Jeudi 10 Mars 2016
Me voici au pied du mur, quoique l’expression
visualisée est peu parlante, acculé ? le maçon devant son ouvrage mais le
mur n’est que putatif ? un gros pavé, beige clair, Gallimard …
nécessité pour la séquence préparant ou permettant mon ordalie, mais aussi
épreuve : écrire un livre… dernière tentative pas tout à fait aboutie et
peu circulée chez des éditeurs, FALLOIS seulement, je crois, cette politique
fiction mêlée, un chapitre sur deux, de fragments d’autobiographie, une autre
histoire de FH au pouvoir… c’était dans les mois précédant les municipales et
donc les premiers verdicts électoraux. Première tentative et découverte
quasiment physique de l’écriture quand on s’y adonne : guérir d’un chagrin
d’amour et comprendre un ratage, tandis que j’en vivais un second et que la France
était en Mai 68… Avoir produit ce que je veux et peux donner à quelqu’un qui
soit vraiment ce que je veux produire et laisser. Je n’y suis pas parvenu, même
si… (poèmes au Brésil, auto-thérapie pour le mariage : Ghislaine,
également au Brésil). Y parvenir, et hissé ainsi, la tranquille succession,
bien organisée, des livres dont je suis gros en plusieurs registres :
politique, histoire, auto-biographie, et portraits de famille, rencontres, enfin le spirituel et le testament.
Y gagner un secrétariat ou selon la confiance enfin acquise et mutuellement
fructueuse d’un éditeur pouvoir lui confier des dactylographies à numériser et
que je relirai, améliorerai. Celle de mes sœurs qui eût pu me faire gagner dix
ans de vie en assumant ces dactylographies : je reconnais que c’eût été
quasiment un changement ou un transfert d’existence à tant naufrager dans l’évocation
d’un parcours autre que le sien.
« Un chevalier ayant acquis à la force de l’épée un
royaume entier » vint dans un monastère pour se confesser. Il rencontra le Père
Abbé, se confessa. Le regrettes-tu tout ce que tu as fait ? non. Et si tu
ne me donnes pas l’absolution, je te tues – Reviens donc demain. Même dialogue.
Le moine lui donne un seau quand tu l’auras rempli, tu seras pardonné. L’autre va
de chapelles en fontaines, chacune miraculeuse, mais le seau, troué de partout
ne se remplit pas. Il revient au monastère au bout de six ans, en pleurant, et
l’Abbé lui dit : regarde, le seau est plein, plein de tes larmes. Récit de
Raphaël d’ANSELME que nous rapporte Marguerite hier soir. : par petits
groupes, l’écoute à la chapelle depuis la classe. C’était mardi en pastorale,
au collège. Thibault de S. premier rang à la chapelle, le même mardi, des
croche-pieds systématiquement aux camarades revenant de la communion : il
est croyant, explique notre fille. Viré de la classe de catéchisme après les crâneries
et les dég… ayant mise en larmes sa catéchiste : il faut quelqu’un pour le
remplace (Matthias, à la suite de Judas ?), aurait dit un autre. Le garçon
refuse depuis le début de sa scolarité de faire signer ses bulletins à ses
parents. Famille chrétienne, pilier de paroisse, l’aîné servant de messe et
fidèle.
Prier… nos étudiants, les messages de certaines ou
certains depuis huit jours que j’ai été remercié, messages aussi depuis le
malaise installé à l’école avant les vacances de Mardi-Gras, s’étant aggravé
depuis, et encore ces derniers jours, cours supprimés, inspection pendant celui
qu’assurait ma chère femme remplacée au pied levé, pagaille des notations :
évidente incapacité du préposé à la fondation du groupe sur son site nantais,
alors que tout était réuni pour le succès, au bénéfice de tous, y compris des
investisseurs. Mais sans doute le mauvais choix pour l’équipe d’ouverture avec
la faute cardinale d’avoir vidé la seule de cette équipe qui avait le dialogue
avec tous et l’expérience de la pédagogie du groupe. Sans doute aussi n’avoir
pas fait une « année zéro » pour le temps de l’homologation
académique et la connaissance mutuelle des enseignants et des administratifs ou
cadres. Prier pour ces adolescents et post-adolescents qui m’ont appris un peu
leur génération et leur propre culture. Les millions de réfugiés et migrants,
scènes atroces, les mains aux grillages, des pays qui peuvent « sauter » :
les Balkans, la Turquie, la Grèce, une catastrophe pire qu’une guerre ou une
endémie comme celle de 1919. Chez nous, la hideuse mesure que va prendre le
pouvoir : ses chances ou pas que se mouvemente la rue contre le projet de
loi refermant le code du travail après un siècle de conquêtes et aussi de
belles réflexions écrites, de grandes jurisprudences… ses chances ou pas d’être
renversé par la rue… son pari contre la révolution… et FH acculé soit à sa
succession par VALLS si le projet passe, soit à une guerre de palais si le
projet est retiré…
Prier pour l’intelligence, la compassion… clés
humaines de la paix. Dialogues de Moïse avec Dieu. Il n’est de précédent que
ceux d’Abraham avec le Même. Ensuite viennent le Christ et nous. Le Christ, les
évangiles ne donnent que peu de paroles du Fils au Père, elles sont toujours de
demandes et d’action de grâce : les relever, les partager. Puis nous en
nos âmes et relevées par les grands saints quand il leur est donné inspiration
et talent pour les transcrire. « Laisse-moi
faire : ma colère va s’enflammer contre eux et je vais les exterminer !
Mais, de toi, je ferai une grande nation. » Moïse apaisa le visage du
Seigneur en disant… l’argumentation de
tout intercesseur en tous temps… tu serais indigne de Toi-même, ô Dieu, notre Seigneur,
si Tu mettais fin à ce que Tu as créé et voulu, et que Tu chéris. [1] Le veau d’or sur l’Horeb…
dans l’Ancien Testament, le rite et la lettre dans le Nouveau et aujourd’hui… Vous
scrutez les Ecritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Ecritures qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas
venir à moi pour avoir la vie ! … A l’Horeb ils fabriquent un veau, ils
adorent un objet en métal : ils échangeaient ce qui était leur gloire pour
l’image d’un ruminant… Comment
pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui
ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ? … Vous n’avez jamais
entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face, et vous ne laissez pas sa
parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a
envoyé…. Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas. Le dialogue noué par l’Ancien Testament et
dont le Nouveau raconte que les contemporains du Christ le refuse… l’Ancien
tout empli de l’acquiescement humain, et le Nouveau, les évangiles, donnant la
dialectique d’une mise à mort, d’un refus. Le dénouement ne s’opère qu’au
départ du Christ quand commence l’œuvre, en grand, de l’Esprit Saint habitant
avec force et rayonnement les Apôtres, les disciples, et de proche en proche l’humanité
entière à présent, au moins potentiellement. Tandis qu’en chacun continue ou
commence le combat de la fidélité et de l’écoute, de la prière.
Les vies de saints… l’admirable John OGILVIE
et ces fondements de l’Angleterre contemporaine schismatique selon une
monarchie atrocement cruelle à partir d’Henri VIII… c’est bien oublié,sauf sur Arte… et l’itinéraire
de cette jeune fille « de bonne famille » : Quand elle
découvre l'impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l'amour »,
elle s'efface peu à peu. « Je n'ai plus qu'à être bonne ». Sa santé s'altère.
Vaincue par la paralysie en 1897, elle n'aura plus que son regard pour le dire. Notice, dixit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire