prêtres
o.p. et martyrs en Espagne († 5 août 1936)
Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva
Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant
le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498
martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces
catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ;
parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent
soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui
« versèrent leur sang
pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant
appelés du nom de bienheureux et que leur fête
soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les
modalités établies par le droit. » (>>> Lettre
du Pape Benoît XVI).
Commémoration
propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :
Manuel, né à Rincón de Soto
(La Rioja) le 17 juin 1862, baptisé le 20, profession le 24 septembre 1878
au couvent d’Ocaña, profession solennelle le 30 septembre 1881 à Ávila.
Encore diacre, en 1884 on l’envoie à Manille, où il termine ses études et
est ordonné prêtre en juillet 1885. Envoyé aux missions de Chine (Fokien),
il prêche l’évangile avec un grand zèle durant 26 ans; il écrit sur la
Chine des récits du plus grand intérêt religieux et historique. Il est
vicaire provincial de la mission de Fogan (en 1902 et 1906). Ensuite il
exerce l’apostolat aux Philippines pendant 6 ans, au couvent Saint
Dominique à Manille (1911-1913) et à Pampanga (1913-1917). De retour en
Espagne en 1917, il vit dans divers couvents : Ávila (1917-1921), La
Mejorada (1921-1931) comme confesseur des aspirantes et des moniales
dominicaines d’Olmedo (Valladolid), chez qui il laisse une réputation de
sainteté; puis il est à Santa María de Nieva (Segovia) (1931-1934), puis
supérieur de la maison de Barcelone-Saint Gervais 1934-1935, où il est élu
prieur d’Ocaña. Il avait un charme extraordinaire en raison de sa douceur
et de sa largeur de jugement, sans rien perdre de son sérieux et de sa
rigueur, il fit fleurir l’Ordre séculier dominicain à Ocaña.
Bien qu’il se soit occupé de faire passer au Portugal les frères
les plus âgés, le 22 juillet ils furent surpris par l’assaut du couvent où
se trouvaient 32 religieux; sous sa responsabilité il laissa les frères
partir où ils voulaient et leur donna de l’argent; les assaillants
saccagèrent le couvent, profanèrent l’église, brûlèrent les images et les
archives. Avec le P. Maximino Fernández et le frère Eduardo González, il se
réfugia dans une maison, de laquelle il se préoccupa de ses subordonnés;
ils restèrent là jusqu’au 5 août. Alors il décida d’aller à Madrid chercher
un hébergement pour tous. A la gare d’Ocaña on leur donna un sauf-conduit
qui en réalité menait à la mort. Ils furent emprisonnés à la « poste de Cuenca »; arrivés à
la gare de Madrid-Atocha, ils furent arrêtés et fusillés. Ils moururent en
criant « Vive le
Christ Roi ! Vive l’Église catholique! ». Il avait 74 ans.
Maximino, naît à Castañeo
(Asturies) le 2 novembre 1867. Profession à Ocaña (Tolède) le 9 septembre
1885, profession solennelle à Ávila le 9 septembre 1888. Envoyé aux
Philippines en 1892, ordonné prêtre à Manille en1893. Il reste 6 ans à
Cagayán, au nord de Luzón. En 1898, au cours de la guerre d’indépendance
des Philippines, il fut arrêté et maltraité. Libéré en 1899, il revient à
Manille et de là, très malade, il s’embarque pour l’Espagne en 1902. Il
passe deux ans à Ocaña, puis est envoyé au collège Santa María de Nieva
(Segovia). En 1914 il est nommé vicaire provincial en Espagne, puis
visiteur des maisons de la vicairie. En 1919 il va en Italie, où il est
confesseur dans les sanctuaires de Pompéi et Madonna dell’Arco ;
économe et sacristain au couvent de la Trinité à Rome (1919-1920). De retour
en Espagne (septembre 1920), il réside à Ocaña, sauf pour des missions:
chapelain des moniales dominicaines de Santa Inés, à Saragosse (1927-1931);
directeur de retraites spirituelles chez les dominicaines d’Olmedo
(Valladolid) et Ajofrín (Toledo).
En mai 1936, il retourne à Ocaña pour protéger les Pères âgés. Le 22
juillet, au début de la guerre, le couvent fut attaqué. Blessé mortellement
à la gare Atocha à Madrid, le 5 août, il est transporté à demi-inconscient
à l’hôpital près de la gare, avec 11 balles dans le corps. Il meurt 10
jours plus tard, le 15 août, après un supplice atroce, au milieu du plus
grand abandon et des moqueries.
Victor, naît à Carrión le 24
juillet 1880, prêtre au couvent d’Ocaña. Le 22 juillet 1936 les milices
pillèrent le couvent et les frères durent fuir; le P. Víctor se réfugia
chez le vicaire d’Ocaña. Mais les frères ne se sentent pas en sécurité et
pensent qu’ils seraient mieux à Madrid avec d’autres frères. Le 4 août ils
cherchèrent un sauf-conduit pour rejoindre leurs frères de Madrid, une sœur
malade se joignit à eux, et une femme qui l’accompagnait. Le lendemain ils
prirent le train, mais le sauf-conduit s’avéra être un piège car il
ordonnait de les tuer en chemin. À l’arrivée à la gare d’Atocha, ils furent
assassinés, mais les deux femmes purent se sauver et témoigner de
l’événement. Du P. Víctor García on garde à Carrión des bannières qu’il
peignit pour les processions.
Eduardo, naît à Ávila le 5
janvier 1884 ; baptisé le 13, confirmé en 1891. Orphelin de père à 3 ans,
sa mère (tertiaire dominicaine) dut travailler comme employée de maison
chez Antonio Mata, chapelain des carmélites de San José, qui l’emmena à la
résidence provinciale d’Ávila. À 11 ans il revint chez sa mère. Après un
temps à Ocaña, il fit profession comme frère coopérateur à Ávila le 27
décembre 1914. Il travailla fidèlement aux offices de sa profession au
collège de La Mejorada (1917-1923), Ocaña (1924), Ávila (1925-1930), maison
de la Passion à Madrid (1932-1933), couvent du Rosaire, aussi à Madrid
(1935-1936). Plein de bonté, travailleur et charitable, joyeux, recueilli
et humble. Il se rendait très bien compte de l’hostilité antichrétienne qui
régnait à Madrid depuis le début de 1936, il prévoyait le martyre et même
le désirait. Le 6 juin il fut nommé à Ocaña, où le 22 juillet il fut
victime de l’assaut du couvent. Il alla à Madrid avec les pères Maximino
Fernández, Manuel Moreno et Víctor García Ceballos et mourut, avec eux, le
5 août 1936. Il avait 52 ans.
Source principale : docteurangelique.forumactif.com/(« Rév. x gpm »).
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire