Officier d'état-major, mathématicien, physicien, astronome, musicien et compositeur Prêtre et fondateur des : “Sœurs Minimes de Notre-Dame du Suffrage”
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rancesco Faà di
Bruno naît à Alexandrie (Italie) le 29
mars 1825, dans une famille noble piémontaise ; il est le dernier de douze
enfants. Élevé chez les Pères somasques, il entre à 15 ans à l’Académie
militaire de Turin.
Francesco hésite entre la
carrière militaire et la prêtrise. Il participe avec ardeur à la première
guerre d’indépendance italienne (1848). Très doué pour les mathématiques, il
est nommé officier d’état-major, spécialisé en géographie et en cartographie.
Mais lors de la défaite de Novare (1849), il est témoin de la souffrance et de
l’angoisse des jeunes soldats blessés ou mourants et cela refroidit son
enthousiasme ; il est lui-même blessé. Décoré, il est nommé capitaine. À la
suite d’une vexation, il est provoqué en duel et refuse ; le duel est
formellement interdit, mais en fait, il est admis par tous et considéré comme
un devoir moral.
Faà di Bruno est alors tenu à
l’écart. Ses supérieurs militaires l’envoient se perfectionner au point de vue
scientifique à la Sorbonne à Paris où il travaille sous la direction du célèbre
mathématicien Alfred Cauchy, lequel admire chez lui, non seulement le génie,
mais la foi et la philanthropie. C’est pourtant l’époque où la recherche
scientifique et la foi paraissent incompatibles. Faà travaille aussi avec Le
Verrier (les calculs de ces deux savants avaient conduit à la découverte de la
planète Neptune par Galle en 1846).
De retour à Turin, il obtient
sa mise en congé; il quitte l’armée en 1853 à 28 ans. Continuant ses recherches
en mathématiques, il découvre en 1859 une formule qui porte son nom. Déjà
diplômé à Paris, il est docteur de l’université de Turin en 1861. Il professe à
l’académie militaire et à l’université, mais jamais comme professeur en titre,
à cause du climat anticlérical de l’époque. Il ne sera nommé qu’en 1876, et
comme professeur extraordinaire seulement.
Pour l’une de ses sœurs,
aveugle, il invente le « bureau
pour aveugle » et un réveil électrique pour scander les heures
de la journée. Son activité multiforme embrasse aussi la musique. Il crée une
école de chant du Dimanche pour les domestiques, publie un magazine sur le
chant et compose des mélodies simples et pacifiantes qui ont l’heur de plaire à
Franz Liszt. De plus, il mène de front toutes ces activités, ainsi que le
professorat, avec de nombreuses œuvres de charité; car il fait connaissance de
don Bosco, l’éducateur des garçons pauvres, qui l’influence beaucoup.
Lui-même constate la
situation sociale déplorable de l’époque, spécialement des femmes, fragilisées
par leurs conditions de vie : domestiques, filles-mères, prostituées, femmes
âgées ou infirmes. Pour elles, il crée en 1859 une œuvre qu’il met sous le
patronage de sainte Zita (patronne des domestiques), pour leur promotion
sociale et spirituelle. L’étoile qui le guide dans toute cette activité
sociale, c’est son grand amour de Dieu. Il nourrit cet amour dans l’exercice
constant de la prière et de la contemplation. Il répète souvent : « Se donner à Dieu équivaut à
s’adonner à une activité supérieure, qui nous entraîne comme les eaux gonflées
et tumultueuses d’un torrent en crue ». Pour l’aider dans ce
travail en faveur des femmes, il crée la congrégation des “Sœurs Minimes de Notre-Dame du
Suffrage”.
Pour son œuvre appelée “Œuvre de sainte Zita”,
il construit une église dédiée à Notre-Dame du Suffrage, appelée communément
Sainte-Zita. Il en fait les plans et lui donne notamment un clocher élevé où il
place une horloge à 80m de hauteur, visible de toute la ville avec un cadran
sur chacune des faces du clocher. Son but est que toutes les ouvrières puissent
voir l’heure ... et qu’on ne puisse pas prolonger indûment leur temps de
travail.
En 1869 a lieu la première
prise d’habit des Sœurs de
Notre-Dame du Suffrage, mais on se méfie un peu de l’œuvre du
fondateur et sa congrégation n’est pas tout de suite reconnue.
À l’âge de 51 ans, influencé
par don Bosco, il est ordonné prêtre à Rome, le 22 octobre 1876.
Il poursuit son inlassable
ministère mais, le 27 mars 1888, âgé de 63 ans, il meurt brusquement, suite à
une infection intestinale. Son ami don Bosco l’avait précédé de deux mois (31
janvier 1888). Sa congrégation sera enfin reconnue en 1893 avec les premières
professions religieuses.
Francesco
Faà di Bruno a
été béatifié le 25 septembre 1988 par Saint Jean-Paul II
(Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).
Source principale : wikipedia.org (« Rév. x gpm »).
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