Hier soir
Je pense pouvoir commencer le livre
que m'a suggéré
Guillaume S. : demain. Deux livres s’emboitant l’un l’autre.
Un texte
court sur la transmission : comment et par quoi je me suis
fait ou j’ai
été fait, comment j’ai vécu et vis la politique, le souci de
notre pays…
comment témoigner et transmettre cet ensemble qui est foi et
bien plus que moi.
Résultat et glane-récolte d’une vie. Puis ce qu’est la vie,
gros testament. Non
plus moi transmettant, ou plutôt ce que je transmets, tandis
que le suivant
sera comment la vie s’est donnée à connaître par expérience,
la mienne ou une
autre, à longueur d’un existence maintenant vers sa
conclusion.
Edith me fait part – en voiture –
ce que donnait la
chaine allemande Phoenix, hier. FH au Conseil européen,
toujours aussi mal fagoté que d'habitude,
engoncé, le pantalon en tuyaux de poêle ébréchés,
entreprenant TSIPRAS et
cherchant à le plaisanter tout en guettant les cameras.
Honte ! alors que
le sujet est crucial pour l’Europe et plus encore pour une
Grèce qui accumule
les malheurs, les détresses et les mauvaises positions,
elle, lumière du monde
et beauté par définition. Martine AUBRY au PS, rue
Solférino, et les
« frondeurs », une éventuelle MERKEL française ? mais le
visage
si bouffie qu’on ne voit plus ses yeux, et le châle opulent
dont elle s’enveloppe
donne la sensation qu’elle porte sa tête couchée sur un
coussin. Belle réplique
du ministre allemand de la Justice à un Slovaque ou à l’un
des nouveaux venus
en Europe : il faudrait cesser de profiter et commencer
enfin à un peu
donner.
23
heures 51 +
Michel L. me courielle [1],
émerveillé et pris : à Saint-Pétersbourg, REMBRANDT
et la parabole du fils prodigue. Par Google, quelques
sites de critique
d’art ou de textes. Evidence que notre époque – en cela –
est une chance
nouvelle et certainement inépuisable, toute la disponibilité
des mises en
commun.
Ce matin
09
heures 09 +
Saint Augustin commentant l’évangile d’aujourd’hui, je
reviens à REMBRANDT, la
résurrection de Lazare, l’estampe qui en Juillet 2010
m’avait tant frappé (ces
sept heures que j’ai passées à l’exposition au Louvre, comme
une véritable retraite,
carnet « de terrain » en main, le visage du Christ, thème de
l’exposition.
J’avais promis à un gardien le relevé de mes notes, mais ne
les ayant pas
encore mises au net…). Court dialogue en Février 1995 avec
Jean Paul II :
une encyclique sur l’art ou une adresse aux artistes.
Réponse depuis, la béatification
de Fra Angelico. La mort et la résurrection, cette
affirmation si mystérieuse
et profonde de Jésus : je vous le dis. Le
Fils ne peut rien
faire de lui-même, il fait seulement ce qu’il voit faire au
Père ; ce que
fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime
le Fils et lui
montre tout ce qu’il fait. Il lui montrera des œuvres plus
grandes encore, si
bien que vous serez dans l’étonnement. La
« démonstration » de l’amour
trinitaire, de l’identité trinitaire, la plus effective et
prodigieuse, restant
d’ailleurs accessible sinon à notre entendement qui en est
subjugué, c’est bien
la Résurrection. Et tout autant que nous soyons-nous même
pris dans ce
mouvement et cette démonstration : comme le Père, en
effet, relève les
morts et les fait vivre, ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre
qui il veut [2]
.
Cette restauration, cette seconde création, à la fois
factuelle mais dans
une ambiance qui n’est pas celle du maçon et de son mur :
elle est celle
de l’amour total, tout-puissant. L’amour seul créateur. Au
temps favorable,
je t''ai exaucé, au jour du salut, je t'ai secouru. Je t’ai
façonné, établi,
pour que tu sois l’alliance du peuple, pour relever le pays,
restituer les
héritages, dévastés et dire aux prisonniers : « Sortez » !
aux captifs des ténèbres : « Montrez-vous » ! … Une femme
peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse
pour le fils de
ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne
t’oublierai pas. Lointain,
théorique, de mémoire, Dieu, Père infiniment bon et
infiniment aimable… ?
non, car le Christ : je vous le dis : qui écoute ma
parole et
croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il
échappe au
jugement, car déjà il passe de la mort à la vie… mon jugement
est juste, parce
que je ne cherche pas à faire ma volonté, mais la volonté de
Celui qui m’a
envoyé. C’est la même réalité, donc la même prière que de
considérer la
Trinité et la Résurrection. Du temps autant pour
l’intelligence que pour le cœur.
Ne soyez pas étonnés ; l’heure vient où tous ceux qui sont
dans les
tombeaux entendront sa voix, celle du Fils de l’homme. Il
est proche de
ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
… Le Seigneur est
vrai en tout ce qu’il dit, fidèle en tout ce qu’il fait. Le
Seigneur soutient
tous ceux qui tombent, il redresse tous les accablés.
Bonsoir Bertrand,
Je viens de passer quelque jours à Saint Petersbourg dont trois jours à parcourir les salles du musée de l'Hermitage . Je suis resté "scotché" par le "retour du fils prodigue" de Rembrandt. Grand format , environ 2,6 m x 2M ,bien exposé, devant lequel passe des armadas de touristes, asiatiques pour la plupart , sans s'arrêter . Pour nous (Veronique , ma femme; Yann Lebeau, mon ami de de plus de cinquante ans ; et un cousin de Yann, médecin psychanalyste, accompagné de sa femme , bibliste ,pasteur de l'Eglise réformée ) ce fut une halte priante. Formidable, émouvant, mieux qu.un prêche , ce tableau à lui seul justifierai un aller et retour à Saint Petersbourg !
Je tâcherai d'écrire , même si cela n.est pas mon fort, ce que cette œuvre m'a dit presque le jour même où elle nous était proposée par notre liturgie.
Partage avec Edith et Marguerite mille bonne choses.
Affection,
Michel
[2]
- Isaïe XLIX 8 à 15 ; psaume CXLV ; évangile selon
saint Jean V
17 à 30
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