mardi 31 décembre 2013
car il vient - textes du jour
Mardi 31 Décembre 2013
Les
chemins de la vie, à vue humaine, les impasses, les croisements, les aveuglements
mais selon l’expérience spirituelle, et plus précisément encore selon le
discernement que par grâce nous recevons, le sens de ce qui s’était préparé, la
force de marcher quelque temps ou longtemps dans cette forme d’incertitude qui est
de ne rien voir, sinon qu’il faut continuer de confiance… c’est ce qu’il m’est
arrivé au bord du précipice, le longeais-je ? ou y allais-je plus ou moins
directement ? toutes les structures, comme celle de ces hangars légers
(aéropostale de naguère, abri à fourrage) que soufflent l’incendie ou la tempête,
j’y étais… et puis ce qui était mon lac (se noyer en soi) et sans que le Christ marchât sur
de telles eaux, s’est apaisé. Les limites m’étaient apparues, rien de mes
astreintes n’avait changé et ne change ni de ce que j’avais à faire, sinon que
je l’ai fait et à temps, puis ce que j’avais à subir et que j’ai subi et qui
fut presque souriant tant tout était irréel… mais j’étais soutenu, et je sais
que je le serai. Des téléphones du soir en contraste complet avec les courriels
affreux du matin m’ont fait tranquillement, non pas oublier ou effacer, mais
ont ajouté autre chose… et c’est cet autre chose qui a pris toute la place de
mon imaginaire et de mon affectivité, c’est la vie de celles que j’aime et qui
me sont confiées, qui sont encore au loin à un fuseau horaire d’ici – remarque
périodiquement notre petite fille – et la nuit pour le sommeil est venue ainsi.
J’ai compris aussi la souffrance d’autrui, telle que…
L’autre
expérience permet d’aller et venir de notre psychologie à l’Ecriture et retour
à nous. L’importance de l’habitat, de la maison… le temple du Seigneur… la tente de la Rencontre… le
royaume des cieux… la maison de Dieu… ces
lieux qui furent miens depuis la naissance dont la chronologie, les plans, les
ameublements, les jeux de la lumière et du soleil, les quartiers autour, la
période de vie, me restent intégralement en mémoire. Importance décisive,
attachements légitimes, détestations tout autant quand rien ne porte à aimer un
habitat ou des lieux et donc à y demeurer. L’enfance et la chambre, l’adulte,
la solitude et la société ce sont les pièces de réception, l’appartement, la
maison en couple, l’arrivée (et un jour) le départ des enfants, de l’enfant.
CHATEAUBRIAND ou moi… ces années-ci, c’est la végétation environnante, les
plantations, les hectares, un parc, celui de la Vallée aux loups, et Versailles
alliant tout, la politique de fixer et subordonner en cour la noblesse
puissante d’autrefois, mais la joie du roi manifestement et sa prédilection
furent les jardins « à la française ». L’Angleterre se promène,
pré-romantique. La France se contemple, perspective, symétrie, logique. On dit
l’esprit français, mais l’âme allemande et le charme slave.
La
dépression d’envahisseuse et d’occupante devient gibier fuyard si nous
l’identifions en tant que telle. Pour le chrétien ou le spirituel, elle est
satanique, elle est l’insinuation de la mort – on dit bien : la mort dans
l’âme – c’est juste, mais quand on l’a vécu en l’expulsant ainsi par
identification (le Christ et l’expulsion des démons, leur crainte aussi d’être
reconnus en tant que tels, leur reconnaissance et leur identification de qui
les chasse, ds médecines antiques ou aujourd’hui dites « primitives »
qui donne à la maladie cause et remède : le spirituel), quelle force et
quelle préparation pour avoir raison des rechutes. La psychologie de la foi
rejoint le spirituel du morbide, et le retourne, le rend même utile.
Prier…
l’univers, le pays, mes aimées, les co-parcourants de ces matins avec les
textes proposés par l’Eglise : choix dont les itinéraires ne sont pas
connus ou dits pour les non spécialistes. Histoire du dogme, histoire des
liturgies, histoire des choix de textes… le bâti en haute couture. Le péché d’Eve,
sans doute la curiosité (il en resté, selon mon expérience, à toutes les femmes
quoique pour la première fois seulement, c’est peut-être le propre du masculin
que d’avoir au contraire la curiosité de la durée et donc des successivités, du
pluriel et non de l’unique, du répété et non du soudain) mais surtout de la
prédation, du savoir par soi-même, l’arbre de la connaissance, le discernement
que nous n’avons jamais par nous-mêmes … Quant à vous, Celui qui est saint vous a consacrés par l’onction, et
ainsi vous avez tous la
connaissance. Je ne vous dis pas que vous ignorez la vérité,
mais je vous dis « Vous la
connaissez », et la vérité ne produit aucun mensonge. Texte cependant difficile : nous savons ainsi que nous sommes
à la dernière heure. [1] Celle de la fin du monde, celle de notre
mort à chacun ? je préfère lire : la dernière heure avant le
commencement, et ce que nous redoutons comme événements finaux est en fait
commencement mais dans un monde et selon des paramètres tout changés. Seule, la
vie (éternelle) demeure et la grâce et la vérité sont venues par Jésus
Christ. Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le
sein du Père, c’est lui qui conduit à le connaître. … en lui était la vie… Cette moniale qui avait appris par cœur le
prologue et le récitait tous les jours pour s’en trouver mieux.. ce prêtre très
ami, qui a marié deux de mes frères, au temps où se lisait à la fin de la
messe, obligatoirement, ce prologue : il arrêtait sa lecture si l’un des « fidèles »
commençait de faire ses paquets et de quitter l’église, et parfois même se
retournait (le temps, pas forcément négatif, où la messe « se »
disait dos au peuple parce que précisément le célébrant ouvrait la marche, en tête…).
Vérité, connaissance ? quoi donc ? Il est venu chez les siens… il
leur a donné de pouvoir de devenir enfants de Dieu… et le Verbe s’est fait
chair, et Il a habité parmi nous… ils ne sont pas nés de la chair et du sang ,
ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de
Dieu. Le gage nous en étant donnés par l’Incarnation,
la réciproque de notre vocation d’enfants de Dieu. Prier donc.
[1] - 1ère lettre de Jean II 18 à 21 ; psaume XCVI ;
prologue de l’évangile selon saint Jean I 1 à 18
lundi 30 décembre 2013
s'approchant d'eux à ce moment - textes du jour
Lundi 30 Décembre 2013
Nuit encore totale, vent qui chemine sans notes ni aspérité, pleuviotis.
Prier… ce matin, l’âme glacée pour tant de « raisons » et corps sans
l’entourement de la chaleur, de la douceur lisse et blanche, de la réunion de
tous les temps : passé, présent, futur quand il s’agit de chair à tout âge
et de ses mémoires et de ses anticipations. Les désirs
égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse… ô saint Jean que je vins révérer dans votre
grotte de Patmos, vous savez ce qu’est l’amour, et sa joie, distinguez dans
votre enseignement ce qui est d’enfant de Dieu selon notre belle nature créée
et ce qui est retenue des dons de Dieu, de ce Dieu fait homme que vous avez
connu. Quant à l‘argent, il y avait quand même une bourse entre vous tous,
autour du Seigneur, puisque Judas le détournait. [1] – J’ai une envie de
dételer, morbide… tandis que dans la
Sainte-Famille, tout semble enfin bien se passer après tant de péripéties de
cette mystérieuse conception à ces successions d’événements extraordinaires ou tragiques,
repos… lorsqu’ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du
Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant
grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était
sur lui. Prier pour cette tranquillité d’âme,
cette régularité apaisante de tout… La prophétesse Anne,
l’âge de PETAIN commençant Vichy… elle proclamait les louanges de Dieu et
parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. Notre contre-destin au regard d’existences
vouées à la reproduction de génération en génération d’une effrayante
monotonie, vouées à la mort quotidienne et soi-disant finale dès que s’empoussièrent
les gemmes de la joie des attentes et des projets, de l’amour manifesté, c’est
bien la vie en Dieu et par Lui. L’enfant qui est centre, sa présentation au Temple,
sa tranquille « petite enfance ». N’ayez pas l’amour du monde, ni
de ce qui est dans le monde… or, le monde avec ses désirs est en train de disparaître.
Nos désirs, mes désirs, pas du tout la
prédation, ou plus du tout, mais simplement outre-passer enfin nos limites,
enfin l’accomplissement, la totalité pour lesquels nous sommes faits, nous le
savons, le sentons, le vivons à crier… mais celui qui fait la volonté de
Dieu demeure pour toujours, c’est bien pourquoi
la vieille Anne
proclamait les louanges de Dieu… s’approchant d’eux à ce moment… elle a reconnu la Sainte Famille. Fasse
le Seigneur que je m’approche aussi, avec celles et ceux que j’aime. Amen.
dimanche 29 décembre 2013
reçu d'un jeune ami musulman
L’amour n’attend pas de contrepartie
La Hikam d’Ibn Ata Allah
al Iskandari dit:«
Celui qui aime n’attend pas de l’autre une contrepartie ,
Celui qui aime se sacrifie pour son bien-aimé. »
La mahabba (amour) remplit le cœur d’attachement et d’attirance pour une personne ou pour quelque chose qui attire l’âme, que ce soit dans ce bas-monde comme l’argent, les femmes, le pouvoir, les plaisirs terrestres ou ceux de l’au-delà.Il existe plusieurs sortes d’amour : un amour blâmable, c’est celui contre lequel Allah a mis en garde comme ceux cités dans le Coran : l’amour de la dunya, du pouvoir, de l’argent, des possessions. L’autre amour est celui qu’Allah a suscité sa recherche comme l’amour d’Allah, de son Prophète (saws), de sa famille et de ses compagnons.
La mahabba s’exprime et se reflète sur la personne : dans son comportement, sa façon d’être, d’agir et de réfléchir. Le cœur rempli de la mahabba est tourné complètement et entièrement vers son bien aimé. Par exemple : un homme qui aime une femme ; toute sa pensée et sa parole est pour elle ; mais c’est un amour éphémère, qui asservit et qui voile finalement car c’est l’amour d’une créature. Il en est de même pour l’amour de l’argent, du pouvoir ou de cette vie terrestre et de ses plaisirs et beautés futiles.
Le vrai amour est celui d’Allah, le cœur est ainsi rempli de la lumière divine qui rejaillit sur la pensée et l’action, le bon caractère, l’invocation, et la proximité divine des bien-aimés d’Allah. La vraie mahabba est celle pour la face d’Allah qui efface tous les désirs de ce bas-monde et aussi de l’au-delà.
Cet amour est un amour sincère, détaché de tout but. Car si on aime pour un besoin ou attend une contrepartie, c’est un amour incomplet. En réalité, on n’aime que soi-même, et on ne fait que répondre aux passions de l’âme charnelle qui cherche toujours la contrepartie et la satisfaction de ses désirs. C’est un amour passionnel qui crée des voiles sur le cœur.En effet, la plupart des gens aiment et se rapprochent des autres pour un service. Par exemple les riches ou les gens de pouvoir, on aime le riche pour son argent, non pour lui-même, dès qu’il sera pauvre, tout le monde lui tournera le dos ; ou encore une belle femme pour sa beauté, une fois qu’elle n’est plus belle, on cherchera une autre. Car tout ce qui est sur cette vie terrestre est éphémère et par nature s’éteint. Le coran l’affirme ainsi : « Tout ce qui est sur terre s’éteint sauf la Face d’Allah »
Enfin et surtout, le vrai amour est synonyme de sacrifice. Le disciple doit sacrifier son âme, son argent et son temps pour l’amour d’Allah et son agrément. Il doit réaliser en lui-même cette mahabba sincère pour son maître qui est son guide vers Allah. C’est surtout grâce à sa compagnie qu’il peut espérer arriver à l’amour d’Allah et de son Prophète (saws). La mahabba du maître passe par celle des fuqaras et des créatures qui portent en elles la lumière d’Allah. L’amour du maître est lié aussi au respect des bases de la voie, réunion, écoute et suivi.C’est enfin grâce au maître qui cultive dans le cœur du disciple cet arbre de la mahabba et lui permet de connaître et goûter à la connaissance et l’amour sincère d’Allah qui libère et apaise le cœur.
Source : Saveurs-Soufies
Celui qui aime n’attend pas de l’autre une contrepartie ,
Celui qui aime se sacrifie pour son bien-aimé. »
La mahabba (amour) remplit le cœur d’attachement et d’attirance pour une personne ou pour quelque chose qui attire l’âme, que ce soit dans ce bas-monde comme l’argent, les femmes, le pouvoir, les plaisirs terrestres ou ceux de l’au-delà.Il existe plusieurs sortes d’amour : un amour blâmable, c’est celui contre lequel Allah a mis en garde comme ceux cités dans le Coran : l’amour de la dunya, du pouvoir, de l’argent, des possessions. L’autre amour est celui qu’Allah a suscité sa recherche comme l’amour d’Allah, de son Prophète (saws), de sa famille et de ses compagnons.
La mahabba s’exprime et se reflète sur la personne : dans son comportement, sa façon d’être, d’agir et de réfléchir. Le cœur rempli de la mahabba est tourné complètement et entièrement vers son bien aimé. Par exemple : un homme qui aime une femme ; toute sa pensée et sa parole est pour elle ; mais c’est un amour éphémère, qui asservit et qui voile finalement car c’est l’amour d’une créature. Il en est de même pour l’amour de l’argent, du pouvoir ou de cette vie terrestre et de ses plaisirs et beautés futiles.
Le vrai amour est celui d’Allah, le cœur est ainsi rempli de la lumière divine qui rejaillit sur la pensée et l’action, le bon caractère, l’invocation, et la proximité divine des bien-aimés d’Allah. La vraie mahabba est celle pour la face d’Allah qui efface tous les désirs de ce bas-monde et aussi de l’au-delà.
Cet amour est un amour sincère, détaché de tout but. Car si on aime pour un besoin ou attend une contrepartie, c’est un amour incomplet. En réalité, on n’aime que soi-même, et on ne fait que répondre aux passions de l’âme charnelle qui cherche toujours la contrepartie et la satisfaction de ses désirs. C’est un amour passionnel qui crée des voiles sur le cœur.En effet, la plupart des gens aiment et se rapprochent des autres pour un service. Par exemple les riches ou les gens de pouvoir, on aime le riche pour son argent, non pour lui-même, dès qu’il sera pauvre, tout le monde lui tournera le dos ; ou encore une belle femme pour sa beauté, une fois qu’elle n’est plus belle, on cherchera une autre. Car tout ce qui est sur cette vie terrestre est éphémère et par nature s’éteint. Le coran l’affirme ainsi : « Tout ce qui est sur terre s’éteint sauf la Face d’Allah »
Enfin et surtout, le vrai amour est synonyme de sacrifice. Le disciple doit sacrifier son âme, son argent et son temps pour l’amour d’Allah et son agrément. Il doit réaliser en lui-même cette mahabba sincère pour son maître qui est son guide vers Allah. C’est surtout grâce à sa compagnie qu’il peut espérer arriver à l’amour d’Allah et de son Prophète (saws). La mahabba du maître passe par celle des fuqaras et des créatures qui portent en elles la lumière d’Allah. L’amour du maître est lié aussi au respect des bases de la voie, réunion, écoute et suivi.C’est enfin grâce au maître qui cultive dans le cœur du disciple cet arbre de la mahabba et lui permet de connaître et goûter à la connaissance et l’amour sincère d’Allah qui libère et apaise le cœur.
Source : Saveurs-Soufies
il sera appelé Nazaréen - textes du jour
Dimanche 29 Décembre 2013
Derniers
croissants de lune, particulièrement lumineuse avec une étoile de première
magnitude, aussi blanche, pour l’orner. Prier… et d’un seul coup, juste
en-dessous l’horizon commence à pâlir. [1] Les très beaux textes
sur la famille, déjà entendus hier soir. Le relationnel, mais l’âme reste
secrète, celle du couple. Vous les femmes…
et vous les hommes… vous, les enfants… vous les parents… aux
hommes seuls, Paul recommande, commande l’amour… soyez soumises… écoutez… n’exaspérez
pas… aimez… Relations pratiques, précises,
mais le rôle de chacun pour l’autre ? à nous de prolonger, d’inventer et
surtout de ratifier et pratiquer ce que d’instinct d’amour nous sommes poussés
à faire, responsables les uns des autres, nous instruisant sans paroles, rien
que par la vie ensemble, et cette expérience que nous nous donnons mutuellement
chacun de la manière dont nous accueillons et vivons la vie. Témoignage
que nous nous donnons mutuellement rien que par notre existence, réalité et
surnaturel nous apparaissent et nous sont ainsi rappelés, sans cesse. La solitude ?
enseigne autre chose. Quoi ? je n’en sais rien. Je ne l’ai jamais vécue,
car la solitude, c’est celle du cœur vide, ce n’est pas physique, ni même
sentimental. L’Apôtre synthétise cependant mais pour la vie entière de la
communauté : par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour, c’est lui qui
fait l’unité dans la
perfection. Le « sage » Ben Sirac place ces relations dans leur mouvement
entre générations et montre leur rétribution : celui qui honore son
père… celui qui glorifie sa mère… l’autorité de la mère sur ses fils… qu’obtient-il en retour ? le pardon
de ses fautes… un trésor… de la joie dans ses (propres) enfants. .. Celui qui obéit au Seigneur donne du
réconfort à sa mère (Augustin et Monique…
mais moi, ai-je donné cette joie ? pas certain). Finesse de l’observation : soutiens
ton père dans sa vieillesse… même si son esprit l’abandonne, sois indulgent… La relation des enfants à leurs parents,
donnée par Paul : c‘est cela qui est beau. Pour le psalmiste, tu te
nourriras du travail de tes mains… ta femme sera dans ta maison comme une vigne
généreuse et tes fils, autour de la table, comme des plans d’olivier. La Sainte Famille… la cathédrale de GAUDI à Barcelone, c’est
l’enfant qui est décisif, les pérégrinations et l’installation finale conduites
par Joseph inspiré par Dieu. Lève-toi, prends l’enfant… les prophéties rappelées par Matthieu,
immuabilité divine et mouvementation humaine. Protection divine et
responsabilité humaine, parentale… Il sera appelé Nazaréen, c’est ainsi que les musulmans appellent,
avec une justesse seulement partielle,
les chrétiens. Référence non au Christ, Dieu faut homme, mais au seul Jésus, l’homme.
Le Fils de l’homme. Ecriteau sur la
croix, désignation par filiation et désignation par localisation (les
homonymies distinguées ainsi à la Révolution).
L’heure,
les minutes où le ciel est le plus changeant.
[1] - le Siracide III 2 à 14 passsim ; psaume CXXVIII ; Paul aux
Colossiens III 12 à 21 ; évangile selon saint Matthieu II 13 à 23
samedi 28 décembre 2013
le filet s'est rompu : nous avons échappé - textes du jour
Samedi 28 Décembre 2013
Joie
de l’âme quand elle a reçu la grâce de s’abandonner à Dieu et qu’elle a accepté
de collaborer avec Lui pour la suite de cette vie humaine dont elle a la
responsabilité pour un corps, un esprit, une psychologie, des mémoires
confrontés avec les circonstances, les déceptions, les limites. Dialogue de
Dieu et du monde par chacun de nous en lutte – victorieuse avec la grâce divin –
pour aller à l’accomplissement et au bonheur, malgré tout, malgré nos
incrédulités, malgré… ce que je n’arrive toujours pas à éclaircir, depuis des
années : le péché. Le péché est sans doute – inconsciemment – notre forme
de consentement au néant que nous prenons pour la mort, et qui est simplement
la négation de Dieu et la perte du goût de vivre. Hier soir, j’ai prié, sans
trop m’en rendre compte, mouvement du cœur en détresse, entre dépression et
foi. Dieu faisait le travail, tandis que je vaquais, écrivant mon chagrin et
mes angoisses à notre fille, dans cette suite de lettres commencées dès sa
conception et dont elle recevra année par année, les reliures à partir sans
doute de ses douze-treize ans, journal d’elle, journal de notre regard sur
elle, de notre accompagnement et puisse-t-elle y lire toujours notre amour au
passé liant les gerbes du présent qu’elle vivra alors…
Prier…[1] nouveau songe de
Joseph, double accomplissement de prophéties précises : d’Egypte, j’ai appelé mon fils…Un cri s’élève dans Rama, des pleurs et
une longue plainte : c’est Rachel qui pleure ses enfants, et ne vut pas qu’on
la console, car ils ne sont plus. Mystère
que tant de malheurs, que cet affreux massacre, mystère du mal incurable… alors
nous étions submergés par ls flots en furie. Technique de l’examen de conscience selon saint Jean : si nous
disons que nous sommes en communion avec lu, alors que… si nous disons que nous n’avons pas de péché,
nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Coincidence ou pas de ce que nous vivons et
faisons avec ce qu’est Dieu-même, tel qu’Il se révèle, s(‘est révélé à nous. Médication…
si nous marchons dans la lumière, comme Il est lui-même dans la lumière,
nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus son Fils
nous purifie de tout péché… Le fruit de
la relation à Dieu est notre relation avec autrui. Si nous reconnaissons
nos péchés, Lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous
purifiera d tout ce qui nous oppose à Lui. … Le filet s’est rompu : nous
avons échappé. Restent les saints
Innocents, restent les massacrés e toutes époques, surtout ceux de maintenant
dont nous sommes collectivement et solidairement responsables. Mais si l’un
de nous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus
Christ. Et maintenant le jour levé et pour
tout reprendre en forme de commencement, prosterné à genoux, en votre
présence, je Vous prie et Vous conjure, ô bon Jésus…
vendredi 27 décembre 2013
on a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis - textes du jour
Vendredi 27 Décembre 2013
Ciel blanc,
vent en semi-tempête, pleuviotis, rumeur d’un souffle venant de partout et
faisant de temps à autre boule presque située. – Prier…
en se penchant, il voit que le linceul est resté là [1]
… elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans
une mangeoire… voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né
emmailloté et couché dans une mangeoire… [2]
il regarde lelinceul resté là, et le
linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à
part à sa place. Le signe de la croix qui
est nôtre ataviquement depuis deux millénaires, mais – d’Amérique latine, je
crois car je ne l’avais jamais vu avant de vivre quelque temps au Brésil,
réceptacle de tant de synchrétismes, de la « théologie de la libération », d’une
mixité des races comme nulle part ailleurs – nous est venue l’heureuse manière
dont nous voyons et disposons désormais, dns beaucoup de nos églises,
l’instrument de mort : le linceul et pourquoi pas ? les langes, suspendus au
travers du bois. Aller à la mort et y rencontrer la vie, ou plutôt le Vivant
garant de la vie complète, c’est-à-dire éternelle. Pierre partit donc avec
l’autre disciple pour se rendre au tombeau… c’est alors qu’entra l’autre
disciple qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut. …Et soudain
il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable qui louait Diu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’Il
aime. » Jean, chez qui Marie a passé ses deux
premières nuits sans son Fils… car Jésus devait donc, d’une manière ou d’une
autre, prendre soin de Sa mère, devenue veuve, et de près ou de loin veiller sur
elle… Jean qui assiste au procès, qui assiste au supplice, qui assiste à la mort
et à la mise au tombeau, et qui – le tout premier – reçoit l’éclat de la
synthèse décisive : celle de la
foi. Et c’est nous qui écrivons cela, afin que nous ayons la
plénitude de la joie… Le garant de ces révélations (l’Apocalypse)
l’affirme : « Oui, mon retour est proche ! ». Oh ! oui, viens, Seignur
Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! Amen.
[3]… Oui, la vie s’est manifestée,
nous l’avons contemplée, alors que nous,
si souvent et partout, nous ne voyons et ressentons qu la mort… cette vie
éternelle qui était auprès du Pèr et qui s’est manifestée à nous. Jésus et Thomas. Jean et Thomas. Ce que
nous avons entendu, ce que nous avons contemplé de nos yeux, ce que nous avons
vu et que nos mains ont touché, c’est le Verbe, la Parole de la vie.
jeudi 26 décembre 2013
prière de demandes
Prière de demandes
Jésus, que ma confiance en Toi
demeure.
Selon l’Esprit Saint, Ton Esprit,
Seigneur Jésus, que demeure et grandisse sans cesse la confiance que Tu me
donnes, que Tu étayes sur la foi nativement reçue par ton tout jeune frère,
toujours débutant dans la prière, toujours débutant dans l’envie de Te
connaître et l’on ne Te connaût, ce qu’ont expérimenté Tes premiers disciples,
durant Ton habitation parmi nous, qu’en Te suivant.
Je Te demande bien plus que Salomon car
je n’ai pas le fort motif d’un peuple à gouverner, bien plus que Tu ne promis à
Abraham qui ne Te demandait rien mais dont Tu devinas le souhait, bien plus que
dans mon enfance avide de recevoir de l’amour et d’en donner, bien plus que
dans mon adolescence cherchant comment Te correspondre, T’annoncer, me
consacrer à Toi quand Tu n’étais, en réponse, que silence et encouragement – je
m’en rends compte rétrospectivement – à la confiance en Toi. Je Te demande bien
plus que l’espérance qui est encore tellement nous-mêmes dans nos vœux et notre
cécité, qui énonce et n’écoute pas, ne T’écoute pas et n’écoute que nous-mêmes. Je Te demande beaucoup plus qu’eux parce que j’ai conscience
d’être beaucoup moins qu’eux, et pourtant dans Ton amour, mon Dieu trois fois
saint, je sais valoir et porter autant qu’eux. Mystère ainsi de ms limites et
de ma petitesse, tel que Tu m’as créé et voulu, tel qu’en naissance Tu
m’appelles à la grande vérité de T’aimer et d’aller à Toi, toute ma vie, ma vie
restante et de plus en
plus.
Je Te demande les fécondités que Tu sais donner
à l’homme. Un autre enfant ? si Tu le veux mais par des voies forcément
mystérieuses, dans le présent de nos vies, vie de l’épouse que Tu m’as donnée,
vie de l’époux et amant que je suis, vieilli, vie et élan de la fille dont Tu
as béni la conception même si elle fut artificielle, mais la rencontre ne
l’était pas, elle était celle des fruits féminin et masculin que Tu as voulue
et instituée depuis notre création à tous, si bellement, histoire du désir, de
la beauté, des atavismes, de l’instinct et des biologies et physiologies dont
Tu as le secret ressort.
Les fécondités de l’intelligence, de la
communication et de l’écriture. L’énergie et la longévité qui seules me
concentreront et me maintiendront à l’ouvrage. Est-ce égoïste, païen de Te le
demander ? Est-ce négliger mon devoir et le temps de l’époux et du
père ? à dispenser à celles que Tu m’as données en premier champ de ma
responsabilité.
Apprends-moi, Seigneur, à être homme,
c’est-à-dire autant créature que créateur. Créateur sans orgueil car toute
puissance, tout talent, toute idée, tout thèmes sont de Toi. Créature car il
est doux de se savoir tellement regardé et entouré de Toi que tout aujourd’hui
Tu m’as donné d’éprouver cette confiance que je Te demandais, et qui m’a libéré
de l’angoisse, qu’en d’autres temps – spirituels, rythme de la vie que Tu me
donnes en vue de l’éternelle – j’aurai si douloureusement ressentie selon ce
qu’il nous arrive ces jours-ci.
Sans titre qu’exister selon ce qu Tu as
voulu, Seigneur, je Te demande enfin le bonheur et le salut de toutes celles,
tous ceux que je porte en moi car Tu les y as placés. Le triomphe sans
ostentation ni abus des causes que je soutiens, à quelque rang que ce soit et
par mes humbles moyens d’isolé. Seigneur, ni roi ni déplacé, ni même explicitement
appelé à une vocation ou à un état de vie particuliers, je Te demande de me
bénir tout entier, et avec moi comme avec tant d’autres, de bénir toutes
celles, tous ceux qui Te prient, Te cherchent et demandent, ils ne savent plus
même quoi ? parce que sans doute en langue de vie éternelle – celle dont
nous sommes déjà imprégnés et que Tu nous as promise – c’est de Toi qu’il
s’agit.
Salomon, Abraham. Le fils de l’adultère
et qui en commit tant. Le mari peureux. Tes serviteurs par la lucidité de la demande
du premier, par la confiance au long de toutes pérégrinations du second.
Donne-moi de recevoir leur exemple, puis de m’endormir cette nuit humaine et
plus tard – Tu sais quand – cette nuit surnaturelle que sera ma mort vers Toi,
sans plus rien demander, à l’exemple de Ta mère, comblée de grâces rien que
pour Toi.
il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens - textes du jour
Jeudi 26 Décembre 2013
D’un coup, le soleil hésitant ne faisant que du rouge et du orange, sans forme précise, devient disque de lumière blanche, sur ciel aveuglément blanc. Prier…lever d’âme et d’énergie, mise en route, la disponibilité d’Etienne, premier martyr après Jésus-Christ, quand il y eut du vivant de l’Emmanuel parmi nous, celui des saints innocents. Parabole aussi des avortements, répondant pour la plupart à des drames ou à des impossibilités personnelles, je le sais, mais figurant bien aussi les vices de nos sociétés et les à-peu-près orgueilleux ou imprévoyants de nos vies. Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ; sauve-moi par ton amour. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge. [1] Fête de tous les martyrs, la Centrafrique (aussi bien les chrétiens massacrés au nom de l’Islam que les musulmans massacrés par les chrétiens), l’Irak, la Syrie. Eux peuvent s’appliquer al parole du Christ : vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. Heureux les persécutés, les blessés sous la seule étiquette qui vaille, croyant en Dieu, le Christ Jésus selon nous, car même les plus malheureux et pudiquement appelés les « défavorisés » ou « les moins favorisés » dans nos sociétés, souffrent de nous et d’eux-mêmes : pas à raison de leur foi, quoique peut-être à raison de leur espérance que manifestent les mains tendues, les regards, la simple présence souvent. En contraste avec nous… ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. La Trinité qu’entrevoit surnaturellement Etienne criblé de coups, bombardé de pierres, est ainsi textuellement manifestée dans cet évangile par ces paroles-même du Sauveur. Le sens de Noël est là : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu…Et Etienne en atteste, ce qui scelle son destin : tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Fécondité du sang versé, fécondité du martyre : les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul, celui dont, sur la route vers Damas, l’Emmanuel fera le géant de la christianisation de l’empire romain. Pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
D’un coup, le soleil hésitant ne faisant que du rouge et du orange, sans forme précise, devient disque de lumière blanche, sur ciel aveuglément blanc. Prier…lever d’âme et d’énergie, mise en route, la disponibilité d’Etienne, premier martyr après Jésus-Christ, quand il y eut du vivant de l’Emmanuel parmi nous, celui des saints innocents. Parabole aussi des avortements, répondant pour la plupart à des drames ou à des impossibilités personnelles, je le sais, mais figurant bien aussi les vices de nos sociétés et les à-peu-près orgueilleux ou imprévoyants de nos vies. Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ; sauve-moi par ton amour. Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi leur refuge. [1] Fête de tous les martyrs, la Centrafrique (aussi bien les chrétiens massacrés au nom de l’Islam que les musulmans massacrés par les chrétiens), l’Irak, la Syrie. Eux peuvent s’appliquer al parole du Christ : vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. Heureux les persécutés, les blessés sous la seule étiquette qui vaille, croyant en Dieu, le Christ Jésus selon nous, car même les plus malheureux et pudiquement appelés les « défavorisés » ou « les moins favorisés » dans nos sociétés, souffrent de nous et d’eux-mêmes : pas à raison de leur foi, quoique peut-être à raison de leur espérance que manifestent les mains tendues, les regards, la simple présence souvent. En contraste avec nous… ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. La Trinité qu’entrevoit surnaturellement Etienne criblé de coups, bombardé de pierres, est ainsi textuellement manifestée dans cet évangile par ces paroles-même du Sauveur. Le sens de Noël est là : il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu…Et Etienne en atteste, ce qui scelle son destin : tous à la fois, ils se précipitèrent sur lui, l’entraînèrent hors de la ville et commencèrent à lui jeter des pierres. Fécondité du sang versé, fécondité du martyre : les témoins avaient mis leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul, celui dont, sur la route vers Damas, l’Emmanuel fera le géant de la christianisation de l’empire romain. Pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
[1] - Actes des Apôtres VI 8 à 10 & VII 54 à 60 ; psaume XXXI ;
évangile selon saint Matthieu X 17 à 22
mercredi 25 décembre 2013
voeux reçus d'amis musulmans pour la fête chrétienne de Noël
de mon ami Souleiman Sidyali
Joyeux Noel aux églises du silence et aux chrétiens de Mauritanie
Bonne fête à tous ceux qui croient et espèrent dans
l’humilité du silence ou l’isolement de la foi non
partagée.
Les musulmans qui comprennent sont avec eux, car ils
ont aussi l’expérience de « l’isolement de l’hégire » dans l’exil précisément et
réalisent l’expérience du silence, en de nombreux endroits, comme la Birmanie ou
l’Inde de nos jours où l’URSS il y a peu.
Bonne fête à ceux qui sont moqués par ignorance ; aux
rejetés par intolérance ; aux insultés par indifférence. Les musulmans
connaissent cela, souffrent et communient sur ce sujet, avec les chrétiens en
terre d’Islam. Les musulmans de tradition aussi, quand ils savent se qu’ils
font.
Bonne fête de la naissance et de la renaissance de la
fidélité au monothéisme par la personne de Jésus. Naissance miraculeuse et
miraculeusement partagée par les
musulmans avec leurs frères chrétiens.
Joyeuse fête de l’enfant- espérance et de la promesse
ouverte et partagée à ce que chacun veut
y investir, habiter et croire.
Bonne fête à ceux qui sont loin de leur famille et à
ceux qui ne trouveront pas cette année la magie festive de leur enfance là où
ils habitent.
Bonne fête aux nouveaux nés dans le christianisme,
comme aux chrétiens de tradition qu’ils soient croyants, agnostiques ou
athées.
Joyeux Noel aux églises du silence et aux chrétiens de
Mauritanie.
de mon ami Abdel Kader Ould Mohamed
Une pensée pour les amis (e) de culture chrétienne qui célèbrent Noel , à travers le monde…
Contrairement à une idée bien répandue , ma religion n’interdit , nullement, l’échange des meilleurs vœux . Bien plus,... l’islam recommande la fidé...lité, la convivialité et, par-dessus tout, le sens de l’amitié.. C’est, en vertu d’une amitié dictée par le cœur lequel a , toujours , des raisons que la raison ignore .. que je m’adresse à ces nombreux amis ( e) à ces familles , à ces groupes d’individus , à ces collègues, à ces confrères , à ces camardes , à ces compagnons , à ces intimes amis (e) qui ont eu à partager avec moi des moments de joie et de tristesse , d’enthousiasme et d’amertume , de fêtes et des deuils ….
A toutes et à tous ceux qui ont partagé, avec moi des expériences, des connaissances et des réflexions.
. A ces foyers de tradition chrétienne qui m’ont , offert , l’hospitalité , qui m’ont honoré par leur générosité , qui m’ont , malgré ma différence ou à cause d’elle, accueilli par la chaleur de leur intimité et qui m’ont aidé à vaincre l’hiver dans tous ses états.
A toutes, à tous… Je souhaite un joyeux noël avec un arbre des vœux exprimés jusqu’à l’infini.
de m
***
de mon ami Abdel Kader Ould Mohamed
Une pensée pour les amis (e) de culture chrétienne qui célèbrent Noel , à travers le monde…
Contrairement à une idée bien répandue , ma religion n’interdit , nullement, l’échange des meilleurs vœux . Bien plus,... l’islam recommande la fidé...lité, la convivialité et, par-dessus tout, le sens de l’amitié.. C’est, en vertu d’une amitié dictée par le cœur lequel a , toujours , des raisons que la raison ignore .. que je m’adresse à ces nombreux amis ( e) à ces familles , à ces groupes d’individus , à ces collègues, à ces confrères , à ces camardes , à ces compagnons , à ces intimes amis (e) qui ont eu à partager avec moi des moments de joie et de tristesse , d’enthousiasme et d’amertume , de fêtes et des deuils ….
A toutes et à tous ceux qui ont partagé, avec moi des expériences, des connaissances et des réflexions.
. A ces foyers de tradition chrétienne qui m’ont , offert , l’hospitalité , qui m’ont honoré par leur générosité , qui m’ont , malgré ma différence ou à cause d’elle, accueilli par la chaleur de leur intimité et qui m’ont aidé à vaincre l’hiver dans tous ses états.
A toutes, à tous… Je souhaite un joyeux noël avec un arbre des vœux exprimés jusqu’à l’infini.
***
de m
Il était dans le monde, lui par qui le monde a été fait mais le monde l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu - textes de la nuit puis du jour de Noël
Noël…
pour tous, la submersion par les souvenirs, les nostalgies, la famille, la
fratrie, la fête qu’elle soit, qu’elle ait été, qu’elle manque. Noël, le plein
et le vide, toutes les dimensions de l’affectivité humaine, toute notre
dépendance aux sentiments et aux circonstances, fête de notre nature. Le
terreau avait été « l’Histoire sainte » d’un peuple qui nous figure
aujourd’hui et dont nous supplions les descendants de sang et de rite de ne pas
faire à leurs concitoyens de Palestine ceux qu’ils ont eux-même subis. Ambivalence
de tout dans les faits des hommes. – Hier soir et cette nuit, deux messes de
Noël, confiance et intimité de deux prêtres m’accueillant pour le simple
réveillon entre les deux liturgies. Celles-ci ne se sont pas répétées, l’Eglise
d’aujourd’hui a la sagesse de laisser au parterre toute la disposition et les
décors, les chants et musiques, elle ne propose que la Parole et l’Eucharistie,
et hier soir à Muzillac, Jean-Eudes fit faire l'homélie par les enfants
commentant à ses questions, la crèche – dont j’ai appris que la première
célébration fut le trait de génie de François (d’Assise) en 1223, la messe avec
pour autel une mangeoire. Il y en avait déjà une – crèche – à Jérusalem et une
autre à Rome, mais la dévotion populaire et l’image pour tous, ce fut lui. Pour
moi, cette messe était vraie, la vérité d’un homme très grand, seul, debout, à
ma gauche, ni beau ni laid, cinquante ans ou plus. Vous êtes seul ? il le
paraissait. Non ! ma famille, n’est pas loin, et vous ? J’ai dit, et
à ma droite, tête de profil posée sur ma cuisse de sa mère très BCBG avenue
Mozart et ouest-parisien, un garçonnet dormant. Toute la messe. Je n’ai pu
m’empêcher de dire à sa mère, des yeux grands beaux et calmes, assise donc
toute la messe, que Jésus avait dû dormir beaucoup cette première nuit-là. A
Arzal, après la route à la place du mort dans la voiture de mon ami prêtre et,
à ma demande, le récit et le cheminement de sa vocation sacerdotale, d’un
dépouillé et d’une totalité bouleversante au point de ne pas ressentir
d’émotion… la toute petite communauté paroissiale pour minuit. Les cloches
battantes, appelé la
fidèle Thérèse me donnant les mauvaises nouvelles de mes
aimées, ma femme terrassée fatigue et d’inquiétude au chevet de ses parents, en
tout, mais surtout en amour, le plus violent et le plus souffrant, c’est
l’impuissance, elle vis-à-vis des siens, et moi vis-à-vis d’elle, sans compter
notre cher petit chien, le quatrième tué par notre voisinage…mort faute que je
l’ai assez surveillé, trente hectares et nos chiens courants, en danger de mort
s’ils sont hors de la
maison. Petite communauté, avec en fond de chœur, un
éclairage cistercien pour une croix de calvaire breton ancien. Une famille qui
animé pour les chants, le frère avec béquille, homme de base au Mali, une mine,
réchappé de justesse. Un servant de messe, adolescent, la ceinture-cordon
battant le mollet comme d’autres portent le pantalon avec le fond entre les
genoux, la fatigue de mon ami célébrant, la fidélité à la lecture-récitation
intégrale, ma seconde communion à l’appel de mon prénom :Bertrand pour que je ne
dérange pas des voisins semi-handicapés, et au chocolat d’après la liturgie,
phénomène de l’acolyte, baptisé à ses treize ans selon le vœu de sa mère, née
à Lourdes dans l’eau bénite et l’imposant à son second mari, qui à son tour,
trois ans après demande le baptême, elle-même cherchant ses marques, pétulance
et présence d’une mangeuse d’homme – graphologie de Thérèse d’Avila, fille
publique – qui cherche ses marques, profession : sophrologue. J’étais si
enthousiaste de ces diversités que j’éclatais et dansais intérieurement. – Ma
belle-mère, le soutien d’une psychologue, et – je l’espère jour après jour – la
visite du curé de sa paroisse.. Et le monde… la guerre de religion en Afrique
centrale et la honte française des soutiens aux dictatures pourvu qu’elles
soient sécuritaires : la cécité absolue de gens politiques sans structures
mentales et n’ayant d’art, pas même communicatif, que l’art de parvenir selon
nos régimes qui s’appelaient républiques. La « mascarade » électorale
en Mauritanie est saluée, à Paris [1] après les Etats-Unis,
et le fils aîné de mon vénéré Moktar Ould Daddah est nommé ambassadeur représentant
permanent à Bruxelles par le putschiste de 2008, lui-même continuateur de la
prétention putschiste depuis 1978 qui avait eu raison de son père et de l’œuvre
fondatrice de celui-ci.
Vérifiant
qu’un ami cher mais souvent esseulé quoiqu’ayant ses filles et petits enfants
dans notre même village, est bien en famille pour déjeuner, je questionne sa
cadette : la messe aujourd’hui ? non, nous ce n’est pas la religion,
c’est la
spiritualité. Elle et sa sœur, sophrologies, arts de se
comprendre, de se trouver, art de la méditation… Noël, l’événement des pauvres. Le vide laissé par les
chrétiens, ritualisés ou indifférents dans nos pays dits riches comme le nôtre,
ramène les marabouts et les inventeurs du fil à couper le beurre comme le vide
dans lequel les « grands partis de gouvernement en France » ont
plongé le pays fait prospérer la
misère FN et les simplismes racistes…
Messes
d’hier soir : le peuple qui
marchait dans les ténèbres a vu se lever un grande lumière ; sur ceux qui
habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Tu as prodigué l’allégresse,
tu as fait grandir la joie [2] La grâce de Dieu s’est
manifesée pour le salut de tous les hommes. A
la racine de la déchristianisation moderne, la distraction sans doute plus
coupable et avilissante que la prétention de Prométéhé au très petit pied de se
faire dieu soi-même ou de s’en donner par ses propres moyens. Car il s’est
donné pour nous… le critère est là, non
la compréhension du monde et accessoirement des autres par tout un chacun à sa
manière et dans son coin de cerveau, mais se donner. Combien je le sens auprès
de ma chère femme et de notre fille… et combien j’en suis loin. Et cela c’est
toujours à reprendre mais l’exemple est venu de haut : Noël. Un peuple
ardent à faire le bien…. Et voilà le signe qui vous est donné : vous
trouverez un nouvau-né emmailloté et couché dans une mangeoire.
Messe
pour ce jour [3]
Il était dans le monde, lui par qui
le monde a été fait, mais le monde l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens,
et le siens ne l’ont pas reçu. … Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi
nous… tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné le
pouvoir de devenir enfants de Dieu… Et le
témoin oculaire de la mort en croix et du linceul plié au tombeau vide, affirme …
nous avons vu sa gloire (le Mont
Thabor, nos cœurs), la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité. Et pour
nous, maintenant, chaque jour en notre âme, chaque jour en nos amours
conjugaux, fraternels, maternels, paternels, en tout élan humaniste, en toute
contemplation d’interlligence ou de regard, nous pour qui tout est épéhmère et
limité quand nous ne sommes que nous, comme il est bau de voir courir sur
les montagnes le messager qui annonce la paix… Ecoutez la voix des guetteurs,
leur appel retentit, c’est un seul cri de joie : ils voient de leurs yeux le
Seigneur qui revient… Prions tous pour
tous et pour tout.
Et ma filleule, la plus jeune de notre fratrie, s'annonce improviste pour déjeuner... ce qui fera la joie de ma femme aimée, si inquiète de ma solitude, alors que... Prier, savoir (ce qu'est croire), espérer (ce qui est voir), aimer (cela nous vient de Dieu). A condition que nos chiens n'égratignent pas la carrosserie de sa voiture.
[1] - Paris, 24/12/2013 - Le
Gouvernement français a salué mardi le bon déroulement des élections législatives
et municipales en Mauritanie, attesté par les missions d'observation
électorale. Il a ajouté que la mise en place du nouveau parlement marque une
étape importante dans la consolidation du processus démocratique dans le pays.
Date de publication :
24/12/2013 20:24:46"
[2] - Isaïe IX 1 à 6 ; psaume XCVI ; Paul à Tite II 11 à 14 ;
évangile selon saint Luc II 1 à 14
[3] - Isaïe LII 7 à10 ; psaume XCVIII ; lettre aux Hébreux I 1 à 6 ;
évangile selon saint Jean . prologue I 1 à 18
mardi 24 décembre 2013
Mgr. Francis Deniau - Noël à l'hôpital en toutes incertitudes mais la joie de l'Evangile
14 décembre 2013
Francis Deniau
évêque émérite de Nevers
Foyer de La Solitude
27 rue Minard
92130 ISSY LES
MOULINEAUX
06 61 75 76 72
01 55 95 04 62
Chers Amis,
Les communes multiplient les
lumières, les magasins et les sites internet regorgent de cadeaux
possibles : nous sommes entrés dans le cycle des fêtes de fin d'année. On
en oublie la crise.
Pourquoi pas si c'est un signe d'espérance ? Mais ce ne
le sera que si nous n'oublions pas celles et ceux qui vont rester en marge de
ces réjouissances à cause de leur situation matérielle ou parce qu'ils sont
trop isolés et que ces fêtes les renvoie à leur solitude...
L'attention à
l'autre, dans les gestes quotidiens comme dans les enjeux sociaux et
économiques,c'est une des insistances du pape François dans le texte que je
viens de lire et qu'il a intitulé « la joie de l'Évangile ». On y
retrouve cette joie et cette simplicité que beaucoup ont noté depuis son
élection, sa manière bien à lui d'aller à l'essentiel, à la joie qui nait du
regard aimant et espérant que Jésus pose sur chacun, en laissant de côté ce qui
encombre trop souvent le langage de l'Église. J'ai lu beaucoup de passages
comme s'ils m'étaient adressés personnellement ; ils m'ont encouragé dans
ce que je vis aujourd'hui : l'emprise de la maladie et l'invitation à me
laisser travailler de l'intérieur, non plus dans les activités et les
responsabilités, mais dans les passivités et les limites qu'impose la maladie,
le traitement, et leurs conséquences.
Je touche cela
dans mon livre grâce à un beau texte de Teilhard de Chardin, qui m'accompagne
depuis longtemps, mais qui prend un sens nouveau dans ce que je vis
aujourd'hui.
Et je me suis
laissé encourager par ce passage : « ...nous avons besoin de
certitude intérieure, c'est-à-dire de la conviction que Dieu peut agir en
toutes circonstances, même au milieu des échecs apparents, car « nous
tenons ce trésor en des vases d'argile (2 Co 4,7). Cette certitude s'appelle
« sens du mystère ». C'est savoir avec certitude que celui qui se
donne et s'en remet à Dieu par amour sera certainement fécond (cf. Jean 15,5).
Cette fécondité est souvent invisible, insaisissable, elle ne peut être
comptée. La personne sait bien que sa vie donnera du fruit, mais sans prétendre
connaître comment, ni où, ni quand. Elle est sûre qu'aucune de ses œuvres
faites avec amour ne sera perdue, ni aucune de ses préoccupations sincères pour
les autres, ni aucun de ses actes d'amour envers Dieu, ni aucune fatigue généreuse,
ni aucune patience douloureuse. » (n° 279)
Mais il y a
aussi les limites et les échecs, les fermetures et le péché... Il n'y a pas de
bilan à faire. La fécondité d'une vie est le don de Dieu et le secret de Dieu.
Ce que je peux faire est simplement de m'en remettre à lui de tout. J'essaie de
me laisser entraîner par lui dans cette voie.
*
La grande
nouvelle, vous le savez, c'est la sortie du livre, Chemins de vie, chemins
de Dieu, dans lequel j'ai mis ce que je désirais exprimer depuis onze ans,
mais qui n'avait pas jusque là trouvé sa forme. La forme comporte bien des
imperfections, mais j'y ai mis tout ce que j'ai pu de moi-même, de ce qui m'a
guidé dans ma vie, de ce qui me guide aujourd'hui. Comme une sorte de testament
spirituel, dont j'espère qu'avec mon expérience il rejoindra l'expérience de
ceux qui me feront le cadeau de me lire, et leur parlera dans leur propre
chemin.
« “Voici
quel est à présent mon chemin, où est le vôtre ?” disais-je à ceux qui me
demandaient LE chemin, car LE chemin n'existe pas ». J'ai fait mien ce mot
de Nietzsche, en cherchant à le conjuguer avec la parole de Jésus :
« Je suis le chemin, la vérité, la vie ». C'est une des dimensions de
mon livre...
Édité par
Desclée de Brouwer (DDB), il sera dans les librairies en janvier. Vous me
rendrez service, ainsi qu'à votre libraire, en le lui demandant plutôt qu'en le
faisant venir par internet...
*
Vous savez les
autres nouvelles : le traitement semble efficace, non pas pour éliminer la
maladie, mais pour la contenir et l'empêcher de se répandre. J'ai rendez-vous
fin janvier avec la cancérologue, après de nouveaux examens. Trois semaines en
Allemagne chez des amis m'ont revigoré et fait beaucoup de bien. Je suis bien
accueilli et à l'aise dans la maison de La Solitude à Issy les Moulineaux. Mais
ces jours-ci j'expérimente comme une érosion de mon état de santé, avec une
grande fatigue et, à nouveau, des œdèmes qui me handicapent. Passage momentané
ou tendance durable ? L'avenir le dira, et m'indiquera aussi si je pourrai
ou non assumer les engagements que j'avais pris pour 2014... Peut-être me
faudra-t-il accepter que la maladie m'impose des limites plus étroites que
celles que j'imaginais jusqu'ici ?
Dans le diocèse
de Nanterre, nous sommes très marqués par l'enlèvement au Nord-Cameroun du père
Georges Vandenbeusch. Nous demeurons avec lui dans une solidarité qui n'a pas
de moyens d'agir mais reste attentive et veille dans la prière. Et avec lui,
les autres otages.
Dans tout ce
contexte de notre monde plein de contradictions, de douleurs et d'espérance, je
vous souhaite un bonne fête de Noël. Pour ceux d'entre nous qui sommes
chrétiens, nous accueillons le don de Dieu qui nous rejoint dans la pauvreté et
la précarité de notre humanité, et nous enveloppe de son amour. Pour tous, la
naissance d'un enfant est un renouveau dans notre humanité et nos relations,
comme je l'expérimente avec les deux petites-nièces nées en 2012 et 2013...
Bonne fête de
Noël et bonne route en 2014
avec mes
amitiés
Francis
Deniau
pour guider nos pas sur le chemin de la paix - textes du jour
Mardi 24 Décembre 2013
Donc
soirée exceptionnelle hier soir à la télévision. Le commentaire des
« prestations » d’un acteur, l’inné et l’acquis, le travaillé,
l’analyse très fouillée par une vingtaine d’intervenants, acteurs, partenaires,
régisseurs, producteurs, psychologues et sociologues, notre rapport social et
personnel au comique, la démonstration qu’une société est faite de personnes et
par-delà, en dialogue comme je le vis souvent et avec une intensité qui me
transporte et me transforme, avec ce que je lis ou avec le spectacle dans
lequel je suis entré, un enseignement et une compréhension de moi-même et du
point où j’en suis de mon existence… Arte, analyse et rétrospective Louis de FUNES. Avec
deux notations intenses, l’angoisse du génie de ne pouvoir se perpétuer et se
reproduire. L’énergie communicative et la construction parfaite d’un
personnage, instrument d’identification critique du spectateur. Comment ne pas
résumer alors que le drame national français de ces vingt ans est le manque
total de personnalité et de profondeur de presque tous ceux qui, en politique,
tiennent scènes, coulisses, et avant-scène, si inexistants par rapport à ce
qu’ils devraient être et incarner que le parterre ne put même plus siffler. –
Neuvaine que j’ai faite selon je en sais quelle poussée-attirance intérieure.
Peu importe le support explicite d’une dévotion, le mouvement d’apparente
humilité de m‘y soumettre, lakjoie de m’inscrire dans une cohorte non de tous
les dévôts de telle récitation ou lecture ou participation particulière, mais
de tous ceux qui consentent à être en Eglise, en marche immémoriale de tous les
humains de quelque religion ou sensibilité qu’ils soient, vers l’Unique. En
l’occurrence, le texte reçu a les larmoiements de bien des « cultes »
mariaux et des évocations de nouveaux-nés et autres « tout-petits »,
des approximations plus proche de l’ignorance ou de la contre-façon que du fagot
[1], mais à la relecture, c’est
moins net qu’à première appréhension, et peut s’admettre. Mais en prière l’invention
et les ajouts humains sont toujours bien moindres que l’enseignement divin
direct, nos deux récitations majeures, reprises de l’Ecriture, davantage
même : reprises du Christ enseignant à la demande de ses disciples,
reprises e l’Ange Gabriel et d’Elisabeth, avec la petite supplication des
mortels que nous sommes en conclusion de notre agenouillement et de nos
existences.
Prier…
[2] le prophète Nathan a
tout faux : à David, il assure, tout
ce que tu as l’intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avoir toi, mais à lui, cette nuit-là, la parole du
Seigneur fut adressée : « …. Le Seigneur te fait savoir qu’il te fera
lui-même une maison… ». de là sans
doute, cette acception du mot maison pour dynastie, mais de là surtout l’inadéquation
de nos initiatives humaines confortant une idée de Dieu incomplète. L’initiative,
c’est Dieu. Historique et projet : j’ai été avec toi…je te ferai un
nom…je fixerai en ce lieu mon peuple (toute
la clé des crises au Proche-Orient depuis les années 20 du mandat britannique
aux persistances de colonisation juives pérennes en territoires occupés, toute
la question de Palestine, unique en cela en relations internationales et en
histoire humaine, est bien là)… je te donnerai des jours tranquilles… je te
donnerai un successeur… Non, le temple ou
la liturgie que nous confectionnons, mais tout simplement notre consentement et
notre participation à l’œuvre de Dieu, dans le monde, en nous, à l’Alliance. Je
rendrai stable sa royauté. Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils…
Et voici donc Noël qui le réalise : dans
la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve.
Le Christ et son Précurseur, car toi,
petit enfant, on t’appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le
Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu’il est
sauvé, que ses péchés sont pardonnés. L’Eglise
et notre foi vont de l’enfance : Noël, à la mort certes, jusqu’au Golgotha
s’il s’agit du Fils de Dieu fait homme, à nos morts particulières, à nos écroulements
de civilisations sinon du cosmos, mais à la Résurrection, « en fin de
parcours »… à l’éternité pour guider nos pas sur l chemin de la paix…
Telle est la tendresse du cœur de notre Dieu.
Noël
en famille pour nous : communion de pensée totale, mais les conditions de
vi et de mort ne se partagent pas, au plus les mains se joignent, les pleurs et
les sourires sont contagieux et transforment tout et tous, mais c’est plus
encore dans ces moments qu’on ressent qu’il est
insensé de légiférer et catéchiser sur la mort naturelle, entre vivants ! alors
que les gisants... et plus encore que certains en imposent à cor et à cris l’obligation
de société ou d’Eglise. Présence physique et présence d’âme. Vie et vie, vie de
la mort qui nous vient, contexte de la vie qui sera nôtre et que nous pouvons,
en logique, à bon droit et en réalité d’une espérance inoculée divinement,
anticiper dès cet instant, que nous soyons encore inconscients de naître ou «
à l’article de la mort ». Les saints Innocents et Bethléem des bergers
environnants.
Prier
pour tous ceux qui prient, prier pour toute vocation, prier avec toute naissance
et toute mort, les nôtres en propre même si nous n’en fûmes et n’en serons que
des héros dépossédés, rendus à Dieu ou reçus de Lui.
[1] - s’adressant à l’Enfant-Jésus : imiter Vos saintes vertus, unies à celles de Marie et
de Joseph… les mérites infinis de Votre pauvreté… Priez pour nous, î Saint
Enfant-Jésus… nous Vous offrons ces dons
par les mains de Votre Mère Immaculée
[2] - 2ème Samuel VII 1 à 16 passim ; psaumeLXXXIX ;
évangile selon saint Luc I 67 à 79
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