mardi 8 mars 2016

saint Jean de Dieu . 1495 + 1550


Fondateur des Frères de la Charité  (Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu)  

Jean de Dieu, de son vrai nom Joao Ciudad, est né le 8 mars 1495 à Montémor o Novo au Portugal.

A  l’âge de huit ans, il quitte brusquement sa famille pour suivre un  mystérieux gyrovague et commence une vie errante. Les raisons de ce  départ restent un mystère. Il arrive assez rapidement en Espagne, à  Oropesa (Tolède) où il est accueilli dans la famille de Francisco Cid,  dénommé « el Mayoral ». La famille du Mayoral fait de l’élevage, et jusqu’à l’âge de 20 ans  Jean se consacre au métier de berger. Il est apprécié de tous.

A  la recherche d'aventures, il décide ensuite de s’enrôler dans les  troupes que lève Charles Quint pour combattre François 1er. Après cette  expérience militaire, il redevient berger mais, très vite, nous le  retrouvons aux portes de Vienne en Autriche avec l’armée impériale qui  entend stopper l’invasion des Turcs de Soliman le Magnifique. Il ira  même jusqu’aux Pays Bas avec sa compagnie.

Quittant  définitivement l’armée, il se met au service d’une noble famille  espagnole condamnée à l’exil à Ceuta, sur la côte marocaine. De retour  en Espagne après un passage sur sa terre natale, il erre sur les routes  d’Andalousie, s’installe à Grenade et se fait marchand ambulant de  livres de piété et de chevalerie.

Un jour de 1539, il écoute une prédication du célèbre Jean d’Avila qu’on surnomme l’apôtre de l’Andalousie. Et c’est la conversion. Bouleversé par ce qu'il vient d'entendre, il parcourt les rues de la ville en criant « Miséricorde ! Miséricorde ! », il arrache ses vêtements, se roule dans la boue. Les enfants le poursuivent en criant « el loco ! el loco ! », « le fou ! le fou ! ». Il est alors enfermé à l’hôpital Royal de Grenade. Il connaît le  sort des malades mentaux de l’époque : jeûne, coups de fouets, jets d’eau  glacée…pour chasser le mal. C’est à ce moment que naît sa vocation. Il  décide de passer le reste de sa vie à secourir ceux qu’il a côtoyés à  l’hôpital Royal :
paralytiques, vagabonds, prostituées, et surtout malades mentaux.

Il fonde une première « maison de Dieu » qui s’avère très vite trop petite, il en fonde donc une deuxième plus grande. Pour subvenir aux besoins de sa «maison de Dieu », il quête chaque jour en criant : « Frères, faites-vous du bien à vous-mêmes en donnant aux pauvres ! » Très vite, les habitants de Grenade le surnomment Jean de Dieu. Cinq compagnons, gagnés par son exemple, le rejoignent.

Il  meurt le 8 mars 1550, laissant derrière lui une renommée de sainteté  qui traverse les frontières. Ses compagnons vont très vite se réunir  pour fonder l’Ordre Hospitalier des frères de Saint Jean de Dieu,  grâce au pape saint Pie V (Antonio Michele Ghislieri, 1566-1572) qui, le 1er janvier 1572, approuve la congrégation et lui donne la règle de  saint Augustin, et au pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) qui, le  1er octobre 1586, l’élève au rang d’Ordre religieux.

>>> Six lettres manuscrites de saint Jean de Dieu ont été conservées précieusement. Parmi les nombreuses citations, on peut y lire notamment «Dieu avant tout et par-dessus tout ce qui est au monde ! », « Je suis endetté et captif pour Jésus-Christ seul ! », ou encore, « Mettez votre confiance en Jésus-Christ seul ! »

Jean de Dieu est canonisé en 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691), déclaré  patron des malades et des hôpitaux en 1886 et protecteur des infirmiers  et infirmières en 1930.

Aujourd’hui,  l’Ordre Hospitalier est présent sur les cinq continents : les frères y ont fondé des hôpitaux, des maisons de santé, des centres de  réhabilitation, des accueils de nuit, des écoles de formation…


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SAN GIOVANNI DI DIO RELIGIOSO / O C


 

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