mardi 22 mars 2016

aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture,que vous venez d’entendre ... ce mardi-Saint - messe chrismale en la cathédrale Saint-Pierre à Vannes . Mgr. Raymond Centène, notre évêque

soir du mardi-Saint 22 Mars 2016

22 heures 22 + Parvenu, ne compter que sur Dieu et non sur moi pour des petites « choses » comme des grandes : parvenu à me lever autour de six heures et à écrire ce que j’ai promis à Rabah T. – Route vers Saint-Joachim, un « bouchon » en sens inverse comme pas vu depuis un moment de verglas en Bavière, le long du Chiemsee en 1980 : trente ? cinquante kilomètres, plusieurs voitures réduites à quelques longerons, un incendie, des dizaines de véhicules de secours… A l’arrivée, « chargement » de nos chers vieux prêtres du fauteuil roulant aux banquettes avant, les nouvelles de Bruxelles que j’ai d’abord cru un commentaire sur des événements anciens… aux nouvelles ce soir : trente quatre morts. Notre adorable Bea. Que nous croyions aux sports d’hier : à quelques minutes, elle était à la station Schuman et son bureau, aux « Communautés » jouxte la station. Message ce soir pour nous rassurer. Toujours pas d’Europe du renseignement. Bon texte de MERKEL, mais comment éradiquer ? Eléments d’un constat par le cher JR, comme hier [1] à propos des affaires de Lyon. Et Anne de C. [2]qui ne m’avait pas lu (possibilité que Le Monde papier ou internet prenne mon texte). Des temps horribles, un mode qui accouche de ce que nous ne savons pas, parce que ce ne sont pas des bouleversements de frontières ni des guerres civiles ni même des conflits religieux : c’est un dérangement mental du même type que celui qui fit obéir en tout tant de tortionnaires dans le système nazi et ses affidés.
Totalement « à côté » - et rétrospectivement presque difficile à vivre « en même temps » – la messe chrismale en notre cathédrale de Vannes. J’y ai donc amené notre cher Denis M. : soixante ans tout juste de sacerdoce. Ordonné juste avant de partir au service militaire : l’époque de la guerre d’Algérie, mais pour lui seulement la métropole, Saintes et Caen-Carpiquet. 49 prêtres de moins de cinquante ans, seulement. Des jubilés de rubis… La liturgie est splendide parce qu’elle a été ce matin sobre et surtout fraternelle, la couleur crème dorée des vêtements sacrés s’harmonisait avec les boiseries laquées de même dominante. L’ensemble des prêtres et diacres en aube. De beaux gestes : la procession des jarres transparentes pour les diverses huiles, surtout cette lecture d’évangile que le diacre donne en langage des signes tandis qu’il est des yeux sur le texte, puis il interprèe de même l’homélie pontificale. Inoubliable. Déjeuner ensuite autour de l’évêque ayant en face de lui son prédécesseur avec qui j’étais lié. Beaucoup de connaissances et donc de reconnaissance. Je suis aussi de ce monde. Plus à laise qu’à nos « conférence des ambassadeurs » il y a vingt ans, sauf quand j’approchais FM, seul, tous les autres paralysés de servilité et plus encore de la crainte de commettre un impair, ils ont duré, j’ai été viré. La corporation domine les chefs. Cela ne m’a pas semblé en église diocésaine ce matin. L’huile à nos fronts, à notre corps : baptême, confirmation, maladie grave ou…  Ce vieux prêtre qui a é »perdu » successivement son aîné également prêtre et leur gouvernante plus que centenaire. Il ne célèbre plus la messe que chez lui, il n’a plus son merveilleux whisky. Nous convenons que je vais venir chaque semaine : la messe ensemble, à deux pour le monde entier, présent, passé, à venir.

23 heures 30 + Vainement cherché ce qui m’a tant frappé ce matin : le renouvellement par les prêtres puis par l’évêque lui-même de leurs engagements sacerdotaux et épiscopaux. La célébration fraternelle et avec tout le peuple de ce sacerdoce prophétique et royal. J’en demande les textes au vicaire général. Sinon, et évidemment, c’est cette assurance de Jésus en début de son ministère public, cette inauguration : s’approprier pleinement, par le texte d’Isaïe, l’ensemble des Ecritures. La clé de la foi chrétienne, c’est cela : le Christ en personne s’approchant et se recevant par chacun de nous, dans l’Ecriture et par les sacrements. La messe chrismale de façon qui m’a saisi, c’est cela… L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération, proclamer une année de bienfaits accordée par le Seigneur, …consoler tous ceux qui sont en deuil, mettre le diadème sur leur tête au lieu de la cendre, l’huile de joie au lieu du deuil, un habit de fête au lieu d’un esprit abattu. [3]… « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »
Et maintenant, l’entrée dans les jours Saints. Et nos drames qui les saluent paradoxalement, rappelant, disant, criant notre misère et notre besoin d’être sauvés, collectivement c’est l’évidence, mais plus encore chacun : notre péché personnel, notre mouvement personnel vers les autres aimants ou détestables, vers le Christ qui, surtout dans Sa Passion, Se fait tant connaître.


[1] - Peu de gens peuvent témoigner des bienfaits de l'église car ils sont peu. L'église aujourd'hui est ancienne,  des paroles ne suffiront pas. Trop de gens sont attirés par la nouveauté or de nombreux français ont grandis avec un clocher à leur côté. L'islam qui est une religion nouvelle en France attire les jeunes car elle est nouvelle ils ne l'on jamais vu. L'église vi sur des préjugés bien vivants mais qui ne reflètent pas la véritable identité de l'église. Certes ces pédophile  existent c'est un pléonasme mais les gens pensent que l'église se résume à ça. Les gens la voient comme un église de Monseigneur Lefbvre, ou autre. Les "rites" pour y entrer sont compliqués pour des personnes qui ne vivent pas dans ce milieu. Beaucoup de personnes renoncent en raison de la complexité des "rites" il me semble que votre femme ne voulait plus aller dans votre paroisse en raison d'un motif qui m'échappe, mais beaucoup considèrent à juste titre qu'il y a de l'hypocrisie chez les catholiques ce qui est vrai. Ces images nuisent à la  notoriété et à la crédibilité de l'église. 

[2] - J’aimerais cher ami vous dire à quel point je suis scandalisée
par ce que l’on fait subir au cardinal Barbarin. C’est un homme admirable
qui est apprécié à Lyon. Comment ne pas voir là comme un complot pour
le ternir ! Il est aimé, admiré et cela gène l’image de l’Eglise que l’on veut
absolument salir. Ne vous laissez pas  avoir ! Pas vous ! Il ne faut pas tomber
dans le piège. Anne de C

[3] - référ. pour la messe chrismale : Isaïe LXI 1 à 9 ;  Apocalypse de Jean I 5 à 8 ;  Luc IV 16 à 21


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