedans. Mais que de lacunes pour mes grands amis : MoD
ou MJ, chacun
trois-quatre pages seulement, mon cher JMJ, son père
président du Sénat,
trois-quatre pages… mais j’apprends : mes amis ne se
racontent pas, ne se
vantent pas. Louis VALLON, mon premier initiateur à une
lecture possible du
« complot » contre DG avait en 1958 commis un livre avec PMF
et
entretprise de couvrir DG sur sa gauche, avant les
classiques que je lus à
l’époque, notamment le
grand dessein
national en même temps que de SAUVY : la montée des jeunes. Ainsi René
ANDRIEU aurait été
pressenti pour être le candidat du Parti en 1969, ce fut
DUCLOS, certainement
plus identifiable pour l’électorat communiste traditionnel
mais vieillissant.
Mon ami eût été étincelant, état de la France et bilan de
DG… Mon cher MJ aurait
songé en 1989 à la mairie d’Orléans, et ainsi de suite…
Jésus,
la foule, une vie épuisante … Jésus
regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla
autour de lui.
Il était au bord de la mer… Jésus
partit
avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse
qu’elle l’écrasait.
Fatigué… disponible… Les évangiles le
notent plutôt après les marches, ainsi le moment au puits de
Jacob (la
Samaritaine, l’eau, ses sept maris). Journée qui nous est
aujourd’hui
racontée : une enfant de douze ans (l’âge de Jésus
choisissant de rester
au Temple, et n’en prévenant pas Ses parents), elle est
mourante, elle meurt, c’est
fini. Une malade depuis dix-huit ans, s’étant ruinée pour
des charlatans. Le
« scenario » de la foi, dont hier Paul nous montrait la
prodigieuse
puissance. Témoins, les trois disciples conviés au Mont
Thabor, au Jardin des
Oliviers, du premier recrutement au bord du lac, des
pêcheurs, dont deux seront
les premiers – des hommes – au tombeau. Notre démarche, si
nous en avions une
en profondeur, en lucidité totale… Ma flle, encore si
jeune, est à toute
extrêmité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit
sauvée et qu’elle
vive… Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je
serai sauvée. Répartie
du Christ : Ma fille, ta
foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal… Ne crains pas, crois
seulement… La
délicatesse de Jésus, l’hémorroïsse a été
guérie à l’instant du toucher, Il confirme la guérison et
lui donne sens. La
foule autour de la maison du deuil : pourquoi cette
agitation et ces
pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. Le mépris,
jusques sur la croix,
Jésus sera moqué.[4]
Ces incidences de Paul sur le péché, le combat : est-ce que
je combats
pour m’alléger, me purifier, pour écouter, pour suivre pas à
pas ma conscience
qui m’est donné, voir les signes d’autrui que j’encombre et
agace. Ce qui
nous alourdit – en particulier le péché qui nous entrave si
bien… vous n’avez
pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le
péché.
[1]
-
Moktar Ould Daddah, Maurice
Couve de Murville, Jacques
Fauvet, Michel Jobert, Pierre Bérégovoy, Pierre Messmer,
Jean-Marcel
Jeanneneney, Jean Charbonnel, Pierre Arpaillange
[2] - L’avais-je
déjà entendu et vu à la télévision,
alors l’O.R.T.F. unique et d’Etat ? L’Humanité
publia dès le lendemain de sa parution un extrait de mon
papier, le premier à
paraître dans Le Monde. J’y réduisais le principal
argument de dissuasion à
refuser ce referendum, convoqué pour la saint-Georges : ce
serait voter
avec les communistes. Je rappelais que contre Vichy puis
contre l’armée
européenne proposée entre 1952 et 1954, les gaullistes
avaient fait cause
unique avec les communistes. J’appelai le journal, mais
d’une cabine
téléphonique pour ne pas faire identifier ma mère et ne me
présentais que comme
l’auteur de l’article : du oui au
non .
René Andrieu
m’invita
à déjeuner avec lui.
L’homme m’impressionna autant par
son physique, par
son regard que par la sincérité et la logique de son
idéologie. Ce ne fut pas
un exposé, ce n’était pas même une faille d’esprit ou une
solidarité de combat
avec beaucoup : le Parti communiste depuis vingt-cinq ans
dépassait de
beaucoup dans les urnes les coalitions de gauche, entre le
quart et le
cinquième de l’électorat français. Notre relation allait
être régulière mais
nos rencontres étaient très espacées. La politique et les
évolutions françaises
n’y étaient pas évaluées de la manière dont à lire Le Monde ou à étudier à Sciences-Po. ou à
l’E.N.A. j’avais
l’habitude. Pas non plus de la façon binaire que la
Cinquième République
utilisait jusques-là pour mobiliser sérieusement. Ni
science ni simplisme ni
citations. Pas non plus de révérence pour la hiérarchie
communiste dont il
faisait partie
Ce n’est pas un homme qui flotte,
il ne flatte pas non
plus. Il est d’une telle sincérité, le patriotisme,
personne ne peut lui en
remontrer, c’est pour cela et c’est en cela qu’il soutient
l’Union soviétique,
qu’il aime son parti, le communisme. Bien plus qu’une
idéologie, bien plus
qu’un système dont l’application sera certainement
bénéfique, les comparaisons
le montrent, il s’agit pour lui du cœur et de la chair de
l’homme, un espoir
fou, saura-t-il écrire. Après
débat, c’est la nature de ce parti, il lui est préféré
Jacques Duclos,
emblématique, significatif, quasi-éternel pour hisser les
couleurs comme jamais
quand s’ouvre une succession prévisible à de Gaulle. Ce
dernier a été, au fond
préféré, même s’il n’était pas allé en Union soviétique et
jusqu’à Baïkonour,
au cœur (Kzyl Orda) du pays kazsakh que je parcourrai un
jour, presque trente
ans plus tard : comme au Brésil, des centaines de
kilomètres de route
droite, mais la traversée, quasiment un océan, des moutons
par milliers,
quelques cavaliers émergeant, et le long du goudron les
chameaux velus, ou bien
des manades tranquilles tandis qu’au loin puis proche un
convoi minéralier fait
défiler bruyamment ses wagons, le ciel, la terre, l’homme,
la steppe et ses
plantes sans racine que le vent appelle à transhumer à la
manière des
Regueibats suivant les nuages, la pluie et arrivant aux
paturages plantureux
mais précaires. C’est de là qu’a été propulsé Youri
Gagarine. Sur le site, dans
la maison de celui-ci, une photo de l’homme du 18-Juin,
chapeau de paille… pour
admirer le lancement d’un Soyouz. A côté de lui, Maurice
Couve de Murville,
sosie d’un des meilleurs acteurs d’Hitchcok, un implacable
dilettante. Préféré
de Gaulle même s’il n’avait pas sorti la France de
l’Organisation intégrée de
l’Atlantique nord : le ministre des Armées ,
que les
Etats-Unis avaient tenté de corrompre quand il vint les
voir et exposer,
défendre en stratégie notre toute jeune « force de
frappe », Pierre
Messmer était d’avis de nous donner des délais et donc aux
autres. Le Général
avait refusé, tout de suite et dans le détail, ce qui fut
aussi sa manière pour
le referendum du printemps de 1969. On était donc en 1966,
le printemps déjà,
une réélection difficile, la première du genre universel
direct. Catholiques et
agriculteurs ne s’étaient pas reconnus dans celui qui les
légitimait tellement,
des contrats d’aide financière pour les établissements
d’enseignement chrétien,
un système de retraite auquel en même temps que les
artisans et isolés, les
prêtres et religieux pouvaient cotiser, et le marché
commun agricole pour le
financement duquel la France bloquait toute avancée en
désarmement douanier
entre Etats-membres et en votation à la simple majorité
qualifiée au sein des
instances bruxelloises. L’électorat ouvrier n’avait pas
fait bloc contre de
Gaulle et en Mai 1968, il fut dit – Jacques Duclos à
Jacques Vendroux,
beau-frère du Général – tenez bon ! Pas de gauchisme
certes, mais dans
l’ordre international, l’Union soviétique, les peuples, le
Parti communiste
français pouvaient-ils demander mieux ? et à la guerre
américaine du
Vietnam, décisive autant pour l’Union soviétique, qui
s’opposait le plus
spectaculairement, sur place ou presque ?
Quasiment sur son lit de mort,
puisque notre dernière
conversation, cette fois chez lui, eut lieu très peu avant
l’incinération au
Père-Lachaise, j’y assistais en compagnie de ma chère
femme derrière le rang de
Robert Hue – René Andrieu confessa que les communistes
auraient dû soutenir de
Gaulle, tout le temps. Nous évoquâmes d’écrire ensemble
cela. Auparavant, alors
que je partais pour Lisbonne, en début de carrière, et
écrivais que dans
un pays où les comlmunistes seraient au
pouvoir, leurs permanences ne seraient pas mises à sac
,
mon ami
aux yeux clairs et au front stendhalien, la même logique
en amour qu’en
politique, mais les causes forcément successives,
m’entretint de son inquiétude
désormais. On était encore en 1975 et l’Afghanistan
n’était pas un sujet. Il
craignait que s’établisse à Moscou… la dictature. Ce
serait celle de l’armée et
ce serait la fin d’une si grande espérance. La sienne et
celle de tant par le
monde. Je la partageais quoique nos voies étaient
différentes, mais je pus,
douze ans plus, tard écrire à Mikhaïl Gorbatchev, cette
espérance, cette même
espérance que son intelligence et une autorité que je ne
savais pas contestée
rétablissaient, en rénovant l’Union soviétique. Le numéro
un, septième
secrétaire général du P.C.U.S., me fit connaître qu’il
m’avait lu .
[3] - La voix est belle mais c’est
le souvenir qui me
l’assure. Ma chère femme me le dit aussi : elle, à ses six
ans, sa mère
avaient ensemble été séduites vraiment par l’ancien
collaborateur et ministre
des Affaires Etrangères de Georges Pompidou, banal et
presque mou, à côté de
cet homme, pas grand de taille ,
d’une
présence muette, intense. Le visage n’est pas mobile, il
regarde, me regarde,
le front dénudé, la bouche qui peut être sensuelle, je ne
les vois pas. Il me
reçoit, le bureau censément de Vergennes, une année vient
de finir, dès sa
nomination lui faisant quitter l’Elysée où il était le
secrétaire général après
avoir dirigé le cabinet du Premier ministre à Matignon et
presque tout tenu,
avec Maurice Grimaud, le préfet de police, pendant les
« événements de
Mai », il avait su que ce ne serait pas long. Il avait
lutté contre la
montre, pas pour la montre. Le Premier ministre d’alors,
Pierre Messmer dont il
avait soufflé le nom au successeur de de Gaulle pour
remplacer Jacques
Chaban-Delmas, agaçant à force de plaire à l’opinion
publique et à l’Assemblée
nationale, venait de saluer le très difficile redressement
isarëlien après
l’attaque-surprise d’Anouar-Al sadate, vengeant Nasser.
Georges Pompidou, tenant
au dialogue euro-arabe qu’il avait inauguré en même temps
qu’il acceptait
l’entrée de la Grande-Bretagne dans la Communauté des Six
désormais
vouée à l’extension continue, avait demandé au ministre,
jusques là inconnu, de
remettre les choses d’aplomb, au moins pour les opinions
là-bas et pour un peu
de réflexion chez nous. Coincé par les journalistes venus
en grand nombre, sans
que se distingue un décor gouvernemental, Michel Jobert
demanda – au monde
entier – le soir-même : est-ce être
agressif, que de vouloir rentrer chez soi ? Volant
vers Stockholm où
allait s’ouvrir la première conférence des temps nouveaux
– ceux de la détente
souhaitée, préparée, pressentie par de Gaulle et Couve de
Murville – la
Conférence pour la sécurité et la coopération en Europe,
la C.S.C.E. ,
le
ministre prend connaissance de ce que lui ont préparé ces
services et qu’il
doit lire. Il froisse, qu’y comprendrait sa concierge ?
rien, or il s’agit
d’elle, de tous les Européens, au silence à l’est, au
verbiage à l’ouest et tous
sous surveillance de soi-disant plus grands, sinon
légitimes : l’Union
Soviétique, les Etats-Unis d’Amérique. Michel Jobert
parlera, sans notes. Il me
fait maintenant lire ce qu’il a lui-même écrit : Georges
Pompidou est mort
depuis six jours et demain, il y a l’Assemblée générale
des Nations Unies, il
veut évoquer cet homme qui savait où il
allait. Lui-même en atteste. Quand il fut nommé,
pour l’ensemble des
commentateurs, ce ne pouvait être que « la voix de son
maître ».
Pourquoi ai-je cru aussitôt le contraire ? pourquoi ai-je
prévu
qu’introduit comme cela au pouvoir, le collaborateur
fidèle et intime n’allait
servir qu’en étant différent d’un explicite jusques là pas
très convaincant ni
contagieux. Et le choix de la différence amènerait, quatre
ans après le départ
de celui-là, à de Gaulle. Je l’écrivis donc au nouveau
ministre, Michel Jobert
me répondit de sa main et me confia, pour information, à
Raoul Delaye, son
camarade de promotion et son ami d’intelligence. Pendant
un an, j’étais
régulièrement ou à ma demande instruit de que le ministre
pensait, ou refusait
ou allait essayer. De la tribune que m’accordait autant
que jamais Le Monde,
je soutins à fond le nouvel
homme de la parole française.
Maurice Couve de Murville, parce
qu’il n’aimait pas
Georges Pompidou, n’avait guère d’inclination pour Michel
Jobert, mais celui-ci
en avait pour le grand exemple. Je ne pus les faire se
rencontrer. Jacques
Fauvet déjeuna avec Michel Jobert, à mon instigation et
cela ne réussit pas.
Les registres entre chacun de mes conducteurs d’évaluation
et d’écriture,
n’étaient compatibles, ne se recouvraient que dans ma
pensée. Ecrivant
certainement et dans pas longtemps, sur chacun d’eux,
j’essaierai de montrer
cette combinaison certaine de la foi, la même, et des
talents, très différents
pour notre cause de France et d’Europe.
Je m’entretenais ainsi avec
Michel Jobert, pour la
première fois .
Nous connûmes notre chagrin.
On crut, à sa sortie en avance d’un
conseil des ministres, présidé comme en 1969 par Alain
Poher, président du
Sénat, et donc président de la République par intérim,
qu’il allait se
présenter à l’élection : il était devenu notoire,
populaire, le resta. Au
lendemain de son élection présidentielle, François
Mitterrand le reçut, premier
de tous ses soutiens et de ses entourages. Rue de Bièvre,
il arrivait à pied
seul, les photographes en chalut autour de lui. Il a écrit
aussi bien ces
débuts et une inconséquence fréquente, la désinvolture
parfois du nouveau roi.
Il rédigeait si simplement que le miracle se soutenait à
longueur de ses
livres, interrogeant les immortels du quai de Conti, je
fus confirmé qu’il
serait reçu à l’Acadélie française à laquelle il songeait
d’autant moins qu’il
eût voulu la présidence de la S.N.C.F, sous Valéry Giscard
d’Estaing, ou ensuite
l’académie Goncourt.
L’enfant de Volubilis et de
Meknès, ne découvrant la
France qu’à ses vingt ans, faisant pour elle la guerre
d’Italie et scandalisé
rétrospectivement que les mémoires de Charles de Gaulle
fasse si peu cas des
combattants de 1943-1945, resta en toutes occasions et
conversations l’homme
des Arabes et du respect. Le Mouvement des démocrates
qu’il fonda, sans
succès électoral, fut pendant une croisade pour la vie,
pour que chacun soit l’évidence qui
dérange. En tête-à-tête,
ou par des lettres à l’énergie et à la perspicacité
entrainante, il me mit
jusqu’à sa mort – mort de lassitude – en face de moi-même
et de ce que, le
pouvant, je devais faire. Une exhortation au caractère et
à la rigueur.
Dédicaçant ses livres
comme personne, parce qu’il
étudiait sans impudeur mais avec profondeur, certitude,
celle ou celui
lui présentant ouvert son nouveau livre, il en disait
autant. Nous recevions,
chacun, en pleine vie, le texte de notre propre épitaphe
vers laquelle
tendre. Tout le temps.
L’admirant ainsi, l’aimant, je
m’aperçois que cette
vie qu’il me souhaitait, a été jusqu’à présent, une simple
introduction. Je
n’ai toujours fait qu’écrire et aimer. Faut-il davantage,
davantage qui dépende
de moi ? Oui, mais cela dépend encore plus de vous : pour
commencer
et continuer. On ne décide jamais seul, car on pense aux
autres. Je pense à
vous. Parler aux
Français, Michel
Jobert me l’apprit en me confiant souvent la harangue de
conclusion à nos
rassemblements du Mouvement des démocrates. Aujourd’hui
sous la cendre, mais il
me semble qu’en campagne, elle peut rougeoyer, chaude.
Cette tentative comme
toutes celles, avant ou depuis, médiatisée ou instinctive,
nationale ou de
village. Faute de dirigeants, faire nous-même. Et si de
bons dirigeants
réclament notre soutien, encore plus faire nous-mêmes :
ils seront
émancipés des mauvais génies et des apathies mentales qui
depuis vingt ans nous
enveloppent dans leur linceul. La France, depuis, fait
semblant et nous ne
pouvons plus la reconnaître si la participation, la
démocratie, la
considération sont si peu le cours politique.
L’applaudissement ne fait pas
même frémir l’air qui nous maintient en vie. Qui ne le
sait ? même le
bateleur.
[4]
- lettre aux Hébreux XII 1 à 4 ; psaume XXII ;
évangile selon
saint Marc V 21 à 43
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