vendredi 1 avril 2016

ils savaient que c'était le Seigneur. Jésus s'approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson - textes du jour

Vendredi 1er Avril 2016

Le plus grand mal à me lever, l’étreinte affreuse de la déprime, plus que du doute : la certitude de l’échec, sauf l’amour de ma femme et de notre fille. Vivre, il en faut le goût et souvent la volonté, et évidemment la santé, mais le mental, notre composition avec les circonstances de ce qui n’est pas vraiment nous-mêmes, ou totalement nous-mêmes, mais dont nous sommes responsables et à qui est promise la vie éternelle : alors, la complétude de nous-mêmes. Miracle de ces jours-ci, chaque matin, de tels éveils : reprises de conscience, mais peut-être diaboliques, car ce n’est qu’en me levant, qu’en commençant et reprenant les gestes, les situations, la banalité des premières minutes que – presque brusquement – m’entoure l’espérance et reviennent les projets en forme de goût, de responsabilité et de devoir vivre : je suis libéré, soudainement, contrairement aux certitudes qui m'avaient martelé l'instant d'avant.. Les levers de soleil en nos âmes, la nuit s’attend et pour moi elle est toujours heureuse et reposante, image d’une mort qui serait bénie par son aboutissement, mouvement confiant d’abandon tandis que mes réveils sont un rappel de même que tout défaut de santé : rappel des limites, donc du devoir, donc de la chance. Celle de vivre encore, donc de créer, donner. Sens de la vie, joie. Rythme quotidien. La vérité psychologique des heures monastiques. Problème du mal, sans le personnifier comme s’il nous était extérieur. Non, le mal est un fauit, la nature humaine, notre nature, nis imperfections, nos fautes. Pour moi, le vrai mystère est tout le contraire : c’est l’amour qui est le mystère, et surtout sa persistance une fois cassée ou suée la gangue des attirances, des circonstances, du désir, des besoins, des gratifications immédiates, des projets et des fantasmes. L’amour quand il n’y a plus que l’amour : dans les régions et âges de l’existence où je suis arrivé, mais où j’avance, peut-être bien davantage et plus consciemment qu’autrefois, que jamais – grâce à Dieu et à qui m’aime et que j’aime – c’est l’amour qui m’étonne de plus en plus, me surprend. Et nous sommes tous , je le crois bien, tous, chacun habités de même. La création entière.
Nouvelles plaintes pour pédophilie à Lyon. Je courielle au cardinal BARBARIN [1]quoique je n’ai aucun accusé de réception ni de lui ni de la trentaine de prélats ou de religieux à qui je donne copie. Mais internet a ceci de vicieux, c’est qu’on est encore moins enclin, selon beaucoup, à répondre qu’au reçu d’une lettre. La une du Monde daté d’hier : sondages, 81% des Français estiment que FH est un mauvais président. Il ne serait en aucun cas présent au second tour : 14% face à JUPPE et 16% contre SARKOZY. Marine LE PEN perd la première place au premier tour si AJ est le candidat de la droite. Je courielle à JPJ [2]avant de composer – après celui consacré à SARKOZY – le recueil de mes missives à l’Elysée. – Ce qu’il se passe au Brésil, la popularité pendant trente ou quarante ans de LULA, la réélection difficile mais acquise de celle qu’il avait mise en place…  et la chute dans la corruption, les illégalités… coût de la démocratie, car POUTINE et Bachar, eux, ce n’est pas que cela, c’est du sang.
Prier… [3] Pierre et Jean, aucun pape n’a « pris » le nom du premier, de Pierre, et pourquoi encore Pierre Jean… Jésus pierre d’angle, aucun autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver. Nous sauver de quoi ? de tous les maux subis ou éventuels ? sans doute mais surtout de la mort. Jésus conclut souvent ses guérisons sur profession de foi : va, ta foi t’a sauvé (e). Nous sauver de qui ? des autres ? non. De nous-mêmes, et de ce que nous secrétons et croyons bâtir. Nos vies quotidiennes transformées intimement et pratiquement : les enfants auriez-vous quelque chose à manger ? – Non – Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez… Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. Or, une fois descendus à terre, ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé dessus. Jésus demande à ses disciples ce qu’Il a déjà, même et srtout tout humainement. Davantage, à ce qu’Il a déjà préparé, Il veut ajouter notre apport, apport qu’Il nous a Lui-même procuré (récitatif de l’offertoire à nos messes), et c’est Lui-même qui distribue. Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. Les deux multiplications de même composition et d’objet. Quand il est question de chair, c’est de Celle du Christ, pas d’un animal, en revanche le « solide » c’est le pain et le poisson. Le Ressuscité … les disciples ne savaient pas que c’était lui. Il se fait cette fois, reconnaître par le miracle, de Marie-Madeleine en l’appelant par son nom, des disciples dits d’Emmaüs par la fraction du pain. Le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : « C’est le Seigneur ! »… Aucun des disciples n’osait lui demander : « Qui es-tu ? ». Ils savaient que c’était le Seigneur. Nous, dans notre vie. La manifestation de Dieu.

[1] - Tenir et expliquer - Le 01/04/2016 14:08, BFF a écrit  au cardinal Philippe Barbarin :
Eminence, mon cher Père,
ne communiquez plus. Approfondissez pour vous-même et surtout pour les Français chrétiens ou pas, et donc au profit de l'Eglise universelle. Bien au-delà du moment très partiellement et partialement révélateur de situations pas nouvelles (cf. la vague enveloppant jusqu'au pape Benoît XVI en 2010-2011)
Ecrivez un livre.
Qu'est-ce qu'un évêque ? qu'est-ce qu'un père spirituel ? qu'est-ce que la gestion des ressources humaines ? y a-t-il une formation à la communication pour une personne d'Eglise ? qu'y a-t-il de particulier ou d'exemplaire ?
Dans la confusion des notions, dans la méconnaissance des situations précises et sans procès d'intentions à des adversaires supposés de l'Eglise, de Dieui sinon de tout, et qui seraient acharnés dès qu'une bête a été repérée et qu'elle perd du sang, vous pouvez beaucoup apporter. En éclaircissant, en définissant et en montrant coeur et compassion miséricorde pour les pécheurs d'imprudence ou de goûts, pour les victimes, pour notre société surtout.
Vous êtes emblématique pour être attaqué, mais vous l'êtes surtout et bien davantage - pour le bien commun - afin que soit expliqué la responsabilité paternelle envers victimes et prédateurs. La question n'est pas juridique, les sanctions et réparations non plus. La question est autant de société que d'Eglise : comment fonctionner ? encadrer ? qu'est-ce qu'aimer ? qu'est-ce qu'être responsable des autres ? qu'est-ce qu'être responsable soi-même de l'image qui s'attache (fonctionnellement) à soi ? cela pour l'évêque, le prêtre, le religion mais pour tous, le père et la mère vis-à-vis de leurs enfants, les enseignants, les élus, les politiques, les chefs d'entreprises, les écrivains et les journalistes.
Et il est certain que les maladies de l'Eglise ne font qu'ajouter aux maladies de l'entreprise, de l'Etat, de l'élection, des associations puisque nous sommes entre humains avec de moins en moins de repères et des concepts et des vocables de plus en plus flous. Nous avons à nous soigner les uns les autres, et les emplois de victimes, de responsables, de mal traitants se trouvent par tout et sont interchangeables parfois.
Je prie avec vous et ne suis certainement pas le seul.
Oui, écrivez et synthétisez : un livre où c'est vous qui posez les questions. De l'homme et du sens de notre société, de notre vie à chacun et ensemble.
Moi évêque, et vous ? Les possibilités aujourd'hui d'être heureux, les vocations aux métiers et aux générosités, l'affectif et l'intelligence, faites-nous réfléchir avec vous, fondez-vous en expérience personnelle et en celle d'autrui selon ce qui revient vers vous. Nous avons tous à y gagner.
Filialement, sereinement et fraternellement avec vous, mon cher Père.

[2] - affichage politique et obédience idéologique qui repoussent et ne sont pas nous - absence de résultats - l'Etat déchu et le bon sens des Français dénié - Le 01/04/2016 14:34, BFF a écrit :
La une du Monde, daté du jeudi 31 Mars.
Tant que le mandat n'est pas terminé, tout reste possible, mais évidemment et seulement par une conversion totale du Président à une politique totalement différente de l'actuelle.
Tout serait acceptable, même si c'était le contraire de l'identité supposée de l'élu du 7 mai au moment où l'on votait pour lui, si aujourd'hui c'était le succès économique et le ressaisissement populaire, la participation de tous, les chiffres de la croissance multipliés par 3 ou 4 et ceux du chômage divisés par presque autant.
Puisque périodiquement, on parle des visiteurs du soir, je peux venir coucher à Paris quand vous voulez.
Votre échec - je veux dire celui du Président - est infiniment plus gros de conséquences pour notre pays, son intégrité physique et mentale, pour l'avenir de la démocratie, la sauvegarde de nos patrimoines qu'une sanction électorale en 2017. Dans l'état actuel des choses, cette sanction montrerait au moins qu'il existe une gauche puisqu'elle ne peut se reconnaître dans l'action gouvernementale, surtout depuis Avril 2014.
Pensées et voeux.

[3] - Actes des Apôtres IV 1 à 12 ; psaume CXVIII ; évangile selon saint Jean XXI 1 à 14

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