Vendredi 5 Août 2016
Avant-hier,
partage d’évangile : un texte apparemment de bon sens :
veiller,
discerner le vrai trésor de toutes autres possessions ou
biens spirituels et
matériels. Prière conclusive, tirée d’une publication
carmélitaine : tant
de mal commis dans le monde, etc… Non, tout ce que je vois
et comprends, me
montre plutôt cette émergence encore retenue, mais partout
frémissante de la
compassion, de la tolérance, d’une véritable intelligence,
d’une ingéniosité,
d’une exigence pour un monde digne de ce qu’il doit être,
tel que nous le
souhaitons, et tel que nous devrions – d’honneur et de
nature, sinon même selon
le commandement de notre Créateur – rendre splendide. Je
l’ai ressenti hier
dans les transports publics, de Bretagne à Paris et retour,
et au sud de
l’agglomération, les diverses banlieues, chacune conviviale
et traduisant dans
les bâtis notre tempérament national : la maison privative,
familiale, son fleurissement et le jardin même minuscule,
les volets et fenêtres, le mystère des vies d'adultes et d'enfants,
plusieurs générations se succédant, et nos moments
historiques, la sociologie électorale, les immeubles
d'aujourd'hui et l'investissement dans la pierre. Montant
ainsi de Châtillon-Montrouge à Fontenay-aux-Roses et
Plessis-Robinson. Les noms et souvenirs : Gabriel PERI et la
division Leclerc... Et même, et surtout, ce peuple
apparemment disposé au fractionnement et au communautarisme,
mélanges des
races et des costumes, éventuellement conflictuels,
dépaysant même en certains
lieux ou à certains moments, me faisait m’interroger, nous
fait nous interroger
sur bien davantage que le « vivre ensemble ». Interrogation
sur ce
qu’est une nation, un pays, une civilisation. Que
sommes-nous ? que
voulons-nous continuer ? ou adapter ? La réponse n’est
nullement de
reconnaître une nation multicolore et métisse, elle est plus
belle et plus
exigeante pour le futur, l’avenir à partir du présent. Ceux
qui viennent chez
nous, de plus en plus ? depuis longtemps, une ou ou deux ou
plusieurs
générations, ou arrivant tout juste : ce qu’ils veulent,
c’est vivre
mieux, et tels que nous sommes avec nos méchancetés, nos
lacunes, nos mauvaises
gouvernances leur paraît mieux que ce qu’ils vivaient, mieux
que là où ils
sont nés et dont ils partent. Un choix, c’est certain. Qui
nous renvoie à notre
choix : être généreux, ouverts, considérer l’apport qui
n’est pas
soustraction mais discernement par autrui si pauvre et
parfois fruste qu’il
paraisse, de ce que nous sommes et pouvons être. Fruit
paradoxal de cette
époque, au demeurant assez brève, où nous fûmes, chez eux,
les maîtres, sans
autre légitimité que celle que nous nous attribuions, les
rendre civilisés
selon nous, et vivant mieux… Dialogue à l’entrée de Percy, à
Clamart, avec un
authentique Sékou TOURE, mais pas de l’autre ethnie que
celle d’Ahmed :
réfugié politique, depuis deux ans, faisant métier dans une
officine de sécurité
à qui la Défense, pour ses hôpitaux, sous-traite les
contrôles préalables. Mon
évocation de l’Afrique, telle que j’y arrivai dans les
quatre-cinq ans de
l’indépendance un peu partout, lui me prenant pour un
général rien qu’à ma
tête… l’amène à souhaiter le dialogue, l’expression, une
pérennité de la
relation. Dire simplement à qui l’entendra et comprendra au
moins un peu, la
souffrance de tant d’Africains d’être né et de vivre sous
des dictatures, alors
même que celles-ci perdurent à la diligence de compatriotes
ayant vécu presque
toute leur vie en exil, chez nous, vg. Alpha CONDE, en
« Guinée-Conakry » et dont on attendait enfin les valeurs de
la démocratie et du respect d'autrui, puisqu'il arrivait
d'un pays où cela fait loi et où sa famille l'avait réfugié
depuis ses quinze ans. Ou Hissène HABRE, ancien de la rue
Saint-Guillaume et tortionnaire du commandant GALOPIN,
pourtant dépêché à lui par camaraderie éprouvée. J'ai dit
DEBY aussi, MBYA à sa manière, Sassou NGUESSO, puisque ces
trois régime me sont plus connus par témoignages directs que
par lecture, mais j'ai conclu en espérance vécue : Moktar
Ould DADDAH Je réfléchis depuis des années aux inflexions de
notre politique soi-disant « réaliste » et fonctionnant en
fait selon
des intérêts corrupteurs en argent et morale… Dans les
années 1960, les
« coopérants » dont je fus étaient préparés par des familles
parisiennes parrainant et facilitant la vie quotidienne des
étudiants
africains, pays par pays. Il va falloir reprendre ces
ambiances et ces soutiens,
tout en « inondant » par les ressources que dégagera un
service
national universel garçons et filles, l’Afrique de notre
jeunesse qui de
naissance a la démocratie et la liberté dans le sang, même
si nos dirigeants
croient qu’il faut la catéchiser pour que soient comprises
leurs orientations
politiques et leurs décisions à huis-clos. En contre-point
de cet échange, ou
de nombreux mais moins étendus, rien qu’à être côte à côté
assis, entre
inconnus dans un métro, un train, un autobus… il y le culot
de certains personnages
dits publics, culot qui caractérise l’autoritarisme
immanquablement… NS se
« livrant » au
Point [1], quoique l’hebdomadaire
ne fasse sa
couverture « que » sur le Père Jacques HAMEL : chaque
semaine ou
presque depuis l’automne de 2012, sinon avant, une rentrée,
« la » rentrée d’un tout autre, profond, cultivé, religieux
en
sus de ses attributs éprouvés… le dictateur mauritanien aux
basques du
protecteur qu’il s’acheta pour caution de son putsch en 2008
[2],
s’exprimait en marge
du sommet de la Ligue arabe, tenu sous sa présidence à
Nouakchott, sommet boudé
par l’Egyptien, le Saoudien et quelques princes du Golfe.
Prier…
je lis et découvre : oui, proche
est le jour de leur ruine, imminent le sort qui les attend.
Car le Seigneur
fera justice à son peuple, il prendra en pitié ses serviteurs
[3]. la
cité sainte, la présentation de la Vierge Marie selon celui
qui reçut, au pied
de la Croix, la responsabilité d’accueillir et protéger la
Mère de Dieu fait
homme, ces lignes de l’Apocalypse, lues ce matin à notre
messe paroissiale du
vendredi. Voici que je fais toutes choses nouvelles… Le salut par l’Incarnation du Fils de Dieu, le
salut selon notre
choix de vie : celui qui veut sauver sa vie la perdra,
mais qui perd
sa vie à cause de moi la trouvera. Perdre
sa vie, à cause de Dieu, parce que je découvre l’amour de
Celui-ci, Son dessein
sur nous et toute la création. Sanction, la Parousie :
apparition de
Marie, selon l’Apocalypse, retour du Christ selon
Ses annonces finales. Car
le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de
son Père ;
alors, il rendra à chacun selon sa conduite. Annonce du Messie mystérieusement située dans le
temps des hommes. Un
autre passage met dans la bouche du Christ l’affirmation de
Sa propre ignorance
sur cette heure décisive, connue seulement du Père. Parmi
ceux qui sont
ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d’avoir vu le
Fils de l’homme
venir dans son Règne. La prière reçue de Lui :
que votre
règne arrive…
[1]
- jeudi 4
Août 2016 – De « Pierre et Jean » de Maupassant,
son livre
préféré, à sa fascination pour Michel-Ange et la Pierà,
l’ancien président de
la République se dévoile sans tabou. Un grand entretien où
Nicolas Sarkozy
évoque tour à tour les attentats, la religion ou encore
l’identité
[2] - https://twitter.com/intent/follow?original_referer=http%3A%2F%2Ffr.alakhbar.info%2F11685-0-Mauritanie-lOccident-se-tait-quand-on-tue-des-Arabes-President.html&ref_src=twsrc%5Etfw®ion=follow_link&screen_name=FrAlakhbar&tw_p=followbutton
Mauritanie: l’Occident "se tait quand on tue les Arabes" (Président)
ALAKHBAR (Nouakchott) –Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel
Aziz, dont le pays assure la Présidence tournante de la Ligue Arabe, a
estimé que l’Occident observe le silence quand on tue les Arabes.
« J’éprouve un sentiment de désolation quant à ce qui se passe dans
notre région. L’Occident se tait quand ont tue les Arabes et les
Palestiniens. Mais si on tue un seul de leurs citoyens ils ne se
tairont pas», a dit le chef de l’Etat mauritanien dans une interview
au journal égyptien Alahram.
Le président Ould Abdel Aziz a également accusé l'Occident notamment
la France d’être responsable de la situation qui prévaut en Syrie en
indiquant : « Nous ne pardonnerons pas à l’Occident ce qui se passe
dans notre région comme destruction. Si la France n’était pas
intervenue en Syrie, la situation n’en arriverait pas là. Il n'y
aurait pas encore de crimes terroristes en France. Les problèmes
chez-eux sont liés à leur intervention négative dans nos pays.».
[3]
- Nahoum II 1 à 7 passim ; cantique Deutéronome XXXII
35 à 41 ;
évangile selon saint Matthieu XVI 24 à 28
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