vendredi 5 août 2016

dédicace de la basilique de sainte-Marie Majeure - édifiée à partir de 366



la vision du 5 août 366 – deux riches époux sans enfant et un pape…

Sous le pontificat du Pape Libère (352-366), il y avait à Rome un patricien du nom de Jean, marié à une dame de haute naissance. Ils n'avaient pas d'enfant. Déjà bien avancés en âge, ils résolurent, à défaut d'héritiers, de léguer tous leurs biens à la très Sainte Vierge. Ils prièrent avec une ferveur nouvelle, multiplièrent leurs jeûnes et leurs bonnes œuvres, dans le but d'apprendre de la Reine du Ciel elle-même comment elle voulait que leur fortune fût employée.
Le 5 août 366, elle leur apparut en songe séparément et leur dit que la volonté de son divin Fils et la sienne était que leurs biens fussent employés à la construction d'une église sur le mont Esquilin, au lieu qu'ils trouveraient, le matin, couvert de neige. Les deux saints époux, à leur réveil, se communiquèrent leurs révélations, furent remplis de joie en voyant qu'elles se confirmaient l'une l'autre, et allèrent aussitôt trouver le Pape pour l'informer de ce que Dieu leur avait fait connaître.
Libère, qui avait eu un songe semblable, ne douta point que ce fût un prodige céleste. Il fit assembler le clergé et le peuple et marcha en procession vers le lieu indiqué, pour constater la réalité de cette merveille. Le patricien Jean et sa femme suivirent le cortège, et, quand la procession fut arrivée sur la colline, on aperçut un emplacement couvert de neige, sur une étendue de terrain suffisante pour bâtir une vaste église.
L'édifice fut bâti aux frais des deux époux, avec une grande magnificence, et on lui donna le nom de Sainte-Marie-des-Neiges, à cause du miracle qui en signala l'origine ; ensuite on la nomma basilique de Libère, en souvenir du Pape sous le pontificat duquel elle fut commencée ; plus tard, elle reçut le nom de Sainte-Marie-de-la-Crèche, parce que les restes précieux de la crèche qui avait servi de berceau au Sauveur du monde y furent apportés de Bethléem et s'y conservent encore dans une châsse d'argent.
Aujourd'hui l'église de Sainte-Marie-des-Neiges porte le nom de Sainte-Marie Majeure, parce qu'elle est, tant par sa beauté que par son antiquité, la première des nombreuses églises dédiées, à Rome, sous l'invocation de Marie. Après la basilique incomparable de Saint-Pierre et celle de Latran, la plus vénérable de toutes par son ancienneté, Sainte-Marie Majeure est une des plus splendides églises de Rome.

Pour un approfondissement, lire et voir :
>>> La basilique papale de Sainte-Marie Majeure
La Basilique de Sainte Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les structures paléochrétiennes. La tradition veut que fut la Vierge à indiquer et inspirer la construction de sa demeure sur l'Esquilin. En apparaissant dans un rêve au patricien Jean et au pape Liberio, elle demanda la construction d'une église en son honneur, dans un lieu qu'elle aurait miraculeusement indiqué. Le matin du 5 août, le col Esquilin apparut couvert de neige. Le pape traça le périmètre de la nouvelle église et Jean pourvut à son financement. De cette église il n'y a, à ce jour, aucun vestige mis en evidence par le fouilles, si pas un pas du Liber Pontificalis où on affirme que le pape Liberio "Fecit basilicam nomini suo iuxta Macellum Liviae". Même les récentes fouilles sous l'actuelle basilique, ont permis de mettre même à jour d'importants vestiges archéologiques comme le superbe calendrier du II-III siècle apr. J.C. ainsi que les restes des murs romains partiellement visibles lors de la visite du musée, mais rien de l'ancienne construction. Le clocher, de style roman de la renaissance, de 75 mètres de hauteur, est le plus haut de Rome. Il a été construit par Grégoire XI lors de son retour d'Avignon à Rome au sommet de celui-ci on été installées cinq cloches. L'une d'elle, la "dispersée", répète chaque soir a vingt-et-un heures, par un son unique, l'appel à tous les fidèles. En passant par le portique, sur la droite, se trouve la statue de Philippe IV d'Espagne, bienfaiteur de la Basilique. L'esquis de l'œuvre, qui a été réalisée par Girolamo Lucenti au XIII siècle, est de Gian Lorenzo Bernini.

Au centre, la grande porte en bronze réalisée par Ludovico Pogliaghi en 1949, avec des épisodes de la vie de la Vierge, des prophètes, des Évangélistes et quatre femmes que dans l'Ancien Testament préfigureront la Vierge. À gauche la Porte Sainte, bênie par Jean Paul II le 8 décembre du 2001, portée à son accomplissement par le sculpteur Luigi Mattei et offerte à la basilique des Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Au centre le Christ renaissant, le modèle represente l'homme au Suaire, qui apparaît à Marie, représentée comme la Salus Populi Romani. En haut à gauche l'Annonciation au puits, épisode tiré de l'Évangile apocryphe, à droite la Pentecôte. En bas dans le côté gauche,le Concile d'Éphèse, qui établit Marie comme THEOTÒKOS, à droite le Concile du Vatican II qui la voulut Mater Ecclesiae. Les armes de Jean Paul II et sa devise sont représentées dans la partie haute, les deux du bas appartiennent au Cardinal Furno, archiprêtre de la Basilique, et de l'ordre du Saint-Sepulcre. L'actuelle basilique remonte au V siècle apr.J.C. Sa construction est liée au Concile d'Éphèse du 431 apr.J.C. qui ploclamât Marie Theotòkos, Mère de Dieu, voulu et financié par Sixte III, Évêque de Rome. En entrant, on est impressionné devant l'étendue de sa splendeur, de ses marbres et la richesse des décorations; l'effet monumental et grandiose est surtout dû à la forme de la structure de celle-ci et à l'harmonie régnant dans les éléments de son architecture.
Construite en suivant les canones du "rythme elégant" de Vitruve, la basilique est divisée en trois nefs par deux files de précieuses colonnes sur lesquelles court un artistique ensemble ininterrompu vers l'abside de deux arcs réalisés à la construction de la Chapelle Sixtine et Paoline. Entre les colonnades et le plafond, les murs à l'origine ajourés par des grandes fenêtres, à ce jour seul la moitié a été conserve en état, les autres ont été murées. Aujourd'hui, par les fenêtres existantes, on peut admirer des fresques qui représentent l"Histoire de la vie de Marie". Au-dessus des fenêtres et des fresques, une frise en bois décoré d'exquises entailles représentants une série de taureaux chevauchées d'amours s'unissant au cadre du plafond. Les taureaux sont le symbole des Borgia et les armes de Callixte III et Alexandre VI, les deux papes Borgia, se détachent au centre du plafond. Il n'est pas bien clair de ce que fut la contribution de Callixte III à la réalisation de cette œuvre, certes celui qui la réalisa fut Alexandre VI, il y posa son empreinte lorsqu'il était encore archiprêtre de la Basilique: le plafond fut dessiné par Giuliano de Sangallo et complété par son frère Antonio.
La tradition veut que la dorure ait été réalisée avec la premier arrivée d'or provenant d'Amérique offert par Isabelle et Ferdinand d'Espagne à Alexandre VI. A nos pieds s'étant comme un merveilleux tapis le plancher en mosaïque réalisée par les maîtres marbriers Cosma et offert à Eugène III au XII siècle, par Scoto Paparoni et son fils Jean, deux nobles romains. L'harmonie de Sainte Marie Majeure est due en particulier aux splendides mosaïques de la nef du V siècle, voulue de Sixte III se développant le long de la nef central et sur l'arc de triomphe. Les mosaïques de la nef centrale reprennent quatre cycles d'Histoire Sacrée, dans leurs ensemble les protagonistes de celles-ci sont Abraham, Jacob, Moïse et Josué, qui veulent témoigner de la promesse de Dieu au peuple Hébreu d'une terre et son aide à la rejoindre. Le récit, qui ne suit pas un ordre chronologique, se developpe sur le mur de gauche prés de l'arc de triomphe avec le sacrifice sanglant de Melchisedek, roi-prêtre. Sur ce panneau ressort fortement l'influence iconographique romaine. Melchisedek, représenté dans une pose d'offrant, et Abraham, en toge sénatoriale, rappellent le groupe equestre du Marc-Auréle.
Les panneaux suivants illustrent des épisodes de la vie d'Abraham antérieurs au premier panneau. Cela, a fait croire que chaque panneau était fin en soi, cela jusqu'à ce qu'une étude plus approfondie des mosaïques est arrivè à la conclusion que la décoration fut étudiée et voulue. Le panneau avec Melchisedek sert à raccorder les mosaïques de la nef avec ceux de l'arc de trionphe où est recomptée l'enfance du Christ roi et prêtre. Ensuite est entamé le récit sur Abraham, personnage le plus important de l'Ancien Testament, celui auquel Dieu promet une "nation grande et puissante"; avec Jacob, à qui Dieu confirme la promesse faite à Abraham; que Moïsè va libérer le peuple de l'esclavage dans lequel il était né en le rendant "peuple élu"; avec Josuè qui le mènera en terre promise. Le chemin se termine avec deux panneaux, réalisés et peints en fresque au temps des restaurations voulues par le Cardinal Pinelli, qui représentent David qui mène l'Arche de l'Alliance à Jérusalem et le Temple de Jerusalem édifié par Salomon. Il est dans la lignée de David qui naîtra Christ, l'enfance duquel est illustré et tiré à travers les épisodes de l'Évangile apocryphe, dans l'arc de triomphe. En 1995 Jean Hajnal a réalisé un nouveau vitraille dans la rosace de la façade principale. Elle représente l'affirmation du Concile du Vatican II, où Marie, elevée fille de Sion, represente l'anneau de conjonction entre l'Église du Vieux Testament, représentée par le candélabre à sept branches, et du Nouveau, symbolisée par le calice de l'Eucharistie. L'arc de triomphe se compose de quatre registres: en haut à gauche l'Annonciation, dans laquelle Marie est vêtue comme une princesse romaine, avec en main le fuseau avec lequel elle tisse le voile en pourpre destiné au temple dont elle était la servante. Le récit se poursuit avec l'annonce à Joseph, l'adoration des rois Mages et le massacre des innocents. Sur ce panneau il est presque obligatoire d'observer la figure avec le manteau bleu qui donne les épaules aux autres femmes: elle est Sainte Elisabeth qui fuit avec St. Jean dans ses bras.
À droite la présentation au Temple, la fuite en Egypte, la rencontre de la Sacrée Famille avec Afrodisio, le gouverneur de la ville de Sotine. Selon un Évangile apocryphe, lorsque Jésus arrive fugitif à Sotine, en Egypte, les 365 idoles du capitolium tombent. Afrodisio terrifié par le prodige en se rappelant la fin du Pharaon, va avec son armée à la rencontre de la Sacrée Famille et adore l'Enfant en lui reconnaissant la divinité. Le dérnier panneau représente les Mages en presence de Hérode. Aux pieds de l'arc les deux villes de Betléem à gauche et de Jérusalem à droite. Si Betléem est le lieu où Jésus naît et où se produit sa première Épiphanie, Jerusalem est la ville où il y meurt et ressuscite (est un lien avec la crainte de l'apocalypse de sa venue définitive à la fin des temps, mis en évidence par le trône vide au centre de l'arc, trône ou s'appuient Pierre et Paul, le premier appelé par Jesus Christ à répandre la "Bonne nouvelle" entre les hébreux, l'autre entre les Gentils et les païens). Tous ensemble formeront l'Église dont Pierre est guide et Sixte III son successeur. Puisque tel est comme "episcopus plebi Dei" revient à lui de mener le peuple de Dieu vers Jérusalem céleste. Au XIII siècle Nicolas IV, premier Pape franciscain, décide d'abattre l'abside originale et de construire l'actuel en la reculant de quelque mètre, en tirant entre elle et l'arc un transept pour le choeur. La décoration de l'abside fut exécutée par le franciscain Jacopo Torriti et les travaux furent payés par les Cardinaux Jacques et Pierre Colonna. La mosaïque de Torriti se divise en deux parties distinctes: dans la cavité absidale il y a le couronnement de la Vierge, dans la bande au dessous sont représentés les instants les plus importants de sa vie. Au centre de la cavité, renfermés dans un grand cercle, Christ et Marie sont assis sur un grand trône représenté comme un divan oriental. Le Fils pose sur le chef de la Mère la couronne ornée de pierres précieuses. Dans cette mosaïque Marie n'est pas vue seulement comme la Mère, mais plutôt comme l'Église Mère, épouse du Fils. À leurs pieds le soleil et la lune, et au tour choeurs d'anges adorant auxquels viennent s'ajouter St. Pierre, St. Paul, St. François d'Assisi et le pape Nicolas IV à gauche Jean-Baptiste, Jean-Évangéliste, Saint'Antoine et le donateur Cardinal Colonna à droite. Dans le reste de l'abside une décoration à des racèmes bourgeonne à partir de deux troncs posés à l'extrême droite et à l'extrême gauche de la mosaïque. Dans la bande qui se trouve à la base de l'abside les scènes de la vie de la Vierge sont disposés à droite et à gauche du "Dormitio" placés vraiment sous le Couronnement. Ce mode de décrire la mort de la Vierge est typique de l'imagerie byzantines, mais il se répandit également en Occident après les Croisades. La Vierge est étendue sur le lit et, pendant que les anges se prépare à enlever de la vue des Apôtres stupéfait son corps, Jesus Christ prend dans ses bras son "âme" blanche, attendue au ciel. Torriti enrichit la scène avec deux petites figures franciscaines et d'un laïque avec le béret du XIII siècle.
Au dessous de la "Dormitio" le Pape Benoît XIV placera la merveilleuse "Nativité de Christ" de Mancini. Entre les piliers ioniens sous les mosaïques, l’architecte Fuga a placé les bas-reliefs exécutés par Mino del Reame représentant la Naissance de Jésus, le miracle de la neige et la fondation de la basilique par le Pape Libère, la Présentation de Marie et l'Adoration des Mages.
Toujours œuvre de Fuga est le baldaquin qui domine l'autel central devant lequel on trouve la Confession , voulue par Pie IX et réalisé par Vespignani, où est placé le reliquaire de la crèche. Le reliquaire est en cristal, en forme de berceau, et contient des pièces de bois que la tradition affirme appartenir à la Crèche sur laquelle fut déposé Jésus Enfant. Il fut exécuté par Valadier et offert à l'ambassadrice du Portugal.
La statue de Pie IX, le pape du dogme de l'Immaculée Conception est œuvre d'Ignazio Jacometti et fut placée dans l'hypogée selon la volonté de Léon XIII.
Le Pavement
En entrant dans la Basilique on reste admiratif devant la particularité du pavement en mosaïque due aux maîtres marbriers Cosma connus comme "cosmateschi" (sièc. XIII).
Chapelle Cesi
Voulue par le Cardinal Paul Émile Cesi et par son frère Frédéric fut réalisée au tour de 1560 et l'auteur reste inconnu, on retient toutefois que celle-ci fut projetée par Guidetto Guidetti, en collaboration avec Jacques della Porta.
Regina Pacis
La statue de la Regina Pacis,(commandée par Benoît XV en remerciement pour la fin de la première guerre mondiale), a été réalisée par Guido Galli. Sur le visage de la Vierge, séance en trône "Regina Pacis et Sovrana dell'universo", se remarque un sens de tristesse.

La Cappella Sforza
Á coté de l'entrée deux lapidaires rappellent que la chapelle fut réalisée en remerciement au cardinal Guide Ascanio Sforza de Santafiora, archiprêtre de la basilique, et son frère, le cardinal Alexandre Sforza Cesarini, qui en soigna la décoration exécutée en 1573. Selon le Vasari, l'auteur et projecteur a été Michel-Ange Buonarroti, qui nous a laissé deux de ses œuvres où il est bien visible l'originale plante avec ses ellipses sur les côtés et un vain rectangulaire qui accueille l'autel. Les portraits insérés dans les monuments funèbres et le retable d'autel (1573) ont été attribuées à Gerolamo Siciolante de Sermoneta (1521-1580), au début de sa carrière il fut fortement influencé par les maniérisme des artistes romains comme Perin del Vaga, en suite amateur d'un classicisme archaïsant, naturaliste et intellectuellement mature. La table carrée sur l'autel est de Siciolante et représente l'Engagement de la Vierge, l' aboutissement des ses plans est bien organisée pour passer sans secousses de l'ambiance terrain à celui de céleste, où figure Marie assise, discrète en prière.

Tombe de Bernini
"La Noble famille du Bernin attend ici la Résurrection". Face à la grandeur du génie du Bernin, on est quelque peu déçu en constatant la simplicité de la plaque tombale d'un des plus grands artistes du 600.
La crèche
En face de l'autel de l'Hypogée, face à la statue de Pie IX et sous ses armes, est conservée et gardée précieusement une célèbre relique, communément appelée "Sacré Berceau". Elle s'offre à la vue des fidèles dans sa précieuse urne ovale de cristal et d'argent, réalisée par Valadier et placée sur l'autel du même nom.
La crèche d'Arnolfo di Cambio
L'image sentimentale et spirituelle de la reconstruction d'une "Crèche" en souvenir d'un événement vénéré, a ses origines en 432 quand le Pape Sixte III (432/40) créa dans la basilique primitive une "Grotte de la Nativité" semblable à celle de Bethléem. Les nombreux pélerins qui revinrent de Terre Sainte à Rome, portèrent en don de précieux fragments du Bois du berceau sacré (cunabulum) aujourd'hui conservés dans le reliquaire doré de la Confession.
De nombreux pontifes eurent à coeur, dans les siècles suivants, la grotte sacrée de Sixte III, jusqu'à ce que le Pape Nicolas IV en 1288 commanda à Arnolfo di Cambio une représentation sculptée de la "Nativité".
Nombreux furent les remaniements et les changements dans la Basilique et quand le Pape Sixte Quint (1585/90) voulut ériger dans la nef droite une grande chapelle dite du Saint Sacrement ou Sixtine, il commanda en 1590 à l'architecte Domenico Fontana de transférer sans la démolir l'antique "Grotte de la Nativité" avec les éléments survivants sculptés par Arnolfo di Cambio.
Les trois Mages avec des vêtements et des chaussures élégants, en style gothique rude, et Saint Joseph admirent stupéfaits et respectueux le miracle de l'enfant dans les bras de la Madone (de P. Olivieri) réchauffés par le boeuf et l'âne.




wikipédia – en ligne vendredi 5 août 2016

Basilique Sainte-Marie-Majeure

Page d'aide sur l'homonymiePour les articles homonymes, voir Basilique Sainte-Marie, Sainte-Marie-Majeure et Santa Maria Maggiore.
Basilique
Sainte-Marie-Majeure
Vue de la face de la basilique Sainte-Marie-Majeure.
Vue de la face de la basilique Sainte-Marie-Majeure.
Présentation
Nom local
Basilica di Santa Maria Maggiore
Culte
Type
Rattachement
Archidiocèse de Rome (siège)
Début de la construction
Fin des travaux
Style dominant
Site web
Géographie
Pays
Région
Département
Ville
Rome (Possessions Pontificales)
Coordonnées
title="Montrer la localisation sur une carte interactive" class="wmamapbutton noprint" v:shapes="_x0000_i1032"> 41° 53′ 51″ Nord 12° 29′ 55″ Est
Géolocalisation sur la carte : Rome
(Voir situation sur carte : Rome)
BasiliqueSainte-Marie-Majeure
La basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome est l'une des quatre basiliques majeures. Elle est la propriété du Vatican. C'est le plus grand monument et la plus ancienne église romaine consacrée à la Vierge Marie. Depuis 1999, l'animation et la pastorale sont confiées aux Frères Franciscains de l'Immaculée.

Sommaire

Histoire

La légende raconte que la nuit du 4 au 5 août 358, la Vierge apparut en rêve au pape saint Libère, ainsi qu'à un riche romain nommé Jean. Elle demanda d'ériger un sanctuaire à un lieu déterminé. Au matin, constatant qu'il avait neigé en plein mois d'août, à l'endroit que la Vierge leur avait indiqué, le pape ordonna de construire la basilique Liberiana de "Santa Maria ad Nives" (« Sainte-Marie-aux-Neiges ») sur la surface enneigée en haut de la colline Esquilin.
Le retable de Sassetta, Vierge et l'Enfant en majesté, avec quatre anges, saint Jean Baptiste, saint Pierre, saint François et saint Paul dite, La Madone des neiges, v. 1432, exécuté pour la chapelle San Boniface de la Cathédrale de Sienne, et conservé dans la Galerie Palatine de Florence, représente dans sa prédelle la fondation de la Basilique au lendemain de cette chute de neige1.
Plus sûrement, la construction démarre sous le règne de Sixte III pour célébrer la fin du Concile d'Éphèse en 431. L'édifice a subi plusieurs modifications au cours des siècles. La façade notamment date du XVIIIe siècle et est l'œuvre de Ferdinando Fuga. Durant l’époque baroque sont construites les deux coupoles, ainsi que les façades occidentale et orientale.

Architecture

La basilique Sainte-Marie-Majeure est, avec son plan basilical aux nobles proportions, ses mosaïques, ses imposantes chapelles polychromes de la Contre-Réforme, un abrégé des grandes étapes de l'art chrétien à Rome.
Sa façade initiale conserve des mosaïques de Filippo Rusuti, quelque peu dissimulées par la façade ajoutée au XVIIIe siècle, avec sa loggia à trois arcades précédée d'un portique. Elle est l'œuvre, comme le baldaquin soutenu par des colonnes de porphyre rouge, de Ferdinando Fuga, au service de Benoît XIV. Cinq portes ouvrent sur la façade, dont à gauche la porte dite Porte Sainte, similaire à celle de la basilique Saint-Pierre.
La nef renferme encore des colonnes ioniques datant de ce premier sanctuaire. L'édifice est ensuite remanié à la Renaissance par un plafond à caisson. Le pavement est l'œuvre des marbriers Cosmati au XIIe siècle. Au-dessus des colonnes de la nef centrale, sur l'entablement, 36 panneaux en mosaïque, datant du Ve siècle, racontent des épisodes bibliques. D'autres scènes, toujours en mosaïque et à l'extrémité de la nef, illustrent le rôle de Marie. Le maître-autel se retrouve sous le baldaquin et abrite la relique de la Crèche, cinq morceaux de bois conservés dans une urne d'argent exécutée au XIXe siècle par Luigi Valadier.
Au-dessus du maître-autel, la calotte de l'abside est revêtue d'une mosaïque de Jacopo Torriti de 1295 et célébrant le Couronnement de la Vierge : Jésus couronne sa mère, elle-même assise sur un trône, sous le regard d'anges et de saints.
De riches chapelles se succèdent de chaque côté de la nef :
  • La Chapelle du baptistère réalisée en 1605 par Flaminio Ponzio, avec les fonts baptismaux en porphyre, créés au XIXe siècle par Luigi Valadier.
  • La Chapelle Pauline, bâtie en 1611 par Flaminio Ponzio sous Paul V Borghèse, possède un plan identique à la Chapelle Sixtine, de l'autre côté de la nef. Surplombée par la première coupole peinte sans être divisée par des nervures (Ludivico Cardi, dit le Cigoli), la chapelle présente le retable de la Vierge à l'Enfant plus connu sous le nom de Salus populi romani et objet de vénération à travers les siècles.
  • La Chapelle Sixtine, dans le bras droit du transept, est l'œuvre de Domenico Fontana. Le pape Sixte V y repose. La chapelle est couronnée d'une coupole recouverte de fresques. On y retrouve également un ciborium doré datant de la fin du XVIe siècle.
La basilique abrite également dans la Cappella Paulina (ou Borghesiana) le tombeau de Pauline Bonaparte, sœur de Napoléon.
Le campanile haut de 75 mètres remonte au Moyen Âge, il est le plus haut de Rome. En style roman, polychrome, il fut reconstruit durant le pontificat de Grégoire XI, sur un embasement précédent. Il subit de nombreuses modifications au cours des siècles. Au XVIe siècle, une flèche pyramidale fut ajoutée au sommet.
Sur le parvis, se dresse une colonne corinthienne provenant de la Basilique de Maxence et Constantin, déplacée à l'initiative de Paul V. Elle surmonte une fontaine et des marches.
De l'autre côté de la basilique, soit à l'arrière, s'étend un autre parvis aménagé vers 1670 par Carlo Rainaldi.

Galerie

Extérieur

Peinture de 1744 par Giovanni Pannini montrant la basilique et la Colonne de la Paix
Façade de la basilique
Le chevet de la basilique avec l'obélisque de l'Esquilin
Le campanile
Saints couronnant la façade
La Porte Sainte

Intérieur

La nef centrale
Le chœur et le baldaquin
Relique de la Crèche ou du Saint Berceau
La fresque de Jacopo Torriti
Christ en majesté, mosaïque de la façade de la basilique Sainte-Marie-Majeure, par Filippo Rusuti
Chapelle du baptistère
Chapelle Borghesiana dite chapelle Pauline ou est inhumée Pauline Bonaparte

Chapelle Sixtine

La première crèche et reliques

  • Dans cette basilique est conservée la première crèche qui ait été réalisée en pierre. On la doit au pape Nicolas IV qui en 1288 passa commande à Arnolfo di Cambio d'une représentation de la Nativité. Cette tradition remonterait l'an 432 lorsque le pape Sixte III (432-440) aurait créé dans la basilique originelle une "grotte de la Nativité" inspirée de celle de Bethléem, ce qui fit donner à cette église le nom de Notre-Dame ad praesepem (du latin : praesepium, "mangeoire")2.
  • Des pèlerins revenant de Terre sainte en ramenèrent par ailleurs de précieux fragments du bois du Saint Berceau (en italien Sacra Culla, du latin Cunabulum), qui sont encore aujourd'hui conservés dans un reliquaire doré3.

Archiprêtres

Comme pour les trois autres basiliques majeures, la fonction d'archiprêtre de Sainte-Marie-Majeure est assurée par un cardinal.
Liste depuis 1896 :

Notes et références

  1. Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, 2000 (ISBN 2-84459-006-3), p. 84
  2. Elsa Bragaglia et al., Quaderno di religione, Bologna, Ed Dehoniane, 2005.
  3. Il "Presepio" di Arnolfo di Cambio [archive] (consulté le 10.12.2006).

Annexes

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Articles connexes




 


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Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints...) ; vatican.va (« Rév. x gpm »).

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