Jeudi 31 Mars 2016
Maintenant acquis qu’en fin de journée, j’ai un coup
de fatigue vers les dix-neuf heures, que dissipe une sieste, mais dont il faut
que je m’extirpe pour diner en famille, ne pas inquiéter mes aimées et avoir
une soirée sinon pour la création (écriture à reprendre désormais absolument,
puisque la vie… ), du moins pour la gestion ou la documentation. – Le projet de
loi EL KHOMRI (contre-perfomance évidente de nos compatriotes d’origine
immigrée récente : la ministre du Travail, la ministre de l’Education
nationale, la discrimination positive est acculée à produire de l’encore
meilleur, vg. MAZARIN, ce n’est pas le cas sous FH) et la manifestation de ce
jour. Les travaux et alertes du Mouvement
pour l’émancipation populaire de mon cher
Jacques NIKONOFF : les papiers auxquels il fait référence et que j’ai lus
hier sont accablants, le plan du MEDEF vaut les protocoles de Sion ou Mein Kampf, non comme un faux ou comme un navet
d’autodidacte autiste et obsédé génial, mais comme l’énoncé d’objectifs et
d’une stratégie pour les atteindre. MARX si exact et perspicace en économie
politique et en observation des situations historiques (surtout françaises)
s’est cependant lourdement trompé sur deux points décisifs : 1° la
révolution communiste n’a pas eu lieu en pays hautement industrialisé,
l’Allemagne, mais en pays sous-développé politiquement et en décollage
seulement au plan économique et financier et 2° ce qui n’est pas assez observé,
le « dépérissement de l’Etat » censé consacrer l’automatisme des
outils communistes pour le bien commun (capitalisme et communisme ont ensemble
la même pétition d’automatisme et de bienfaisance s’ils sont pratiqués «
à l’état pur ») n’est pas le fait d’un socialisme abouti, mais bien le
principal outil et objectif du capitalisme version déréglée contemporaine. Les
diagnostics de Bruxelles – en ce début d’année et l’an dernier – sont
doublement accablants, les politiques de FH ont échoué et nous enfoncent encore
davantage que celles, peu cohérentes et guère économiques de son prédécesseur,
et l’emprise des dogmes censément « européens » a privé nos
gouvernants de toute indépendance mentale. Je ne suis pas d’accord avec les
stratégies d’émancipation que propose mon ami (la sortie de l’euro., la
« démondialisation »). Au contraire, il faut « faire
l’Europe » mais dans un sens nouveau et avec la démocratie en principal
moyen. Qui fera une nouvelle « déclaration SCHUMAN », MERKEL ne
m’accuse pas réception. Il faut aussi faire en sorte que l’Etat, assiégé et
miné, soit restauré, légitimé de nouveau et qu’entre les différents pays se
fassent une alliance au moins aussi forte que les alliances, difficiles à
décrire mais terriblement efficiente entre la pratique financière
contemporaine, les comportements des grands groupes industriels et financiers,
l’amoralité des dirigeants et de leur recrutement. L’alliance des Etats pour la
défense des peuples et pour l’outil qu’eux-mêmes constituent, se manifesterait
notamment par le moratoire des dettes souveraines, lequel n’a d’efficacité que
s’il est concerté entre les principaux d’entre eux. La vraie bataille se joue
là. L’Europe et les Etats-Unis n’auront plus ensuite qu’une mise en demeure de
leurs adversaires communs pour que ceux-ci jouent avec franchise une
mondialisation régulée où la tricherie sera sévèrement sanctionnée par des
mises au ban à tous égards : Russie version POUTINE, Chine version
dictature politique et hypernationalisme du capitalisme, monarchies pétrolières
à décuple jeu entre elles et vis-à-vis autant de l’Etat islamique que de
l’Occident. Le chantier est immense, mais il peut être ordonné si les peuples
sont dans le coup et mobilisé. Pour l’heure malheureusement, nos candidats à
2017 (centenaire de la révolution léniniste) sont liliputiens et FH nous fait perdre
du temps et de l’énergie. Le précédent est évidemment celui du général de
GAULLE : 1° mise en ordre intérieure économique et politique rendant à la
France autorité et moyens dans le monde et en Europe, 2° propositions et
inventions (les formes d’union qui furent refusées en 1961, le bras de fer pour
le Marché commun agricole en 1965), 3° la vigilance pour le fonctionnement des
institutions communes (On peut penser que je veille à ce que mon
gouvernement ne se laisse pas gagner à la main), 4° le grand dessein de l’indépendance qui n’est pas isolement mais
capacité de proposer et de vivre par anticipation « un nouvel ordre
mondial »…
En regard : du bonheur. Cet échange hier [1]avec mon cher
Jean-Claude C., dont je savais les engagements – admirables et concrets – mais
pas la culture. Oui, un ami d’enfance exceptionnel. Et cette découverte ce
matin d’une héroïne polonaise, au parcours magnifique, dont j’aime une phrase
retrouvée sur un site invitant à son pays : 16 Janvier 2016, le plus dur dans la vie, c'est de
rire toujours et partout, ne pas regretter ce qui fut, ne pas avoir peur de ce
qui sera…et elle est née un 9 Avril, et
elle est ravissante… Hier soir, épouse et beau-frère devant la télévision pour
un énième « documentaire » sur HITLER, des commentaires de jeunes
« historiens » totalement à côté pour la psychologie et les
antécédents des hiérarques nazis. J’aimerais que les émissions d’histoire
contemporaine, soient – pour le téléspectateur français – tout autres.
L’entre-deux-guerres, l’apaisement des querelles sur le régime politique du
pays, notre « modèle social » et nos structures de concertation économique
mises progressivement en place pour des applications globales et pratiques à la
Libération, à la suite des élaborations législatives tant à Vichy que dans la
Résistance. Nos fonctionnements et nos défis après la Libération. Enfin, de
l’histoire et des images pour notre outre-mer au XXème siècle puisque ses
populations s’intègrent encore plus à la nôtre depuis les nouvelles
souverainetés outre-Méditerranée : là encore du travail à entreprendre. Là
encore des installations et recels, des cooptations, des cumuls et des
alliances immorales, des présupposés, des incultures dans le champ des médias
comme nous en tolérons et en subissons en économie, en finance et en politique.
Le tout engendrant de la médiocrité, de la médiocrité et de plus en plus de la
médiocrité, de l’amnésie, de l’atrophie mentale.
Enfin, après ces déblais et tandis que ma physiologie
m’assure presque chaque jour quelques heures de vraie présence mentale à ce que
je veux réfléchir, travailler ou à ce que me propose directement l’Esprit Saint
par « les textes du jour » et indirectement par les circonstances
immédiates ou rétrospectivement reconnues dans mes hier et autrefois, me voici
au pied de l’autel. Alleluia.
Pierre et ses premières prédications qu’appuient les
premiers miracles des apôtres. L’handicapé de la Belle-Porte au Temple, la
maîtrise scripturaire et dialectique de Pierre : tout repose sur la foi dans le nom de Jésus
Christ : c’est ce nom-même qui vient d’affermir cet homme que vous
regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l’a rétabli dans son
intégrité physique, en votre présence à tous… Moïse a déclaré : le Seigneur
votre Dieu suscitera pour vous, du milieu de vos frères, un prophète comme
moi : vous l’écouterez en tout ce qu’il vous dira… Ensuite, tous les
prophètes qui ont parlé depuis Samuel et ses successeurs, aussi nombreux
furent-ils, ont annoncé les jours où nous sommes… C’est pour vous que Dieu a suscité son
Serviteur, et il l’a envoyé vous bénir, pourvu que chacun de vous se détourne
de sa méchanceté. Les Apôtres sont
métamorphosés, transfigurés par la Résurrection de leur Maître et par
l’effusion de l’Esprit Saint, telle que
Jésus l’avait promise. La leçon donnée d’abord sur la route d’Emmaüs et donnée
à nouveau par le Christ aux Onze : voici les paroles que je vous ai
dites quand j’étais encore avec vous… alors il ouvrit leur intelligence à la
compréhension des Ecritures. Les deux
fonds pour les Apôtres et pour nous : ce que le Christ disait et prêchait
pendant son ministère public et qui restait obscur ou peu compris ou s’oubliait
à mesure, et d’autre ce que l’ensemble de la geste des croyants depuis Abraham
nous fait méditer, et qui à l’époque et selon les générations successives
n’était que promesse et attente. Seul fait et seul accomplissement alors :
la sortie d’Egypte, événement central et fondateur, référence, tout comme l’est
aujourd’hui pour chaque chrétien la Résurrection du Fils de l’homme, il y a
quelques deux mille ans. Le tout dans un contexte aussi humain, concret que le
nôtre. Notre relation au Christ, notre rapport immédiat à Lui et selon tous nos
sens entendus aujourd’hui spirituellement mais nos âmes sont réactives et
tactiles : elles bondissent quand nos corps enfin s’aperçoivent du réel,
de son merveilleux grâce à Dieu et discernent Dieu précisément. Et enfin, la
« signature » eucharistique, la portée quotidienne des sacrements. Comment
le Seigneur s’était reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en
parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit :
« La paix soit avec vous ! ». Saisis de frayeur et de crainte (ainsi, lors de la Transfiguration), ils
croyaient voir un esprit (ainsi, lors de
la marche de Jésus sur les eaux pour les rejoindre). Jésus leur dit :
« Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui
surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est
bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os
comme vous constatez que j’en ai. » Après ces paroles, il leur montra ses mains
et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient
saisis d’étonnement. Deux immenses champs à arpenter,
réfléchir : les si nombreux détails, les notations présentant, définissant
( ?) le corps du Ressuscité cf. le livre de DANIELOU des années 1960 à
reprendre selon ce questionnement. Est-ce un corps en transition entre la vie
terrestre du Dieu incarné parmi nous ? et la vie éternelle. Ou est-ce déjà
notre corps rendu à son éternité originelle ?Et, autre mouvement mais qui
peut inspirer et faciliter le premier : la personne-même de Jésus, pas
seulement ses paroles, son aventure, sa vie… mais Lui. Lui et moi, Lui et nous,
nous et Lui, de tout nous-mêmes, de toit moi-même, attirés, accueillis,
accompagnés, voulus. A vous d’en être les témoins [2].
En cadeau pascal, cette phrase
de Louis-René des Forêts, un des grands poètes du XXème siècle :
Rien n'est inaccessible, rien du moins aux yeux de qui
ne souhaite accéder nulle part.
Belle journée dans
l'espérance.
Jean-Claude
Le 30/03/2016 14:12, Bertrand Fessard de Foucault a
écrit :
Je ne connais pas celui que tu cites. La culture générale n'est pas un crible mais une passoire. Je ne comprends pas bien le sens de cette phrase qui sonne bien, mais... peux-tu un peu développer ou commenter ?
Merci.
Vas-tu bien ? tu es tellement discret sur toi-même.
Affection. Toi, ta femme et vos enfants que je ne connais malheureusement pas.
Le 30/03/2016 14:51, Jean-Claude et/ou Maryvonne ... a écrit :
On pourrait commenter cette
phrase de L.-R. des forêts par cette sentence, souvent citée, du Rav Nahman de
Bretslav (suture des XVIIIe et XIXe siècle):
"Ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît,
tu ne
pourrais pas t'égarer."
Le verbe "égarer"
n'est bien sûr pas à prendre au pied de la lettre. Il signifie ici quelque
chose qui est de l'ordre de la flannerie, cet art qui permet d'apprendre de
quiconque, de tout événement, sans l'avoir préalablement choisi.
Lorsqu'on a prévu, projeté ou
souhaité atteindre un lieu désigné sur le planisphère, il devient inaccessible,
- en partie parce que l'imaginaire l'a revêtu d'illusions.
L'absence de maîtrise sur le
lieu à atteindre le rend accessible.
L.-R. des Forêts est un
écrivain, que je préfère appeler poète.
Il est mort alors que nous
étions en Espagne (donc entre fin 1999 et fin 2000).
Ses deux oeuvres majeures sont
Poèmes à Samuel Wood et Ostinato.
Il est de
l'"école"..., c'est plutôt une tendance, une pente de l'esprit, un
air de famille, une forme de point de vue : de Maurice Blanchot ou de René
Laporte.
On pourrait aussi le comparer
à Edmond Jabès (qui est cependant plus questionnant).
Une autre phrase, celle-ci de
Léonard Cohen (le poète et chanteur à la voix un peu caverneuse) pourrait te
convenir, selon du moins ce que je devine :
Fais sonner
les cloches qui savent encore sonner,
oublie ton
offrande parfaite,
en toute
chose il y a une fêlure,
et c'est par
là qu'entre la lumière.
Je vais bien.
Je suis très engagé auprès des
personnes en situation de grande pauvreté, pour leur rendre possible une vie de
foi. J'ai fondé une fraternité il y a une quinzaine d'année : La Pierre
d'Angle. Fraternité Quart Monde.
Voir : www.lapierredangle.eu
Belle fin de journée, quelle
que soit la couleur du ciel.
Jean-Claude
[2] - Actes des Apôtres III 11 à 26 ; psaume VIII ; évangile selon
saint Luc XXIV 35 à 48
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