Le plus grand mal à me lever,
l’étreinte affreuse de
la déprime, plus que du doute : la certitude de l’échec, sauf
l’amour de
ma femme et de notre fille. Vivre, il en faut le goût et
souvent la volonté, et
évidemment la santé, mais le mental, notre composition avec
les circonstances
de ce qui n’est pas vraiment nous-mêmes, ou totalement
nous-mêmes, mais dont
nous sommes responsables et à qui est promise la vie
éternelle : alors, la
complétude de nous-mêmes. Miracle de ces jours-ci, chaque
matin, de tels
éveils : reprises de conscience, mais peut-être diaboliques,
car ce n’est
qu’en me levant, qu’en commençant et reprenant les gestes, les
situations, la
banalité des premières minutes que – presque brusquement –
m’entoure l’espérance
et reviennent les projets en forme de goût, de responsabilité
et de devoir vivre : je suis libéré, soudainement,
contrairement aux certitudes qui m'avaient martelé l'instant
d'avant..
Les levers de soleil en nos âmes, la nuit s’attend et pour moi
elle est
toujours heureuse et reposante, image d’une mort qui serait
bénie par son aboutissement,
mouvement confiant d’abandon tandis que mes réveils sont un
rappel de même que
tout défaut de santé : rappel des limites, donc du devoir,
donc de la
chance. Celle de vivre encore, donc de créer, donner. Sens de
la vie, joie. Rythme
quotidien. La vérité psychologique des heures monastiques.
Problème du mal,
sans le personnifier comme s’il nous était extérieur. Non, le
mal est un fauit,
la nature humaine, notre nature, nis imperfections, nos
fautes. Pour moi, le
vrai mystère est tout le contraire : c’est l’amour qui est le
mystère, et
surtout sa persistance une fois cassée ou suée la gangue des
attirances, des
circonstances, du désir, des besoins, des gratifications
immédiates, des
projets et des fantasmes. L’amour quand il n’y a plus que
l’amour : dans
les régions et âges de l’existence où je suis arrivé, mais où
j’avance, peut-être
bien davantage et plus consciemment qu’autrefois, que jamais –
grâce à Dieu et
à qui m’aime et que j’aime – c’est l’amour qui m’étonne de
plus en plus, me
surprend. Et nous sommes tous , je le crois bien, tous, chacun habités
de même. La
création entière.
Nouvelles plaintes pour pédophilie à
Lyon. Je
courielle au cardinal BARBARIN [1]quoique
je n’ai aucun
accusé de réception ni de lui ni de la trentaine de prélats ou
de religieux à
qui je donne copie. Mais internet a ceci de vicieux, c’est
qu’on est encore
moins enclin, selon beaucoup, à répondre qu’au reçu d’une
lettre. La une du Monde daté d’hier :
sondages, 81% des Français estiment que FH est un mauvais
président. Il ne
serait en aucun cas présent au second tour : 14% face à JUPPE
et 16%
contre SARKOZY. Marine LE PEN perd la première place au
premier tour si AJ est
le candidat de la droite. Je courielle à JPJ [2]avant
de composer –
après celui consacré à SARKOZY – le recueil de mes missives à
l’Elysée. – Ce qu’il
se passe au Brésil, la popularité pendant trente ou quarante
ans de LULA, la
réélection difficile mais acquise de celle qu’il avait mise en
place… et la chute
dans la corruption, les
illégalités… coût de la démocratie, car POUTINE et Bachar,
eux, ce n’est pas
que cela, c’est du sang.
Prier… [3]
Pierre et Jean, aucun
pape n’a « pris » le nom du premier, de Pierre, et pourquoi
encore
Pierre Jean… Jésus pierre d’angle, aucun
autre nom n’est donné aux hommes qui puisse nous sauver. Nous sauver de quoi ? de tous les maux subis ou
éventuels ? sans
doute mais surtout de la mort. Jésus conclut souvent ses
guérisons sur
profession de foi : va, ta foi t’a sauvé (e). Nous sauver de qui ? des autres ? non. De
nous-mêmes,
et de ce que nous secrétons et croyons bâtir. Nos vies
quotidiennes
transformées intimement et pratiquement : les enfants
auriez-vous
quelque chose à manger ? – Non – Jetez le filet à droite de la
barque, et
vous trouverez… Apportez donc de ces poissons que vous venez de
prendre. Or, une
fois descendus à terre, ils
aperçoivent, disposé là, un feu de braise avec du poisson posé
dessus. Jésus demande à
ses disciples ce qu’Il a
déjà, même et srtout tout humainement. Davantage, à ce qu’Il a
déjà préparé, Il
veut ajouter notre apport, apport qu’Il nous a Lui-même
procuré (récitatif de l’offertoire
à nos messes), et c’est Lui-même qui distribue. Jésus
s’approche ; il
prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. Les deux multiplications de
même composition
et d’objet. Quand il est question de chair, c’est de Celle du
Christ, pas d’un
animal, en revanche le « solide » c’est le pain et le poisson.
Le
Ressuscité … les disciples ne savaient pas que c’était
lui. Il se fait cette
fois, reconnaître par le
miracle, de Marie-Madeleine en l’appelant par son nom, des
disciples dits d’Emmaüs
par la fraction du pain. Le disciple que Jésus aimait dit
à Pierre : « C’est
le Seigneur ! »… Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui
es-tu ? ». Ils savaient que c’était le Seigneur. Nous, dans notre vie. La manifestation de Dieu.
Eminence,
mon cher Père,
ne communiquez plus. Approfondissez pour vous-même et surtout pour les Français chrétiens ou pas, et donc au profit de l'Eglise universelle. Bien au-delà du moment très partiellement et partialement révélateur de situations pas nouvelles (cf. la vague enveloppant jusqu'au pape Benoît XVI en 2010-2011)
Ecrivez un livre.
Qu'est-ce qu'un évêque ? qu'est-ce qu'un père spirituel ? qu'est-ce que la gestion des ressources humaines ? y a-t-il une formation à la communication pour une personne d'Eglise ? qu'y a-t-il de particulier ou d'exemplaire ?
Dans la confusion des notions, dans la méconnaissance des situations précises et sans procès d'intentions à des adversaires supposés de l'Eglise, de Dieui sinon de tout, et qui seraient acharnés dès qu'une bête a été repérée et qu'elle perd du sang, vous pouvez beaucoup apporter. En éclaircissant, en définissant et en montrant coeur et compassion miséricorde pour les pécheurs d'imprudence ou de goûts, pour les victimes, pour notre société surtout.
Vous êtes emblématique pour être attaqué, mais vous l'êtes surtout et bien davantage - pour le bien commun - afin que soit expliqué la responsabilité paternelle envers victimes et prédateurs. La question n'est pas juridique, les sanctions et réparations non plus. La question est autant de société que d'Eglise : comment fonctionner ? encadrer ? qu'est-ce qu'aimer ? qu'est-ce qu'être responsable des autres ? qu'est-ce qu'être responsable soi-même de l'image qui s'attache (fonctionnellement) à soi ? cela pour l'évêque, le prêtre, le religion mais pour tous, le père et la mère vis-à-vis de leurs enfants, les enseignants, les élus, les politiques, les chefs d'entreprises, les écrivains et les journalistes.
Et il est certain que les maladies de l'Eglise ne font qu'ajouter aux maladies de l'entreprise, de l'Etat, de l'élection, des associations puisque nous sommes entre humains avec de moins en moins de repères et des concepts et des vocables de plus en plus flous. Nous avons à nous soigner les uns les autres, et les emplois de victimes, de responsables, de mal traitants se trouvent par tout et sont interchangeables parfois.
Je prie avec vous et ne suis certainement pas le seul.
Oui, écrivez et synthétisez : un livre où c'est vous qui posez les questions. De l'homme et du sens de notre société, de notre vie à chacun et ensemble. Moi évêque, et vous ? Les possibilités aujourd'hui d'être heureux, les vocations aux métiers et aux générosités, l'affectif et l'intelligence, faites-nous réfléchir avec vous, fondez-vous en expérience personnelle et en celle d'autrui selon ce qui revient vers vous. Nous avons tous à y gagner.
Filialement, sereinement et fraternellement avec vous, mon cher Père.
ne communiquez plus. Approfondissez pour vous-même et surtout pour les Français chrétiens ou pas, et donc au profit de l'Eglise universelle. Bien au-delà du moment très partiellement et partialement révélateur de situations pas nouvelles (cf. la vague enveloppant jusqu'au pape Benoît XVI en 2010-2011)
Ecrivez un livre.
Qu'est-ce qu'un évêque ? qu'est-ce qu'un père spirituel ? qu'est-ce que la gestion des ressources humaines ? y a-t-il une formation à la communication pour une personne d'Eglise ? qu'y a-t-il de particulier ou d'exemplaire ?
Dans la confusion des notions, dans la méconnaissance des situations précises et sans procès d'intentions à des adversaires supposés de l'Eglise, de Dieui sinon de tout, et qui seraient acharnés dès qu'une bête a été repérée et qu'elle perd du sang, vous pouvez beaucoup apporter. En éclaircissant, en définissant et en montrant coeur et compassion miséricorde pour les pécheurs d'imprudence ou de goûts, pour les victimes, pour notre société surtout.
Vous êtes emblématique pour être attaqué, mais vous l'êtes surtout et bien davantage - pour le bien commun - afin que soit expliqué la responsabilité paternelle envers victimes et prédateurs. La question n'est pas juridique, les sanctions et réparations non plus. La question est autant de société que d'Eglise : comment fonctionner ? encadrer ? qu'est-ce qu'aimer ? qu'est-ce qu'être responsable des autres ? qu'est-ce qu'être responsable soi-même de l'image qui s'attache (fonctionnellement) à soi ? cela pour l'évêque, le prêtre, le religion mais pour tous, le père et la mère vis-à-vis de leurs enfants, les enseignants, les élus, les politiques, les chefs d'entreprises, les écrivains et les journalistes.
Et il est certain que les maladies de l'Eglise ne font qu'ajouter aux maladies de l'entreprise, de l'Etat, de l'élection, des associations puisque nous sommes entre humains avec de moins en moins de repères et des concepts et des vocables de plus en plus flous. Nous avons à nous soigner les uns les autres, et les emplois de victimes, de responsables, de mal traitants se trouvent par tout et sont interchangeables parfois.
Je prie avec vous et ne suis certainement pas le seul.
Oui, écrivez et synthétisez : un livre où c'est vous qui posez les questions. De l'homme et du sens de notre société, de notre vie à chacun et ensemble. Moi évêque, et vous ? Les possibilités aujourd'hui d'être heureux, les vocations aux métiers et aux générosités, l'affectif et l'intelligence, faites-nous réfléchir avec vous, fondez-vous en expérience personnelle et en celle d'autrui selon ce qui revient vers vous. Nous avons tous à y gagner.
Filialement, sereinement et fraternellement avec vous, mon cher Père.
[2]
- affichage
politique et obédience idéologique qui repoussent et ne
sont pas nous - absence
de résultats - l'Etat déchu et le bon sens des Français
dénié - Le 01/04/2016
14:34, BFF a écrit :
La une
du Monde,
daté du
jeudi 31 Mars.
Tant que le mandat n'est pas terminé, tout reste possible, mais évidemment et seulement par une conversion totale du Président à une politique totalement différente de l'actuelle.
Tout serait acceptable, même si c'était le contraire de l'identité supposée de l'élu du 7 mai au moment où l'on votait pour lui, si aujourd'hui c'était le succès économique et le ressaisissement populaire, la participation de tous, les chiffres de la croissance multipliés par 3 ou 4 et ceux du chômage divisés par presque autant.
Puisque périodiquement, on parle des visiteurs du soir, je peux venir coucher à Paris quand vous voulez.
Votre échec - je veux dire celui du Président - est infiniment plus gros de conséquences pour notre pays, son intégrité physique et mentale, pour l'avenir de la démocratie, la sauvegarde de nos patrimoines qu'une sanction électorale en 2017. Dans l'état actuel des choses, cette sanction montrerait au moins qu'il existe une gauche puisqu'elle ne peut se reconnaître dans l'action gouvernementale, surtout depuis Avril 2014.
Pensées et voeux.
Tant que le mandat n'est pas terminé, tout reste possible, mais évidemment et seulement par une conversion totale du Président à une politique totalement différente de l'actuelle.
Tout serait acceptable, même si c'était le contraire de l'identité supposée de l'élu du 7 mai au moment où l'on votait pour lui, si aujourd'hui c'était le succès économique et le ressaisissement populaire, la participation de tous, les chiffres de la croissance multipliés par 3 ou 4 et ceux du chômage divisés par presque autant.
Puisque périodiquement, on parle des visiteurs du soir, je peux venir coucher à Paris quand vous voulez.
Votre échec - je veux dire celui du Président - est infiniment plus gros de conséquences pour notre pays, son intégrité physique et mentale, pour l'avenir de la démocratie, la sauvegarde de nos patrimoines qu'une sanction électorale en 2017. Dans l'état actuel des choses, cette sanction montrerait au moins qu'il existe une gauche puisqu'elle ne peut se reconnaître dans l'action gouvernementale, surtout depuis Avril 2014.
Pensées et voeux.
[3]
- Actes des Apôtres IV 1 à 12 ; psaume CXVIII ;
évangile selon
saint Jean XXI 1 à 14
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