Claude, Astérius et Néon perdirent leur mère et furent sous la tutelle
de la seconde femme de leur père lorsque celui-ci mourut à son tour. Pour
s'emparer des biens qui leur étaient dévolus, elle les dénonça comme
chrétiens.
Les gouverneurs
suivaient impunément leurs humeurs, ou leurs haines particulières, et
faisaient valoir au besoin les anciens édits.
Lysias se signala en ce genre dans son gouvernement de Cilicie. Son zèle
impie le poussa jusqu'à interroger lui-même Claude, Astérius et Néon.
Claude fut présenté le
premier, et demeura inébranlable. Le proconsul le fit pendre au chevalet,
ordonna qu'on lui appliquât le feu sous les pieds, qu'on lui coupât des
morceaux de chair aux talons, et qu'on les lui mît sous les yeux. « Il n'est point de perte
affligeante, dit-il en les voyant, pour ceux qui aiment Dieu. Ces maux apparents sont les
arrhes des biens éternels. » Lysias commanda de le
déchirer avec les ongles de fer, de frotter ses plaies avec des morceaux
raboteux de pots cassés, de leur appliquer des torches ardentes. Tout fut
inutile, et l'on reconduisit Claude en prison.
Astérius fut traité de
la même manière, et marqua la même constance. Comme Néon était fort jeune,
le proconsul en espéra davantage, mais la force de la grâce n'en parut
qu'avec plus d'éclat. Toutes les tortures ne servant enfin qu'à couvrir le
tyran de confusion, on conduisit les trois frères hors de la ville pour y
être crucifiés.
Source principale : nominis.cef.fr (« Rév. x gpm »).
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