Rose naît à Lima, au Pérou,
le 20 avril 1586, et reçut au Baptême le nom d´Isabelle. Sa mère, penchée
sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage,
s´écria : « Désormais,
tu seras ma ‘Rose’ », changement de nom qui fut confirmé
par la Sainte Vierge dans une vision qu´eut plus tard la jeune fille.
La vie de cette petite Sainte a été une suite ininterrompue de
souffrances volontairement acceptées et héroïquement supportées. Dès son
bas âge, Rose comprit que la vraie sainteté consiste avant tout à accomplir
ses devoirs d´état. Une source de difficultés lui vint de concilier
l´obéissance à ses parents avec la fidélité aux appels intérieurs dont le
Ciel la favorisait. Elle s'ingénia à trouver le moyen d'obéir à la fois à
Dieu et à sa mère. Décidée à ne chercher à plaire à personne qu'à Dieu,
elle portait néanmoins une couronne de fleurs imposée par sa mère ; mais
elle sut y cacher à l'intérieure une aiguille qui faisait de cet ornement
un instrument de supplice.
À l´exemple de sainte Catherine de Sienne, Rose se voua à une vie
de pénitence. Dès son enfance, elle s´exerça au jeûne et put le pratiquer à
un degré héroïque. Elle ne mangeait jamais de fruits. À six ans, elle
jeûnait le vendredi et le samedi. À quinze ans, elle fit vœu de ne jamais
manger de viande. À 20 ans, elle prend l'habit des tertiaires dominicaines.
Plus tard, elle ne mangea qu´une soupe faite de pain et d´eau, sans sel ni
autre assaisonnement. Toutes les nuits, elle se frappait cruellement avec
des chaînettes de fer, s´offrant à Dieu comme une victime sanglante pour
l'Église, l'État, les âmes du purgatoire et les pécheurs. Non contente du
lit de planches sur lequel elle reposa longtemps, elle se fit un lit avec
des morceaux de bois liés avec des cordes ; elle remplit les intervalles
avec des fragments de tuiles et de vaisselle, les acuités tournées vers le
haut. Rose coucha sur ce lit pendant les seize dernières années de sa vie.
La vraie sainteté ne réside pas dans la pénitence du corps, mais
dans celle du coeur, qui est impossible sans l´humilité et l´obéissance.
Toutes les austérités de Rose étaient soumises à l´obéissance ; et elle
était toujours prête à tout abandonner. On s´étonnera que ses directeurs
aient pu approuver dans une si frêle enfant d´aussi cruelles macérations ;
mais il faut savoir que chaque fois que des confesseurs voulurent s´y
opposer, ils en furent empêchés par une lumière intérieure.
Toute la personne de Rose, défigurée par la pénitence, attirait
l'attention du public et la faisait vénérer comme une Sainte. Désolée, elle
eut recours à Dieu, afin que ses jeûnes n'altérassent pas les traits de son
visage. Chose admirable ! Elle reprit son embonpoint et ses vives couleurs
; ses yeux se ranimèrent. Aussi arriva-t-il qu'après avoir jeûné tout un
Carême au pain et à l´eau, elle rencontra des jeunes gens qui se moquèrent
d´elle en disant : « Voyez
cette religieuse si célèbre par sa pénitence ! Elle revient sans doute d'un
festin. C'est édifiant, vraiment, en ce saint temps ! »
Rose en remercia Dieu.
La charité de Rose pour le salut des âmes était en proportion de
son amour pour Jésus-Christ. Elle ressentait une poignante douleur en
pensant aux âmes qui se perdent après avoir été si chèrement achetées. Elle
pleurait sur le sort des Chinois, des Turcs, et des nombreuses sectes
hérétiques qui désolaient l´Europe.
Elle passe de la terre au ciel le 24 août 1617, à l'âge de trente
et un ans.
Rose de Lima a
été béatifiée en 1668 par Clément IX (Giulio
Rospigliosi, 1667-1669) et canonisée, le 12 avril 1671,
par Clément X (Emilio Altieri, 1670-1676).
J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 345
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SANTA ROSA DA LIMA
VERGINE / A
moodycatholic.com
wikipédia . à jour
au 4 Octobre 2015
Rose de Lima
Sainte Rose de Lima
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Naissance
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Décès
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Nationalité
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Ordre
religieux
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Vénéré à
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Amérique latine
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Vénéré par
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Fête
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Attributs
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En habit de dominicaine,
avec une couronne de rose, accompagnée de l'Enfant Jésus
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Saint patron
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Isabel Flores de Oliva en religion Rose de Lima (1586-1617), canonisée en 1671, est la
première sainte
du Nouveau Monde. Elle est fêtée le 23 août.
Sommaire
Vie
Le cloître de Sainte Rose à Lima
Elle est née en 1586
à Lima au Pérou d'une
famille pauvre d'origine espagnole dont elle était la dixième enfant1.
Peu après l'âge de quatre ans (1590), elle sut lire, sans l'avoir jamais appris, et se
nourrira du récit de la vie de sainte Catherine de Sienne qui deviendra son
modèle de vie spirituelle. Elle décide alors de consacrer sa vie à Dieu.
À l'âge de vingt ans, en 1606, elle prend l'habit des tertiaires dominicaines. Mais,
comme il n'y avait pas de couvent dans la ville où elle habitait, elle se
réfugie dans un minuscule ermitage, tout au fond du jardin de ses parents, où
elle passera le restant de ses jours dans la prière et les mortifications.
Elle bénéficia aussi de grâces mystiques telles que la méfiance de l'Inquisition
lui valut plusieurs examens de la part des autorités religieuses, ses
profondes réponses étonnèrent alors ses détracteurs.
Dans le même temps, elle se dévoue au service des indiens, des enfants
abandonnés, des vieillards, des infirmes, et des malades.
À sa mort en 1617
à l'âge de 31 ans, le peuple de Lima se précipita sur sa tombe pour y recueillir un peu de la
terre qui la recouvrait.
Elle fut canonisée par le Pape Clément
X le 12
avril 1671.
Spiritualité
Rose de Lima vécut une vie de pénitence et de macérations qui, sans une
profonde vie mystique, aurait été insupportable.
À l'exemple de Catherine de Sienne, dès son enfance elle
s'exerça au jeûne, refusant la viande et les fruits.
Plus tard, elle ne se nourrit que de pain et d'eau.
Par des pénitences corporelles intenses, elle s'offrait à Dieu comme une
victime sanglante en union avec le Christ pour le rachat des âmes du Purgatoire
et la conversion de tous les pécheurs.
Non contente des planches de bois sur lesquelles elle dormait, elle se
confectionna un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes puis
remplit les intervalles de fragments de vaisselle et de tuiles avec les
acuités vers le haut. Elle dormira dans ce lit les seize dernières années de
sa vie.
Dans ses méditations et ses prières, elle ressentait la douleur des hommes
de toute origine et de toute confession et priait pour leur conversion.
Actualité
La basilique construite sur l'ermitage de Sainte-Rose de
Lima
Sainte Rose de Lima est patronne des Amériques,
des Philippines,
du Pérou,
de la ville de Lima,
de la police nationale et de l'université catholique du Pérou.
Tous les ans, à l'occasion de la Solennité de Sainte Rose de Lima, le 30 août
(férié au Pérou), une cérémonie religieuse réunit les autorités politiques,
diplomatiques et militaires du pays. Sa statue est ensuite portée en
procession de la cathédrale de Lima au sanctuaire qui lui est
dédié. Elle est également à l'origine de la fête traditionnelle du royaume d'Araucanie et de
Patagonie le 30 août.
Son culte semble s'être établi en France dès sa canonisation puisqu'on
trouve une statue d'elle exécutée par Thibaud Maitrier pour l'église Saint-Exupère de Toulouse
reconstruite par les carmes entre 1620 et 1623.
Au Québec, ont été nommés en son honneur le quartier de Sainte-Rose de Laval, la rue Rose de Lima à
Montréal dans le quartier Saint-Henri ainsi qu'un village d'Abitibi nommé
Sainte-Rose de Poularies.
Citations
- "Le Seigneur
a dit d'une voix forte : que tous les hommes sachent que la grâce
arrive après la peine, qu'ils sachent que sans avoir porté le fardeau
des afflictions, ils ne peuvent atteindre les hauteurs de la Grâce,
qu'ils apprennent que les dons de la Grâce augmentent au fur et à mesure
que le fardeau s'alourdit, que les hommes ne se trompent pas, il n'y a
qu'une voie pour rejoindre le Paradis, et la Croix est la seule route
pour y accéder".
- "Nous
n'obtiendrons pas la Grâce si nous ne souffrons pas. Nous devons
supporter peine après peine pour rejoindre la nature divine, la gloire
promise aux enfants de Dieu, et le parfait bonheur de l'âme".
- "Si l'homme
savait combien est suave la possession de la Grâce divine, combien
précieuse elle est, combien de joies et d'exaltation elle procure,
personne ne pourrait se plaindre de la croix qu'il faut porter".
- " À part la
Croix, il n'y a pas d'autre échelle pour atteindre le Paradis."
Notes et références
- ↑
La légende raconte que sa mère, penchée sur
son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage,
s’écria : « Désormais, tu seras ma Rose », changement de
nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu’eut plus
tard la jeune fille.
Sources
- J.-M. Planchet, Nouvelle
Vie des saints, p. 345
- Le Petit Livre
des saints - Rosa Giorgi - Larousse - 2006 - page 670 - ISBN
2-03-582665-9
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